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Trek dans la vallée de la Tsum

Cette fois-ci, vous n’aurez droit qu’à un résumé, encore que! Ouf, me direz-vous, car vous auriez plus de 15 jours à lire d’un bloc! Après le trek, à Pokhara, pas d’ordi et puis au retour à Kathmandu on avait un très mauvaise connection, d’où le délai pour cet article.

Pour un descriptif complet du trek, vous pouvez lire la page du site de Christophe (Azimut Nepal, j’aurais dû vous l’envoyer avant le trek pour vous faire de la lecture). Bon, on a un peu changé les étapes et passé un « détour » au sentier très difficile. Faudra aussi enlever un peu de « superlatif » à son texte trop enthousiaste à notre goût (c’est comme les descriptions du Lonely Planet) et ajouter un peu de « superlaxatif » pour moi 😉
Et pourquoi la vallée de la Tsum plutôt que l’Annapurna? Eh bien, l’envie de voir autre chose que 50% des trekkers (les autres 50% étant vers l’Everest et quelques autres bien connus, même les népalais ne connaissent pas forcément la Tsum), l’envie de ne pas croiser des touristes toutes les 10 minutes, l’envie de découvrir quelque chose d’authentique (d’après Christophe). Et puis finalement, le challenge de l’altitude ne nous intéresse pas plus que ça.

P1170796.JPG Avant de partir en trek, on finit donc les préparatifs, derniers achats, un peu de shopping pour Elodie et journée démontage du vélo pour moi!
On terminera le dernier soir dans une pizzeria plutôt chic et « cher » du quartier de Thamel, la Dolce Vita. On est avec Valentin et Kelly, bien sûr, mais aussi Xavier et Tais, des catalans qui logent à la même guesthouse avec qui on a eu de bons contacts.

P1170802.JPG On se retrouve donc à 6h du mat’ au terminal du bus. On rencontre Sandesh et Suresh, nos deux porteurs-guides. Le trajet est long et la fin en piste poussiéreuse et cabossée nous semble interminable.
Fin de journée dans un premier lodge, on est bien cassé par le trajet! En fait, il y a encore pas mal de lodges tant qu’on n’est pas dans la vallée de la Tsum proprement dite. Achat de quelques médocs supplémentaires dont des antibiotiques « Omeprazole » fournis par le pharmacien du village d’Arughat. Ce nom me disait quelque chose (en rapport avec ma gastrite d’il y a quelques années?), mais bon, continent différent rime peut-être avec appellation différente… vous verrez ce qu’il en est plus tard!

DSC_8809.JPG On démarre le trek par de la piste large, future route, en traversant quelques villages. Heureusement, après quelques kilomètres, la piste se rétrécit à la largeur d’un sentier escarpé à flanc de colline où seuls hommes et mules passent! Bye bye moteurs et fumées d’échappements! Première chaussure dans l’eau pour moi lors de la traversée d’un petit cours d’eau (pas encore l’habitude des bâtons de marche), heureusement sèche après le lunch. Ça monte et ça descend bien comme il faut, fini les dénivelés en douceur des routes à vélo, mais à chaque pas c’est de plus en plus beau!

Premiers contacts aussi avec les prix en trek où une partie de la nourriture monte par convoi animal. Le riz est parfois issu directement des champs derrière la maison mais ça n’a pas l’air de changer quelque chose. 250~300NPR le dal bhat, 100~300NPR le lit, 0~20NPR l’eau chaude, 100NPR le snickers (ça c’est pour Kelly), etc. Au début, on a beaucoup négocié sur les lits mais à la fin j’en avais un peu marre et je commençais à trouver ça normal et puis on s’en sortait bien avec le budget quotidien. Un jour, dans un homestay (chez l’habitant, pas un lodge donc), il nous demandait quand même le prix d’un chouette hôtel en ville pour des matelas par terre dans un abris sans fenêtre, bientôt un lodge sûrement… Bon, voilà pour la partie irritante et peu intéressante du récit! 😉

DSC_8816.JPG Tous les jours, on progresse dans un paysage qui évolue lentement et tous les jours, on prend des photos qui se ressemblent mais on a peur de louper LA photo! Les arbres ne sont pas encore tous en fleur mais la vue est relativement bien dégagée (pas de brume). Il sera donc difficile de se retenir de faire des photos après chaque tournant du sentier! Courage pour la galerie photo, y a que 233 photos pour le trek! Et j’ai pas encore celles de Valentin!

DSC_8925.JPG Au deuxième jour, encore bien frais et en forme, on se dirige vers Tatopani (traduit par « eau chaude »). On prend quelques raccourcis d’hiver : pont en bois temporaire et passage dans le lit de la rivière. Les contacts avec les habitants du coin se multiplient : Valentin étonne avec sa guimbarde, Elodie avec son piercing à l’arcade sourcilière et une petite vieille vient toucher les seins des filles! Arrivés à Tatopani, un petit village de 2 ou 3 maison accolées, c’est mission douche et lessive à l’eau de source chaude! Mmmh!

DSC_8868.JPG En trek, c’est comme à vélo, on devient plus proche de Kelly et Valentin et nos discussions et interactions tournent de plus en plus autour des besoins de base (manger et …).
Pendant ce temps-là, à la moindre pause ou en fin de journée épuisante, Sandesh et Suresh (nos porteurs) enchaînent avec des pompes et des tractions! Ils sont vraiment plein d’énergie mais surtout inquiet de l’état de le corps s’ils ne l’entretiennent pas. Vous auriez dû les voir devant une vitre ou un miroir, à se contempler… 🙂 Par contre, après quelques jours sans douche, on dira qu’ils commencent à « sentir le porteur »!

DSC_9012.JPG Pendant le trek, on croisera quand même 9 touristes jusqu’en haut, dont un ami de Christophe qu’on avait rencontré à Kathmandu avant son départ, un journaliste de Trek Magazine qui fait un papier sur la région (voir numéro de juin 2012), une famille d’Israélien, un couple de canadiens et un vieux Français. Ce dernier, la soixantaine bien tapée (voire 70), en est à son 24ème trek au Népal et nous trouve originaux, faisant de la vallée de la Tsum notre premier trek! Ben ouais, on fait pas comme tout le monde! 🙂 Et il n’en revient pas qu’on voyage depuis tout ce temps et ces kilomètres à vélo! Il est sympa mais sa passion doit lui coûter une fortune, son équipe est composée de 5 porteurs, 3 cuistots et 1 guide! Pour lui seul, pour 34 jours!

DSC_9185.JPG Au quatrième jour, on entre péniblement dans la vallée de la Tsum en quittant le circuit du Manaslu (mince, ça avait l’air pas mal ça!). DSC_9162.JPGOn sent rapidement la différence et on est dans un village où il y a… une seule maison! Accueil toujours sympa et les gens du coin arrivent en soirée pour partager l’alcool népalais (dilué à l’eau pour en avoir plus longtemps) : le rakshi.

DSC_9265.JPG Cinquième jour : étape courte mais rude. On passe par des forêts de pins et de rhododendrons (pas encore bien en fleur). Dans les lodges et homestay, les hôtes ne parlent plus anglais, heureusement que nos porteurs bafouillent un brin d’anglais pour faire les interprètes! Parfois, les enfants moines ou nonnes, de passage quelques jours, parlent un bon anglais. Ces derniers mettent en générale 2x moins de temps que nous pour arriver au même endroit!

DSC_9318.JPG Sixième jour : une montée qui n’en finit pas! 3h30 de marche avant le lunch alors que Suresh avait annoncé 2h avant le départ… Mauvaise nouvelle énergétique! À l’arrivée à 3070m, je suis cassé : frigorifié et j’ai mal partout! DSC_9365.JPGUne bonne sieste aura raison de ces maux. La cuisine de notre hôte est incroyable : superbes meubles sculptés, énormes casseroles et poêle avec cheminée (une évolution du traditionnel feu qui enfume les habitations des villages les plus reculés).

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DSC_9439.JPG Septième jour : on finit la journée initialement prévue pour hier en faisant une très courte étape et on en profite pour faire des photos tranquillement et visiter le Milarepa Gumba (monastère). DSC_9474.JPG Les conditions d’accueil diminuent (prix du lit augmente et confort baisse) avec un abri sans fenêtre et du vent et pas de toilette! Avec mes problèmes intestinaux, c’est pas super mais comme je commence le traitement d’Omeprazole, ça devrait aller mieux… mais quelque chose cloche quand même dans ce nom d’antibio!

