Près de 9 mois en dehors de l’Europe et nous y voici de retour. On doit avouer qu’on était un peu impatient de la retrouver. Même si Tanger a un petit goût d’Europe, quelques minutes sur un bateau et les changements sont flagrants. Comme c’est étrange de voir toutes ces filles habillées mini mini! Mais je vais vite me sentir à nouveau à l’aise en pouvant profiter de cette liberté de se « dénuder » un petit peu. Et qu’il est bon de pouvoir flâner en ville main dans la main.
En Espagne on se sent vite en vacances, plus qu’en voyage. L’Andalousie donne plus envie de rester à la terrasse d’un café que de pédaler! En plus la chaleur n’aide pas.
L’Espagne c’est la liberté, les vacances… mais les changements ne sont pas que positifs. Même s’il a parfois été difficile et fatiguant d’être un centre d’intérêt constant avec notre drôle de vélo, l’indifférence des Espagnols me perturbe. J’avais pris l’habitude en attendant Geoffroy devant un magasin, qu’on vienne me parler, ou du moins qu’on regarde le vélo et qu’on me sourie. Mais là rien… même les sourires se font rares. On dirait que les gens se forcent à ne pas me regarder pour ne pas avoir à dire bonjour. Bon je me dis qu’en Espagne les gens ne parlent pas anglais et qu’il doivent penser que je suis étrangère donc ils n’osent pas me parler. Mais au Portugal, où beaucoup de gens parlent anglais (même les caissières des petits supermarchés), ce n’est pas beaucoup mieux. Bien sûr il y a quand même quelques pouces de la part des conducteurs et de temps un temps un curieux qui vient nous parler. Mais l’indifférence des gens me rend un peu triste. Il est même difficile d’obtenir un bonjour des cyclotouristes qu’on croise (et au Portugal ils sont très nombreux)! Dans les camping c’est pareil, c’est rare d’avoir un bonjour de son voisin. Mais c’est comme ça… et on fini par s’y faire.
Bien sûr on rencontre quand même des Espagnols et des Portugais très sympas. Notre Warmshowers Pablo à Séville compte parmi nos plus belles rencontres lors de ce voyage, de même que Jesus et Anna à Gijon.
Nous avons eu un gros coup de coeur pour le Portugal. Quel beau pays! En plus le fait que beaucoup de ces habitants parlent anglais, est un confort indéniable. On a très envie d’y revenir pour des prochaines vacances. Notre semaine de surf fut très fun, bien que super difficile physiquement! Faire 12000km à vélo ce c’est rien comparé à ce sport. Mais on a bien envie de retenter à l’occasion.
Notre périple dans le nord de l’Espagne fut un peu gâché par le mauvais temps mais c’est une très belle région où il a été agréable de croiser tous ces pèlerins en route vers Compostelle. De leur part, les signes de sympathie étaient beaucoup plus nombreux. Leur voyage a une dimension humaine que n’ont peut-être pas de simples vacances. J’ai moi même fait une partie du pèlerinage quand j’avais 17 ans. Ce fut une superbe expérience, même si maintenant je ne partage plus la dimension religieuse de ce périple.
Tout ça nous rapproche tout doucement de la maison… Plus on approche et moins j’ai envie de rouler, Surtout avec les soucis que le vélo nous a de nouveau donné. Mais on ne va pas lâcher maintenant!
Archives de catégorie : Portugal
De Porto à Santiago
Samedi 30/06/2012
Gros petit déj avec Sabrina et Thomas dans une de ces pâtisseries où tout est délicieux puis retour à la pension pour descendre les affaires, on s’est décidé seulement ce matin, on quitte Porto!
Crevaison arrière avant le départ, le pneu était plat à l’intérieur de la pension! Dégonflage blague? Non, bien crevé, peut-être à cause de tout le verre brisé devant la pension à notre arrivée. On change de chambre à air vite fait et on démarre. Après 2 ou 3 km, je remarque la crevaison de la roue droite de la remorque! Très probablement due aussi à du verre brisé et coincé entre les pavés aux alentours de la pension puisqu’on était dans le « nightlife area ». Changement de chambre à air aussi, c’est plus rapide que de réparer.
Route peu intéressante et/car pavée. Comme ça nous secoue et nous ralenti un peu trop, on fera la suite sur la N13 après lunch, ça avance clairement mieux!
On s’arrête au camping de Fão où on nous propose de nous installer dans un endroit étrangement placé puisque la zone pour tente est 40m plus loin et dotée d’un gazon agréable. On insiste pour aller à la zone des tentes où il y a plein de place et quelques tentes déjà installées, mais c’est non. On comprend pas et ils ne donnent pas d’explication valable. Mais comme ils ont une fête ce soir, c’est la règle (mais la fête ne se fait pas là). Je le lancerai un « Strange rule, strange people » avant de partir. Ils avaient presque un comportement d’indiens : gentils mais illogique. C’était presque sectaire tellement ils restaient tous polis tout en restant bizarres!
On s’en va mais la région est interdite au camping sauvage pour cause de « parque natural ». On roule encore mais le prochain camping est à 24 bornes alors qu’on aurait aimer s’arrêter tôt. Y a moyen qu’on y soit pour le coucher du soleil. Soudain, surprise, un panneau « campismo » apparaît. On y fonce! Et on y gagne! Un poil moins cher, un emplacement pour tentes où on est seuls, la meilleure pelouse jamais vue en camping pendant ce voyage, une ambiance familiale, des sanitaires impecc’!
Dimanche 01/07/2012
On quitte le camping après séchage intérieur de la tente (oui l’herbe c’est très confortable mais c’est humide). La route de la côte est relativement peu intéressante, enfin surtout via la N13.
Lunch juste en face de l’Espagne dans le vent qui ralentit fortement la cuisson des pâtes et nous refroidit pendant la digestion. Dernier Calippo au dernier village portuguais et en avant pour l’Espagne, le retour (el volver)!
