Mercredi 06/06/2012
Aujourd’hui c’est l’attente du colis!
Elodie sort pour aller faire des courses au Mercadona et 5 minutes après on sonne! Le colis est là, comme promis par le magasin! La jante, les rayons et les nipples, tout y est! Je file avec Pablo chez son vélociste préféré, le plus haut-de-gamme de tout Sevilla pour faire monter la roue! Il nous dit de repasser vers 19h30 et que ça sera prêt. De retour à l’appart’, Elodie a déjà lu la bonne nouvelle sur le mot laisser dans le salon. La journée passe bien vite en faisant des recherches sur le net et lorsque j’emprunte le vélo de Pablo pour me rendre à la gare et acheter nos billets pour Huelva. Quel plaisir de rouler sur un vélo normal! Au départ, la sensation est très nerveuse (guidon) puis je m’y fait et je retrouve avec beaucoup de plaisir un shifter de type « Rapid Fire » sur un moyeu Alfine 8v! Mmmmh!
Retour à la maison et je file chercher la roue au magasin : le mécano super sympa nous a fait la roue gratuitement et refuse tout paiement! Merci à lui, il aura aussi droit à une carte postale!
Ce soir on va à la soirée des ateliers de Pablo. On y rencontre des tandemistes et d’autres cyclistes voyageurs. Les seconds sont un couple d’enseignants « nommés » qui se prennent quasi un an de voyage plus ou moins « humanitaire » tous les 2 ans!! Ils sont vraiment passionnés et bien chanceux! On échange quelques infos dont 2 précieuses pour la suite : le camino de Santiago est balisé en jaune au sol et facile de trouver un logement si l’on prend le papier comme quoi on fait le pèlerinage. C’était sympa de rencontrer des voyageurs tout juste revenus de leurs trips, surtout que l’un d’eux est à fond branché matos comme moi!
Jeudi 07/06/2012
Après s’être reposé, avoir mangé et remonté la roue avant, on quitte Pablo vers 16h alors que nous commencions à avoir envie de rester à Sevilla! On quitte vraiment un pote! Mince alors!
On arrive à la gare 10 minutes avant le départ, on descend sur le quai par le « tapis roulant » et on embarque à l’espace vélo de plein pied, tout est prévu, tout est pensé, c’est très agréable! Comme d’hab, avec le tandem c’est une histoire de centimètres et de manoeuvres mais ça passe.
On débarque à Huelva et on obtient exactement ce que l’on cherchait, une belle diminution des températures! Ouf, on respire, vive la côte! On prend la route et on quitte la ville par le pont de Corrales où débute la voie verte qui va jusqu’à Punta Umbria! Sur le pont, on reçoit un peu plus que ce qu’on demandait, un magnifique vent de face qui nous freine mais c’est tellement bon qu’on ne refuse pas! La « carril bici » est impeccable et serpente entre les « bassins à sel » puis entre les pins de la forêt. On passe d’odeur en odeur, de poissons à la sève! Les cyclistes sont nombreux par ici, c’est une autoroute à vélos! On bifurque avant la fin pour aller voir au camping Playa de la Bota mais leurs 19EUR pour une tente et 2 personnes sans électricité nous feront rouler un peu plus loin pour trouver un endroit pour faire du camping sauvage, la région à l’air de plus s’y prêter que les sierras entre Tarifa et Sevilla. On sera content de trouver des tarifs plus doux au Portugal!
On se trouve un endroit plus ou moins discret et assez facile d’accès. Ce soir c’est salade iceberg, gouda, pomme, tomate, sauce, pain. Le grand classique de l’été quoi!
Vendredi 08/06/2012
On roule nos 40 derniers kilomètres ennuyeux en Andalousie afin de rallier Ayamonte pour prendre le ferry et passer au Portugal. Par la route il faudrait faire un détour monstrueux car le pont qui traverse le bras de mer n’est que autoroutier! Nouvelle odeur, ça sent fort… la fraise! On a quasi un pot de confiture sous le nez alors que les serres sont à 100 ou 200 m (avec le vent dans le bon sens).
Achat de sandwiches et on embarque sur le bac qui nous emmène au Portugal pour 4,50 EUR (2 personnes et 1 vélo). On rechange d’heure, allo allo, ici London!
On roule à peine jusqu’à la gare de Vila Real de Santo António et après une demie heure d’attente et un chargement sans aide à un bon mètre de haut par rapport au quai, nous voilà en route vers Faro!
À l’arrivée, c’est pareil, les quais sont bas par rapport aux plate-formes des trains! Bon, le fait de garder de vieux trains leur permet certainement de garder des prix très bas, un transport de vélo gratuit et de la place en suffisance.