DSC_9525.JPG Huitième jour : on se dirige vers le sommet de notre ascension pédestre non sans effort! L’altitude ne réussit pas Elodie au niveau du souffle et je traîne quelque chose d’intestinale depuis 2-3 jours. Arrivés à Mu Gumba (monastère de Mu), on déprime un peu car il n’y a pas de moine, pas de cuistot et la réserve de bouffe est fermée à clé! Heureusement Sandesh et Suresh surpassent leur rôle de porteurs et nous dégotent du riz qui, mélangé à quelques épices de noodles et frit dans l’huile qui traîne là, fera un super « fried rice »!

DSC_9573.JPG Neuvième jour : on savait qu’on ne pouvait pas faire la balade à cheval jusqu’à la frontière tibétaine à 5200m alors on tente la balade à pied, moins loin. On laisse Elodie au monastère, elle est trop vite essoufflée pour nous suivre. Cependant, on reviendra bien vite car le chemin à suivre s’est fait recouvrir par endroit par des éboulements et ça en devient dangereux : on glisse et des pierres roulent et rebondissent de bien haut! DSC_9610.JPG Retour au monastère et on enchaîne la journée avec le retour vers le « lodge » d’hier. Je dis lodge malgré que ça soit un homestay mais d’ici peu, dans la région, y aura des lodges pour les futurs touristes en masses!
Malgré le beau poster écolo du monsieur qui nous héberge, le voilà occupé à faire tout le contraire des conseils prodigués en anglais et en nepali (pas d’excuse donc). Il gère le grand feu en bord de rivière où certains viennent déposer des paniers de déchets en tout genre : papiers, vêtements, chaussures, cannettes, piles, tout y passe! Et une fois brûlés, on laisse là et à la prochaine crue, ça fout le camp et on oublie! Fastoche! … Dommage!

DSC_9679.JPG Dixième jour : on s’arrêtera à Tumje à midi car là je vais vraiment pas bien! Diarrhée, nausées, réhydratation orale, Motilium. Sur le chemin, un gars qui passait par là m’a ausculté à sa façon, plutôt musclée. Son verdict est que je ne dois plus porter mon sac à dos aujourd’hui, Sandesh s’en charge et reste derrière moi, très attentif au moindre de mes dérapages en descente sur un très étroit et raide sentier. L’arrivée au monastère est super, les petits moines nous accueillent, posent pour les photos et on s’y sent bien. Cet après-midi, le tonnerre gronde et la pluie tombe, on a bien fait de s’arrêter tôt!

P1170985.JPG Onzième jour : on fait l’impasse sur le « détour » par Lungdang Gumba car on sent bien que les nonnes n’y seront pas et que la balade jusqu’au Base Camp du Ganesh Himal sera impossible! On évite donc une route très difficile d’après Suresh, tant mieux! Par contre, on a droit à de la belle descente bien raide! La descente, c’est ce qu’il y a de plus dur lors d’un trek, on le sait bien mais on s’en rend vraiment compte qu’à chaque fois qu’il faut descendre. Le sentier, souvent en épingles à cheveux, est tantôt en terre, tantôt fait de gros cailloux (ça nous rappelle une fin de balade « horrible » du côté d’Annecy, hein Greg!). En chemin, on croise les nonnes qui remontent à leur monastère, ah ben, on avait donc raison, elles n’y étaient pas! L’une d’elles est plutôt sexy avec son petit t-shirt au décolleté plutôt osé! Elles ont l’air super sympa et on a loupé quelques chouettes rencontres avec ce mauvais planning, pas de chance!

DSC_9766.JPG Douzième jour : le chemin est de plus en plus facile (pas compliqué après les descentes d’hier) mais on s’arrête peu après le lunch car la pluie s’invite à nouveau. On pensait attendre un peu et continuer mais on s’arrêtera à Sirdibas, un petit village de plusieurs maisons. La pluie et la lumière du moment me fournissent quelques unes de mes plus belles photos! Presque des peintures, comme le dit si bien Kelly!

DSC_9771.JPG Treizième jour : rien de spécial, ça marche bien et on arrive à Tatopani pour enfin se laver correctement!

Quatorzième jour : on pousse un peu, ça sent la fin et on s’arrêtera là où on a pris notre premier lunch. On y retrouve Jean-Jacques, sa femme Céline, son fils Shaïan et son frère Michel que l’on connaît de la guesthouse de Kathmandu. Ils commencent leur trek du Manaslu avec leur petit bout de 4-5 ans! Mais ils ont un porteur pour Shaïan, ouf!

DSC_9839.JPG Quinzième jour : très courte étape jusqu’à l’endroit où on prendra le bus pour Gorkha à 11h30. On dit au revoir à nos porteurs mais on les reverra plus tard, ils n’ont pas eu leur bus direct vers Kathmandu, ils passeront donc par Gorkha comme nous. Cette petite ville ne nous inspirant vraiment pas, on décide finalement d’aller à Pokhara dans la même après-midi. Sandesh et Suresh nous aideront à trouver le bon bus qui part tout de suite, ils sont vraiment chouettes!
La journée s’achève par l’arrivée à Pokhara, dans un hôtel que nous avait indiqué une dame allemande que l’on avait rencontrée à Sunauli (première soirée au Népal).

Finalement, pas tant résumé que ça le trek!
Mais malgré les ennuis de santé, de météo (sur la fin) et d’absence de moines/nonnes, on est super content de notre petit trek peu connu! Au retour, sur la fin, on a croisé un peu plus de monde car on était à contre sens du début du circuit du Manaslu, circuit qui, après coup, nous intéresse pas mal! Une autre fois! 😉 Mais une chose est sûre, on savait qu’on était pas de grands marcheurs, voilà qui est confirmé par ce trek, vivement le retour sur le vélo!

Remarque photo : je suis plutôt content de mon filtre polarisant (vrai Hoya acheté à Kathmandu) sauf que souvent, il m’a fait de beaux vignettages probablement car il s’était légèrement dévissé et que j’étais en petite focale et grande ouverture! Aaaaah, si j’avais pris mon « slim » de Bruxelles…

Remarque antibio : l’histoire de l’antibio et de l’Omeprazole n’est pas résolue? Effectivement, le dénouement sera dans le prochain message! Hahaaaa!

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Premières étapes au Rajasthan

Jeudi 26/01/2012

P1170030.JPG P1170043.JPG DSC_6582.JPG En quittant Udaipur, on contourne le lac et on découvre une autre facette de la ville, un genre d’Annecy avec des pédalos, la route qui longe le lac, etc. La route vers Ranakpur est vraiment chouette, on a l’impression d’être de retour en Iran avec ces paysages montagneux, des côtes tout en douceur, de l’asphalte de qualité et un très faible trafic! C’est vraiment autre chose et ça nous plaît! Sur le chemin, on aperçoit des puits avec un mécanisme qui fait tourner une série d’amphores qui plongent dans l’eau et la déversent en haut dans un bac. L’eau s’écoule ensuite vers un bassin pour un usage domestique puis vers le réseau d’irrigation. Ils sont encore en activité et la force motrice provient de deux boeufs qui tournent en rond!
Après 70 Km de cette bonne route, un type nous aborde en moto lors d’une pause. Il a un resto est UNE chambre à 250~300INR. On saute sur l’occasion car on commence à fatiguer, on a laissé passer un hôtel à 700INR et Ranakpur est trop loin pour aujourd’hui! Arrivés au restaurant, le prix change : 500INR! Bien essayé mec, il accepte son prix de départ 250, car on mange sur place. A la vue du menu, les prix sont… touristiques! Ben ouais, il est sur la route entre Udaipur et Ranakpur. Il prétexte le fait de devoir tout amener depuis Udaipur… Cependant, il nous fera un prix sur le thé, paraît-il!

Vendredi 27/01/2012

P1170058.JPG On sort de notre bunker, on prend un thé (qu’il oublie de nous compter) et on file vers Ranakpur.  La route est toujours aussi chouette : une belle descente dans la vallée vers les temples Jaïn! 11h, on passe devant le site du temple et on cherche un hôtel un peu plus loin. Après 10 secondes de réflexion, on fait demi-tour et on confie le vélo et tout les bagages aux gardes du site pour aller faire la visite et continuer la route cet après-midi.  DSC_6591.JPGSi on a fait le détour par ce site, c’est grâce au blog de Bertrand, l’ex-camarade de Loïc (rappelez-vous notre ami lorrain) qui ne vit plus que pour les kilomètres avalés et qui avait été enchanté (vraiment) de sa visite du temple dans ce pays où les indiens semblent « se plaire dans leur merde » (c’est donc une citation hein, c’est pas de moi et ça a choqué tout notre petit groupe d’Iran et plus encore). A notre tour, on est enchanté de notre visite! Impressionnant le boulot des sculpteurs de l’époque!

