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Ch’est beau mais ch’est dur! (ch’est bon mais ch’est chaud)

Mardi 04/10/2011

P1130672.JPG On a à peine chargé le vélo que le premier thé de la journée nous est offert par les gars de l’hôtel! Ils sont sympas, en plus ils avaient sorti le tandem du kot quand ils nous ont vu descendre les bagages!
On poste la carte postale du concours et on quitte Trabzon sans vraiment l’avoir vue… Ça roule tranquillement jusqu’à notre dernière pause devant la Mer Noire où nous mangeons nos pâtes.

P1130692.JPG Arrivés à Of, on bifurque vers l’intérieur du pays. A une station pipi, les gars semblent dire qu’il y a un soucis avec la route qui nous attend. On redémarre mais on n’est pas tranquille, alors après quelques minutes, on s’arrête à une autre station pipi et on demande ce qu’il en est. On croit comprendre qu’il y a un soucis avec la boue des récentes inondations puis on comprend qu’en fait la route est enneigée!! On nous conseille de passer par Trabzon… haha, on en vient! Hop, un thé offert qui passe dans nos mains. Finalement, le dernier conseil est de rouler jusqu’à Çaykara et d’aviser en fonction de la météo de demain. P1130696.JPG C’est ce qu’on fera, mais arrivés à Çaykara, il n’y a pas vraiment d’hôtel. Un gars nous indique un terrain vague derrière un immeuble, ça nous convient. Mais alors qu’on revenait vers le vélo, le type nous propose finalement de dormir dans son bureau (le bureau des bus Metro, LA société de bus Turque). Elodie dormira sur la canapé et moi sur nos matelas… Cool, on sera encore au sec cette nuit! On sera juste en vitrine quoi! Et bien entendu, on peut profiter de l’internet et de leur PC!

Encore des news de la remorque (oui, vous ne pensiez plus en avoir, nous non plus) : le colis à destination d’Istanbul est arrivé aujourd’hui d’après le gars de « l’hôtel » où nous étions! Incroyable! Je vais contacter CRC pour savoir que faire!

Mercredi 05/10/2011

On se réveille et un chauffeur de bus arrive pour prendre son service. Il nous invite à déjeuner avec lui dehors par 7°C, on accepte et on fait bien car il nous offre du melon et du pain parfumé (cannelle?) délicieux. On apprend que la route est ouverte (pas de neige). Mais P1130710.JPG arrivé à hauteur des premiers travaux, on nous informe qu’après ça devient vraiment vraiment difficile car, en plus de monter, c’est de la caillasse et du gravillons, plus d’asphalte! On nous montre en exemple le bas-côté meuble, effectivement, ça ne sera pas possible. On nous indique que la route par Sultanmurat est ok mais que ça monte. Oui, bon, ça monte, ben on roulera doucement avec beaucoup de courage!
Le courage, c’est une chose… Les capacités en sont une autre! En fait ça monte tellement que je pousse le vélo et Elodie tire la remorque quasi tout le restant de la journée!

J’ai de gros doute quant à la suite des 2 prochains jours et sans Elodie devant qui dit « allez on y va », j’aurais déjà fait demi-tour vers Trabzon pour chercher un bus vers Erzurum! C’était vraiment dur à pousser, à du 2 km/h, un pied devant l’autre, non seulement par le poids mais aussi à cause du guidon particulier du Pino qui me flingue les bras (il me semble que ça serait plus facile avec un vélo conventionnel).
Bref, l’après-midi passe. Elodie qui avance plus vite vient même parfois m’aider à atteindre l’endroit où elle a déjà laisser la remorque!  Un camion s’arrête et nous propose de mettre le vélo mais il est plein de sable gris et je n’ose imagine les chaînes grasses dans cette me*de. On refuse avec le sourire « jaune ». Peu après, une camionnette s’arrête et nous propose d’embarquer le vélo, accepté! Le vélo dépasse un peu mais le tout est bien ficelé par le gars. DSC_2868.JPGLe couple nous dépose en haut de la montagne où la vue est MA-GNI-FIQUE! Environ 10 km plus loin et 900 m plus haut. On s’est rendu compte qu’on n’aurait pas pu finir ça à pied aujourd’hui et qu’il n’y avait pas d’endroit où camper! On est 3 km de Sultanmurat, mais on préfère camper là, Elodie est enchantée et le réveil de demain matin s’annonce tout en paysage!

