Archives de catégorie : Maroc

Concours Maroc

Non, non, nous n’avons pas oublié!

La question est très simple…
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COMPTEZ LES MOUTONS!

Maiiiiiiiiiiis non hein! Blaaaaaaaaague! C’est pas ça le concours!

Allez, pour ne pas faire trop compliqué, ça sera une question de chance! Ça va vous sembler un peu technique mais il n’en est rien, c’est vraiment du bol! Et en plus, on va vous filer un bon indice!

Question :
Lors notre arrivée à Chefchaouen, quelle sera la moyenne de nos cadences moyennes (de tout le voyage)?

Explications :
La cadence est la « fréquence » de pédalage d’un cycliste, soit le nombre de tours effectués par les pédales en une minute (ou plus précisément par UNE pédale, on ne compte pas les deux).
La cadence moyenne quotidienne est un chiffre donné par notre compteur, non-divulgué sur le site ni en privé, que j’ai noté chaque jour.
La moyenne des cadences moyennes n’est mathématiquement pas notre cadence moyenne globale (ça c’est juste pour vous embrouiller un peu).

Indice :
Le nombre qu’on attend est entre 65 et 70. Libre à vous pour les décimales, on prendra la réponse la plus proche (plus haute ou plus basse, peu importe, ce n’est pas le « Juste Prix »).

Allez, vous avez jusqu’au 21 mai, soit une semaine et quelques heures!

Meknès

Dimanche 13/05/2012

P1200068.JPG Aujourd’hui, on a décidé de rester AU CAMPING pour une bonne journée à rien f… faire! Ou presque : mise à jour du site, lessive et couture (Elodie m’a réparé mon short qui partait en lambeaux), repos sur chaises longues et discussions autour d’un tajine avec Julien et Dominique (qui nous l’ont payé d’ailleurs), nos amis d’Olne, à côté de Liège en fait.
On a bien profité de l’ombre agréable des cerisiers avant de s’engouffrer dans les 38°C à l’ombre de Meknès!

Lundi 14/05/2012

P1200079.JPGOn tente de partir plus tôt que 9h et il est 8h37 quand on démarre après avoir dit au revoir à nos compatriotes et aux autres « habitants » du camping (quasi que des Français). Bon, on fera mieux la prochaine fois!
Après avoir grimper un brin et rouler sur une très agréable petite route alternative à la nationale (merci GPS et OpenStreetMap), on arrive à Ifrane. Cette ville construite par les Français à l’époque est appelée « La France sans visa » par les marocains : larges avenues vertes avec de beaux trottoirs et des habitants très différents, très… BCBG (ça, ça fait longtemps tiens). Grosses maisons et futurs quartiers résidentiels de haut standing avec piscine! On continue la belle route en traversant le Parc National d’Ifrane où il ferait bon camper! P1200087.JPG La route ne fait que descendre, c’est très agréable par ces fortes chaleurs! On descendra d’environ 1160 m d’altitude en 65 km! On se dirige donc vers Meknès car on a choisit de ne pas aller à Fès qui semble trop grande et trop touristique à notre goût suite à la lecture du Routard et plusieurs conversations. Sur la route, pour la toute première fois, le passager d’une voiture nous dépassant lentement nous tend une bouteille d’eau, mais nous avions assez pour les petits kilomètres restant!
On arrive à Meknès sous un soleil écrasant et le choix parmi les 4 hôtels « discount » de la ville sera vite fait en se basant sur la propreté et l’ambiance des chambres, une petite cour intérieure pour ranger le vélo en toute sécurité et des sanitaires communs très propres! Il y fait très bon, même presque froid par rapport à l’extérieur!
P1200118.JPG Coup de barre pour chacun après le déballage des affaires puis repas dans une des gargotes très locales du quartier. Les jeunes de cette ville nous semblent plutôt bien branchés et assez stylés à l’occidentale. Ça change de ce qu’on voyait avant dans l’Atlas! Petit tour dans le quartier, petite bouffe rapide et petite glace pistache-citron très rafraîchissante pour 1 MAD (on verra si je serai malade…) et au lit après la mise à jour de la cartographie Europe de Garmin (merci la connexion de l’hôtel)!