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On mange un super thali sur place à la cantine et on reprend la route après un « cutting-tea » offert (le premier de l’Inde) par les gardes de l’entrée. P1170081.JPGDe retour sur le vélo, des gens tentent de nous arrêter mais Elodie est drillée avec son « we don’t stop » mais je ralentis et on s’arrête quand même car ce sont des gardes forestiers qui remettent en liberté un crocodile qui n’était plus dans son « district » et qui faisait « des choses illégales » d’après les gars! On avance bien et au moment où on commence à fatiguer, on tombe sur un hôtel trop cher pour ce que c’est, on continue donc la route. Puis Ô surprise, une belle côte nous attend! En fin de journée, quand on s’y attend pas, c’est toujours sympa. Elodie pousse et je pédale! Arrivés en haut, on apprend qu’il y a une guest house à 5 Km, ouf! On y arrive 1 minute avant le coucher du soleil. On est à Garhbor et il y aurait un temple à visiter, voilà le programme de la matinée de demain.
La bonne connexion internet permet de refaire un tracé GPS jusqu’à Pushkar et de constater qu’on en a fini avec les grosses côtes! On y sera d’ailleurs plus tôt que prévu, le temps de trouvé une bonne adresse propre et reposante pour retrouver nos amis (Olivier, Sophie et Seb) du 2 au 5 février. Pushkar semble d’ailleurs parfait pour ça! Seul hic (pour eux), c’est une ville végétarienne et sans alcool!

Nouvelles fraîches pour les potes : Olivier, Sophie et Seb qu’on a au téléphone de temps en temps, ont un peu de mal avec le bruit, les déchets et les complications administratives. « Chaque journée à son lot de déceptions… mais aussi son lot de satisfactions! » C’est bon, ils ne perdent pas espoir mais Olivier me dit qu’un sourire béat se dessine sur le visage de Sophie quand on lui parle du Sud de l’Inde, région qu’elle connaît, contrairement au Nord. Ils sont tous les trois bien fatigués par le décalage horaire et les déshydratations intestinales…

Samedi 28/01/2012

DSC_6801.JPG On visite donc le temple avec un gars du village qui nous semble fort enthousiaste mais très sympathique avec ses deux mots d’anglais! On a droit à faire quelques gestes (sacrés?) comme boire une cuiller d’eau (?) et manger une noisette de buttermilk sucré d’un pot un peu douteux. On s’exécute car il insiste mais on refusera de s’incliner devant l’idole ou les colonnes du temple, il ne semble pas comprendre qu’on ne désire pas faire un geste religieux sans fondement. Il nous explique quelques fresques (toujours avec 2 mots d’anglais, non allez 3 : yes, brother, sister). DSC_6810.JPG On prend ensuite un thé avec lui, qu’on lui paie, et il nous présente un peu à tout le monde mais il est temps de rentrer à l’hôtel pour faire le checkout : « tout le monde » nous comprend et ils nous font signe d’y aller malgré l’agitation de notre nouvel ami. Au moment de se dire au revoir, il gâche tout en nous demandant 100 roupies! Je l’attendais mais Elodie avait une lueur d’espoir que cela n’arrive pas. C’est le genre de comportement qui accentue notre méfiance face à des invitations dans ce pays. Mais bon, c’est l’Inde quoi!
On reprend la route qui passe de petite-et-moyennement-bonne à grande-et-excellente. Le trafic est très raisonnable et les coups de klaxons rares! Tout ce qu’on constate, c’est que, dans cette région, il y a plus de transport de marbre que de sacs de ciment. P1170104.JPG P1170109.JPG On pense beaucoup à nos cyclopotes suisses (Gaëlle et Laurent) qui ne supportent plus le bruit, le trafic et la pollution et qui vont écourter leur séjour en Inde. Peut-être ont-ils choisi de mauvaises routes mais une chose est sûre pour nous : ils ont été trop vite vers le Nord en quittant les plages de Goa (leur arrivée en Inde) en train directement vers le Rajasthan! Du coup, la claque, ils l’ont bien eue! 😉
Bref, après la grimpette d’hier, la récompense est la relative descente de la journée enchaînée avec un bon lunch en resto-route puis un motel en fin d’aprèm. Cette fois-ci, on s’est arrêté plus tôt car on n’avait pas envie de se retrouver coincer à la tombée du jour. P1170120.JPG Le motel est bien trop cher car en cours de finition mais le patron accepte de baisser son prix. DSC_6818-001.JPG Comme on se trouve au milieu de nul part, le resto du motel est le seul endroit où manger, donc avant d’accepter sa proposition on va consulter le menu dont les prix sont vraiment excessifs! On lui explique que notre budget ne correspond pas et il nous fait un package all-inclusive intéressant avec la chambre, le dîner (ce qu’on veut) et le petit déj inclus, marché conclu!

Constat rigolo : comme il fait froid (27°C en journée), beaucoup d’indiens ont des couvertures et des cache-oreilles! C’est marrant comme l’humain s’acclimate à sa région car pour eux 45°C serait préférable!
Constat moins rigolo : après 3 jours, on peut dire qu’on voit une différence de pauvreté. Les enfants courent après nous en criant « money, money », « chocolate » ou encore « one pen ». Les plus jeunes se baladent tout nu ou juste un t-shirt. Mais pour l’instant, ça reste assez soft et ça ne nous dérange pas encore car le nombre de « hello » ou « bye bye » est toujours supérieur!
Constat autre : alors qu’on était choqué par le journaliste turc qui nous disait qu’il suffit de ne pas regarder les déchets quand on admire un paysage, on remarque qu’après plusieurs mois dans des pays à l’écologie « alternative » et bientôt 2 mois en Inde, on s’y habitue. Oui, même nous! On reste cependant incapable de jeter quoique ce soit par terre, ouf!

Retrouvez toujours plus de photos sur notre galerie!

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Côte de Konkan (4)

Lundi 16/01/2012

Appel à la prière, réveil (souvenir Turco-Iranien).
Petit déj de fou qui dure 1h mais on découvre les « Bahdji Puri » (patates et pains frits gonflés).
P1160643.JPG On continue la chouette route sur laquelle on croise 2 toutous qui nous suivent pour quelques centaines de mètres, on les appelera Rox et Rouky. Les chiens indiens sont plus à la recherche de doudouces que de bouffe en venant vers les touristes blancs, c’est rigolo. Ou alors c’est un super stratagème! DSC_5830.JPG On voit pas mal de singes en bord de route, dans les arbres, leurs sauts sont impressionnants! D’autres sont sur une grosse pierre à se chercher les poux (au sens propre).
Un peu plus loin Valentin « sauve » une vache d’un mauvaise posture : il aide un paysan à désemberlificoter les cornes de la vache et la charrue. On prend le ferry en fin de journée vers Hariharedeswhar où on assistera au coucher de soleil à un point de vue agréable au-delà de la plage poubelle où les habitants viennent jeter et oublier leurs poubelles emportées par la mer.

Remarque : la fatigue augmente, j’avais déjà publié un article pour ce jour-ci! Voilà un complément donc!

Mardi 17/01/2012

La nuit n’a pas été super super et le réveil par des remplissages de seaux, des raclages de gorges puissants et des mouchages de nez fait mal commencer la journée. Finalement, l’appel à la prière, c’était bien! Ceci dit, ça doit faire du bien de temps en temps de se « laver » de l’intérieur comme ça!
Journée fatigue donc et en plus je me sens un peu nauséeux (non, je ne suis pas « enceint »).
P1160698.JPG Sur la route qui longe la belle côte, on a droit à de beaux panoramas, mais il n’y a plus d’horizon : le smog de Mumbai est déjà là! Vue un peu surréaliste.
P1160728.JPG En fin de journée, on doit prendre un ferry et surprise, c’est un petit bateau pour passagers! Mais les indiens ont plus d’un tour dans leur sac, ils commencent à embarquer des motos par dessus bord et finalement nos vélo trouveront leur place!P1160739.JPG On traverse Murud, le côté village de pêche bien crade, comme on peut imaginer l’Inde, les odeurs de poissons aidant. A l’entrée de Murud-Janjira, on a droit à notre premier « money, money » de la part d’un enfant qui était tout mignon jusqu’à ce qu’il nous parle… Après quelques minutes, on trouve un lodge sympa, on a le deuxième étage pour nous, il y a deux chambres et une immense terrasse, on y resterait presque une nuit de plus!