DSC_2906.JPG Pour l’heure, on monte la tente par 4°C à l’ombre (heureusement le soleil est là, sans vent) et on se demande un peu comment va se passer cette nuit à 2110 m! Après avoir mangé du pain et du fromage avec un concombre, je vais faire quelques photos de nuit alors qu’Elodie s’endort doucement, il fait -1°C, il n’y a pas de vent et il est 19h30 seulement.
Dans la nuit, le thermomètre du compteur indique 1,4°C à l’intérieur (mais dans la pochette contre le tissu de la tente intérieure). Nos sacs de couchage sont très agréable et on dormira bien au chaud!

Jeudi 06/10/2011

DSC_2919.JPG Le soleil se lève, nous aussi. Décor plutôt agréable pour se réveiller! Toujours pas de vent, une tente sèche (c’est toujours chouette).
On quitte le petit coin de paradis après un nuit hyper-ultra-méga calme pour attaquer la vilaine route pleine de trous! Ça roule malgré tout, mais ça roule pas vite! En passant faire quelques courses dans le bled (une rue) de Sultanmurat, on reçoit nos premiers thés! On s’arrête ensuite après 18 km dur dur pour manger nos pâtes après avoir reçu un thé. On sent bien qu’on est très rapidement essoufflés à cause des 2300 m d’altitude où l’on roule pour l’instant! Un dernier thé avant de partir et hop, on ré-attaque la route en terre/pierres.

P1130810.JPG Comme prévu, on en bave bien, c’est dur, mais qu’est-ce que c’est beauuuuuuuuuu! Et alors que la route est de plus en plus mauvaise, sonne l’heure du transport motorisé! Un grand camion vide nous emmène passer le dernier « col » et tant qu’à faire jusqu’à la ville d’Aydıntepe (+/-1500 m) où nous prenons la route vers Bayburt. On hésite entre camper avant la ville ou trouver un hôtel pas cher là-bas, pas d’endroit où camper facile d’accès avec le tandem, on roule! On arrive de nuit (19h) frigorifiés à Bayburt où l’on trouve un petit hôtel un peu cher (12€/p, petit déj incl.)

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C’est la rentrée!

Jeudi 08/09/2011

Pour nous aussi, c’est la rentrée! En selle! On quitte enfin Istanbul et l’Europe pour l’Asie. La route jusque Beykoz est facile, pas trop fréquentée, on remonte le Bosphore sans vraiment en profiter car les villas sont sur notre rive. C’est après que ça se complique! Ça grimpe assez fort de sorte qu’on se retrouve à pousser à pied dans un effort relativement important (on pourra pas faire plus en tout cas) : on est quasi couché sur le vélo pour le faire avancer à du 2 ou 3 km/h (grand max) avec les talons qui ne viennent même plus en contact avec le sol tellement on est penché pour pousser! Les petites descentes et fortes montées s’enchaînent et le paysage ne nous inspire pas plus que ça, de sorte que le rapport effort/plaisir ne penche pas du bon côté. On doit aussi pousser à pied à du 5 km/h sur une route 5 bandes (dont 3 de notre côté), heureusement pas trop de trafic et les gens s’écartent bien.
On arrive « de nuit » à 20h30 (ah oui, le soleil se couche vers 19h30) dans le pseudo camping de Şile où le patron essaie de nous louer une de ses tentes prémontées à 40 TL. Décidés à monter la nôtre pour la moitié du prix et suite à un malentendu, il nous laisse sa tente pour 20 TL! 🙂 Mais encore une fois, on croise quelqu’un à qui on dit qu’on ne parle pas le turc et qui n’arrête pas de nous parler en turc, sans geste!
Ce soir le moral est dans les chaussettes (à cause du relief) et la souffrance en dessous de la ceinture pour moi…

