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Des Taj’s au Gange

Mardi 21/02/2012

A 8h, on cherche 30 minutes après une photocopieuse pour « xeroxer » (puisque c’est un verbe ici) nos passeports en vue de la réservation de nos tickets de train pour Varanasi demain soir (toujours système de la veille « Tatkal »). On a nos billets, sleepers 2 et 3 du wagon n°1, probablement les dernières places! Avec un peu de chance, on pourrait être à côté du wagon à bagages et donc pas trop loin du vélo.
On rentre à l’hôtel pour se reposer, checker un peu notre site puis on va manger dans un resto réputé pour ses dosas. Arnaque totale, le Dasaprakash n’est qu’un resto de luxe! On mange nos malheureux Masala Dosa à 120INR (prix normal 30~60INR) et on nous jette presque les plats à la figure. Je me fâche tout seul en jetant les cuillères par terre et le « manager-serveur » vient demander si tout va bien et s’excuser si son personnel a fait quelque chose de mal (alors qu’il avait vu le plat « jeté »). On en restera là, on ne reviendra pas!
On enchaîne avec un trajet en cyclo-pousse pour rejoindre le Itimad-Ud-Daulah, alias le Baby Taj. Le trajet est très chouette même si c’est un peu lent, on préfère le vélo au tuk-tuk classique, logique! Arrivé sur place, c’est impressionnant d’architecture! Les incrustations sont excessivement bien exécutées (mieux qu’au Taj Mahal d’après certains voyageurs). C’est un endroit paisible où l’on passe un peu de temps sur la pelouse à tour de rôle (l’un gardant les chaussures de l’autre le temps de la rapide visite)
Retour en cyclo-pousse à nouveau mais cette fois-ci c’est plus lent encore : ça monte très légèrement et le gars à un très mauvais développement. La plupart ont un développement assez grand, je comprend pas pourquoi quand on voit comment ils peinent!

Mercredi 22/02/2012

Debout à 5h30, cyclo-pousse à 6h, arrivée au Taj Mahal à 6h30 pour faire la file derrière les autres touristes. Ça va encore, c’est pas la cohue. On y rencontre Antoine, un Franc-Comtois en tour du monde sans argent! Il est dans un autre genre d’aventure : en Europe, les poubelles sont mieux fournies qu’en Inde pour manger et les pigeons ramiers sont un met de choix et bientôt les écureuils, dit-il! Il a quitté la maison familiale sans mot dire et a envoyé une lettre rassurante à ses parents. Son but est d’atteindre l’Antarctique à pied/stop, rien que ça!
Ouverture des portes à 6h55 et première photo à 7h06! Si les incrustations dans le Baby Taj sont très bien faites, celles du Taj Mahal sont très raffinées! On a donc une bonne impression du Taj Mahal et du boulot de titan exécuté sur du marbre blanc de toute beauté! Plus qu’un long discours, on vous invite à regarder les photos de notre galerie Picasa.
Petit déj’ avec vue sur le Taj après la visite puis retour à pied jusqu’à l’hôtel où nous attendent nos bagages. On va squatter ici le reste de la journée ou presque en attendant notre train du soir vers Varanasi (21h20). On passe du temps dans la cour/resto avec Audrey et Laurent, deux Français sympa de Bordeaux.
On se met en route vers 18h30, il fait déjà nuit. Les rues sont un peu encombrées, c’est un peu l’heure de pointe mais pour nous, le trafic, aucun problème! L’enregistrement du vélo prendra le même temps qu’à Mumbai (1h) mais pour d’autres raisons : il faut une plaque sur le vélo avec un bout de tissu pour écrire dessus (ce qu’on avait pas dû faire la fois précédente). Les bonnes nouvelles : un gars nous aide à trouver tout ça et l’enregistrement coûte 260INR (un tiers de Mumbai-Udaipur). Évidemment, le type n’a pas fait tout ça gratuitement et les explications des gens qui veulent traduire sont confuses (le gars est un privé puis soudainement employé par le gouvernement) et j’en profite pour le leur faire remarquer et négocier comme un chef le prix de la prestation. La mauvaise nouvelle : le vélo n’est pas certain d’embarquer avec nous car ils n’ont aucune idée de l’état des fourgons à bagages en provenance de Jodhpur! Si pas de place pour lui, alors on part pas! Mais par chance, le compartiment est quasi vide, hop hop hop, et le tour est joué! On embarque et comme il est déjà tard (on démarre avec 20 minutes de retard), on dort quasi tout de suite. Ben ouais, on s’est levé tôt ce matin!

