Mardi 10/07/2012
À la recherche de rayons pour la roue arrière! Eh bien, c’est bien difficile de trouver des rayons de la bonne longueur pour un Rohloff! J’ai été voir 3 magasins, Jesus a téléphoné à une bonne dizaine d’autres et aucun n’a ce qu’il nous faut! Pour les techniciens, on pourrait se faire faire la roue avec des rayons coupés à la longueur désirée mais ils ne seraient pas « double butted » et il paraît que c’est moins solide. Donc on hésite à faire refaire la roue avec ces rayons ou tenter l’envoi de Sapim dans un magasin en France à Nantes où nous pourrions être le 13 en fin d’après-midi (avec un train). Mais d’un coup, on pense que le lendemain c’est… la fête nationale! Pfff! Pas de chance! On téléphonera demain matin aux 2 magasins nantais et on sera fixés!
Pendant tout ce temps, Elodie a fait des recherches de recettes, fait les courses et finalement préparé le délicieux repas de ce soir : lasagne courgettes salade suivie de magnifiques et nombreux desserts. Mousse au chocolat, roulé à la confiture, crème anglaise et meringues! Très très grand succès pour Elodie, tout le monde devient fou à la première goutte de crème vanille!
Mercredi 11/07/2012
On oublie les magasins du côté de Nantes et Saint-Nazaire, ils sont tous full ou fermés et puis le contact avec certains est plutôt mauvais. Au lieu de dire simplement que ce n’est pas possible, certains en « bons Français » nous répondent que « ooh la la, non mais faut du temps hein, et pis faut qu’on voit l’vélo hein, et pis vous êtes juste de passage » genre « j’ai pas qu’ça à fout’! »
On opte donc pour le rayonnage avec les rayons coupés à Oviedo, petite ville à 30 minutes en train. On arrive 5 minutes trop tard pour déposer la roue chez Ciclos Fran (bel atelier), donc on est bon pour se trimballer la roue de 13h35 à 16h00. Ça ne nous enchante pas plus que ça alors on finira pas déposer la roue à la boulangerie d’à côté où on pourra la récupérer plus tard. Bon, c’est pas comme si on laissait 1000€ à quelqu’un qu’on ne connait pas mais c’est tout comme. De toute façon, en le faisant naturellement, ça se voit pas, c’est pas marqué dessus, c’est juste une roue dégueulasse!
Visite expresse d’Oviedo, petite ville qui recèle de statues à chaque coin de rue! Retour chez Ciclos Fran, ils sont ok pour faire une réparation mais pas le temps de faire un nouveau montage. Bon, on demande 5 rayons en extra quand même et on espère que ça tiendra 1 semaine jusqu’à Aubevoye (frère d’Elodie) où on trouvera une solution.
Jeudi 12/07/2012
Tout s’emboîte : on se décide à prendre un jour de retard à Aubevoye pour déposer la roue à faire rayonner complètement et on prendra le train de Gaillon à Caen (via Rouen), on a des news du ferry Dover-Dunkerque et ils modifient la réservation en ajoutant un passager supplémentaire car impossible de le faire en ligne, on soumets nos déclarations fiscales après un coup de fil à la banque pour une info. Tout ce qui nous manque : la réponse de Sapim pour savoir s’ils peuvent nous envoyer des rayons en Normandie, sinon le gars chez Cycles Georget nous la fera avec des DTSwiss Aerolite…
Après un super bon repas préparé par Ana qui va nettement mieux (de paire avec la météo), Jesus me conduit à Oviedo pour récupérer la roue. On rentre, on imprime le billet du ferry au truc de photocopie du coin et on enchaîne une mini-visite de Gijón entre amis avec nos hôtes et nos co-WarmShowers australiens.
On descend toutes les affaires par l’ascenseur, le vélo par l’escalier étroit (je pense qu’un tandem conventionnel ne passe pas), on charge le tout, on se dit au revoir et en avant avec Jesus qui nous escorte jusqu’au port. On se dit au revoir très rapidement car il ne peut pas entrer dans le port sans ticket. On arrive à l’embarquement de « l’autoroute de la mer » et tout se déroule très bien, le vélo sera avec les poids lourds au niveau inférieur. On monte, on découvre notre cabine et on est plutôt surpris : on ne s’attendait pas à autant de confort, on a même une mini salle de bain privée avec toilette et on a des essuies! On fait la connaissance rapide de Maryvonne, une bretonne qui tient le garage Peugeot de la presqu’île de Crozon.
On descend manger nos burgers maisons préparés avec amour par Ana, génial, super bon avec des petits oignons cuits, une rondelle de tomate, une tranche de fromage. Y a même des serviette dans le sac!
Retour en cabine comme si on était bourrés, ça tangue! Ouf, j’ai mes bracelets d’acupression!