En attendant le train Faro-Lagos, un couple d’Espagnols nous parlent quelques minutes et cela suffira pour qu’ils viennent nous aider spontanément à l’embarquement. Ouf, ils ne sont pas tous pareils à nous regarder bêtement. Après une bonne sieste, nous voilà donc à Lagos, ville super touristique qui nous semble bien branchée. On fait quelques courses à l’InterMarché Los Mosqueteiros et on sort de la ville, direction Sagres pour trouver un camping.
On arrive au camping Turiscampo à 17€ l’emplacement sans herbe et la piscine ferme à 19h (il est bien sûr 20h passées). Le couvre-feu pour le bruit ne commence qu’à minuit et on aura droit à la musique du resto-bar jusqu’à 23h30… Finalement, le camping d’hier en Espagne n’était pas si cher! Glps! Vivement le camping sauvage et la douche sur la plage!
On pense qu’avec un peu de synchro et un départ en matinée de Sevilla, il est sûrement possible d’arriver le soir-même à Sagres. Mais bon, c’était plus sage de démarrer relax de chez Pablo après la soirée tardive.
On a pris le train pour faire tout ça car plusieurs personnes nous ont confirmé que cette région de la côte ne vaut vraiment pas le coup pour nous cyclo-touristes. De Sevilla à Huelva, c’était surtout pour une question de chaleur, ennui et 2 côtes à passer.
Samedi 09/06/2012
On quitte nos voisins coréens et on prend la route sous les regards des membres du club de motos Goldwing (des motos-sapins-de-Noël). On roule pas trop mal jusqu’à la pointe Sud-Ouest du Portugal, Sagres. Arrivés sur place, l’office du tourisme est évidemment fermé le weekend… On se plante quelques minutes devant le paysage : la baie, sa plage, l’océan, les rochers, on est dans un endroit quasi paradisiaque! Y a comme une ressemblance avec les falaises d’Etretat ou d’Angleterre, la température en plus.
On reprend la route vers le Nord en empruntant une toute petite route qui se transformera en piste. Un coup d’oeil sur le GPS et on repère une route goudronnée, on s’y dirige car la piste c’est quand même pas super avec le tandem. Après quelques kilomètres, on trouve un super endroit pour le lunch : une table de pique-nique à l’ombre des arbres! Vive le retour en Europe! Et y a même une poubelle, donc l’endroit reste propre!
On redémarre vers une plus grosse route et on croise plusieurs cyclo-touristes. Là par contre, on est un peu triste de notre retour en Europe, malgré nos sourires et nos signes de la main, certains ne répondent même pas! C’est comme si ça les emmerdait de faire du vélo! Mais où est le temps des demi-tours sur la route pour papoter un brin? Bon, ok, on n’est plus dans des contrées lointaines,…
Après un passage à l’Intermarché d’Aljezur, on se dirige vers un camping listé dans le GPS et on arrive dans l’usine à campeurs. Cher et vilain! L’ambiance n’est franchement pas chouette et les emplacements manquent totalement d’intimité et de charme (c’est juste un grand parking sablonneux avec plein d’arbres. On termine le repas à la frontale car la route du jour était longue et il commence à se faire tard!
Pendant la nuit, il commence à pleuvoir! Wow, ça fait un bail! Et bien sûr avec les arbres, les gouttes tomberont jusqu’au petit matin!
Dimanche 10/06/2012
Allez, hop, on sèche la tente, on déjeune puis quitte cet endroit à éviter après avoir constaté qu’il y a des capsules rouillées et des bouts de verre par terre…
On roule quelques 25 km et on arrive à Aterra, « l’éco-camping » de luxe de Francisco et Claudia (et leur petit Joshua qui marche seul maintenant) avec qui on avait passé quelques jours à Goa en compagnie de Kelly et Valentin qu’on retrouve aussi ici juste avant leur retour en Belgique! Ils gagnent dès lors la palme des rencontres dans le plus de pays différents avec 5 pays (Inde, Népal, Maroc, Espagne, Portugal).
Aterra, c’est un lieu plutôt zen et très nature où Francisco a fait beaucoup lui-même. Le terrain est énorme, il y a même un étang avec une mini-plage! On ne profitera pas des tipis ou des tentes Rajasthani, on plantera notre tente discrètement, comme prévu, car ils sont en plein boom! Ça marche du tonnerre et ils sont un peu surchargé de boulot.
En discutant un peu avec Francisco, il nous apprend l’existence d’un ferry qui part de Gijón (Asturias) vers Saint-Nazaire pour pas cher! Wow, voilà qui intéresse fortement Elodie et bouscule vachement nos plans! Une idée passe par nos têtes : profiter du raccourci offert par le ferry pour rester une semaine quelque part ici au Portugal et se faire de vraies vacances près de la mer. La deuxième idée serait de prendre des cours de surf! Soyons fous! 😉
Autre raccourci qu’on nous conseille : le train de Lisboa à Porto. Apparemment, ça serait mieux au Nord de Porto!
Par contre, avec toutes ces idées, ça change notre arrivée d’une semaine! Le 5 août?… On verra!
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