Après une hésitation sur le chemin à suivre puisque tous les campings sont à la côte, on continue le chemin prévu et on tombe sur un supermarché ouvert, chouette! On continue la route et on arrive à Tui (ou Tuy, ils n’ont pas tous l’air d’accord) où l’ambiance est déjà surchauffée, finale de l’Euro oblige! On se trouve un petite auberge à dortoirs où on sera juste avec un Allemand. Après avoir mangé, on file tâter l’ambiance au centre : c’est la folie, ils viennent de marquer un but et la fin du match se solde par un 4-0 écrasant et tout le monde fait la fête ici! Retour à l’auberge pour une nuit calme et reposante.
Lundi 02/07/2012
Départ tranquille.
Route nationale plutôt chiante et impossible pour nous de suivre le Camino car il faudrait un VTT! Bref, de la borne pour de la borne, chaleur et côtes, la mauvaise combinaison. On voit tout de même quelques pèlerins puisque le Camino emprunte parfois notre trajet.
Arrivée à Caldas de Reis où on se trouve une « Albergue de Peregrinos » : un grand dortoir, des belles toilettes, et des douches communes mais non mixtes, dommage! 😉 Beaucoup d’Espagnols à l’auberge et peu de contacts, ça changera peut-être sur le chemin en quittant Santiago. Une chose nous fait un peu « peur », le checkout est à 8h! Glps, va falloir se lever tôt!
Mardi 03/07/2012
Le bruit des paquetages commence vers 5h30, Elodie choisit les bouchons et moi je me retourne de temps en temps pour la regarder car je n’ai pas de montre. Quand il est l’heure de se lever pour nous (7h), on est les derniers, seuls dans ce grand dortoir! Ils sont tous partis très tôt, probablement dans l’espoir de faire leur dernière étape (35 km tout de même).
Des bornes avec une météo idéale : couvert et 20°C! On adore! La route n’a rien de spécial et on arrivera avant le lunch à Santiago! On fait nos pâtes dans le grand parc du centre, personne ne nous regarde de travers, ouf car ça fait quand même un peu bizarre de faire sa popote en plein centre ville…
Après avoir payé 0,10€ la liste des auberges et pensions de la ville à l’office du tourisme (incroyable mais en voici une copie pour qui veut), on se dirige vers la moins chère qui a une place pour les vélos mais elle est full. Juste à côté, une autre à un prix raisonnable avec aussi de la place pour le vélo, impecc’! La dame n’a pas l’air commode mais on parvient à se comprendre et ça finit bien!
Petite visite éclaire de la cathédrale et des environs pour l’aprèm et retour à la pension après un… Burger King, oops!
Mercredi 04/07/2012
Visite de la ville entre les gouttes. Balade tranquille puis mise à jour du site.
Le truc rigolo à Santiago c’est qu’on voit de tas de gens habillés comme nous, un peu sport/rando. Certains sont arrivés la veille et sont plutôt relax, d’autres par contre viennent d’arriver et sont encore bien crades et complètement à bout de forces, assis ou couchés devant la cathédrale!
Et puis c’est aussi probablement la ville où on a vu le plus de cyclotouristes bien équipés de tout le voyage!
Porto
Mercredi 27/06/2012
On check un peu le relief de la Normandie… effectivement, c’est pas triste! Voilà un aperçu de ce qui nous attend! Alors amis lecteurs de la région (Gaëtan?), si vous avez des conseils sur un itinéraire moins orienté « souffrance », voies vertes etc, on est preneur!
On a eu des nouvelles de Sabrina (rencontrée à Chefchaouen avec Thomas), elle arrive à Porto demain! On change nos plans illico, on reste un jour de plus à Porto et on sacrifie un jour à Santiago. Le choix est vite fait!
Ensuite c’est visite de la ville et, entre autre, de ses innombrables églises.
Petit changement d’ambiance quand on voit des gens s’agiter en bord de rivière et qu’on aperçoit un corps flottant au milieu… Il est repêché par des gars sur un petit bateau mais personne ne le réanime, il a très probablement réussi sont coup… Il y a tellement de monde qu’on ne s’approche pas. Mais une fois que l’équipe de secours arrive, le médecin commence la réa… ohoooo…
Ce soir c’est fête : on va voir un spectacle de danse contemporaine dans un lieu sympa : un ancien cloître réaménagé. Le spectacle était plutôt… contemporain, on va dire ça! Une vingtaine de personne dans les gradins, tous des gens du « milieu » donc tous fortement intéressés. Personnellement, je n’ai apprécié que certains moments mais ce que j’ai beaucoup aimé c’est le fait d’être à nouveau en contact avec le spectacle vivant! Elodie, par contre, s’est posé beaucoup de questions existentielles : « que fais-je ici? », etc.
L’ambiance du voisinage de notre pension est plutôt « nightlife »! Du coup, comme on a pris une chambre côté rue pour la vue, on a le bruit jusqu’à 2h du mat’ même en semaine. Ceci dit, ce qui me chipotte le plus moi, c’est de ne pas avoir d’amis. Qu’est-ce que ça donne envie de sortir, de boire des coups et de rigoler de tout et n’importe quoi avec nos potes! Même sentiment qu’à Tarifa! Mais bientôt le retour! En bougeant comme ça tout le temps, c’est peut-être bien ça qui nous manque : des relations à long terme. On en a eu un peu grâce à de multiples rencontres comme Marie et Tommy et surtout Kelly et Valentin, mais nos potes et nos familles nous manquent quand même vachement! Et puis, on vous donne plein de news via notre blog mais dans l’autre sens, c’est très rare (et dieu sait qu’il y en a des choses à raconter)!
Remarque à propos du retour :
comme plusieurs personnes nous parle de notre retour anticipé, on va l’écrire dans un message : il n’en est rien, j’avais répondu en commentaire à l’article qu’on revenait toujours le 12 août. La page « Le retour » indique d’ailleurs toujours cette date 😉
Jeudi 28/06/2012
On n’a pas foutu grand chose aujourd’hui!
On pensait visiter un superbe truc : Palácio de Cristal! Sur la carte ça a l’air immense et puis le nom est très évocateur!