Vendredi 09/09/2011

On quitte ce camping pourri pour tenter de trouver un autre sur Şile mais on ne le trouve pas. On rencontre Mustafa qui nous offre un thé (0,50 TL ici, ouf, on a quitté Istanbul, le prix est divisé par deux voire huit) qui a travaillé 10 ans à Mulhouse et donc parle un peu le français. Il nous dit que Yeşilçay n’est pas loin et sympa, on se décide à y aller. Sur la carte, on ne voit pas la ville indiquée sur les panneaux et sur le GPS : Ağva… On apprendra dans la journée qu’il s’agit de la même ville mais Ağva est le nom actuel, notre carte reçue gratuitement
n’est pas terrible (on avait déjà remarqué des erreurs de distances, gênant). Une fois de plus, la route monte et descend sans cesse sans paysage particulier. On pense de plus en plus que la montée vers Erzurum sera faite en train.
On fait une bonne pause à midi dans un pseudo bar (abandonné?) en bord de route, on profite des bancs et des fauteuils. Difficile à décrire et pas de photo.
Arrivés à Ağva après une autre série de montées/descentes pas chouettes, on se prend une glace à la pompe à essence et le monsieur très aimable nous indique les chaises pour nous asseoir et nous offre un thé. Près de la plage, on demande le camping et Ibrahim (le patron du resto) nous propose de camper là, sur le terrain juste en bord de plage! Ok, ça roule! On a aussi droit a un superbe couché de soleil, des toilettes et des douches gratuites! La journée termine bien et nous réconforte!

Petit test effectué dans la journée, ma « vieille » théorie est vérifiée : Elodie ne pousse pas son poids (en montée du moins)! En effet, j’ai plus facile à rouler seul en montée qu’avec Elodie. Ça veut donc dire que je pousse le vélo + les bagages + mon poids + une partie d’Elodie quand on est à deux.  Seul, la direction est cependant moins stable. Et c’est aussi plus facile de monter seul à vélo que de pousser à pied! On y pensera de temps en temps.

Samedi 10/09/2011

On déplace le campement dans le parc public juste à côté car trop de soleil et de poussière ici. Pourquoi déplacer la tente et ne pas rouler aujourd’hui? Et bien, comme on a oublié notre lanterne de camp LED super-pratique (on la conseille), je prend le bus jusqu’à Şile pour retourner au camping. Une heure de trajet sur les petites routes pendant qu’Elodie se fait suivre par un type louche. Puis 45 minutes de marche à pied (haha) jusqu’au camping pendant qu’Elodie étudie la carte près de la tente et re 45 minutes à pied pour finalement rater le bus de 14h pendant qu’Elodie se fait offrir un thé et un chocolat chaud (on en rêvait hier encore). Un bon petit dürüm-ayran puis un thé avec Mustafa et ses amis en attendant le bus de 16h! Retour pénible debout dans un bus bondé sur des petites routes (genre Thoronet, hein Papa et Maman!) mais heureusement, j’ai mes bracelets anti-nausée! Ça marche du tonnerre mais je ne suis quand même pas tout frais à l’arrivée (fatigue en plus).
De nouveau ensemble après 6h de séparation, on va boire un coup chez Ibrahim et j’apprends à jouer à un genre de Rummikub. On va aussi manger à son resto ce soir.
Concernant la remorque, elle était censée arriver à l’hôtel d’Istanbul jeudi ou vendredi mais toujours pas de nouvelle. A 80€ de frais de port et un délai annoncé de 3 à 4 jours ouvrés, on l’a un peu mauvaise! On va devoir encore rouler quelques jours sans remorque, probablement jusqu’à Akçakoca voire Dücze.