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Premiers jours au Maroc

Jeudi 12/04/2012

D’abord, la petite histoire des piles.
Comme les piles ça fait du poids, on les a mises dans mon bagage à main. Mais arrivé au dernier contrôle de l’aéroport de Kathmandu, on me dit que ce n’est pas autorisé d’avoir autant de piles et que je dois en laisser! Mais ce sont nos piles rechargeables, c’est juste pas possible! Je m’énerve courtoisement, la dame du scanner me dit que je dois aller l’enregistrer en bagages en soute! OK, pas de problème, étant à quelques minutes du départ, je dis que j’y vais et que tout le monde m’attendra dans l’avion. À cet argument, le type de la sécu propose qu’on répartisse les piles entre le sac d’Elodie et le mien. C’est ridicule mais bon, hop, c’est fait, on embarque!
Maintenant la suite de l’histoire.
Photo0100.jpg Après un « agréable » vol pendant lequel nos choix de repas ont été respecté (c’est génial, on a des menus différents des autres avec nos noms dessus et tout, merci Qatar Airways), on se retrouve dans l’aéroport ultramoderne et super organisé de Doha avec le WiFi gratuit, d’où notre message dans la nuit. Cet aéroport est une ville à lui seul, on a dû prendre un bus pour changer de terminal et le trajet a duré 10-15 minutes! C’est une véritable plaque tournante des connexions aériennes dans la région! Après le contrôle de sécurité et quelques minutes d’attente, nous voilà dans l’avion en direction de Casablanca. Hélas, on n’a pas pu demander les sièges aux sorties de secours pour ce vol donc moins de place pour les guiboles et on a droit à des asiatiques dormeurs qui ne comprennent pas le problème aux places juste devant! En survolant Doha, premier constat : il y a de la lumière partout, fini les coupures d’électricité (compensées par le démarrage de bruyants groupes électrogènes).
Arrivés à Casablanca, on retrouve nos cartons légèrement défoncés mais ça va encore. On rencontre Hind, la cousine d’une amie d’Elodie, et Elmahjoub (son papa) qui avaient insisté pour venir nous chercher à l’aéroport et qui nous attendent. Le contact passe tout de suite, on se sert la pince et on se fait la bise! Même entre mecs! Aaaah la chaleur humaine, ça fait du bien! On met un carton à l’intérieur de la Logan et l’autre sur le toit, direction la « maison ». Il pleut, on est content de ne pas devoir rouler sous la flotte! En chemin, c’est le choc! Des routes parfaitement lisses, l’absence de déchets jonchant les bords de route, de l’air qui sent bon l’air pur et surtout de la verdure bien verte! La circulation se fait selon des règles établies, un code de la route quoi, plus ou moins respectées et on pourrait presque parler de silence si l’on fait abstraction des moteurs tellement l’usage du klaxon est réduit par rapport à nos derniers mois sur les routes! Je suis étonné par les bidon-villes ici à Casablanca, je ne pensais pas en voir par ici.
Ce qui nous plaît moins dans le respect approximatif du code de la route est surtout le dépassement par la droite sur la bande d’arrêt d’urgence, là où bientôt nous roulerons! Mais bon, on est sur l’autoroute, là où nous ne roulerons pas (normalement) et donc on espère qu’il en est autrement sur les nationales. Sentiment étrange de rouler à droite, va falloir s’habituer! On remarque aussi que tout, ou presque, est écrit en français! C’est vraiment étrange! Avec le fuseau horaire et la langue, on se sent d’un coup beaucoup plus proche de chez nous et donc de la fin du périple (sur l’écran de l’avion on voyait la botte de l’Italie, on n’est vraiment pas loin). Mais il n’en est rien, on a encore 4 ou 5000 kilomètres à parcourir et des pays non-francophones à découvrir!
Arrivés en ville, on apprécie les parterres herbeux avec les palmiers à intervalles réguliers, les trottoirs en bon état, les rond-points fleuris, des poubelles publiques utilisées, l’absence de poussière volant dans l’air,…
On débarque les affaires, le vélo reste dans ses boîtes jusque demain. Le temps de prendre un superbe premier thé à la menthe (on l’attendait avec impatience celui-là) et d’acheter une carte SIM (+212.6.35.94.26.26), il est temps de passer à table pour un premier repas en famille autour de la table et du plat commun ou chacun mange avec sa cuillère! C’est très chouette et l’expression « partager un repas » prend tout son sens! S’en suit une sieste quasi forcée, nos corps réclament du repos après plus de 36h sans vrai sommeil (bruit, inconfort, films et musique). DSC_0418b.JPG Deux heures plus tard, on sort prendre l’air avec Elmahjoub et Haron (le petit frère de Hind) sinon on serait parti pour faire notre nuit. On va donc visiter la mosquée Hassan II qui se trouve en bord de mer. Le vent est fort, le soleil brille entre les nuages qui défilent sur un fond bleu profond et les vagues de l’Océan Atlantique qui si brisent sur les hauts murs du site dispersent une légère brume fraîche. Tout cela nous rappelle les embruns de la Mer du Nord et nous « rapproche » de ma famille actuellement à Coxyde pour les traditionnelles vacances de Pâques. DSC_0430.JPG On se promène ensuite dans les petites rues du quartier mais mes intestins préparent quelque chose! On s’arrête un peu dans l’urgence pour boire un verre et profiter des toilettes, on est juste en face d’une pharmacie au nom de circonstance : « pharmacie de la foire »… On poursuit la visite éclair par la mini-promenade sur la zone piétonne qui longe la mer, la plage, les restos et les hôtels. Ça a l’air bien agréable comme endroit, mais pour l’heure il pleut, il y a du vent et la nuit tombe.
On rentre « à la maison » pour le repas du soir. On est bien claqués et la nuit sera quelque peu agité car il faudra courir plusieurs fois vers la toilette… C’est probablement dû à la fatigue extrême et à quelque chose de la bouffe de l’avion car on le sentait déjà venir avant de manger quoique ce soit au Maroc, merci Qatar Airways…