Après s’être un peu perdu puis avoir retrouvé le chemin à travers les jardins municipaux, on se retrouve face à ce fameux Palácio qui n’est autre qu’une salle de sport! Djoum! Petit lunch à la cafét’ et retour paisible vers la pension en attendant Sabrina. Elle est bien arrivée, elle est déjà dans sa chambre et fait un petit somme car elle est debout depuis 3h du mat’ avec son trajet depuis London.
On sortira diner ensemble dans un de ces petits troquets aux menus à 5€! Elle semble ravie de son arrivée au Portugal après ces quelques jours en Angleterre très chère et pluvieuse!
Vendredi 29/06/2012
Aujourd’hui, on marche!
On se dirige doucement vers la plage en passant d’abord par la Casa da Musica. Le bâtiment très moderne est autant dédié aux concerts qu’à la création ou l’apprentissage de la musique! A l’intérieur, y a des ordinateurs à disposition du public pour créer sa propre musique électronique et repartir avec sur une clé USB ou un CD! Chouette projet n’empêche! Bref, elle porte bien son nom cette Maison de la Musique! Y a un concert de Groundation le 24 juillet… pfff, y a plein de super concerts partout mais on y est jamais au bon moment… Après quelques photos, on continue notre parcours vers le bâtiment Vodafone qui a reçu des récompenses pour l’architecture. C’est très moderne et c’est sensé refléter le concept de Vodafone (Vodafone Live, Life in Motion ou un truc du genre), bref un truc sur le mouvement. C’est un peu comme le spectacle contemporain d’avant-hier, chacun son truc. Mais il est plutôt bien intégré car il reste assez bas par rapport au voisinage.
On arrive enfin à la plage, côté Surf Spot. Grosses vagues, rochers, tout ça n’est pas pour nous! On continue la balade et on se fait des sandwiches sur la plage avant que la pluie nous fasse bouger.
On fini le grand tour en revenant par la rive droite du Douro pour remonter par les escaliers de la vieille ville. On arrive à la gare pour la dernière visite du jour, on se prend des Calippo Fraise. On a découvert ça y a quelques jours et Sabrina adore! Sur le chemin du retour vers la pension, après plus de 20 km à pied, on sent bien qu’on ne sortira pas ce soir pour les mini-concerts de rue à la Casa da Musica, trop crevés! Et il paraît que Thomas (le copain de Sab) est dans un train et qu’il ne saurait tarder! On ira au lit avant son arrivée. On le verra juste demain matin avant notre départ… à moins qu’on reste encore un jour et qu’on prenne encore du train… 😉
De Lisboa à Porto en 5 trains
Samedi 23/06/2012
On quitte Lisboa par la piste cyclable qui longe la rivière. On atterrit sur une route non-utilisée, parallèle au chemin de fer qui nous sépare de la route principale. L’asphalte devient un chemin caillouteux mais encore roulant. On se pose quelques questions quant à la traversée des rails mais la réponse viendra d’elle-même quand on comprend qu’il faut passer par dessous à un moment. On se retrouve donc dans le trafic de voitures fuyant la ville pour le weekend! Le trafic est dense mais les automobilistes ont l’habitude de voir des vélos sur cette route vu le nombre de cyclistes qu’on voit! Après la ville de Cascais, on a droit à une magnifique piste cyclable avec vue sur l’océan qui se déchaîne grâce au vent qui est de face et de côté pour nous! On se posera sur les rochers pour manger et on parviendra à faire cuire les pâtes à l’abri du vent derrière un bloc.
On reprend la route et rapidement on doit enlever nos polaires tellement il fait douf à l’abri du vent! C’est parti pour quelques kilomètres de grimpe qui nous emmèneront jusqu’à un peu plus de 400 m d’altitude malgré les rafales de vent qui nous freinent, mais en montée, on n’est plus à ça près! Le paysage est superbe et la descente s’amorce vers la ville de Sintra (patrimoine mondial de l’UNESCO). On arrive juste trop tard pour les infos à l’office du tourisme et la ville nous semble « trop » touristique! On se dit qu’on aurait mieux fait de filer vers Porto directement! Finalement, un peu par hasard, on repère une maison avec un écriteau « quartos rooms chambres ». On téléphone, le gars annonce 40€ la nuit ou 70€ pour 2 nuits. Le gars, qui parle un peu français, arrive et nous montre les chambres. On négocie la chambre à 60€ les 2 nuits sinon on ne reste qu’une nuit. Marché conclu! Pendant qu’Elodie apporte les sacoches dans la chambre, je vais ranger le vélo dans le garage et le gars me propose un alcool de cerise-cannelle que je ne peux pas refuser! Il propose de prendre un deuxième verre mais le premier était déjà bien plein à-raz-bord! Il propose un verre pour Elodie mais je décline en disant qu’elle n’aime pas. Bref, le type nous semble fort sympathique!
Le soir, on va manger au resto de ce même gars! C’est pas trop cher, c’est bon et il nous resservira même une deuxième soupe sur le compte de la maison. Rebelote, la fin du repas sera agrémentée d’un petit verre de Porto impossible (ou presque) à refuser!
Finalement, aujourd’hui, on aura fait 63 km pour rallier 2 villes séparées de 27 km par la route la plus courte! Mais c’est sans regret!
Dimanche 24/06/2012
Ce matin, bien crevé et j’ai toujours mal aux côtes. C’est sûrement plus que musculaire mais bon, rien à faire à part un plâtre et retenir sa respiration pendant 6 semaines… On va faire quelques courses et on passe à la gare pour se renseigner sur le trajet à suivre pour aller jusque Porto en omnibus (pour pouvoir embarquer le vélo tel quel). Demain y a grève et donc ça ne sera pas possible d’atteindre Porto, on pourra déjà s’avancer un peu, jusque Coimbra. Puis on passe en coup de vent au resto de notre hôte pour lui dire qu’on aimerait avoir accès au vélo à 8h pour prendre le train de 8h33. Là-dessus, il me sert encore un verre de Porto et Elodie ne me voyant pas revenir vient voir en se doutant bien de ce qu’il se passe!
Visite de la journée : Quinta da Regaleira… en photos!
Après la visite, on se paie des pâtisseries typiques : travesseiros & queijadas. Un grand miam pour les seconds, on en prend un paquet de 6 pour les jours à venir!
