Lundi 07/11/2011
Allez, dernier petit déj avec Bijan et son fameux thé à la cannelle! On range la chambre, on range les sacs et on charge le tandem. Bijan réalise seulement maintenant à quel point on est chargé et file chercher son appareil photo! Les au revoir sont brefs, il nous l’avait dit, c’est parfois plus facile d’écourter ces moments, surtout après quelques jours quand des liens se sont tissés!
On traverse un partie de Tehran à vélo dans le calme trafic (équivalent des heures de pointe chez nous) en ce jour de la fête du Sacrifice (Aid al-Adha). Dans certains caniveaux, l’eau a viré au rouge et on aperçoit des cadavres de moutons égorgés sur les trottoirs, mais heureusement on n’y a pas assisté en direct et on n’en voit pas trop. Un mouton transporté dans un bac à l’arrière d’une moto ne sait pas encore ce qu’il attend, mais il sait déjà qu’il n’est pas installé très confortablement…
On arrive chez notre hôte CouchSurfing sans trop de difficulté après 14 km en 1h30!
Seul hic, la chaîne saute sans arrêt! Le pignon n’a pourtant pas l’air usé comme on pourrait le voir sur une cassette 9v en dents de requin… Je vais peut-être inverser le pignon mais il me manque un fouet à chaîne.
Ce soir, on se balade dans le quartier pour trouver des pizzas à emporter! C’est très cher : 10€ pour 2 en mangeant sur le trottoir, emmitouflés dans nos polaires et nos vestes, mais ça va, c’est bon! Le quartier a l’air un brin plus cher, ne fut-ce que dans les petits magasins.
Mardi 08/11/2011
Après une bonne et longue nuit, on se réveille seul et sans indication chez notre CouchSurfer. Si on sort, on risque de devoir rester dehors toute la journée. Pas de problème me direz-vous, en Iran, c’est plus au Sud, il fait pas si froid! En fait, à Tehran, y a plusieurs régions climatiques (oui oui, dans la même ville) : où nous sommes aujourd’hui, plus au Nord, c’est beaucoup plus près des montagnes et un brin plus haut (+250m). A l’ouverture des rideaux ce matin, ô suprise, la neige! Su-per! Ça ne s’arrêtera pas de la journée. Les routes sont plus ou moins dégagées mais ça tient sur les toits et les arbres!
Comme Elodie s’ennuie et parce qu’il fait un peu sale à cause des travaux, elle se met à faire un peu de ménage. On passe le temps! DVD.
Après investigation auprès de Velofactum, le pignon est usé, il est grand temps de le retourner! Il me manque juste un fouet à chaîne, mais y a peut-être moyen de bidouiller avec la chaîne actuelle (c’était le détails pour mes amis cyclo-bricoleurs). En cherchant après l’outil pour dévisser le blocage du pignon, je m’aperçois que le sachet est tout gras! Chouette, les flacons Rohloff ne sont pas scellés! L’un d’eux s’est vidée (heureusement dans une pochette zip-lock). Note pour plus tard : d’ici le Maroc, on devra pensé à trouver de l’huile pour le moyeu… Devrait pas être compliqué à se faire envoyer.
Ce soir, pastas!
Mercredi 09/11/2011
Ce matin, tentatives de démontage du pignon auprès de mécaniciens et garagistes, mais c’est trop dur et j’ai pas envie de forcer avec un burin et un marteau alors j’interromps le gentil monsieur. Pas de chance, lors des premières tentatives, ils ont utilisé une pince qui a endommagé la surface lisse du pignon usagé que je comptais inverser! Cette fameuse surface est importante pour le contact avec le joint du moyeu (c’était la minute cyclo-bricolo). Bref, on va devoir utiliser le pignon de réserve, ce qui nous laisse 12000 km à rouler! Celui-ci a fait 6425 km (avec l’année passée). On devrait donc être en Europe au moment d’en changer (si on l’inverse « une fois » et qu’on change régulièrement de chaîne).
Ce midi, les nouvelles sur le site web pour suivre l’évolution des visas pour l’Inde ne sont pas réjouissantes et ils demeurent injoignables par téléphone. La neige a déjà bien fondu et on sort affronter le froid avec la roue arrière pour se rendre dans un magasin de vélos/importateur renseigné par Bijan à moins de 2km à pied! Remplacement du pignon en moins de 5 minutes et direction le centre d’application des visas indiens, on sait jamais!
Arrivés sur place, on nous dit qu’ils n’ont reçu que les passeports des demandes passées le 3 octobre et la nôtre est du 6! Choueeeeeette, en plus ils se prennent ENCORE 1 jour férié et le WE! On sort dépités et on croise deux allemands qui avaient fait leur demande le même jour que nous. Ils ressortent en courant en nous disant qu’ils doivent aller à l’ambassade, bon, ok, ils ont des soucis. On marche quelques mètres et tout ça nous travaille un peu. Elodie s’arrête, je propose qu’on retourne insister et on y va! De suite, la dame nous dit « they are ready, you can have them in the embassy »! Quoi?! Sérieux?! On court, on court, on court (merci le GPS pour le trajet) et on arrive 30 minutes avant la fermeture. Au guichet, on nous annonce une mauvaise nouvelle, les passeports ne sont pas prêts, qu’ils ne sont pas là et, qui plus est, qu’ils ne délivrent pas les passeports ici à l’ambassade! Mais,.. alors pourquoi nous a-t-on dit de venir ici!? Elodie insiste avec sa tête de « bouledogue français » (ok, j’exagère, je voulais dire chien battu mais j’ai préféré l’adapter) et la dame va chercher encore. Elle revient, avec 2 passeports en main et nous dit de nous asseoir et qu’elle va nous donner nos passeports! Youpie!!! On l’a vraiment eu mauvaise sur ce coup là : nous faire courir et nous faire espérer pour avoir une mauvaise nouvelle… Enfin, quoiqu’il en soit, on les a! Et ils sont de 6 mois (à partir d’aujourd’hui)!
Sur le chemin du retour vers notre CouchSurfer, on peut enfin rêver à ce qu’on va faire demain et se dire qu’on va enfin découvrir d’autres lieux et surtout Esfahan qu’on attend impatiemment! Pour ce qui est de faire du vélo (ça commence à démanger les guiboles), vu les visites à faire à Esfahan, ça devra encore attendre un peu. Et si on fait un aller-retour en bus/train à Yazd (3 jours?), ça attendra encore un peu plus!
Ce soir : omelette, rédaction et… concours!
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