Personne ne peut le nier et ce n’est pas parce que c’est mon pays que je dis ça, mais la France est un pays magnifique. Nous avons encore des milliers de choses à y découvrir mais par manque de temps ça n’a pas été pour cette fois. Avec un mari qui ne veut plus prendre l’avion, les destination de vacances vont être un peu limitées , donc ce n’est pas les occasions de rouler en France qui manqueront.
Donc petite tricherie en bateau direction Saint-Nazaire. J’étais plus qu’impatiente. Nous étions maintenant si proche des nôtres.
Rien de tel qu’une bonne pluie pour nous accueillir, quelques problèmes techniques avec le vélo (notre ami « PAF ») pour pimenter le tout et un triste accueil de la part de « français » mal intégrés pour nous donner envie de repartir au bout du monde.
Tout le monde se souvient sans doute de l’altercation, entre Geoff et deux jeunes idiots, qui nous permis un dernier passage à l’hôpital et un premier dans un commissariat. J’étais si triste que ça arrive ici. Il y avait tant d’inquiétudes à traverser des pays inconnus et des endroits réputés dangereux et découvrir finalement que c’est chez soi qu’on risque le plus, ça fait mal. À ce moment là nous n’avions qu’une envie, c’est rentrer vite embrasser famille et amis et repartir loin de cette société de fous. Nous n’avons jamais eu de nouvelles de cette histoire, malgré notre plainte, une photo d’un des agresseurs et de la plaque de la voiture et le fait que le propriétaire de la voiture était déjà fiché. Mais quand on voit le nombre de photos d’individus correspondant à la description qu’on nous a montré, ça ne laisse présager rien de bon pour le futur…
Heureusement nous avons pu mettre ça de côté dans nos esprits et reprendre la route du retour.
Les problèmes techniques nous ont encore fait tricher avec un peu de train. Merci aux gentils contrôleurs qui nous ont laissé rentrer dans ces trains bondés avec notre méga chargement. C’est impressionnant le nombre de cyclotouristes dans les trains français en été! Les difficultés pour caser notre tandem quelque part ont fini de nous convaincre que la prochaine fois nous voyagerons avec deux vélos tout ce qu’il y a de plus normal.
Tout ça nous a permis de retrouver un petit bout de ma famille un peu plus rapidement. Quel bonheur! Incroyable, quand nous sommes partis mon frère avait un bébé et maintenant il en a 2. Ce voyage est passé vite mais nous sommes bien partis si longtemps…
Une fois le vélo réparé, partir à la découverte de la Normandie a été un vrai plaisir. C’est vraiment une région magnifique.
Ce qui m’aura marqué de ces quelques jours roulé en France, c’est la sympathie des français. On dit souvent le contraire mais moi je les ai trouvés charmants. Les gens disent bonjour, sourient en croisant notre regard, s’intéresse à nous… Après le « choc » du retour en Europe, ça fait du bien et ça donne espoir.
Nous étions si près de la maison et nous nous sentions vraiment en vacances. Je n’avais plus envie « d’aventure ». La facilité pour trouver un petit camping me convenant très bien.
Pourquoi un petit détour par l’Angleterre avant de rentrer? Simplement pour voir encore quelque chose d’un peu différent avant de rentrer et s’en mettre encore un peu plein la vue.
En une semaine, on ne peut pas prétendre connaître ce pays et nos contacts avec les locaux ont été minimes. Mais ce qu’on peut dire c’est que le sud de l’Angleterre c’est très beau. C’est si près de chez nous qu’on y refera bien un petit tour prochainement. En résumé, c’était une chouette semaine de vacances.
Pour finir, que dire de la Belgique… Quelle excitation de la retrouver!
Rouler en Flandre c’est encore un peu rouler à l’étranger. Mais y rouler avec ses amis c’est rouler chez soi et c’est bon! Nous avions du mal à réaliser que nous avions quitté tout ce petit monde il y a si longtemps.
Le retour à Bruxelles fut pour ma part remplie d’émotions. Nous avons roulé en partie sur le chemin que j’empruntais tous les jours pour rentrer du travail. C’était vraiment étrange. J’étais si heureuse de retrouver ma ville.
Merci à tout ceux qui ont été là pour partager avec nous ses derniers kilomètres et pour nous accueillir chez nous. C’est grâce à vous qu’on l’aime tant notre Belgique.