Mardi 15/05/2012

DSC_1926.JPG Aujourd’hui visite de la ville de Meknès, une des villes impériales avec son ancienne médina.
DSC_1980.JPG Balade au frais dans le souk puis visite de la Médersa Bou Inania, une école coranique. Beau travail de mosaïque sur les murs et au sol!
La chaleur accablante nous pousse à rentrer à l’hôtel pour profiter de la fraîcheur du lieu. Mise à jour du GPS, infos Portugal et changement de chambre à air par une neuve (marre de celle qui est marquée par les rayons, c’est quand même des bêtes crevaisons ça),…
DSC_2051.JPG On ne ressortira que vers 19h après m’avoir un peu dégagé la nuque aux ciseaux à moustache. Il fait encore étouffant. On s’installe à une terrasse de la place El Hedim pour observer un peu la vie locale tout en mangeant un couscous légumes et retour à l’hôtel après la petite glace dans la rue.
Journée tranquille quoi!

Meknès s’est avérée une ville plutôt sympa (de ce qu’on en a vu) avec relativement peu de touristes et des vendeurs pas trop insistants (presque sympas).

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À l’ombre des oliviers

Mercredi 16/05/2012

P1200131.JPG Le démarrage était fonction de l’horaire de la boulangerie où nous mangerons 1 pain au chocolat fourré de crème pâtissière et 1 mille-feuilles chacun, le tout accompagné d’un bon jus frais! C’est un peu lourd en crème que nous démarrerons sur la route vers mon boulot, euh vers Volubilis, le site romain!
Il fait excessivement chaud et les montées sont pénibles car Elodie perd de ses forces à cause de la chaleur! Vous n’imaginez pas à quel point on vous envie, vous et vos 9°C! À 9h, il faisait déjà 30°C à l’ombre et à 14h, 36°C!
Arrivant près du site de Volubilis, on se fait accosté par un vendeur de cailloux et de chapeaux. P1200143.JPG C’est le gars dont Thomas (l’américain croisé près de Rich) nous avait parlé et chez qui il a campé! Nous ferons de même car c’est vraiment à 10 minutes à pied de Volubilis. La chaleur nous accable et nous serons incapable de faire quoi que ce soit avant 16h.
On plante la tente à l’ombre d’un olivier devant nos 2 amis chiots du jour puis on va visiter le site. Visite en toute liberté, sans guide (homme) et sans guide (livre, oublié à la tente). Pendant la promenade, le garde de nuit qui a déjà pris sa fonction nous explique que le vendredi c’est gratuit et donc l’endroit est assailli par les marocains qui n’ont pas conscience de ce qu’ils visitent et de ce qu’ils dégradent en écrivant au marqueur indélébile sur des pierres qui ont une histoire! C’est pas nous qui le disons! Il nous demande aussi si nous avons vu le « truc« … Évidemment qu’on l’a vu et on est même très surpris de la découverte en pays musulman (pas de censure)! Il paraît que c’est contre le Mauvais Oeil, ça tombe bien, on l’a touché pour nous porter bonheur et vous faire rendre compte de la taille!
DSC_2109.JPG Après la balade, on rentre chez Abdul Malak pour bientôt manger un tajine de légumes ensemble. Hélas, on l’attendra affamé jusqu’à 22h! C’est sa soeur qui l’a préparé et elle vit à Moulay Idriss à quelques petits kilomètres. Si on avait su… Ça sera la leçon du jour : si possible, ne plus manger avec les locaux si on est pas vraiment chez eux et surtout si on a de la route le lendemain! Cependant, le plat est délicieux, super bonne sauce accompagnant courgettes, carottes et pommes-de-terre. Comme on donne ce qu’on veut et que c’est pas vraiment un resto, on donne 70 dirhams, tout d’un coup ça devient 50 par personne, un prix resto! La relation perd un peu de sa saveur, dommage mais on restera sur nos 70. Pour le terrain qui semble être à tout le monde, on donne 20 dirhams et le grand frère nous répond « c’est pas grave, pas de problème ». Ben quoi?! C’est quand même pas un camping avec douches et compagnie hein! Et puis Thomas (USA) nous avait dit qu’il avait donné 20 alors que le gars prétend qu’il aurait donné 50… Pas de chance, on avait l’info avant!
Bon, allez, ils étaient tout de même très sympa mais la méfiance acquise en Inde reste au goût du jour ici au Maroc… ce n’est pas la Turquie, hélas!