Mercredi 18/01/2012

P1160786.JPG6 mois! Aujourd’hui, cela fait 6 mois qu’on a donné nos premiers coups de pédales depuis Budapest! Elodie vous a préparé un petit message à part.
Petit déj’ qui nous fera tenir 40 Km : omlet « pow » (omelette et pain sandwich mou) suivie de bahdji puri (patates et pains frits gonflés), avec un thé évidemment!
La route d’aujourd’hui est plus facile car plate et toujours aussi sympa. On retrouve l’horizon sur la mer, le vent a dû faire son effet.
P1160804.JPG On passe devant le palais Ahmed Ganj, actuellement propriété privée des descendants de nawabs de l’Est.
On arrive assez tôt à Thal (près d’Alibag) et on fait la tournée des bars… euh des lodges tous relativement vétustes pour finalement se rabattre sur un bel hôtel en finition dont le prix de départ à 2200INR est tombé tout seul à 800INR, j’ai rien dû faire! Douche agréable et chaude (la première depuis longtemps, Dubaï?) dans une chambre au standing européen, ou presque.

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Côte de Konkan (3)

Dimanche 15/01/2012

P1160602.JPG Etape difficile par le relief et la chaleur : il fait déjà 29°C au départ à 9h et on flirte toujours avec les 36°C en journée!
A la fin d’un descente, un bruit inquiétant provient de l’arrière! Les plaquettes de frein sont déjà au bout du rouleau après 3400 Km alors que les précédentes en ont fait 5500! Bon, va falloir en trouver pour la partie Atlantique du voyage.
P1160607.JPG Sur la route, alors qu’on est seuls (Kelly & Valentin vont plus vite), on croise Gema et Jean-François, un couple en voyage à vélo depuis Brest. Ils ont fait tout l’EuroVelo6 et voilà leur premiers jours en Inde après avoir fait la côte Ouest de la Turquie. On abrège un peu, hélas pour eux, car Kelly et Valentin nous attendent sûrement depuis au moins 15 minutes déjà!
A Harnai, on retrouve l’ambiance musulmane avec l’appel à la prière. C’est presque rassurant de retrouver des repères qu’on avait eu pendant les mois précédents! Par contre on pense déjà à demain matin à 5h du mat’ car notre hôtel est juste à côté. On se rapproche du Nord, pas de doute, les odeurs de poubelle entrent dans la chambre, mmm! 😉

Lundi 16/01/2012

P1160619.JPGAprès l’appel à la prière à 6h ET la prière via les haut-parleurs, le petit déj copieux dure 1h! On démarre un peu après 9h avec un réveil à 7h15! On reprend notre route vers le Nord.
P1160636.JPG On bifurque en suivant les indications d’un jeune à vélo et on fait bien, ça nous évite une côte et on traverse de tous petits villages sur une route ombragée et agréable.
Alors qu’on devait prendre un ferry ou une barque, les locaux nous indiquent une route vers la droite, on suit! Hélas, on a l’impression de s’éloigner. Après un lunch aux « wodapows » (délicieux) et après avoir été touché par l’émerveillement d’un petit vieux qui voit la DSC_5812.JPG carte de l’Inde dans notre carnet « Point It », on reprend la route et sa grande côte! C’est dur mais c’est beau, comme d’hab quoi! On redescend vers le ferry et on constate qu’on a fait un détour de 12 Km. Ok, pas autant que ce que je pensais. Puis quelques kilomètres nous attendent vers Harihareshwar.
Installés au lodge, on va voir le couché de soleil à la plage, Valentin prend même son maillot. Arrivés sur place, on déchante un peu et on constate que cette partie de la côte n’est décidément pas prête à accueillir des « touristes-plage » tout de suite : sacs poubelle lancés à la mer et déchets qui brûlent sur le côté. Bon ben… ils font avec ce que les autorités leur donnent hein! En bout de chemin, une zone en cours d’aménagement nous accueillera pour un coucher de soleil agrémenté de quelques belles vagues se jetant sur les rochers.
P1160602.JPG
Ce soir, à table, on arrive à ne pas parler de bouffe! Incroyable, non?!

Le point sur des chiffres : on se rapproche du ratio Km/ascension de la Turquie! Heureusement, après Mumbai, ça devrait se calmer à ce niveau : Gaëlle et Laurent (nos amis Suisses) ont fait une étape de plus de 100 Km car ça roulait bien alors qu’ils sont plutôt pépères d’hab.

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Côte de Konkan (2)

Mercredi 11/01/2012

P1160440.JPG Ce matin, Valentin prend nos petites sacoches (cuisine et technique) pour nous soulager un peu. Difficile à dire si ça change vraiment quelque chose… sûrement!
La petite route est toujours aussi sympa, c’est vraiment un coin qu’on aime malgré le relief! A ce niveau, les journées se ressemblent un peu, on passe continuellement de 0 à 50~100m plusieurs fois par jour. Pas grand chose me direz-vous, mais avec un vélo de 100kg et des dénivellations fort peu sympathiques (souvent 8 à 10%) ça complique la chose!
P1160458.JPG A midi, on passe le cap des 7000 km! On n’avait pas encore de photo du compteur tiens…
Sur la route en traversant un village, on aperçoit un élève dans la cour de l’école en train de se faire punir avec tous les autres derrière en rang. Il se passe quelque chose dans les rangs, l’adulte court et frappe un élève du groupe avec un bâton… Ça me choque, ce n’est que le début de la claque.

On arrive à Ratnagiri, on se rapproche du Nord doucement! Déchets et odeurs, ça augmente… Rien de bien méchant, juste les vaches sacrées (?) qui profitent du tas de détritus pour en faire leur dîner. L’arrivée à Ratnagiri m’effraie un peu, non pas par rapport à être dans un endroit inconnu mais plutôt par rapport au tandem : gérer le tandem, les regards, les chipoteurs, trouver un hôtel, manoeuvrer, etc. On repère un hôtel et à quatre c’est facile, Valentin et Kelly vont voir et nous racontent que c’est bien. Ouf, à la première tentative!
Après s’être installé, on va se renseigner pour recharger la clé USB de Valentin et au Vodafone Mini Store ils ne connaissent pas le produit, ils connaissent que le modèle avec carte SIM. On finira par trouver sur le net, on est plus doué que les employés de Vodafone pour leurs services!
On mangera sur place, au resto juste en dessous, plus envie de sortir dans la ville de nuit.

Jeudi 12/01/2012

L’hôtel et le Lonely Planet estime à 50 Km la distance jusqu’à Ganpatipule, le GPS et Google pense plutôt à 30 Km.
P1160502.JPG On prend la route, c’est magnifique! On longe la côte de tout près, c’est vraiment beau! On arrive à Ganpatipule assez tôt après… 25 Km! Sur la route par 35°C, on a pu voir un type en moto avec, tenez-vous bien, un bonnet épais et des gants de ski! Pendant l’effort, du réconfort : on se boit un jus de canne à sucre et on se redemande pourquoi on n’a pas testé ça plus tôt bigre, c’est tellement bon!
P1160521.JPG On passe un bout d’aprèm sur la plage après avoir dégusté quelques sandwiches locaux et une noix de coco fraîche chacun. On se baigne loin des gens pour que les filles puissent se mettre en maillot (on n’est plus dans l’état de Goa). On s’amuse bien dans les grosses vagues jusqu’à ce que Valentin croit voir un aileron de requin… Ouais, ouais, ouais, que faire? On sort quand même de l’eau et on profite du soleil pour sécher. On y retournera demain quand on aura oublié 😉
Ce soir, on a trouvé notre cantine à masala dosa, aaaaah ça faisait longtemps! En discutant à table, on se rend compte que nos journées tournent autour de la bouffe et qu’après un repas, on pense souvent au suivant ou qu’on a faim assez rapidement. On devient de grosses bouffes! C’est plus gênant quand on arrête le vélo quelques jours et qu’on garde le rythme culinaire! Sur ce, Elodie lance : « quand on rentre, je me mets au sport! » et on éclate tous de rire! Sur le retour, on s’arrête chez un glacier, on en tient un bon, on reviendra! Certains goûts sont un peu chimiques mais d’autres sont à se taper le c** par terre! On est décidément bien dans une station balnéaire indienne fréquentée par des indiens, on n’a vu que 3 blancs depuis ce midi.

Petit point sur les chiffres :
– on en est déjà à plus de 1500 Km en Inde et au niveau dénivelés on en est quasi à l’équivalent de la Turquie, moi qui pensait que ça allait être plat… En fait, c’est pas haut, mais ça s’enchaîne bien 😉
– j’en suis à plus de 600 Km sans honte (cuissard) et pas peu fier!

Vendredi 13/01/2012

DSC_5761.JPG Tentative de nettoyage de chaînes avortée, y a pas de station essence dans le coin. Matinée reposante après des masala dosas (encore).
Petit tour au temple et balade relax sur la plage.
Au resto du soir, on parle de bouffe de nouveau, ça commence à nous obséder!
Voilà, la journée off est déjà finie.