Aujourd’hui était un bon jour pour la famille de Hind : il a plu, c’est bon pour la terre, et des voyageurs étrangers sont arrivés!
Nous sommes très content du changement d’ambiance et attendons vivement la suite du programme : la reprise du vélo! Mais patience, chaque chose en son temps.

Vendredi 13/04/2012

Réveil presque en forme. La matinée sera consacrée au remontage du vélo en ± 2h30. La réparation du frein avant sera pour demain, il faut d’abord digérer la somme réclamée par les douanes marocaines : environ 50EUR!
DSC_0451.JPG Après un super couscous légumes-poulet (on recommence DOUCEMENT la viande), on s’en va avec le papa de Hind pour acheter un guide du Routard sur le Maroc et se balader encore dans d’autres quartiers. DSC_0458.JPGDe nouveau, c’est le choc : des terrasses de cafés et des bancs publics qui donnent envie de s’arrêter et d’observer la vie! Ça fait un bail qu’on avait plus vu ça! Dans le quartier de Habous, on s’émerveille devant le raffinement des objets qui se vendent dans les échoppes, on apprécie les petits parcs urbains agréables et on écoute Elmahjoub à qui on pose nos petites questions de touristes découvrant un nouveau pays.
Il nous propose ensuite d’aller à Mohammedia, une chouette ville balnéaire « dépendante » de Casa. On y retrouve de nouveau une ambiance bien connue et encore mieux cette fois car on a carrément la digue, la plage et la mer avec les cafés, restos et hôtels. On se croirait vraiment chez nous s’il n’y avait pas ces gros réservoirs de produit pétrochimique sur la presqu’île d’en face… DSC_0483.JPG Quelques déchets sur la plage mais rien d’extraordinaire comparé à ce qu’on a déjà connu lors de ce périple. Il semblerait qu’on soit quitte de l’insoutenable odeur des déchets que brûlent les habitants en Inde et au Népal!

Elmahjoub nous apprend un proverbe arabe tout à fait de circonstances : « pour bien connaître quelqu’un, il faut voyager avec lui ». C’est d’ailleurs confirmé par les Globyz, un couple de collègues de Pino qui se sont séparés pendant leur voyage (voir fin d’article). Nous concernant, pas d’inquiétude, on arrive encore à se faire bien rire l’un et l’autre!

