Jeudi 26/01/2012
En quittant Udaipur, on contourne le lac et on découvre une autre facette de la ville, un genre d’Annecy avec des pédalos, la route qui longe le lac, etc. La route vers Ranakpur est vraiment chouette, on a l’impression d’être de retour en Iran avec ces paysages montagneux, des côtes tout en douceur, de l’asphalte de qualité et un très faible trafic! C’est vraiment autre chose et ça nous plaît! Sur le chemin, on aperçoit des puits avec un mécanisme qui fait tourner une série d’amphores qui plongent dans l’eau et la déversent en haut dans un bac. L’eau s’écoule ensuite vers un bassin pour un usage domestique puis vers le réseau d’irrigation. Ils sont encore en activité et la force motrice provient de deux boeufs qui tournent en rond!
Après 70 Km de cette bonne route, un type nous aborde en moto lors d’une pause. Il a un resto est UNE chambre à 250~300INR. On saute sur l’occasion car on commence à fatiguer, on a laissé passer un hôtel à 700INR et Ranakpur est trop loin pour aujourd’hui! Arrivés au restaurant, le prix change : 500INR! Bien essayé mec, il accepte son prix de départ 250, car on mange sur place. A la vue du menu, les prix sont… touristiques! Ben ouais, il est sur la route entre Udaipur et Ranakpur. Il prétexte le fait de devoir tout amener depuis Udaipur… Cependant, il nous fera un prix sur le thé, paraît-il!
Vendredi 27/01/2012
On sort de notre bunker, on prend un thé (qu’il oublie de nous compter) et on file vers Ranakpur. La route est toujours aussi chouette : une belle descente dans la vallée vers les temples Jaïn! 11h, on passe devant le site du temple et on cherche un hôtel un peu plus loin. Après 10 secondes de réflexion, on fait demi-tour et on confie le vélo et tout les bagages aux gardes du site pour aller faire la visite et continuer la route cet après-midi. Si on a fait le détour par ce site, c’est grâce au blog de Bertrand, l’ex-camarade de Loïc (rappelez-vous notre ami lorrain) qui ne vit plus que pour les kilomètres avalés et qui avait été enchanté (vraiment) de sa visite du temple dans ce pays où les indiens semblent « se plaire dans leur merde » (c’est donc une citation hein, c’est pas de moi et ça a choqué tout notre petit groupe d’Iran et plus encore). A notre tour, on est enchanté de notre visite! Impressionnant le boulot des sculpteurs de l’époque!
On mange un super thali sur place à la cantine et on reprend la route après un « cutting-tea » offert (le premier de l’Inde) par les gardes de l’entrée. De retour sur le vélo, des gens tentent de nous arrêter mais Elodie est drillée avec son « we don’t stop » mais je ralentis et on s’arrête quand même car ce sont des gardes forestiers qui remettent en liberté un crocodile qui n’était plus dans son « district » et qui faisait « des choses illégales » d’après les gars! On avance bien et au moment où on commence à fatiguer, on tombe sur un hôtel trop cher pour ce que c’est, on continue donc la route. Puis Ô surprise, une belle côte nous attend! En fin de journée, quand on s’y attend pas, c’est toujours sympa. Elodie pousse et je pédale! Arrivés en haut, on apprend qu’il y a une guest house à 5 Km, ouf! On y arrive 1 minute avant le coucher du soleil. On est à Garhbor et il y aurait un temple à visiter, voilà le programme de la matinée de demain.
La bonne connexion internet permet de refaire un tracé GPS jusqu’à Pushkar et de constater qu’on en a fini avec les grosses côtes! On y sera d’ailleurs plus tôt que prévu, le temps de trouvé une bonne adresse propre et reposante pour retrouver nos amis (Olivier, Sophie et Seb) du 2 au 5 février. Pushkar semble d’ailleurs parfait pour ça! Seul hic (pour eux), c’est une ville végétarienne et sans alcool!