Samedi 14/01/2012

P1160560.JPG Les côtes sont de plus en plus hautes et toujours aussi dur mais le paysage reste terrible! On est vraiment content d’avoir continué car on doit bien avoué avoir pensé à prendre le train à Ratnagiri pendant quelques instants les jours précédents.
Alors qu’on commence à avoir sérieusement faim, la route se corse mais heureusement, un village se met sur notre chemin et une gargote apparaît (merci Christian, ou Nicole?), nous voilà rassasiés d’omelettes et de sandwiches aux patates masala (« wodapow »?). On peut continuer la route dont le revêtement n’est plus des meilleurs vers Guhagar. P1160585.JPG On choisit un lodge au hasard, ils affichent tous le même prix non-négociable, WE et proche de Mumbai oblige. Il se trouve que Michèle et Benoît sont passé dans ce lodge il y a quelques jours avec leur ami! Le propriétaire nous a montré son registre! C’est marrant ça!

 

PS : un concours se prépare… êtes-vous prêts?

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Côte de Konkan (1)

Vendredi 06/01/2012

On profite une dernière journée de la plage de Mandrem. On passe à la radio à 15h mais ça vous le savez déjà. On est surpris et content d’avoir des messages de mon cousin et de nos amis, c’est rigolo, d’habitude c’est dans l’autre sens (celui qui passe à la radio fait un message à tous). Après avoir travaillé nos marques de bronzage (elles vont vite revenir avec la reprise du vélo), on marche jusqu’à Arambol par la plage. DSC_5597.JPG DSC_5609.JPG DSC_5584.JPGOn assiste au coucher du soleil et le son des djembés fait danser des dizaines de personnes sur la plage.  DSC_5639.JPGOn en voit qui s’éclatent bien et on les imagine lundi au bureau… Pas pour se la péter grave car on a le temps, mais pour le contraste plagiste hippie/homme d’affaire.
On termine la soirée en mangeant à nouveau au Laughing Buddha avec la bande. Repas couronné d’une Boney Pie (la Banoffe Pie d’ici) en dessert.

Samedi 07/01/2012

P1160185.JPG Après avoir pris un bon petit déj (banana porridge, crêpe citron/miel et thé au lait), on attend Valentin et Kelly qui traînent un peu mais ils doivent faire leurs au revoir à Francisco, Claudia et les parents de Claudia. C’est parti, nos vacances sont finies, reprise du boulot (vélo), un WE en plus! On démarre sous la chaleur des 11h passés. C’est bien vallonné, c’est relativement difficile, ça promet pour la suite jusqu’à Mumbai! Nos nouveaux compères nous sèment sur la route et on les attends pendant 1h à l’embarcadère du ferry. Après avoir prévenu des motards qui roulaient dans leur direction, on se décide à prendre le quatrième finalement car on n’a pas eu de nouvelles (pas de réseau GSM). A la sortie du ferry, le gars veut nous faire payer, d’abord on paie puis on se rend compte qu’on est les seuls à payer (hors voitures). On réclame, ils ne veulent pas nous rembourser et comme le tandem est dans le chemin, je reste et personne ne peut débarquer tant qu’on n’a pas notre argent : la situation se débloque donc assez vite! Le capitaine vient nous expliquer qu’on prend plus de place qu’un « two-wheeler », oui mais on est deux, on a deux roues par personne avec la remorque, la prochaine fois on décroche la remorque (c’était surtout pour le principe). Bref, on continue la route puis on s’arrête pour manger dans un bui-bui perdu sur la route qui n’inspire vraiment pas mais le thali se révèlera excellent à 40INR (on a enfin quitté Goa).
P1160196.JPG Coup de fil de Valentin : il y avait un autre ferry, celui qu’ils ont pris plus loin après nous avoir attendu aussi et ils sont déjà à Paradise Beach, ils nous y attendent.
On les retrouve sur la plage devant de petites huttes bien basiques mais correctes. Soirée sur place, le gars du lodge peut/sait nous faire à manger et on discute avec 2 suisses (germanophones) qui logent ici aussi.
Ce soir, on est coupé du monde, notre clé USB ne capte pas le réseau, pas d’internet!!! Et même pas de réseau GSM! Le russe, chez Reliance, il capte lui…

Dimanche 08/01/2012

P1160209.JPG Debout à 7h, départ à 8h sans manger, on trouve un petit bui-bui (vous auriez pas un synonyme?) pour un petit déj’ bien épicé. Les masala dosa nous manquent un peu.
La route est vraiment vraiment sympa et le fait d’avoir commencé tôt nous convient bien! Petite route calme mais bien vallonnée : on passe de côte à 4 km/h à des descentes à 50 km/h! Heureusement, les enchaînements sont plus longs que certains « toboggans » qu’on a déjà fait. On passe aussi par quelques plateaux où il y a plus d’air et des vues superbes.
DSC_5697.JPG Un bon petit veg thali et c’est reparti. Chouettes paysages. On passe sur un pont où on s’arrête quelques minutes pour un pseudo goûter et un peu de vent agréable avec une belle vue sur le bras de mer.
Valentin et Kelly nous ont souvent attendu, en fin de journée, ils ont une heure de roulage en moins! Wow! On en a bien ch*er mais c’était beau. Étrangement, on avait moins l’impression d’être en Inde sur cette route calme (sauf avec les quelques photographes GSM, de plus en plus rare).
A l’arrivée à Malvan, on repère tout de suite une boulangerie avec notre petit déj’ favoris (sauf masala dosa) et je lance à Valentin un très sérieux : « Attendez deux minutes!? » Pendant nos achats, un indien dépasse une limite jamais atteinte, il est monté sur le vélo alors qu’il tenait sur sa béquille! Le plus fou c’est que c’est un monsieur (plutôt gros) d’une cinquantaine d’années, pas un gamin! Elodie l’engueule, je la ramène aussi en lui disant qu’il est inconscient, que c’est un gamin et que les bébés doivent aller au lit! Ouais, ok pas terrible mon engueulade à moi… Je tente toujours de rester soft.
Ce soir, hôtel, ça change des huttes tiens!
Malvan, petite ville animée de locaux et une petite poignée de blancs. On en aura pas vu grand chose.
P1160244.JPG Et toujours pas d’internet avec notre clé, idem pour Valentin et Kelly (eux ont Vodafone, nous on a MTS), on se demande si on va perdre 10 jours de notre forfait mensuel… On préfère ça et avoir une superbe route! Ben tiens!

Lundi 09/01/2012

P1160272.JPG Réveil (un peu trop) tôt grâce à l’équipe de cricket.
Route difficile, mais toujours aussi belle. On suit la trace GPS sur la toute petite route, on adore! La végétation est bien dense par ici et on voit quelques beaux spécimens d’arbres squattés par des parasites (les fameuses lianes). On arrive dans un petit village (Achra) et on débarque sur sa magnifique plage (où un monsieur termine ses besoins). Pas de chance, la trace nous a emmenés dans un cul de sac, mais on s’en sort pas trop mal en retrouvant la route principale. P1160287.JPG A un carrefour, on rencontre Michèle et Benoît, les canadiens rencontré à Van et Shiraz! Ils sont avec leur ami David avec qui ils vont rouler jusqu’au Sri Lanka. Chouette de les revoir! Du coup, on improvise une pause boissons fraîches et biscuits. Deuxième pause biscuits alors qu’on comptait manger, on remet le repas de midi à plus tard alors.
P1160319.JPG On roule encore une bonne dizaine de kilomètres et on arrive à Mithbav où on s’arrête après avoir été accostés par un gars qui « veut » des touristes! On négocie la chambre et on file à la plage à 5 km… paradisiaque, mieux que Paradise Beach! Soleil couché, on se dépêche de rentrer au village avant la nuit noire. Bon repas, bonne ambiance. Un chouette endroit donc ce Janaki Lodge!

Mardi 10/01/2012

On sort péniblement de nos bons lits (c’est pas ironique) et la famille et les employés posent à côté de nous avant notre départ pour leur « collection ».
La route est de nouveau vraiment chouette, on voit quelques superbes plages qui nous font rêver à s’installer ici et ouvrir un lodge, histoire dans le genre du Double Dutch à Goa (2 hollandais, passant par là il y a 17ans, ont fait quelques tartes aux pommes et on monté leur affaire qui tourne toujours du tonnerre). On appellerait ça le Quadra Belga (on assimile Elodie)… La suite de la matinée, on rigole moins : les côtes sont courtes et ardues! Elodie craque en haut de l’une d’elles. Heureusement, Valentin et Kelly sont rassurants et plutôt cool de nous attendre à chaque montée! P1160391.JPG  On trouve un endroit à thali et on redémarre sous les regards de plusieurs dizaines de curieux! Un photographe de presse demande à faire une photo mais on refuse, il fait mine de sortir son appareil et on le capte en le rappelant à l’ordre. Il s’en va sur une moto avec un gars mais on l’a repéré, il va se poster plus loin. En fait, il reviendra de face pour prendre quand même sa photo alors qu’on avait été bien clair. Comme on l’avait de nouveau capté, Elodie était prête à les arroser avec la gourde au moment du croisement : touchés! On est content, gnak-gnak! Pourquoi tous ses refus? On ne veut plus être dans le journal car ça fait un effet boule de neige avec les photos. Donc comme on est dans un nouvel état et qu’on est encore cool à ce niveau…
P1160412.JPGL’après-midi sera plus sympa avec la traversée de quelques plateaux, ça évite de descendre pour remonter! On traverse aussi quelques ponts où la vue est magnifique!
On a un peu de mal à trouver un logement aujourd’hui et on finira dans un lodge d’un village à la tombée de la nuit. Plus trop le choix, on y va malgré la crasse et la mauvaise ambiance avec le patron suite à nos remarques sur le prix et l’état des chambres (« Go to another lodge! »). Ouf, l’employé est encore sympa et on mangera sur place. Notre journée n’était pas si mauvaise qu’on pouvait le croire le matin!