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Depuis quelques jours, Elodie souffre pas mal d’allergies malgré la prise de son médicament! Oreilles qui chatouillent, yeux qui pleurent et nez qui coule, la totale quoi! Ça lui ruine un peu les journées…

Jeudi 17/05/2012

On se réveille grâce à un effort monstrueux de ma part : il est 6h06! Petit déj et un rapide thé offert par Abdul, on file et il fait tout de même meilleur qu’hier au départ! Cependant, on annonce la journée comme étant la plus chaude de la semaine!
DSC_2286.JPG La route du jour est longue et tortueuse, on traverse des plaines et collines agricoles sans grande surprise sous une chaleur que vous ne nous envierez pas! Par contre, niveau boulot ici, ça y va : on est en pleine moisson et une partie du travail se fait encore à la main parfois! On trouve péniblement un coin d’ombre pour le midi, il y fait 41°C! Pendant la pause, Elodie accompagnera un couple chez eux pour faire le plein de 3 bouteilles d’eau plus ou moins fraîche car les nôtres sont bien chaudes (température pour un bon bain).
De retour sur le bitume, le thermomètre affiche 42°C (à l’ombre de mes jambes) en roulant, notre probable record du voyage! Petit arrêt boissons fraîches dans un bled puis quelques derniers kilomètres pour atteindre les 74 km grâce à ce départ tôt le matin. On réitère demain!
37°C à 18h. 32°C à 20h30. La nuit s’annonce bien (trop) chaude!

Vendredi 18/05/2012

P1200200.JPG Comme promis, la météo change et il fait couvert et plus frais. 22°C à 9h, c’est très agréable! Le paysage change lui aussi, moins de champs et plus d’arbres (des oliviers beaucoup), c’est aussi très agréable (pour les yeux)! Les températures « fraîches » et la légère brise avec ce voile de nuages fait de la matinée un vrai bonheur pour cycliste! Tommy dirait « c’est un jour parfait pour rouler à vélo », mais le jour où il a dit ça, on s’est pris des trombes d’eau en Iran, alors on ne dira rien!
À midi, les nuages sont partis et on s’abrite à l’ombre d’un olivier et la comparaison est sans appel, on vous a bien envoyé 14°C depuis hier puisqu’il fait 27°C. On espère que vous les avez bien reçus!
P1200207.JPG La suite de la route sera un peu plus variée, on entre dans une zone de forêt plus que de champs et on attaque doucement la montée vers Chefchaouen. Mais chaque descente est amère puisqu’il faudra forcément remonter (Chaouen est à environ 600m et nous sommes descendus à moins de 100m).
Une dernière montée pour la journée, c’est très très dur, on avance au pas (4 km/h) mais heureusement on se trouve un petit verger plus ou moins plat à quelques mètres de la route et on s’installera… à l’ombre d’un olivier!

Samedi 19/05/2012

P1200241.JPG Ce matin un ciel bien nuageux et une température constante de 17°C nous permettra de rouler jusqu’à Chefchaouen avant le lunch.
Après un plat poulet-légumes-raisins-cannelle (délicieusement surprenant), on retrouve Thomas (USA, croisé à Rich) et sa copine Sabrina qui ne pourront hélas pas nous hébergé car le vélo est beaucoup trop grand pour chez eux et leurs étroits escaliers tournant! C’est pas grave, on se débrouillera à trouver un hôtel, leur dit-on. Mais ils nous mènent à un petit hôtel local qu’ils connaissent où l’on pourra mettre le vélo à l’ombre d’un… ORANGER! Ha! On vous a bien eu hein! En fait, après on le mettra même à l’intérieur de l’hôtel.
Douche, relax, recharge internet, recherche CouchSurfing et WarmShowers puis on retrouvera nos amis américains pour une soirée très sympa!

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Chefchaouen

Dimanche 20/05/2012

DSC_2325.JPG Elodie se réveille vers 7h et continue les recherches CouchSurfing/WarmShowers jusqu’à ce que je me réveille à… 11h30! Aaaah, ça fait du bien après quelques mauvaises nuits et des journées difficiles!
Aujourd’hui, on a bien reçu votre météo en échange de quelques degrés : il fait gris avec des averses, les chaussures et les vestes font leur grand retour! 13°C, au moins on meurt pas de chaud!
DSC_2332.JPG Après avoir croisé plusieurs groupes de jeunes joyeux et presque en train de faire de la musique (mariage?) on se balade dans les ruelles de la médina de Chefchaouen, très photogénique comme endroit! On fait un petit coucou à Thomas qui bricole son vélo et on rentre faire la sieste et publier péniblement l’article précédent (très mauvaise connexion ici).
Ici, comme à Meknès, les vendeurs sont plutôt sympas et peu insistants. C’est relax comme ville.

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On ressortira pour aller manger et retour au dodo, on récupère des derniers jours dirait-on!