Nouvelles fraîches pour les potes : Olivier, Sophie et Seb qu’on a au téléphone de temps en temps, ont un peu de mal avec le bruit, les déchets et les complications administratives. « Chaque journée à son lot de déceptions… mais aussi son lot de satisfactions! » C’est bon, ils ne perdent pas espoir mais Olivier me dit qu’un sourire béat se dessine sur le visage de Sophie quand on lui parle du Sud de l’Inde, région qu’elle connaît, contrairement au Nord. Ils sont tous les trois bien fatigués par le décalage horaire et les déshydratations intestinales…
Samedi 28/01/2012
On visite donc le temple avec un gars du village qui nous semble fort enthousiaste mais très sympathique avec ses deux mots d’anglais! On a droit à faire quelques gestes (sacrés?) comme boire une cuiller d’eau (?) et manger une noisette de buttermilk sucré d’un pot un peu douteux. On s’exécute car il insiste mais on refusera de s’incliner devant l’idole ou les colonnes du temple, il ne semble pas comprendre qu’on ne désire pas faire un geste religieux sans fondement. Il nous explique quelques fresques (toujours avec 2 mots d’anglais, non allez 3 : yes, brother, sister). On prend ensuite un thé avec lui, qu’on lui paie, et il nous présente un peu à tout le monde mais il est temps de rentrer à l’hôtel pour faire le checkout : « tout le monde » nous comprend et ils nous font signe d’y aller malgré l’agitation de notre nouvel ami. Au moment de se dire au revoir, il gâche tout en nous demandant 100 roupies! Je l’attendais mais Elodie avait une lueur d’espoir que cela n’arrive pas. C’est le genre de comportement qui accentue notre méfiance face à des invitations dans ce pays. Mais bon, c’est l’Inde quoi!
On reprend la route qui passe de petite-et-moyennement-bonne à grande-et-excellente. Le trafic est très raisonnable et les coups de klaxons rares! Tout ce qu’on constate, c’est que, dans cette région, il y a plus de transport de marbre que de sacs de ciment. On pense beaucoup à nos cyclopotes suisses (Gaëlle et Laurent) qui ne supportent plus le bruit, le trafic et la pollution et qui vont écourter leur séjour en Inde. Peut-être ont-ils choisi de mauvaises routes mais une chose est sûre pour nous : ils ont été trop vite vers le Nord en quittant les plages de Goa (leur arrivée en Inde) en train directement vers le Rajasthan! Du coup, la claque, ils l’ont bien eue! 😉
Bref, après la grimpette d’hier, la récompense est la relative descente de la journée enchaînée avec un bon lunch en resto-route puis un motel en fin d’aprèm. Cette fois-ci, on s’est arrêté plus tôt car on n’avait pas envie de se retrouver coincer à la tombée du jour. Le motel est bien trop cher car en cours de finition mais le patron accepte de baisser son prix. Comme on se trouve au milieu de nul part, le resto du motel est le seul endroit où manger, donc avant d’accepter sa proposition on va consulter le menu dont les prix sont vraiment excessifs! On lui explique que notre budget ne correspond pas et il nous fait un package all-inclusive intéressant avec la chambre, le dîner (ce qu’on veut) et le petit déj inclus, marché conclu!
Constat rigolo : comme il fait froid (27°C en journée), beaucoup d’indiens ont des couvertures et des cache-oreilles! C’est marrant comme l’humain s’acclimate à sa région car pour eux 45°C serait préférable!
Constat moins rigolo : après 3 jours, on peut dire qu’on voit une différence de pauvreté. Les enfants courent après nous en criant « money, money », « chocolate » ou encore « one pen ». Les plus jeunes se baladent tout nu ou juste un t-shirt. Mais pour l’instant, ça reste assez soft et ça ne nous dérange pas encore car le nombre de « hello » ou « bye bye » est toujours supérieur!
Constat autre : alors qu’on était choqué par le journaliste turc qui nous disait qu’il suffit de ne pas regarder les déchets quand on admire un paysage, on remarque qu’après plusieurs mois dans des pays à l’écologie « alternative » et bientôt 2 mois en Inde, on s’y habitue. Oui, même nous! On reste cependant incapable de jeter quoique ce soit par terre, ouf!
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Le mécanisme hydraulique que vous décrivez est une « noria », (mot espagnol lui-même emprunté à l’arabe: nâ’oûra), machine élévatoire à arrosage.
Merci de nous faire vivre vos émotions et découvertes au jour le jour.
Bonne route et bises à vous deux.
ca y est! je suis inscrit. je suivais de pret, mainetenant je vais pouvoir vous encourager. allez bientot le Népal c’est comme l’inde sans les inconvéniants. si je peux vous conseiller sur certains trucs n’hésiter pas… a plus
we don’t stop…