Bonne nouvelle, connexion internet ce soir!

En discutant depuis plusieurs jours avec Valentin et Kelly, on remarque que la Turquie nous manque! Quel accueil, quels paysages variés, quel contact! Et puis aussi les discussions sur la bouffe de chez nous dont la saveur du moment, à savoir : la galette des rois! Dju! Et bientôt la Chandeleur dis donc, mais là on peut s’en sortir avec des chapattis et du sucre! Heureusement pour nous, ça fait quelques jours qu’on trouve de bons biscuits (industriels) de la marque « Parle » (après les « Tiger ») et qu’on s’empiffre un peu…

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Vers Erzurum

Vendredi 07/09/2011

P1130812.JPGOn se réveille un peu courbaturés des  deux journées passées. On apprend par la caissière du BIM que 2 allemands nous devancent d’un jour… Ils vont sûrement un peu plus vite (3 mois depuis l’Allemagne)… On quitte Bayburt sans l’avoir visitée, rhoooo, on est la pour quoi?! Pour grimper! Allez, c’est parti, direction les 2400 m (on est déjà à 1550).
Ça commence doucement et avant la grosse montée, on s’arrête pour manger devant une mosquée avec tout le confort : eau, toilette, banc, ombre. Il fait un petit 20°C à l’ombre, au soleil c’est très agréable (sauf en roulant car on sue pas mal, mais on va pas se plaindre hein).
P1130844.JPG On attaque donc la montée avec, en alternance, des moments où je pédale seul avec tout le barda, des moments où on pédale ensemble et des moments où je pédale avec le tandem et Elodie marche avec la remorque. On y arrive sans proposition de lift, mais de toute façon, aujourd’hui, j’avais pas envie d’un lift, j’avais la gnak! On nous propose de nous emmener jusqu’à Erzurum à 2 km du somment, on refuse. On terminera à deux et on campera tout en haut à 2431 m, en octobre (ça, c’est fait!). La journée de demain commencera, par le changement de plaquettes arrières, mais aussi et surtout par une belle descente!
On est maintenant « plus » à l’Est qu’au Nord… N40.03722° – E40.51116°

Samedi 08/09/2011

On a moins bien dormi que la dernière fois. Il faisait plus doux (genre 4 ou 5°C dehors) et le sac de couchage était donc un peu trop chaud. Changement des plaquettes de frein arrière de grand matin pendant qu’Elodie range les affaires, petit déj avec du pain de 2 jours un peu dur et en avant! P1130905.JPGC’est la journée super-promo aujourd’hui, on commence avec près de 16 km gratuits! Enfin, en descente quoi (-800 m)! On traverse Aşkale sans regret de ne pas s’y être arrêté, mauvais feeling (mais c’est juste un sentiment).  Un enfant nous demande d’où on vient et il estime à 3 mois notre voyage… quelque chose me dit que 2 allemands sont passés par là car il n’aurait pas pu l’estimer si facilement! Bref, ça roule bien, mais on a un peu de mal a trouvé un endroit pour manger car la route est un peu au milieu de nulle part (on longe bien un petit village, Çayköy, mais à nouveau pas très accueillant). On arrive à une station pipi et on y mange nos pâtes.  DSC_3083.JPGAlors qu’on voit la ville au loin, pause pipi et thé offert en station Opet!
Les tous derniers kilomètres pour entrer dans Erzurum sont les plus durs car on en a marre et c’est un long faux-plat… On termine avec un peu plus de 80 km pour la journée.
Rapide constat lors de l’entrée de la ville : c’est un peu comme à Trabzon, très « européen » avec une grande université (40.000 étudiants)! Une ville qui semble jeune donc.

Dimanche 09/09/2011

Aujourd’hui, on passe pas mal de temps sur le net (ce netbook nous sert vraiment bien!!!) pour chercher des vols vers Goa plutôt que Mumbaï et bonne nouvelle, ça existe et pas beaucoup plus cher.
On se casse pas mal la tête pour faire des estimations de dates car il va bientôt falloir réserver un vol et se décider si on vole depuis Dubaï ou Shiraz pour être plus tranquille en Iran (mais au vu de la carte relief de l’Iran, on louperait pas mal de paysages en quittant l’Iran avant le Golfe Persique).
DSC_3086.JPG Ce midi, on a mangé un bon dürüm avec un ayran et le thé offert pour 3 TL (1,25€) par personne! Dans l’aprèm, on s’est baladé, on a visité la mosquée Lalapaşa (1562) et les alentours et on est arrivé dans un genre de mini « kermesi » où on s’est payé 4 parts de baklavas chacun pour le même prix que le repas! Miam!!! Un peu de temps dans l’espace piéton où il fait bon discuter entre amis et profiter du soleil.
On fait quelques courses au BIM, on rentre vers l’hôtel et au passage on retire déjà des dollars US (en distributeur, c’est très pratique) en prévision pour l’Iran.
DSC_3113.JPG On remarque que dans cette ville, on est très regardé, comme des touristes! Bon, ok, on a des vêtements de touristes mais quand même, avec autant de stations de ski dans le coin, des pistes de saut à ski et un aéroport, on ne doit pas être une denrée très rare par ici…?
Ce soir, pour fêter nos 6 mois de mariage (déjà!), on se paie un bon resto à 18 TL (7,50€ pour deux)! Même endroit que ce midi, à deux pas de l’hôtel… feignasses qu’on est!

On ne parle pas trop de météo… vous l’aurez compris par les photos, on a pas mal de chance! Surtout qu’en montagne, ça peut vite être le cauchemar! Même pas de vent contre (ou si peu), c’est dire! Pourvu que ça dur car après-demain on retourne titiller les 2300 m!

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Ch’est beau mais ch’est dur! (ch’est bon mais ch’est chaud)

Mardi 04/10/2011

P1130672.JPG On a à peine chargé le vélo que le premier thé de la journée nous est offert par les gars de l’hôtel! Ils sont sympas, en plus ils avaient sorti le tandem du kot quand ils nous ont vu descendre les bagages!
On poste la carte postale du concours et on quitte Trabzon sans vraiment l’avoir vue… Ça roule tranquillement jusqu’à notre dernière pause devant la Mer Noire où nous mangeons nos pâtes.

P1130692.JPG Arrivés à Of, on bifurque vers l’intérieur du pays. A une station pipi, les gars semblent dire qu’il y a un soucis avec la route qui nous attend. On redémarre mais on n’est pas tranquille, alors après quelques minutes, on s’arrête à une autre station pipi et on demande ce qu’il en est. On croit comprendre qu’il y a un soucis avec la boue des récentes inondations puis on comprend qu’en fait la route est enneigée!! On nous conseille de passer par Trabzon… haha, on en vient! Hop, un thé offert qui passe dans nos mains. Finalement, le dernier conseil est de rouler jusqu’à Çaykara et d’aviser en fonction de la météo de demain. P1130696.JPG C’est ce qu’on fera, mais arrivés à Çaykara, il n’y a pas vraiment d’hôtel. Un gars nous indique un terrain vague derrière un immeuble, ça nous convient. Mais alors qu’on revenait vers le vélo, le type nous propose finalement de dormir dans son bureau (le bureau des bus Metro, LA société de bus Turque). Elodie dormira sur la canapé et moi sur nos matelas… Cool, on sera encore au sec cette nuit! On sera juste en vitrine quoi! Et bien entendu, on peut profiter de l’internet et de leur PC!

Encore des news de la remorque (oui, vous ne pensiez plus en avoir, nous non plus) : le colis à destination d’Istanbul est arrivé aujourd’hui d’après le gars de « l’hôtel » où nous étions! Incroyable! Je vais contacter CRC pour savoir que faire!