Lundi 21/05/2012

10h, je suis déjà dehors par un temps magnifique et je retrouve Thomas pour aller au hammam! Elodie ira cet après-midi car ce n’est pas mixte mais au même endroit. L’expérience de se faire frotter le dos au gant de crin par un ami de 2 jours en caleçon assis sur du carrelage chaud et devant d’autres gars qui se frottent aussi dans une demi-pénombre est intéressante! Un bon décrassage en tout cas : peaux mortes et peaux brûlées par le soleil, tout s’en va! Après 2h, on en ressort tout frais avec la sensation que la douche ne sera pas nécessaire avant une bonne semaine! DSC_2409.JPGYesssss! Je retrouve Elodie qui a regardé un film sur l’ordi et on file manger avant qu’elle n’aille au hammam avec Sabrina.  DSC_2426.JPGPendant ce temps-là, je fais un petit tour avec  Thomas jusqu’à l’église (?) pour profiter de la belle vue sur la ville! On retrouve les filles après leurs 3h de hammam. Ça lui a fait bizarre de DSC_2434.JPGvoir des marocaines quasiment nues, me dit Elodie. Je veux bien le croire!
On va manger ensemble un dernier repas dans un resto local super bon pour 40 MAD pour 4 personnes! On se dit au revoir et à bientôt (Thomas va rider son vélo dans les mêmes coins que nous et peut-être passer par la Belgique).

DSC_2462.JPG Demain, on trace vers Tanger, 2 jours de route pour retrouver Kelly et Valentin et traverser le détroit de Gibraltar vers l’Espagne pour ensuite rouler ensemble vers le Portugal!

Après ses deux jours avec des Américains, Elodie a vraiment l’impression d’avoir amélioré son anglais et elle m’épate même avec une bonne fluidité dans la parole!

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De Chefchaouen à Tanger

Mardi 22/05/2012

On quitte Chefchaouen vers le Nord, vers l’Europe! C’est pas comme pour l’Inde, c’est pas la fuite, mais on sera content de changer d’air à nouveau! Après 24 km, paf le rayon! Réparation immédiate et en plus c’était l’heure de manger donc « ça tombait bien ». Le paysage est superbe, oliviers et petits villages sur la montagne tout au long d’une belle descente.

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En fin de journée, plutôt que de suivre la grande nationale de Tétouan à Tanger, on bifurque vers un lac/barrage. Elodie ne voulait pas et espérait arriver à Tanger ce soir vers 20h30 mais avec déjà 80 km dans les pattes, ça ne m’enchantait guerre plus que cela d’arriver de nuit dans une ville inconnue. La route est nettement plus calme et plus jolie et on se trouve un superbe endroit au bord du lac près du village de Dar Chaoui. DSC_2511.JPGDSC_2520.JPGC’est paisible, un type fait son jogging, un couple se balade main dans la main et la vue est magnifique! Une fois que tout le camp est installé, les gendarmes font leur apparition avec le discours classique sur la sécurité, les malfaiteurs et les trafiquants! On ne veut pas bouger car il fait déjà noir, ils nous y laisseront, ouf!
La surprise sera la visite des jeunes garçons du village qui viennent avec lampe et bâtons pour tenter de nous faire peur. Pfff, on sent qu’on sera pas tranquille de la nuit! Lorsque l’un d’eux demande de l’argent, on s’énerve et ils s’enfuient à toute vitesse aux premiers pas vers eux! On a quand même eu droit à un caillou lancé de loin qui atterrira sur la sonnette (en la cassant). À quelques centimètres, ça aurait pu être la tête d’Elodie!! On ne dormira pas tranquille, surtout que l’un d’eux est revenu plus tard mais seul et s’est enfuit à nos premières paroles depuis la tente.
Le Maroc se termine mal, il est temps d’atteindre Tanger et de fuir comme en Inde!