Ce soir, souper tranquille « à la maison »!
Lundi 25/06/2012
8h, on est prêt mais le monsieur de la maison d’hôte traîne un peu. Il nous ouvre le garage à 8h10, on accroche les sacs sur le vélo et en avant vers la gare qui, heureusement, n’est pas loin mais juste derrière la côte. On achète nos tickets Sintra-Lisboa puis on se retrouve bloqué au portique d’accès aux quais. C’est un double portique pour chaises roulantes et poussettes mais le problème c’est qu’on dépasse et la première porte ne peut pas se fermer et donc la seconde ne peut pas s’ouvrir! Le chef de gare appelle la dame du guichet qui finalement nous ouvrira une autre porte d’accès. Le temps d’embarquer et de se faire mal au dos (toujours les côtes et un muscle à l’arrière) car les quais sont bas et les marches du wagon hautes! Même les personnes âgées ont du mal! Aaaah, il est où le bon temps du train de plein pied avec l’accès libre des gares d’Espagne?
Après une petite heure, on arrive à Lisboa-Oriente. Les portes du train se referme, le chef de train ne nous a probablement pas vu, avec le tandem à moitié dehors! Deux personnes du wagon viennent tenir les portes pendant qu’on sort tout! Ouf! Je descend le vélo du quai par l’escalator et Elodie la remorque par le petit ascenseur. Je cours au guichet pour acheter le billet Lisboa-Entroncamento (oui apparemment, on ne peut pas acheter de billet direct pour la destination finale). L’accès au quai n°1 se fait par des escalators en panne ou le petit ascenseur. Le personnel de la gare ne nous propose pas d’alternative intéressante et c’est un voyageur qui propose spontanément ses gros bras pour porter le vélo charger jusqu’en haut. Ça se complique au moment où la pente de l’escalier sans main courante diffère de celle de l’escalator : je n’ai plus aucune prise pour m’aider et mon dos est drôlement douloureux! Rebelote, accès au train difficile et visiblement ça sera pareil dans tous les trains : il faut tourner une fois entré dans le wagon puis se faufiler entre des sièges pour enfin arriver à l’emplacement vélo/chaise roulante/poussette. Bon avec un vélo simple, ça serait plus facile et comme c’est gratuit, ce n’est déjà pas si mal!
Entroncamento, un type du wagon propose aussi ses gros bras pour débarquer! Décidément, les gens sont serviables et spontanés ici! En sortant du train, whouf, la vague de chaleur : il fait 32°C! Là, on doit attendre un peu car le train qu’on voulait prendre est annulé (grève) et on prend celui qui est dans 1h. On mange un sandwich et un chausson aux pommes chacun. Un Anglais nous accoste en nous posant quelques questions sur le vélo, c’est un genre de gros ours qui place « f*cking » avant chaque mot. Ce gars d’environ 50 ans est plus ou moins en voyage depuis plusieurs années en s’installant parfois plusieurs mois ou années au même endroit. Et s’il a de quoi fumer alors il n’a pas besoin d’alcool… C’est pour un peu décrire le mec, mais en dehors du fait qu’il a les dents dignes d’un Turc et qu’il parle fort en disant des gros mots, il est super sympa! Il a beaucoup aimé la Turquie et son analyse n’est pas mauvaise quand on parlait des différences de cultures entre l’Asie et l’Europe : « les Turcs, bah, ils savent pas très bien où ils sont… en Asie, en Europe!? »
Le train arrive, plusieurs vélos sont prêts à embarquer dont 2 Hollandais en voyage pour 2 semaines sans tente. Notre ami Anglais prend le même train pour 2 stations et nous file un coup de main pour embarquer le tandem! Ouf!
On arrive à Coimbra et de nouveau, c’est le choc en sortant du train climatisé : 34°C! On hésite à prendre un train vers Porto tout de suite mais finalement, après un crochet par l’info tourisme et l’université, on se retrouve dans la piscine du camping!
Et là, magie, dans l’eau je n’ai plus mal au dos, ni aux côtes, je peux inspirer profondément en gonflant les poumons sans douleur! Cool!
Salade de l’été et au lit à 22h après avoir discuter un brin avec un Australien en campingcar avec sa femme. Une journée sans pédaler, à 22h, impossible de m’endormir, j’écoute un peu de musique et le début de « 20000 lieues sous les mers » pendant qu’Elodie ronfle déjà.
Mardi 26/06/2012
C’est reparti pour le grand safari ferroviaire! On va devoir prendre 2 trains pour enfin arriver à Porto! Vous vous demandez peut-être pourquoi nous prenons tant de trains différents? C’est parce que le transport de vélo est gratuit et autorisé uniquement dans les trains régionaux et urbains mais sans limite horaire ou autre! Dans les autres trains, le transport se fait dans une boîte, comme pour la plupart des TGV!
Notre correspondance se fait en 5 minutes chrono car, coup de bol, le train pour Porto, nous attend sur la même voie que le premier! En plus, c’est un « Suburban » donc plus moderne et de plein-pied! Facile quoi!
On arrive à Porto et comme il est assez tôt, on a le temps de chercher un endroit où dormir. Le camping est un peu loin pour faire l’aller-retour tous les jours alors on cherche une pension. 35€ pour deux + 5€ pour le vélo (pas vite gênés). On hésite à aller à l’EasyHotel qui est la version hôtelière d’EasyJet, ça commence pas cher et pas confortable (pire qu’un Formule1) et ça termine avec des suppléments. Bref, on continuera notre petit tour dans la ville (vallonnée) pour finalement s’arrêter dans une pension gérée par le patron d’un café à 2 pas du centre! 25€ pour deux avec le vélo et internet gratuit! On pouvait pas faire mieux au centre de Porto je pense.
Aujourd’hui, il fait toujours aussi chaud : 34°C! Cela ne semble pas normal car les gens on l’air de s’en plaindre. La météo nous annonce un retour à 24°C, ouf les visites seront plus agréable!
La chaleur (et pour Elodie, ses nouveaux anti-allergies) nous ramollit et on passe la fin de journée à rien faire.