Mercredi 05/10/2011

On se réveille et un chauffeur de bus arrive pour prendre son service. Il nous invite à déjeuner avec lui dehors par 7°C, on accepte et on fait bien car il nous offre du melon et du pain parfumé (cannelle?) délicieux. On apprend que la route est ouverte (pas de neige). Mais P1130710.JPG arrivé à hauteur des premiers travaux, on nous informe qu’après ça devient vraiment vraiment difficile car, en plus de monter, c’est de la caillasse et du gravillons, plus d’asphalte! On nous montre en exemple le bas-côté meuble, effectivement, ça ne sera pas possible. On nous indique que la route par Sultanmurat est ok mais que ça monte. Oui, bon, ça monte, ben on roulera doucement avec beaucoup de courage!
Le courage, c’est une chose… Les capacités en sont une autre! En fait ça monte tellement que je pousse le vélo et Elodie tire la remorque quasi tout le restant de la journée!

J’ai de gros doute quant à la suite des 2 prochains jours et sans Elodie devant qui dit « allez on y va », j’aurais déjà fait demi-tour vers Trabzon pour chercher un bus vers Erzurum! C’était vraiment dur à pousser, à du 2 km/h, un pied devant l’autre, non seulement par le poids mais aussi à cause du guidon particulier du Pino qui me flingue les bras (il me semble que ça serait plus facile avec un vélo conventionnel).
Bref, l’après-midi passe. Elodie qui avance plus vite vient même parfois m’aider à atteindre l’endroit où elle a déjà laisser la remorque!  Un camion s’arrête et nous propose de mettre le vélo mais il est plein de sable gris et je n’ose imagine les chaînes grasses dans cette me*de. On refuse avec le sourire « jaune ». Peu après, une camionnette s’arrête et nous propose d’embarquer le vélo, accepté! Le vélo dépasse un peu mais le tout est bien ficelé par le gars. DSC_2868.JPGLe couple nous dépose en haut de la montagne où la vue est MA-GNI-FIQUE! Environ 10 km plus loin et 900 m plus haut. On s’est rendu compte qu’on n’aurait pas pu finir ça à pied aujourd’hui et qu’il n’y avait pas d’endroit où camper! On est 3 km de Sultanmurat, mais on préfère camper là, Elodie est enchantée et le réveil de demain matin s’annonce tout en paysage!

DSC_2906.JPG Pour l’heure, on monte la tente par 4°C à l’ombre (heureusement le soleil est là, sans vent) et on se demande un peu comment va se passer cette nuit à 2110 m! Après avoir mangé du pain et du fromage avec un concombre, je vais faire quelques photos de nuit alors qu’Elodie s’endort doucement, il fait -1°C, il n’y a pas de vent et il est 19h30 seulement.
Dans la nuit, le thermomètre du compteur indique 1,4°C à l’intérieur (mais dans la pochette contre le tissu de la tente intérieure). Nos sacs de couchage sont très agréable et on dormira bien au chaud!

Jeudi 06/10/2011

DSC_2919.JPG Le soleil se lève, nous aussi. Décor plutôt agréable pour se réveiller! Toujours pas de vent, une tente sèche (c’est toujours chouette).
On quitte le petit coin de paradis après un nuit hyper-ultra-méga calme pour attaquer la vilaine route pleine de trous! Ça roule malgré tout, mais ça roule pas vite! En passant faire quelques courses dans le bled (une rue) de Sultanmurat, on reçoit nos premiers thés! On s’arrête ensuite après 18 km dur dur pour manger nos pâtes après avoir reçu un thé. On sent bien qu’on est très rapidement essoufflés à cause des 2300 m d’altitude où l’on roule pour l’instant! Un dernier thé avant de partir et hop, on ré-attaque la route en terre/pierres.

P1130810.JPG Comme prévu, on en bave bien, c’est dur, mais qu’est-ce que c’est beauuuuuuuuuu! Et alors que la route est de plus en plus mauvaise, sonne l’heure du transport motorisé! Un grand camion vide nous emmène passer le dernier « col » et tant qu’à faire jusqu’à la ville d’Aydıntepe (+/-1500 m) où nous prenons la route vers Bayburt. On hésite entre camper avant la ville ou trouver un hôtel pas cher là-bas, pas d’endroit où camper facile d’accès avec le tandem, on roule! On arrive de nuit (19h) frigorifiés à Bayburt où l’on trouve un petit hôtel un peu cher (12€/p, petit déj incl.)

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Retour vers la Mer Noire

Mercredi 21/09/2011

P1130372.JPG Aujourd’hui, la route est moins sympa car en travaux! Les 2×2 bandes confortables font place à 2×1 bandes tantôt d’un côté de la route, tantôt de l’autre côté. Les dépassements de camions de chantier sont tout de suite moins agréable et nous forcent parfois à nous rabattre sur le côté. Malgré cela, le paysage (toujours aussi beau) et la vitesse de croisière (élevée car pas mal de descente) nous permettent de garder le moral au beau fixe. Le petit thé offert en station-pipi (on appellera ça comme ça maintenant) y participe aussi!
Alors qu’on traverse des zones plutôt peu habitées, on cherche un endroit pour manger nos pâtes. On s’arrête après 50 km (déjà) car on trouve un endroit avec de l’ombre et je lance à Elodie « non mais tu crois qu’on trouvera une table ou quoi ». Et bien oui, deux tables de pic-nic avec une fontaine d’eau potable et à l’ombre qui plus est! On est en fait au milieu d’un petit village coupé en 2 par la route.
P1130386.JPG On continue de rouler et on atteindra les 75 km en s’arrêtant près de la rivière qu’on longe depuis quelques kilomètres déjà! L’eau est fraîche mais permet un débarbouillage au gant de toilette (merci Maman) agréable.
Les nombreux moustiques nous font entrer dans la tente, rapidos, on en sortira que pour faire pipi et se brosser les dents.
Au loin, on entend des explosions (ou coups de feu), pas rassurant! On se dit que c’est les gros travaux de la route qui ne s’arrêtent pas la nuit (les camions défilent à toute heure) et comme on a déjà vu des portions de route avec de très très gros trous (ils placent des écoulements sous la route), on se dit que c’est ça les boums…

Jeudi 22/09/2011

On quitte notre emplacement pour remonter sur notre D-100 préférée en direction de Samsun! A une station-pipi, on reçoit chacun 2 thés et un gros morceau de melon.
P1130405.JPGLes travaux et les klaxons des camions (vraiment fort, ça fait vraiment mal aux oreilles) nous font un peu regretter de prendre cette route. Bon, le paysage est heureusement toujours au rendez-vous ainsi que la météo, plus douce d’ailleurs (toujours une trentaine de degrés mais ciel voilé).
Contrôle de police ce matin! Ça faisait longtemps! Ils nous obligent à mettre nos casques et rouler sur le côté. Etrange puisque le casque moto ne semble pas obligatoire ainsi que la ceinture en voiture, et l’usage du téléphone au volant est largement répandu! On s’exécutera pour quelques kilomètres mais on retournera vite sur le bon macadam bien roulant sans nos casques (on les met quand même quand on trouve que c’est risqué, hein).
Dans l’aprèm, alors qu’on voit une source d’eau potable (petit muret facilement reconnaissable), on est invité pour le thé en bord de route avec un groupe d’amis. Ils s’intéressent à notre voyage, nos métiers,… comme d’hab. Plus intéressante est la question « pourquoi le vélo et pas le bus ou l’avion? » On aura le temps de répondre seulement « La nature! ». Elodie voulait ajouter « Les rencontres en bord de route » mais le seul a parler anglais commence un autre sujet. Ils nous mettent en garde par rapport aux kurdes, PKK, etc (c’est la 2ème fois), mais ils avouent en venir ou y avoir des amis/famille. On apprend aussi que leur premier ministre incite les turques à avoir minimum 3 enfants! Pour avoir encore plus de poids en Europe?
Sur la route, alors qu’il commence à être tard, en demandant où camper, tout le monde nous dirige vers un petit village où il n’y a visiblement pas d’endroit pour camper! Sur place, un monsieur semble vouloir nous héberger et le seul jeune parlant anglais (arrivé au village il y a 10 minutes) joue le rôle d’interprète pour faciliter les échanges car monsieur doit d’abord demander à madame! On sera accueillis, nourris et logés par des habitants qui nous laissent la maison (la famille dort ailleurs, on n’a pas tout compris).