Vendredi 13/07/2012
Réveil tranquille après une nuit reposante, vraiment! Lits confortables et assez long! Petit déj’ avec ce qu’Elodie a acheté hier.
On démarre sous la pluie qui devient de plus en plus fort et on cherche un supermarché. On trouvera un Auchan où l’on fait les courses pour 2 jours puisque demain c’est le 14 juillet et après c’est dimanche. Ensuite on devrait être à Laval. On voit le Flunch et on en profite pour se faire une bonne assiette! Profitant du wifi gratuit, on voit le mail de Sapim qui a déjà expédié un paquet de rayons chez le frère d’Elodie, super! En plus, Klaus nous a mis des rayons plus costauds encore, les « Force ».
Allez, on repart plus confiant quand la pluie s’est calmée et après 14 km… et oui, paf-le-rayon! Là, c’est le rayon de trop. La roue doit probablement être instable. On va à la gare la plus proche et on file à Nantes en TER (pas de billetterie à la gare et pas de contrôle, voyage gratuit donc). On tourne environ 3h pour trouver un hôtel pas cher, entre attente pendant une averse ou aller-retour. Petit breakdown d’Elodie qui en a marre de ces soucis! On terminera à l’Ibis, faute de mieux dans le centre et stockage vélo facile.
On annule notre visite à Laval chez un ami du papa d’Elodie, dommage on avait bien envie de le revoir. En étant arrivé à la gare de Nantes, on se renseigne pour rejoindre le frère d’Elodie en train sans prendre de TGV et sans passer par Paris (critères souvent liés). Au guichet, ils ne savent pas faire de recherche très poussée et nous proposent de faire nos propres recherches par internet car ils n’ont pas accès à toutes les infos! C’est fou ça quand même! On trouvera 4 trains TER et IC pour 88,80€ par personne en un peu plus de 10h de voyage!!
Samedi 14/07/2012
On passe à la gare pour chercher nos nombreux billets de train de Nantes à Gaillon. Nantes-Rennes, Rennes-Caen, Caen-Rouen, Rouen-Gaillon. Ça nous coûte plus cher que le ferry de Gijón!
Petite balade dans la ville fort sympathique et artistique. On suit en partie la ligne rose tracée au sol à travers la ville et qui nous emmène d’oeuvre en oeuvre, chouette concept!
On retourne en ville après notre petit pain-fromage dans la chambre d’hôtel pour le feu d’artifice de la fête nationale!
Final bien chargé, tout le monde semble content. On quitte les lieux avec la foule et lors de la traversée d’une rue au vert pour les piétons, une voiture force le passage et je leur fais comprendre qu’ils ne sont pas dans le bon droit en frappant avec le plat de la main sur la vitre. Erreur! On touche pas à la voiture du môsieur! Passager et conducteur « Français« dans la vingtaine d’année sortent du véhicule et s’approche de moi. Lorsque je tiens gentiment l’un d’eux à distance, il me dit « touche-moi pas » et je le corrige en disant qu’il faut dire « ne me touche pas ». Le ton monte, ils demandent où est-ce que c’était vert (genre on invente), ça dégénère et je me prends 1 pêche dans la poire. En résumé, je vais prendre des photos sur leur invitation « vazy prend la photo d’la voiture » et je me reprend 2 pêches (1 chacun). Elodie demande aux milliers de gens d’appeler la police qui est là à 30m mais personne ne bouge son c**. Bref, bienvenue en France quoi! J’ai donc une très belle photo de la plaque et malgré les coups j’insiste encore un peu (maso le gars) et je vais prendre un superbe cliché du conducteur. Ça s’arrêtera là, ouf. Ils font juste mine de faire marche arrière sur nous mais sans réelle intention. S’il y avait eu un couteau ou autre, je me serais calmé illico mais j’avais vraiment pas envie de laisser passer ça! Maso mais pas suicidaire! Bon, ok, on ne sait jamais, j’ai pris un risque, c’est sûr!
Petit tour par le CHU pour un constat, je suis le premier de la soirée, rassurant! Rien de grave. Ecchymoses légers, ils ont encore été gentils. On continue la tournée en passant par le commissariat pour le dépôt de plainte avec plein d’infos : plaque d’immatriculation (tiens le gars est déjà fiché), photos, contacts de témoins… on est efficace sur ce coup! Ça prend pas mal de temps et on ressort de là un peu avant 4h du mat’! La nuit va être courte, réveil à 8h15 pour train à 10h07.
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Bon ok mais… Au commissariat, ils vous ont offert le café ?
Même pas, mais comme l’hôtel était sur le chemin, on était allé prendre pulls, biscuits et eau en cas d’attente interminable. Donc on était bien fourni! 😉
Eh ben, des problèmes de langue en France, qui l’eût cru ?
Heureusement qu’ils n’ont pas pensé à te « confisquer » l’appareil…