Mercredi 23/05/2012

Ce matin, on quitte notre emplacement presque féérique et en passant dans une belle ornière en terre séchée bien dure, le contrôle est difficile pour ne pas tomber mais on s’en sort. P1200312.JPGSur le chemin, on croise le flic qui voulait nous faire bouger hier soir et je lui parle un peu trop sèchement de notre mésaventure car il nie le problème : « on les connait pas », dans un petit village? Mouais… Après 17 km et quelques côtes difficiles, je me rend compte que la roue avant est tordue et que le frein avant v-brake freine fort à chaque tour (d’où les côtes ardues). Elle tiendra bien jusqu’à Tanger. À notre arrivée à Tanger, j’ai l’immense honneur de recevoir un gros caillou sur le mollet. Quelques centimètres plus bas et c’est dans la roue et on perd le contrôle et on tombe sous les roues du bus qui nous dépassait. Quelques centimètres plus haut et je suis touché à la tête, idem! C’en est fini de la patience avec les enfants, je laisse Elodie avec quelques filles qui passaient par là et je file dans le quartier pour tenter de choper les gamins déjà bien loin et bien cachés quelque part… Les filles, restées avec Elodie, et un monsieur de passage s’excusent du comportement de ses jeunes garçons et on apprend qu’ils balancent des cailloux sur les bus qui passent et aussi sur les jeunes filles!!! Ce n’est donc pas une histoire de cycliste mais simplement de débilité pure! Voilà, l’image du Maroc sera à jamais ternie dans nos coeurs et l’envie d’y revenir a disparu!
On retrouve Kelly et Valentin qui logent chez Medhi avec qui ils ont roulé quelques jours et chez qui on est invité à rester aussi! En fait, on a l’appart’ des beaux parents à prêter (alors qu’eux vivent à l’étranger). D’après Medhi, pas de mécano vraiment capable d’arranger notre roue, ça attendra Tarifa (très petit) ou au pire on prend le train jusque Séville, on verra!
Après notre arrivée, on a droit à un couscous géant préparé par Ghislaine et qu’on partage en famille. Après on va faire un petit tour en ville pour manger une gaufre de Liège (bonne en plus) et une glace (bonne aussi). Voilà à peine quelques heures que nous sommes avec Kelly et Valentin et nos actions et discussions tournent autour de la bouffe à nouveau, comme en Inde! DSC_2539.JPGEn se baladant, on voit clairement, à quelques petits kilomètres, notre prochaine étape, l’Europe!
On est content de retrouver nos amis cyclos de chez nous et on passe notre temps à se raconter nos histoires marocaines!

 

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On a pris nos tickets pour l’Espagne, on change de continent vendredi. On reste un jour pénard demain ici à Tanger, ville qui nous semble à tous agréable.
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Bilan Maroc

DSC_1025.JPG Le temps file de plus en plus vite et notre séjour au Maroc est déjà fini depuis plus d’un mois. Il est plus que temps de faire le bilan de ce parcours d’un mois et demi et de plus de 1600 km.

Quand nous avons dû changer nos plans de voyage, l’idée de venir au Maroc m’est très rapidement venue. Quand j’avais 9 ans, le Maroc fût mon premier « vrai » voyage avec mes parents. J’étais jeune mais j’en garde beaucoup de souvenirs . Au Maroc je savais qu’on allait s’en mettre plein la vue et c’était la destination idéale pour un peu de dépaysement avant un retour progressif vers l’Europe. Et en se rendant dans un pays musulman on avait l’espoir d’y trouver un peu plus de « chaleur humaine » qu’en Europe.
Même si ce n’est pas encore l’Europe, notre arrivée à Casa nous a fortement rapproché de ce qu’on connaît. On y parle français et il y a plein de Marocains… un peu comme à Bruxelles quoi! 😉 En Inde, on a pas eu le choc dont tout le monde nous parlait (on était prêt), mais l’arrivée au Maroc et toute cette modernité nous a donné une impression très étrange à laquelle on ne s’attendait pas. Bien sûr, par la suite on a pu se rendre compte que pour la plus grande partie des Marocains, la vie est bien différente que pour nous, petits européens.

À Casablanca, nous avons pu de suite apprécier l’accueil marocain et nous rendre encore une fois compte que culture musulmane est bien souvent synonyme d’hospitalité. S’il y a des contraintes à voyager dans des pays musulmans (tenues vestimentaires, démonstrations en public…), nous les apprécions.
Bien sûr le Maroc est un pays archi touristique et l’appât de l’argent peut fausser les relations avec les gens. L’Inde et le Népal nous ont peut-être rendus trop méfiants…

Mais au Maroc nous avons senti que les gens étaient prêts à nous ouvrir leurs portes et ils l’ont parfois fait. Mais nous ne l’avons cherché que rarement… Loger chez les locaux ce n’est pas ce qu’il y a de plus reposant après une journée de vélo et l’idée de manger à 23h, des plats énormes, ne nous enchantait guère. Lorsque nous avons utilisé le site CouchSurfing nous avons même essayé d’aller davantage chez des occidentaux. Ce n’est sûrement pas ce qu’il y a de mieux à faire pour découvrir un pays, mais la différence de culture est parfois difficile et il est bon de retrouver des repères et de rencontrer des gens qui comprennent ce dont on a besoin sans rien avoir à dire.