Vendredi 23/09/2011

P1130424.JPG Ce matin, c’est difficile de partir car le petit déj s’éternise gentiment avec nos hôtes qui sont tristes de nous voir partir déjà mais nous voulons rouler! Elodie reçoit 2 petits cadeaux (collier, bracelet) et les voisins défilent pour nous rencontrer.
On prend la route et après 25 km, une crevaison! Probablement due à des déchets d’usinage de la jante (probablement lorsque le gars d’Istanbul a agrandi le trou de la valve).
On arrive à Osmancık à la mi-journée et on se paie un döner pour changer un peu de pâtes.
Sur la route, dans l’après-midi, on reçoit des amandes et cacahuètes (des sucrées genre M&M’s et des salées) d’un camionneur qui nous avait fait signe de nous arrêter. Mmmmh! Un peu plus tard, on a de nouveau 2 thés offerts par le gérant d’un resto routier un peu désert. Ils sont sympas et on parle du rapport entre la taille de leurs ventres, les nôtres et le fait de faire du vélo (c’est un thème récurrent)!
P1130453.JPG Plus tard, le vent se lève, le ciel devient menaçant et on décide de poser la tente à côté d’une mosquée en travaux et de Raşit, un des nombreux vendeurs d’oignons qui vit dans sa cabane toute l’année en bord de route et qui nous offre le thé! Après avoir monté le camp, voilà notre première pluie turque qui arrive et qui tombera une bonne partie de la nuit.

La s’maine passée,
à 4 du mat’,
j’y ai pensé,
les larmes éclatent!
… … … …
Chaque jour, j’y pense,
Ce grand voyage,
Quitter la danse,
Voir des nuages,

Chaque jour, j’y pense,
Partir un an,
Déjà immense,
Mais plus longtemps…?

Chaque jour, j’y pense,
Parfois, j’en pleure,
Court et intense,
Pendant des heures,

Chaque jour, j’y pense,
A quoi? A qui!
A not’ Florence,
Trop tôt partie.

Samedi 24/09/2011

Réveil, rangement, petit déj et séchage tente bien mouillée en 2h : beau chrono!
DSC_2553.JPG La route est toujours bonne et le paysage sympa. Lors d’une pause à une station-pipi Total à Merzifon, le patron nous invite dans son bureau, un très gentil vieux monsieur. Il était content de nous montrer qu’il avait reçu une carte postale de Paris de cyclistes (Vincent et Flore, si vous nous lisez) qu’il avait hébergés et notre passage devait lui rappeler cette histoire. Il nous offrira 2 thés et 2 pommes d’Amasya chacun ainsi qu’une bouteille d’eau du market!
Première journée depuis longtemps où le thermomètre ne dépassera pas les 30°C! On sent que la saison change par le coucher du soleil toujours de plus en plus tôt et l’inclinaison de ses rayons, même à midi.
P1130473.JPG Sur la route, on tente la traversée du premier tunnel d’une longue série. Cela semble dangereux car il n’y a pas de bande d’arrêt d’urgence pour nous, on préfère la petite route qui serpente à côté (plus sympa en plus). Pause thé (payé) à une aire de repos/resto/moquée et avant de partir pour trouver un endroit pour dormir, on demande si on peut camper devant la mosquée car l’herbe verte et confortable nous fait de l’oeil! Accepté, on monte le camp et on profite des toilettes pour se débarbouiller.

Dimanche 25/09/2011

Mauvais jour : paysage moins bien (on fait les difficiles), les camions klaxonnent toujours autant et aussi fort et la route est en travaux.
Il est bientôt l’heure de manger midi mais une côte se dessine à l’horizon et Elodie est à bout de force (pas assez mangé ce matin), on s’arrête à une table d’une station-pipi pour manger du pain/fromage et on reçoit 2 thés du pompiste bien sympa qui nous fait des petites tapes dans le dos lors de notre départ.
Grosse étape car finalement pas d’endroit pour camper entre la mosquée d’hier et Samsun! Heureusement, on termine par de la longue et fraîche descente. Encore un petit thé offert à l’entrée de la ville lors d’une pause station-pipi.
P1130483.JPG On est accueillis comme des rois par nos premiers Warmshowers (le CouchSurfing des cyclistes). Önder est pharmacien et vit au-dessus, dans l’immeuble familial.
La pluie s’invite à nouveau dans la soirée, ouf on est à l’abri! Fini les 30°C, mais toujours un bon 25 à un moment ou un autre. D’après Önder, la saison des pluies en région de la Mer Noire commence tout juste, chouette!
On passe la soirée à regarder nos photos sur leur TV, c’est drôle de revoir nos photos du début, depuis Budapest avec tout le monde puis les premiers jours avec Ole et Soph…

Lundi 26/09/2011

Alors qu’on avait demandé à Önder s’il connaissait un petit hôtel pas cher pour cette nuit (on reste à Samsun, repos), il nous propose de rester une nuit de plus chez eux! Proposition acceptée évidemment.
Aujourd’hui, mise en ligne de ce long message, nettoyage du linge en laverie, nettoyage de la chaîne arrière et petite balade prévue. On vous dira quoi plus tard!

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Ça grimpe et c’est beau!

Dimanche 18/09/2011

Première étape avec la remorque, on sent bien les 7 kg de plus!
On ne sent pas trop de « pompage » de la remorque car nous sommes lourd (pas la même sensation que sur un vélo « vide ». Je sens aussi que la roue arrière est soulagée, surtout dans les bosses/trous de la route.
Ça grimpe bien, c’est dur mais faisable avec beaucoup de petites pauses.
P1130206.JPG Notre super gros petit déj’ de l’hôtel nous permet de tenir bon jusqu’à Bolu. Mais on triche un peu car à une station essence, on mange notre poire et le gérant nous appelle pour nous offrir un thé et des baklavas! Et on est prié de finir la boîte (heureusement, ils sont délicieux)! Plus tard on s’enfile notre Metro (c’est un genre de Mars) pour finir l’ascension.
DSC_2470.JPGArrivés à Bolu, l’attelage sur le trottoir attire les foules (surtout à la sortie de la prière) pendant qu’on mange des boulettes köfte. On remplit les gourdes aux robinets publics et on s’éloigne de Bolu. Des enfants nous aident à trouver une place pour la tente. Il est 20h et on a pas très faim (manger tard à Bolu), allez, juste le dessert avec un bout de pain et au lit!

PS : j’ai oublié de vous dire que mes « petits copains de derrière » sont tous bien rentrés chez eux après avoir fait la fête!

Lundi 19/09/2011

P1130234.JPGIl fait toujours beau en Turquie et le réveil est quand même difficile car l’étape d’hier était dure. On décolle à 9h20 pour une étape qui nous fera passer la barre des 1000 m!
On roule sur une route neuve (inaugurée par un autre cycliste qui y est passé il y a quelques mois avant toutes les voitures), une nationale à 2×2 bandes qui longe l’autoroute de 2×3 bandes… étrange! Bref, ça roule bien, lentement en montée et max 50 en descente (molo-molo, dégué-dégué avec la remorque). P1130254.JPGLors d’une pause à une station essence, le jeune gérant nous propose des chaises pour se reposer (ça arrive souvent ça) et nous offre des şeker (genre de babeluttes) et des cigarettes (ça arrive souvent ça aussi), mais on n’accepte que les bonbons! P1130295.JPGOn s’arrête pour manger au bord d’un lac qui est apparemment un projet pilote pour la gestion des zones humides en Turquie (Climate Change, blablabla). Le paysage est vraiment sympa! En fin d’aprèm on fait les courses dans une petite ville qui ne nous inspire pas tellement (Gerede). On roule encore un petit peu et on s’arrêtera dans un champs après avoir demandé aux 3 vieux en bord de route.

Mardi 20/09/2011

P1130315.JPG On se réveille dans une purée de pois bien fraîche à 8°C max… Ça change! On replie bagages et on sèche la tente avec les mains gelées. Le soleil perce et chasse toute cette humidité, juste à temps pour un petit déj’ au soleil avec les vaches pendant que la tente sèche jusqu’au bout.
P1130323.JPGLe paysage est de plus en plus chouette et alors qu’on commence à avoir faim, on s’attaque une dernière côte difficile avant de chercher un endroit pour manger (pour midi). L’obstacle derrière nous, 4 jeunes nous interpellent pour partager leur mini-pic-nic, on a droit à du cake salé et du cake au chocolat. On repart même avec un doggy-bag! A la prochaine station essence, pause pipi et flotte. DSC_2473.JPG Notre vélo intrigue et toute l’équipe du resto de la station vient voir ça. On mangera notre doggy-bag avec un morceau de poulet offert par la maison accompagné d’un petit thé! Finalement, on les aura pas mangées nos pâtes au thon!
La suite, ça roule bien et on arrive assez tôt à Çerkeş où on voit un petit hôtel. Elodie se sent sale après trois jours sans douche, je lui dis « Max 30 TL » et elle me dit « Alors c’est pas la peine d’aller voir! ». Hé ben, c’était 30 TL la nuit (+/-12 €)! Elle pas belle la vie? Elle est « Plus belle la vie! »

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