Finalement, 5 trains pour faire environ 350 km en presque 7h de déplacement pour rallier les 2 plus grandes villes du pays pour 28€ par personne…
De Porto Covo à Lisboa
Mardi 19/06/2012
Après un gros petit déj avec André et Filipa, on prend la route à 11h! On ira pas loin avec ça!
Ça roule pas trop mal, le vent de face n’est pas aussi fort que prévu et que les jours précédents. Mais après 16 km… paf le rayon! Enfin, pas vraiment paf mais plutôt ting-ting-ting. On ne l’a pas entendu casser mais je l’ai entendu bouger à chaque tour de roue! Perte de temps, la journée s’annonce courte (en kilomètres)!
On passe par le lagon de Santo-André en espérant y manger mais il n’y a pas d’ombre. L’endroit est assez spécial : il y a un lagon, la plage puis la mer! On se trouve des tables de pique-nique dans le village, un peu plus à l’intérieur des terres.
La suite de la route n’est pas passionnante mais pas désagréable pour autant. On fait quelques courses dans un petit village puis on va scruter la plage pour éventuellement y planter la tente. Hélas, c’est une plage bien trop organisée avec des restos et on n’a ni envie de camper devant les restos, ni envie de pousser le lourd tandem dans le sable pour se cacher. On reprend la route à la recherche d’un emplacement mais on se croirait presque en Andalousie avec leurs « zona de caça » privées et clôturées! Si ce n’était que des « zona privada » passe encore, mais le mot « caça » (chasse) ne nous inspire pas. On finit par arriver à Comporta après 80 km! On se renseigne à la GNR (Garde Nationale Républicaine) et ils nous envoient sur la plage avec leur autorisation verbale pour une nuit. Plage fréquentée, aussi avec resto et donc visibilité. On optera pour une place avant la plage près du parking mais derrière quelques buissons de dunes.
Les attaques des féroces moustiques rendent l’installation de la tente insupportable dans l’obscurité et le dîner se fera à la frontale dans la tente! À partir de dorénavant (je l’aime bien celle-là), on garde l’anti-moustique à portée de main pour les jours de camping sauvage! Ol, j’ai failli devenir fou!
Des bruits ressemblant à des coups de feu lointains nous « confortent » dans le fait de ne pas s’être planté dans une « zona de caça »!
Mercredi 20/06/2012
La route est plutôt facile ce matin, c’est plat et très peu fréquenté! On traverse le premier « bras » de mer en quelques petites minutes avec un ferry juste avant Troía et on se retrouve à Setúbal. On hésite un peu à prendre un train tout de suite mais car il paraît que ça grimpe sec et qu’il y a du trafic sur cette route. Finalement on décide de rouler, il est encore très tôt! Les côtes ne sont pas si difficiles et le trafic reste raisonnable malgré les vagues de dépassement par les camions et voitures. On arrive à Barreiro où l’on pensait prendre le train car les 2 ponts qui relient Lisboa au Sud sont seulement autoroutiers et ferroviaires! Mais d’abord, un McDo se présente sur la route et fera notre repas du midi! Ça nous évitera la fin de notre sauce tomate pas terrible d’hier! On prend finalement un second ferry pour aller vers Lisboa!
On sort du terminal des transports (fluvial, ferroviaire et bus/tram/métro) et on contacte notre WarmShowers, rendez-vous à 18h chez eux (c’est une famille allemande). On passe devant une petite place avec un stand de churros, on se prend 12 churritos au sucre cannelisé! Mmmh, journée diététique! Premières observations sur Lisboa : ils ont des vieux mini-trams et des nouvelles mini-voitures (Twizy de Renault) en libre service? Non pas sûr! L’architecture change aussi, fini les maisons typique aux murs blancs lignés de bleu ou jaune avec les toitures en tuiles rouges, non, c’est une grande ville avec son mic-mac d’architectures mais déjà on se rend vite compte qu’ici ça grimpe sec!
On arrive au rendez-vous, on fait une rapide connaissance de Beate, Thomas et leur fille qui vivent ici depuis 4 ans. On cadenasse le vélo dans le couloir, on monte les affaires puis on attend dans la chambre car on est 1 jour en avance et ils ont des trucs à faire.
Petit repas improvisé avec la famille puis au lit!
Jeudi 21/06/2012
Visite de la première partie de la ville à pied!
Des pavés sur les trottoirs! Le côté sympa c’est les motifs possibles, le côté moins sympa c’est que ça a dû être un boulot monstrueux! Beaucoup de rues sont aussi en pavés et avec les rails du tram, ça nous rappelle un peu Bruxelles!
La ville est plutôt agréable mais j’ai un peu la flemme de vous décrire notre parcours, alors ça sera en photos! La visite commence ici.
Ce soir, on apprendra qu’il y a une masse critique mensuelle comme chez nous mais la moyenne des participants est de 100! On apprend aussi que le meilleur « corking » (bloquer les voitures au carrefour pour permettre le passage du cortège en un seul morceau) vu par nos WarmShowers était une joli fille en mini-min-mini-short et les automobilistes en redemandaient!
Vendredi 22/06/2012
On part visiter un autre coin de la ville à pied toujours mais la longue piste cyclable à côté de laquelle on marche nous fait regretter un peu le vélo sur ce coup! Idem qu’hier, en photos! Par ici!
Ce soir, on soupe avec nos WarmShowers, Elodie leur a fait une tarte courgette-tomate et un gâteau au chocolat! Miam!
Surf
Jeudi 14/06/2012
Hier soir, mauvaise nouvelle, plus de siège libre sur le bateau de Gijón! Ce matin, on réserve donc rapidement une cabine pas trop cher. Ça fait grimper la facture mais on estime que ça reste toujours moins cher que de prendre plusieurs trains en Espagne et France avec les emm****s que ça représente!
C’est reparti pour une bonne journée de surf! Elodie a du mal, moi je progresse doucement. Une vague n’étant pas l’autre, c’est effectivement un sport difficile à apprendre.
