Jeudi 08/09/2011
Pour nous aussi, c’est la rentrée! En selle! On quitte enfin Istanbul et l’Europe pour l’Asie. La route jusque Beykoz est facile, pas trop fréquentée, on remonte le Bosphore sans vraiment en profiter car les villas sont sur notre rive. C’est après que ça se complique! Ça grimpe assez fort de sorte qu’on se retrouve à pousser à pied dans un effort relativement important (on pourra pas faire plus en tout cas) : on est quasi couché sur le vélo pour le faire avancer à du 2 ou 3 km/h (grand max) avec les talons qui ne viennent même plus en contact avec le sol tellement on est penché pour pousser! Les petites descentes et fortes montées s’enchaînent et le paysage ne nous inspire pas plus que ça, de sorte que le rapport effort/plaisir ne penche pas du bon côté. On doit aussi pousser à pied à du 5 km/h sur une route 5 bandes (dont 3 de notre côté), heureusement pas trop de trafic et les gens s’écartent bien.
On arrive « de nuit » à 20h30 (ah oui, le soleil se couche vers 19h30) dans le pseudo camping de Şile où le patron essaie de nous louer une de ses tentes prémontées à 40 TL. Décidés à monter la nôtre pour la moitié du prix et suite à un malentendu, il nous laisse sa tente pour 20 TL! 🙂 Mais encore une fois, on croise quelqu’un à qui on dit qu’on ne parle pas le turc et qui n’arrête pas de nous parler en turc, sans geste!
Ce soir le moral est dans les chaussettes (à cause du relief) et la souffrance en dessous de la ceinture pour moi…
Vendredi 09/09/2011
On quitte ce camping pourri pour tenter de trouver un autre sur Şile mais on ne le trouve pas. On rencontre Mustafa qui nous offre un thé (0,50 TL ici, ouf, on a quitté Istanbul, le prix est divisé par deux voire huit) qui a travaillé 10 ans à Mulhouse et donc parle un peu le français. Il nous dit que Yeşilçay n’est pas loin et sympa, on se décide à y aller. Sur la carte, on ne voit pas la ville indiquée sur les panneaux et sur le GPS : Ağva… On apprendra dans la journée qu’il s’agit de la même ville mais Ağva est le nom actuel, notre carte reçue gratuitement
n’est pas terrible (on avait déjà remarqué des erreurs de distances, gênant). Une fois de plus, la route monte et descend sans cesse sans paysage particulier. On pense de plus en plus que la montée vers Erzurum sera faite en train.
On fait une bonne pause à midi dans un pseudo bar (abandonné?) en bord de route, on profite des bancs et des fauteuils. Difficile à décrire et pas de photo.
Arrivés à Ağva après une autre série de montées/descentes pas chouettes, on se prend une glace à la pompe à essence et le monsieur très aimable nous indique les chaises pour nous asseoir et nous offre un thé. Près de la plage, on demande le camping et Ibrahim (le patron du resto) nous propose de camper là, sur le terrain juste en bord de plage! Ok, ça roule! On a aussi droit a un superbe couché de soleil, des toilettes et des douches gratuites! La journée termine bien et nous réconforte!
Petit test effectué dans la journée, ma « vieille » théorie est vérifiée : Elodie ne pousse pas son poids (en montée du moins)! En effet, j’ai plus facile à rouler seul en montée qu’avec Elodie. Ça veut donc dire que je pousse le vélo + les bagages + mon poids + une partie d’Elodie quand on est à deux. Seul, la direction est cependant moins stable. Et c’est aussi plus facile de monter seul à vélo que de pousser à pied! On y pensera de temps en temps.
Samedi 10/09/2011
On déplace le campement dans le parc public juste à côté car trop de soleil et de poussière ici. Pourquoi déplacer la tente et ne pas rouler aujourd’hui? Et bien, comme on a oublié notre lanterne de camp LED super-pratique (on la conseille), je prend le bus jusqu’à Şile pour retourner au camping. Une heure de trajet sur les petites routes pendant qu’Elodie se fait suivre par un type louche. Puis 45 minutes de marche à pied (haha) jusqu’au camping pendant qu’Elodie étudie la carte près de la tente et re 45 minutes à pied pour finalement rater le bus de 14h pendant qu’Elodie se fait offrir un thé et un chocolat chaud (on en rêvait hier encore). Un bon petit dürüm-ayran puis un thé avec Mustafa et ses amis en attendant le bus de 16h! Retour pénible debout dans un bus bondé sur des petites routes (genre Thoronet, hein Papa et Maman!) mais heureusement, j’ai mes bracelets anti-nausée! Ça marche du tonnerre mais je ne suis quand même pas tout frais à l’arrivée (fatigue en plus).
De nouveau ensemble après 6h de séparation, on va boire un coup chez Ibrahim et j’apprends à jouer à un genre de Rummikub. On va aussi manger à son resto ce soir.
Concernant la remorque, elle était censée arriver à l’hôtel d’Istanbul jeudi ou vendredi mais toujours pas de nouvelle. A 80€ de frais de port et un délai annoncé de 3 à 4 jours ouvrés, on l’a un peu mauvaise! On va devoir encore rouler quelques jours sans remorque, probablement jusqu’à Akçakoca voire Dücze.