Le camping sauvage au Maroc n’est pas toujours des plus facile mais tout à fait faisable (même si fortement déconseillé dans le guide du Routard). Même si dans beaucoup d’endroit ça semble désertique, il n’est pas évident de trouver un endroit où ne surgira pas quelqu’un. Mais bien souvent ça n’étonne personne de vous voir planter votre tente. Les seuls que ça dérange ce sont les policiers… « sécurité, sécurité! ». Ils ne sont pas méchants et veulent notre bien mais mieux vaut camper loin d’une ville pour ne pas être embêté.

Les paysages… est-ce la peine d’en parler? Vous avez vu nos photos. C’est beau, même très beau. Bien sûr parfois c’est un peu monotone à vélo quand le paysage est le même sur des dizaines de kilomètres, mais ce n’est pas arrivé trop souvent. Et puis, c’est plutôt méditatif! Certaines villes sont superbes et il y a des détails dans l’architecture et la déco qui sont magnifiques.On ne peut que vous conseiller d’aller explorer ce beau pays.

Les deux choses qui nous ont attristé lors de ce séjour et nous ont gâché l’image de ce pays, c’est l’éducation des enfants et l’abondance des déchets dans la nature.

Il est très agaçant de voir ces jeunes sans arrêt vous demander un dirham, un bonbon ou un stylo. Mais les touristes y sont pour beaucoup dans ce problème. S’il vous plaît, quand vous irez un jour au Maroc ou dans n’importe quel pays pauvre, ne donnez rien aux enfants qui mendient. Vous ne sauverez personnes en donnant un bonbon ou un stylo. Donnez plutôt de l’argent à une association que saura quoi en faire plutôt que d’inciter les enfants à continuer à mendier au lieu d’aller à l’école. Certains enfants nous demandaient des bonbons avec une sucette en bouche… ils ne sont pas tous tellement dans le besoin. C’est simplement devenu un automatisme de demander quelque chose aux touristes. En Turquie nous avons vu des enfants pauvres également et pourtant jamais ils ne nous ont demandé quelque chose. Beaucoup d’adultes marocains admettent que c’est un vrai problème dans leur pays. Il paraît que, maintenant à l’école, on dit aux enfants de ne pas demander quelque chose aux touristes.
L’autre problème que nous avons rencontré et qui là nous a affligé, ce sont les quelques cailloux que nous avons reçu par des jeunes garçons. Ce n’est arrivé que 3 fois, mais ça a été 3 fois de trop. On connaissait ce problème par les récits d’autres cyclistes mais on espérait ne pas y avoir affaire. Apparemment même les jeunes marocaines reçoivent parfois des cailloux, les bus aussi ont leur quota de vitres brisées en roulant… Pour nous ce sont des comportements inadmissibles que les adultes semblent minimiser. J’ai parfois observé les enfants jouer entre eux et dans leurs gestes j’ai retrouvé ceux que j’observe dans la cours de mon école… coup de pieds, coup de poings… Les problèmes de comportements des petits d’origine marocaine que j’ai à l’école se retrouvent au Maroc et je pense vraiment qu’il y a un problème d’éducation chez les garçons qui sont des petits rois. Je ne pense pas que c’est faire preuve de racisme que de dire cela… c’est juste un constat.
Pourtant avec les adultes nous n’avons jamais eu de problèmes et ils ont toujours été très sympathiques avec nous. De tout le voyage c’est sans doute au Maroc que nous aurons eu le plus de « bonjour », de « bon voyage », de « soyez la bienvenue », de « bon courage » et d’applaudissements. Bien sûr cela fait toujours plaisir. De plus ils ont toujours été très respectueux et nous n’avons été pris en photos comme des bêtes curieuses que très rarement. Ils se sont souvent montrés intéressés, mais n’ont jamais fait preuve de curiosité déplacée.

Concernant les déchets, vous avez pu le constater sur certaines de nos photos, il y a un gros problème. Nous ne pensions par voir cela dans un pays si proche de l’Europe. C’était encore pire que la Turquie et parfois même comparable à l’Inde.

Bref, ce bilan pour dire qu’au Maroc il y a du bon et du moins bon, mais que c’est un pays à découvrir! Si vous avez envie d’un peu d’exotisme aux portes de l’Europe, c’est une destination idéale.