André n’est pas très regardant sur le temps qui passe et vu le nombre qu’on est (6 ce matin et 3 cet aprèm), c’est plutôt cool! D’ici 2 semaines, son équipe d’instructeurs va arriver pour affronter l’été et les dizaines de surfeurs assoiffés de bonnes vagues! En fin de journée, on s’essaie même à la Padle Board, une très grande planche pour surfer en eaux calmes (au début) avec une rame. Pas évident non plus avec les vagues.
Retour à la Surf House bien crevés, l’effort, l’eau et le grand air… On aura jamais passé autant d’heures dans la mer!
Vendredi 15/06/2012
On est un peu naze et André nous propose de se la jouer cool. Il nous emmène à Sines pour une petite visite éclair de la ville avec Philippa (sa copine) puis on ira à la plage en fin d’aprèm.
Un peu de nouvelle théorie et on va à l’eau. La marée est basse, les vagues se cassent en un coup et sont fracassantes. Pas les conditions idéales donc. On ne la fera pas longue.
Retour à la « maison » pour une bonne salade et au lit, la fatigue des 3 premiers jours se fait sentir. L’air de rien, on fait travailler des muscles qu’on a jamais fait travailler pendant 11 mois!!
Samedi 16/06/2012
Allez, hop, aujourd’hui on y va le matin à marée haute pour avoir de meilleure conditions! Et ça ne loupe pas, on sent bien qu’on progresse. On prend des vagues avant qu’elles ne cassent, je tiens plutôt bien debout et je peux faire des (tous petits) virages et Elodie se relève doucement en persévérant!
L’aprèm, à marée descendante, on va à un « point break » pour prendre des vagues un peu plus loin dans la mer. C’est dans ces moments qu’on utilise le plus les bras pour se déplacer dans l’eau, fini de pousser la planche à pied puisqu’on n’a plus pied et qu’il y a des rochers. Du coup, les pecto… ils gonflent! 😎 Les conditions redeviennent moins bien pour nous, petits débutants, et on va refaire quelques faciles pour terminer la journée.
Aujourd’hui, c’était cool, c’était pour ainsi dire un cours particulier puisqu’on était juste à nous deux. On profite donc au mieux des explications d’André et il nous accompagne avec une planche.
Ce soir, on mange avec André, Filipa et la maman de Filipa (Mateos a déjà mangé sa soupe). Et on est des sacré veinards car on a droit à des… pouce-pieds! Je vous laisse imaginer ma tête. J’ai fait l’effort d’en goûter mais je ne m’y risquerai plus, les crustacés et compagnie, très peu pour moi! Demain, la maman fera des escargots, donc demain pizzeria pour nous 😉
Dimanche 17/06/2012
Aujourd’hui, on prend quelques vagues relativement loin de la plage et donc on travaille plus les bras. Notre récente idée de faire un jour des vacances « surf » entre potes va probablement tomber à l’eau à cause de ça. Aaaah les gars, le fun, c’est pas que le tire-fesse qui t’emmène en haut de la pente c’est aussi de mériter ta vague!
Ceci dit, avec tout ça, Elodie fatigue vite et je commence à m’essouffler drôlement. À la pause, je sens une douleur intercostale et on mettra fin aux leçons du jour car pas envie de forcer en vue de notre reprise du vélo!
Aprèm relax du coup et on en profite pour faire quelques machines de linge puis flâner dans les ruelles de Porto Covo et vers les plages toutes proches. Au retour, pizzeria comme prévu.
Soirée pépère devant la TV : Grey’s Anatomy et « 6 Days and 7 nights » en V.O.
Lundi 18/06/2012
Journée repos. Je sens encore mes côtes alors cet aprèm, on n’ira pas surfer, faudrait pas partir d’ici avec des douleurs alors qu’on est en vacances!
Journée TV.
Fin d’aprèm, petit tour avec André et Mateos pour voir le Sud de la Porto Covo. C’est vraiment super que dans la région ils conservent la côte comme elle est : très nature, très sauvage!
Indice concours Portugal
Juste pour info, comme il n’y a aucune bonne réponse à la question n°1 à propos du soleil, on a ajouté un indice! Vous avez donc le droit de reposter une réponse!
Allez, bonne chance!
Bises, les surfeurs (ou presque)
De l’éco-camping au surf
Lundi 11/06/2012
Après une nuit pluvieuse, on laisse la tente sécher, c’est plus cool quand on doit pas la démonter! On donne un petit coup de main à Claudia (nettoyage de l’espace commun cuisine/salle à manger) et à Francisco (déposer Josh à la crèche et faire les courses du matin). Ensuite, on profite du petit déj, le repas qu’ils offrent à leurs hôtes. Mmmmh, du très bon pain tout frais typique de la région (meilleur qu’au Maroc) et un bon muesli.
On passera pas mal de temps à modifier notre planning avec ce ferry de Gijón et une éventuelle semaine de surf quelque part ici sur la côte.
Dans l’aprèm, on va à la plage de Zambujeira do Mar avec Claudia et Joshua. L’eau de l’océan qui arrive sur nos pieds nous refroidit un peu à l’idée de passer une semaine sur une planche de surf…
Mardi 12/06/2012
On sèche la tente (humidité intérieur et extérieur, pas de pluie), on démonte le camp et on rencontre le papa de Claudia qu’on connait de Goa pendant le petit déj. Il nous invite à passer par chez eux quand on sera en Angleterre car ils habitent pas loin de Stonehenge, mais ils seront probablement ici au Portugal. On verra! Claudia nous conseille aussi sur le chemin à suivre jusque Lisboa.
On quitte Aterra par la piste qui rejoint la route en poussant le vélo car c’est bien trop difficile pour nous avec le tandem chargé!
Aujourd’hui la route est impeccable : trafic faible, asphalte super, température agréable, soleil doux MAIS… (allez, on va se plaindre quand même), l’ennemi des cyclistes est là : le vent de face! L’espagnol rencontré à Faro nous avait prévenu, effectivement le vent semble dominant de secteur Nord! Pas bon pour la suite!