Jeudi 23/02/2012

À 5h30, je me réveille, j’ai pris le rythme ou quoi?! J’en profite pour manger des biscuits et me préparer au lever du soleil dans une heure. Le moment arrivé, nous sommes immobilisés pour cause de croisement de train. Pfiou, avec des voies uniques, il faut toujours calculer l’endroit où les voies sont doubles pour le croisement! J’en profite pour sortir du train et me balader sur les rails puisque ce n’est pas interdit ici… Photo du croisement et en voiture Simone, on redémarre. Je m’amuse à faire quelques photos et vidéos par la porte que j’ai ouverte avec le train en marche (c’est normal). À 100 Km/h, c’est parfois impressionnant! Je tape la discute avec un indien tout en admirant le paysage qui défile à toute allure. Le train de nuit, c’est bien pour passer le temps en dormant, mais de jour c’est sympa pour les paysages! Disons que de commencer tard le soir et d’arriver en matinée (avec 1h de retard) avant les grosses chaleurs c’est pas mal!
Constat à l’arrivée : le vélo a pris des coups, la poignée du 3ème frein est légèrement pliée, la sonnette d’Elodie est cassée et la protection du plateau avant est pliée (ça, ça me semble un peu plus hard). Bon, l’avantage cette fois c’est qu’on a pu laisser tous les sacs sur le vélo (colsonnés pour la sécurité). Ça roule bien donc pas de soucis grave.
Je disais donc grosses chaleurs car ça y est, on retrouve l’été et plus de 30°C! En plus l’arrivée dans Varanasi est quelques peu chaotique de par son trafic! Enfin, chaotique en apparence car pour nous ça roule, on s’impose, on passe, on patiente, on bifurque puis on pousse car la guest house n’est accessible que par les ghats (escaliers en bord de Gange) ou de toutes petites ruelles piétonnes!
La vue de l’hôtel sur le fleuve le plus pollué au monde est sympa! Il paraît même qu’à certains endroit l’eau ne contient plus d’oxygène (eau sceptique)! On retrouve les mêmes têtes qu’à Agra dont Olivia et sa maman (parisiennes) avec qui on partage la table du lunch.
L’aprèm est consacré à la douche et au repos.
A 18h, on se met en route, par les ghats, pour se promener jusqu’au ghat « principal » pour observer les cérémonies. On y va avec Olivia et Chantal et on y retrouve Jean-Jacques et Adeline par hasard. On ira manger un bon thali puis on se rendra au Blue Lassi Shop pour déguster de super bon… lassi évidemment! Fraise pour Jean-Jacques, papaye pour Adeline, blueberry pour Elodie et choco-coco-banane pour moi. On se presse un peu pour rentrer car la plupart des hôtels ont un couvre-feu à 22h! Une courte nuit nous attend car on a rendez-vous demain à 5h30 avec Jean-Jacques et Adeline pour aller faire un tour en barque sur le Gange.

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Bye bye EuroVelo6

Vidin – Lom (06/08/2011)

La journée commence bien (aïe, vous sentez déjà la suite?) et on roule sur quelques grands axes mais pas trop fréquentés. L’itinéraire de l’EuroVelo6 -qui n’est plus du tout balisé dès la sortie de la Serbie- nous emmène plutôt sur une plus petite route qui longe le Danube mais on ne fera que l’apercevoir de temps en temps. Par contre, la route, c’est des « toboggans » : monter un peu, descendre un peu, monter un peu… Fatiguant. A propos de fatigue, j’ai vraiment du mal à récupérer en ce moment.
On mange tranquillement nos deux dernières énormes tomates de Girla Mare et le fromage avec du pain, on termine avec un petit Frisko (Eskimo) et en quittant le village, on prend très doucement un casse-vitesse et PAF et meeeeeeerde! Un rayon! On roule 30 pénibles kilomètres vers Lom. Pénibles car tout passe par la tête : « sommes-nous à ce point trop charger? », « Greg va se foutre de notre gueule car il nous avait pourtant bien parlé de remorque », « combien de fois cela va-t-il arriver (3 rayons en 3 semaines)? », « comment y parer? », « abandonner le Pino pour des trikes? » Sur cette dernière, Elodie me rappelle à l’ordre, la question sera donc « que va-t-on renvoyer? » On va aussi penser à se faire envoyer des rayons super costauds (Sapim ou DTSwiss?) et des nipples Polyax de chez Sapim, ça aidera sûrement. Faudrait aussi l’adresse d’un super monteur de roue, éventuellement sur Istanbul.
Soirée à Lom qui semblait petite et vide mais qui s’est dévoilée vivante et en pleines transformations! L’année prochaine, ça sera super ici!