Samedi 14/04/2012

Ce matin, on regarde un peu la carte du Maroc et on consulte le Routard. On récupère un ancien modem de la famille et on le recharge pour 1 mois (200MAD), on devrait donc avoir internet assez facilement!
Ce midi, la soeur de Rachida et ses deux filles viennent pour rendre visite à la famille et nous voir! Tous ensemble, on partage à nouveau un repas et cette fois-ci avec les doigts! Après le poulet d’hier, on a droit au poisson. Ça se confirme, au Maroc, c’est dur de rester végétarien…
Vers 14h, j’entame la réparation du frein avant qu’il se voit équipé d’une belle durite blanche (il n’y avait plus de noire en stock quand j’ai passé la commande depuis Kathmandu). La purge dure un certain temps jusqu’à ce que je remarque que l’apparition des bulles provient en fait du joint abîmé sur le kit de purge. Heureusement, j’en ai un neuf dans mes affaires, ouf! En passant du temps avec le Pino, je remarque que 3 rayons sont à remplacer car ils sont pliés, l’après-midi sera plus longue que prévue! Ils sont tous pliés à la même hauteur, celle du cadenas de roue! Les chipoteurs Indiens et Népalais en auront fait des dégâts sur notre vélo, en s’installant sur le vélo pendant notre absence très probablement!
Pendant ce temps, Elodie file au Bim avec Sarah, la petite cousine en vacances chez nos hôtes. Bim, ce nom vous dit-il quelque chose? Nous oui et à nos cyclopotes d’Iran sûrement aussi! On retrouve donc avec grand plaisir cette chaîne de magasins turcs! Les rayonnages et les produits sont identiques, mmmh, des choses qu’on connaît! Mais bon, comme le dira le voisin : « au Maroc achète marocain, comme en France achète français »! Il a raison!
Pendant les réparations, j’ai un coup de fil de Valentin, ça y est ils sont à Casablanca! On les croisera sans doute à Marrakech où ils attendront un colis contenant leur tente et leur cuisine (abandonnés dans un hôtel d’Istanbul). Ensuite, ils descendront en bus vers le Sud pour rejoindre Tafraoute. Nous, on se contentera de Ouarzazate, on ira pas beaucoup plus loin au Sud et puis on n’a plus trop envie de prendre des transports avec le vélo (sauf le bateau vers l’Espagne et le train en France), disons plus de transports « folkloriques ».
19h, j’ai fini, c’est le moment de prendre une douche, de boire un thé à la menthe et de manger un bout de gâteau maison mais cuit au four du quartier (on ira voir ce que c’est demain).
Tout est prêt pour partir mais comme cette journée m’a éreinté (au sens propre car toujours accroupi ou penché sur le vélo), on décide de rester encore ici dimanche. On se sent bien ici, on est tellement bien accueilli, en plus Hind travaillant toute la semaine au Call Center de Free (ami lecteurs français, vous avez peut-être déjà eu Hind au téléphone pour vos problèmes de factures), on va pouvoir passer un peu de temps avec elle ce dimanche.

Lors d’une discussion, grande déception, il semblerait que les mosquées au Maroc ne soient pas ouvertes aux non-musulmans… Vive la Turquie et l’Iran!

PS : toujours plus de photos sur notre galerie!

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De Casablanca à Marrakech

Sous-titre : la sécurité

Dimanche 15/04/2012

Aujourd’hui, on n’a pas fait grand chose. On s’est baladé dans le quartier, voir la vie, constater l’existence du bidon-ville du coin (avec antennes satellite comme en Inde), traverser le joli parc urbain où jeunes et vieux se retrouve en ce dimanche, chercher le pain (khobje, prononcez rhobz) et voir les femmes faire du souking, le tout en écoutant Elmahjoub pour ma part et en discutant avec Hind pour Elodie. Avec Elmahjoub, on parle souvent de religion (la famille est relativement plutôt très pratiquante) et du fait que finalement chrétiens et musulmans c’est pareil! Des prophètes et un dieu quoi!
DSC_0500.JPG De retour à l’appart’, un bon repas partagé puis un peu d’internet (mails, itinéraire GPS,…), linge, nettoyage des gourdes, filtrage de l’eau (ami lecteurs, avez-vous des infos sur la qualité de l’eau au Maroc pour nos frêles intestins d’occidentaux?), et puis repos quoi.

 

Demain on repars à l’aventure! On est impatient! Ouéy ouéy ouéy!