La route est encore relativement sympa mais peu variée. On arrive à Porto Covo et on repère le camping. On se tâte et on demande des infos sur le surf à l’accueil, la dame sympa nous renseigne le magasin de surf Costazul en face. On va voir et ils ont une formule moins cher qu’ailleurs avec le logement, le transport, le petit déj’ et le lunch (sandwiches à se faire le matin). En attendant André, le prof et le copain de la dame du magasin, on fait un tour dans le village. C’est tout mignon par ici et en ayant passer un peu de temps sur la place piétonne où les jeunes s’amuse pendant que les vieux se repose, ça donne encore plus envie de rester!
On rencontre André, c’est bon, on reste! C’est parti pour 5 jours de surf!
Mercredi 13/06/2012
Petit déj’ en groupe, d’autres vont suivre le cours avec nous mais nous ne sommes pas nombreux, on est 6.
On commence par un brin de théorie et d’exercices sur le sable (comment monter sur la planche, etc) puis on enchaîne assez rapidement dans l’eau! L’océan est assez frais mais avec les combinaisons et l’effort, c’est très agréable! On remarque tous les deux assez rapidement qu’on n’a rien foutu avec nos bras depuis 11 mois car se relever sur la planche avec les bras est extrêmement difficile! Aaaah, j’aurais dû faire quelques pompes et abdos pendant le voyage! Mais bon, on s’amuse quand même bien et à la fin de la matinée, j’arrive à me mettre debout sur la planche mais Elodie a encore du mal. 🙂
L’aprèm sera moins passionnante car la marée est plus basse et à cause du banc de sable, les vagues perdent pas mal de force! Ce qui est pas mal c’est qu’on est que 3 pour l’aprèm donc André à plus de temps à nous consacrer (les autres ont trop mangé à midi ou coincé des cervicales).
Fin de journée, on est bien crevé! Ça change du vélo! J’avais peur qu’Elodie abandonne trop vite mais elle a tenu le choc même si elle préfère prendre la vague et rester couché sur la planche… 🙂
Une fille qui connaît l’endroit et la Surf School nous dit qu’on a bien fait de s’arrêter ici car André est très bon et qu’à Peniche (LA plage où surfer au Portugal) c’est trop bondé, on avait d’ailleurs reçu un mail d’une école qui était complète pour les 2 semaines à venir…
Retour à la Surf House et comme le supermarché est déjà fermé, on ira à la pizzeria pour une pizza comme ça fait longtemps qu’on a plus mangé! Au passage, on déconseille les pizzas au Maroc, vraiment bof!
Concours Portugal
De Sevilla à São Teotónio
Mercredi 06/06/2012
Aujourd’hui c’est l’attente du colis!
Elodie sort pour aller faire des courses au Mercadona et 5 minutes après on sonne! Le colis est là, comme promis par le magasin! La jante, les rayons et les nipples, tout y est! Je file avec Pablo chez son vélociste préféré, le plus haut-de-gamme de tout Sevilla pour faire monter la roue! Il nous dit de repasser vers 19h30 et que ça sera prêt. De retour à l’appart’, Elodie a déjà lu la bonne nouvelle sur le mot laisser dans le salon. La journée passe bien vite en faisant des recherches sur le net et lorsque j’emprunte le vélo de Pablo pour me rendre à la gare et acheter nos billets pour Huelva. Quel plaisir de rouler sur un vélo normal! Au départ, la sensation est très nerveuse (guidon) puis je m’y fait et je retrouve avec beaucoup de plaisir un shifter de type « Rapid Fire » sur un moyeu Alfine 8v! Mmmmh!
Retour à la maison et je file chercher la roue au magasin : le mécano super sympa nous a fait la roue gratuitement et refuse tout paiement! Merci à lui, il aura aussi droit à une carte postale!
Ce soir on va à la soirée des ateliers de Pablo. On y rencontre des tandemistes et d’autres cyclistes voyageurs. Les seconds sont un couple d’enseignants « nommés » qui se prennent quasi un an de voyage plus ou moins « humanitaire » tous les 2 ans!! Ils sont vraiment passionnés et bien chanceux! On échange quelques infos dont 2 précieuses pour la suite : le camino de Santiago est balisé en jaune au sol et facile de trouver un logement si l’on prend le papier comme quoi on fait le pèlerinage. C’était sympa de rencontrer des voyageurs tout juste revenus de leurs trips, surtout que l’un d’eux est à fond branché matos comme moi!
Jeudi 07/06/2012
Après s’être reposé, avoir mangé et remonté la roue avant, on quitte Pablo vers 16h alors que nous commencions à avoir envie de rester à Sevilla! On quitte vraiment un pote! Mince alors!
On arrive à la gare 10 minutes avant le départ, on descend sur le quai par le « tapis roulant » et on embarque à l’espace vélo de plein pied, tout est prévu, tout est pensé, c’est très agréable! Comme d’hab, avec le tandem c’est une histoire de centimètres et de manoeuvres mais ça passe.
On débarque à Huelva et on obtient exactement ce que l’on cherchait, une belle diminution des températures! Ouf, on respire, vive la côte! On prend la route et on quitte la ville par le pont de Corrales où débute la voie verte qui va jusqu’à Punta Umbria! Sur le pont, on reçoit un peu plus que ce qu’on demandait, un magnifique vent de face qui nous freine mais c’est tellement bon qu’on ne refuse pas! La « carril bici » est impeccable et serpente entre les « bassins à sel » puis entre les pins de la forêt. On passe d’odeur en odeur, de poissons à la sève! Les cyclistes sont nombreux par ici, c’est une autoroute à vélos! On bifurque avant la fin pour aller voir au camping Playa de la Bota mais leurs 19EUR pour une tente et 2 personnes sans électricité nous feront rouler un peu plus loin pour trouver un endroit pour faire du camping sauvage, la région à l’air de plus s’y prêter que les sierras entre Tarifa et Sevilla. On sera content de trouver des tarifs plus doux au Portugal!
On se trouve un endroit plus ou moins discret et assez facile d’accès. Ce soir c’est salade iceberg, gouda, pomme, tomate, sauce, pain. Le grand classique de l’été quoi!