Lom – après Mizia (07/08/2011)

Aujourd’hui ça va mieux. On quitte l’hôtel (oui encore mais c’est déjà pas cher par rapport à nos campings de l’Ouest). Et on roule pas mal jusqu’à Kozloduy pour manger où on se fera accoster par deux cyclistes de la bonne cinquantaine d’abord intéressés par le tandem puis par notre trajet et ils nous déconseillent vivement l’EuroVelo6 (« Ne! » avec l’index bien dressé) apparemment routes en mauvais état et montées/descentes. Ils nous parlent aussi de faire attention aux chiens et on leur montre notre beau bâton (rires). Ils nous disent aussi de faire attention aux « tzigani, Francia Rom ». Après le Hongrois, le Bulgare semble aussi « se méfier » des étrangers, ces pays n’ont pas -comme chez nous- de vie très cosmopolite, ça aide. Ils nous filent une carte de la Bulgarie à 1:540000è de 2007, très bien, on ne devra pas en acheter, ça nous suffit je pense. Le type estime à 440 km jusque Varna et il a l’air de bien connaître. On suivra donc les conseils locaux, demain fini l’EuroVelo6.
On continue la route et on s’arrête quelques instants en bord de route pour le goûter (on croise deux « roms » avec des pastèques qui semblent nous dire « namaste »). En roulant plus loin, on passe à côté d’un charmant motel bien entretenu et bien décoré. On se laisse croire que ce n’est pas cher mais c’est 26€ pour le bungalow. On demande alors s’ils connaissent un endroit pour la tente et le patron propose qu’on plante la tente gratuitement au bord de la piscine dont on profitera aussi! Douche et WC sont compris dans l’offre gratos! Chouette! Une nuit en tente avec tout le confort!

Mizia – Pleven (08/08/2011)

La journée commence mal (aïe, vous sentez déjà la suite?) 😉 On casse d’entrée de jeu un rayon après 8km dans l’effort d’une dure montée qu’on terminera à pied! Rayon changé sur le champs ainsi que ses deux camarades de gauche et droite par sécu. L’incident ne me touche plus, ça devient mon train-train quotidien. Un rayon par jour, en forme toujours! Non bon, on pense sérieusement à se procurer une remorque à faire livrer à Istanbul.
Sinon aujourd’hui, on a suivi l’itinéraire conseillé par le monsieur et ça roule bien, on avance et c’est pas désagréable. Grosses routes mais toujours la même prudence depuis la Hongrie (écart au dépassement) donc pas de soucis. Juste deux montées faites à pied en poussant, trop dur, trop chaud (33°C à l’ombre, et les routes sont… en plein soleil, merci).
On arrive à Pleven sans encombre mais assez tard car on a perdu du temps avec le rayon cassé et on a traîné pour la pause « midi » tellement il faisait chaud! Journée « sueur » j’ai envie d’dire! La ville de Pleven (sans attrait touristique particulier) et son énorme zone piétonne nous semblent agréables et nous y passerons la journée de demain (mission cartes postales et deuxième tri/envoi pour le poids des bagages). On pense à s’équiper d’une remorque si les problèmes continuent malgré l’allègement prévu (ouais ouais Greg, marre-toi) 😉

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Tente et sacs de couchage

On s’oriente vers une gamme au-dessus de ce que Geoffroy a souvent acheté, besoin de vraie qualité et durabilité!

Pour la tente :
On laisse la Quechua à 100 € à la maison car c’est pas sérieux (bien pour l’été en Europe). On quitte définitivement Jack Wolfskin (ça faisait déjà longtemps) car ils n’ont même plus de tentes sur leur site web! On quitte aussi Vaude qui, malgré ses prix parfois élevés, reste « grand public » et d’après un vendeur/randonneur leur ripstop n’est pas des meilleurs. Du coup, on change de budget aussi et de 250 € on passe plutôt à 500 €… Faut ce qu’il faut!
On s’oriente plus vers des marques comme Wechsel (un peu lourd), Lightwave (modulable), Hilleberg (Norvégien) ou encore Helsport (Suédois).

Pour les sacs de couchage :
Le dilemme est – et sera – toujours le même, combiner les trois éléments suivants pour un meilleur compromis : chaleur, poids et compacité.
On laisse donc tomber directement Quechua sans même y penser et on s’oriente vers les spécialistes du sac de couchage comme Rab (trouvé chez Lecomte Flagey) ou d’autres cités sur Wikipedia (Ajungilak, Carinthia, Valandré, RAB, Triple Zéro, Lestra Sport, Yeti).
Cependant, la question de l’allergie aux plumes pour Elodie reste en suspens et bloque le processus de recherche approfondie.

À suivre!