Petit constat rigolo : internet en 3G, le dimanche, jour de congé, ça marche pas bien… sauf pendant la prière! 😀

Lundi 16/04/2012

La journée commence moyennement bien car on ne met plus la main sur les goupilles de la remorque. On a tout réouvert, tout retourner, en vain. Deux colsons feront l’affaire pour la journée.
P1170993.JPG On quitte notre famille de Casablanca pour commencer notre aventure marocaine! Et c’est parti! Les premiers 40 km ne sont franchement pas terribles, la nationale 9 est encore très fréquentée malgré la superbe autoroute quasi parallèle. En plus, la petite bandelette sur le côté n’est pas en bon état donc on roule sur la bande normale et on a tout de même droit à quelques coups de klaxon ainsi qu’à des dépassements relativement proches. L’absence de déchets le long des routes n’était qu’une illusion lors de notre arrivée, on est dans le même genre de « paysages » qu’en Turquie… On retrouve nos bonnes vieilles habitudes et on se met à cuisiner nos pâtes sauce tomate en bord de route.
P1180007.JPG On redémarre et on s’aperçoit que Berrechid n’est pas celle qu’on croyait, celle dont on nous avait parlé comme étant une ville glauque avec juste un hôpital psychiatrique. De la vie, des parcs agréables et des travaux, ça a dû changer! Bref, on fait nos 34 km suivant sans trop de peine sur une route en meilleur état. On s’arrête dans un bled pour dépenser un peu de flouze et s’acheter du pains, du Kiri, des yaourts, des carottes et des bananes. On repart et arrivé à l’entrée de Settat, on voit une forêt aménagée pour le pique-nique et on demande à un policier si on peut y camper. Réponse positive, « il y a de la sécurité là-bas », super! Alors qu’on cherche un emplacement, une brigade en combi nous aborde et nous interdit de camper là à cause des viols, des cambrioleurs et de l’absence d’éclairage public! Il semblerait que le Maroc soit un pays peuplé de gens très très très dangereux, d’après leurs dires! Je leur dit qu’on ferait donc mieux de reprendre un avion et quitter le pays si c’est à ce point 😉 On devrait camper à côté du barrage de police à quelques mètres de la route, super! On discute beaucoup avec les deux équipes qu’on met en contradiction (parc sécurité >< parc viols) mais toujours avec le sourire et beaucoup de politesse. Après un contact avec leur chef, on arrive à un compromis, on campera à 100 m du barrage, sur une pelouse visible de tous avec de l’éclairage public (puisque ça avait l’air si important). P1180015.JPG Une fois bien installé, le commissaire vient nous saluer et évoque un déménagement qu’on refuse en bloc, autant rouler de nuit jusqu’à la sortie de la ville! À cette idée, le commissaire préfère nous laisser là en prenant nos identités et en nous laissant son numéro de GSM. Toutes ces tracasseries pour rien du tout, mais ils ont tous le même mot à la bouche : la sécurité! Tout ça c’est pour notre sécurité!? Et bien, on dirait qu’on ne campera plus à l’entrée d’une ville! En discutant avec le commissaire, il nous dit qu’il y a un point de vente d’alcool pas loin et que certains marocains en abusent et ne supportent pas les effets. Sous l’emprise de l’alcool, ils pourraient même venir lancer des cailloux sur la tente ou y mettre le feu. Mouais, on n’y croit pas vraiment mais bon! Ça se termine bien, on nous laisse là… avec une patrouille qui passera (restera?) pendant toute la nuit et tout cela pour notre… SÉCURITÉ!

On est content d’avoir repris le vélo mais nos vieux démons d’inconfort sont revenus. Bah, c’est l’histoire de quelques jours!

Mardi 17/04/2012

La tente est trempée intérieur et extérieur. Séchage sous l’oeil bienveillant de la brigade du matin, fort sympathique. Après l’Anglais qui s’est dégradé en Inde, je sens que mon Français va en prendre un coup ici au Maroc! J’ai tendance à faire du mimétisme linguistique…
P1180037.JPG Aujourd’hui, la route est bonne, le trafic est considérablement moindre et le paysage est super! Des plaines on passe aux collines et des arbres on passe aux cactus en fleur, le tout sur fond de ciel bleu, de terre rouge et d’herbes vertes! Seul bémol (selon le point de vue) : trop de soleil! Pas un nuage et, depuis bien longtemps plus ressentie, la sensation de brûler. Étions-nous protégés par une épaisse couche de poussière ou pollution en Inde et Népal? Même à plus de 3000 m, je n’avais pas besoin de mettre de la crème solaire. Ou alors le soleil a-t-il changé à ce point? D’ailleurs, on voit les montagnes enneigées de l’Atlas au loin, ça fait un bail qu’on n’a plus eu un horizon aussi dégagé!
En fin de journée, on aborde un berger avec ses moutons et son neveu, il parle un « bchouia » français. À la question « où peut-on camper », la réponse sera sans appel « à la maison de moi »! Wow, invités dès la deuxième nuit! Mieux que de planter la tente à côté de la maison, on a même droit à une pièce pour nous où nous partagerons le repas : haricots géants, viande de brebis (on fait un effort) et du pain. J’ai eu le frère de notre hôte au téléphone qui nous a assuré que c’était sécurisé… P1180072.JPG Je sens que je vais détester ce mot à force de l’entendre. Les marocains ne se feraient-ils pas confiance?
Quoiqu’il en soit, Ghanem et sa femme Saida sont adorables. Il a 42 ans et elle en a 27, mariés il y a 10 ans, ils ont un petit garçon d’un an. Leur maison est toute simple, une douche en dehors de la maison, pas de toilette et pas d’électricité, juste une vieille et faible batterie pour un éclairage basique. Ils ont mis du temps à avoir un enfant car Saida a (eu) des problèmes de rhumatismes et ne peut pas être enceinte pendant ses traitements.
La nuit sera bonne, on est bien fatigué après ces 80 km.