Vendredi 08/06/2012
On roule nos 40 derniers kilomètres ennuyeux en Andalousie afin de rallier Ayamonte pour prendre le ferry et passer au Portugal. Par la route il faudrait faire un détour monstrueux car le pont qui traverse le bras de mer n’est que autoroutier! Nouvelle odeur, ça sent fort… la fraise! On a quasi un pot de confiture sous le nez alors que les serres sont à 100 ou 200 m (avec le vent dans le bon sens).
Achat de sandwiches et on embarque sur le bac qui nous emmène au Portugal pour 4,50 EUR (2 personnes et 1 vélo). On rechange d’heure, allo allo, ici London!
On roule à peine jusqu’à la gare de Vila Real de Santo António et après une demie heure d’attente et un chargement sans aide à un bon mètre de haut par rapport au quai, nous voilà en route vers Faro!
À l’arrivée, c’est pareil, les quais sont bas par rapport aux plate-formes des trains! Bon, le fait de garder de vieux trains leur permet certainement de garder des prix très bas, un transport de vélo gratuit et de la place en suffisance.
En attendant le train Faro-Lagos, un couple d’Espagnols nous parlent quelques minutes et cela suffira pour qu’ils viennent nous aider spontanément à l’embarquement. Ouf, ils ne sont pas tous pareils à nous regarder bêtement. Après une bonne sieste, nous voilà donc à Lagos, ville super touristique qui nous semble bien branchée. On fait quelques courses à l’InterMarché Los Mosqueteiros et on sort de la ville, direction Sagres pour trouver un camping.
On arrive au camping Turiscampo à 17€ l’emplacement sans herbe et la piscine ferme à 19h (il est bien sûr 20h passées). Le couvre-feu pour le bruit ne commence qu’à minuit et on aura droit à la musique du resto-bar jusqu’à 23h30… Finalement, le camping d’hier en Espagne n’était pas si cher! Glps! Vivement le camping sauvage et la douche sur la plage!
On pense qu’avec un peu de synchro et un départ en matinée de Sevilla, il est sûrement possible d’arriver le soir-même à Sagres. Mais bon, c’était plus sage de démarrer relax de chez Pablo après la soirée tardive.
On a pris le train pour faire tout ça car plusieurs personnes nous ont confirmé que cette région de la côte ne vaut vraiment pas le coup pour nous cyclo-touristes. De Sevilla à Huelva, c’était surtout pour une question de chaleur, ennui et 2 côtes à passer.
Samedi 09/06/2012
On quitte nos voisins coréens et on prend la route sous les regards des membres du club de motos Goldwing (des motos-sapins-de-Noël). On roule pas trop mal jusqu’à la pointe Sud-Ouest du Portugal, Sagres. Arrivés sur place, l’office du tourisme est évidemment fermé le weekend… On se plante quelques minutes devant le paysage : la baie, sa plage, l’océan, les rochers, on est dans un endroit quasi paradisiaque! Y a comme une ressemblance avec les falaises d’Etretat ou d’Angleterre, la température en plus.
On reprend la route vers le Nord en empruntant une toute petite route qui se transformera en piste. Un coup d’oeil sur le GPS et on repère une route goudronnée, on s’y dirige car la piste c’est quand même pas super avec le tandem. Après quelques kilomètres, on trouve un super endroit pour le lunch : une table de pique-nique à l’ombre des arbres! Vive le retour en Europe! Et y a même une poubelle, donc l’endroit reste propre!
On redémarre vers une plus grosse route et on croise plusieurs cyclo-touristes. Là par contre, on est un peu triste de notre retour en Europe, malgré nos sourires et nos signes de la main, certains ne répondent même pas! C’est comme si ça les emmerdait de faire du vélo! Mais où est le temps des demi-tours sur la route pour papoter un brin? Bon, ok, on n’est plus dans des contrées lointaines,…
Après un passage à l’Intermarché d’Aljezur, on se dirige vers un camping listé dans le GPS et on arrive dans l’usine à campeurs. Cher et vilain! L’ambiance n’est franchement pas chouette et les emplacements manquent totalement d’intimité et de charme (c’est juste un grand parking sablonneux avec plein d’arbres. On termine le repas à la frontale car la route du jour était longue et il commence à se faire tard!
Pendant la nuit, il commence à pleuvoir! Wow, ça fait un bail! Et bien sûr avec les arbres, les gouttes tomberont jusqu’au petit matin!
Dimanche 10/06/2012
Allez, hop, on sèche la tente, on déjeune puis quitte cet endroit à éviter après avoir constaté qu’il y a des capsules rouillées et des bouts de verre par terre…
On roule quelques 25 km et on arrive à Aterra, « l’éco-camping » de luxe de Francisco et Claudia (et leur petit Joshua qui marche seul maintenant) avec qui on avait passé quelques jours à Goa en compagnie de Kelly et Valentin qu’on retrouve aussi ici juste avant leur retour en Belgique! Ils gagnent dès lors la palme des rencontres dans le plus de pays différents avec 5 pays (Inde, Népal, Maroc, Espagne, Portugal).
Aterra, c’est un lieu plutôt zen et très nature où Francisco a fait beaucoup lui-même. Le terrain est énorme, il y a même un étang avec une mini-plage! On ne profitera pas des tipis ou des tentes Rajasthani, on plantera notre tente discrètement, comme prévu, car ils sont en plein boom! Ça marche du tonnerre et ils sont un peu surchargé de boulot.
En discutant un peu avec Francisco, il nous apprend l’existence d’un ferry qui part de Gijón (Asturias) vers Saint-Nazaire pour pas cher! Wow, voilà qui intéresse fortement Elodie et bouscule vachement nos plans! Une idée passe par nos têtes : profiter du raccourci offert par le ferry pour rester une semaine quelque part ici au Portugal et se faire de vraies vacances près de la mer. La deuxième idée serait de prendre des cours de surf! Soyons fous! 😉
Autre raccourci qu’on nous conseille : le train de Lisboa à Porto. Apparemment, ça serait mieux au Nord de Porto!
Par contre, avec toutes ces idées, ça change notre arrivée d’une semaine! Le 5 août?… On verra!