Mercredi 18/04/2012

Après un bon petit déj’ avec nos provisions, Saida descend avec un plateau et pour faire bonne figure, on mangera tout de même les oeufs de la maison!
P1180077.JPG On démarre après quelques photos souvenirs et l’excellente route rectiligne défile comme rien! On longe l’énorme base militaire de Ben Guerir. Au loin, on voit les montagnes enneigées qui se rapproche doucement. Dans la matinée, deux contrôles de police (barrages) pour rien, juste pour casser notre rythme, voir le vélo, demander si ça va et demander où on va (on est sur la nationale qui mène tout droit à Marrakech)… Aujourd’hui, on ne se fera pas accabler par le chaleur (38°C au soleil), on décide de prendre notre temps (surtout que ça roule bien) et de s’arrêter 2 bonnes heures pour la pause de midi.
P1190001.JPG La suite, c’est de la bonne route en légère montée jusqu’à ce que ça commence à descendre pendant plusieurs kilomètres et qu’on rattrape un cyclo allemand de 74 ans qui roule depuis le Portugal. Comme chaque année, il part 3 mois. Comme on a le Routard, on sait qu’il y a un camping à 9 km du centre de Marrakech alors il nous suit! Juste après la sensation de pneu plat à l’arrière, on y arrive, c’est tenu par des Français, y a des Français, une piscine, un jacuzzi, du gazon plat, des douches chaudes et des steaks hachés purée (mousseline)! Aaaah, il en faut peu pour reconvertir des néo-végétariens, mais bon, au Maroc c’est nettement plus difficile qu’en Inde ou au Népal de ne pas manger de viande!

Remarques :
– l’omniprésence des policiers et leurs remarques sur l’éventuelle possibilité d’une probable mauvaise histoire qui pourrait peut-être nous arriver nous fait penser que le Maroc ça craint et qu’on a intérêt à en partir (c’est l’argument qu’on utilise dès qu’ils commencent à exagérer dans les pseudo-conseils).
P1180079.JPG – si les Marocains sont les pros du pique-nique, ils sont encore très amateurs dans la gestion de leurs déchets, dommage! Mais bon, par exemple, dans la forêt aménagée près de Settat, il y a des bancs, des tables de pique-nique mais aucune poubelle, ça n’aide pas. On voit beaucoup de sacs plastique et de bouteilles de verre brisées.
– les routes sont super bonnes!
– les paysages sont complètement dépaysants, c’est mon avis mais pas celui d’Elodie (et probablement pas le vôtre). C’est surtout que ça ressemble à l’Europe (et que ça fait longtemps) avec quelques passages plus exotiques avec des cactus ou des arganier.

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Marrakech Express

Jeudi 19/04/2012

P1190004.JPG Journée super cool au camping : Skype, recherches itinéraire, linge, resto, piscine, farniente dans le jardin, courses au Marjane…
La playlist du resto du camping c’est : Johnny Hallyday, Patrick Hernandez (Born to be Alive), Franky Vincent, Zouk Machine, Thierry Hazard (Le Jerk), Claude François, Jean-Jacques Goldman, Eddy Mitchell,…
Pour vous dire, y a même un terrain de… mais oui, de quoi?! Hors concours, juste pour le plaisir… Fastoche!

Ici c’est plein de camping-cars et le niveau a bien évolué! Ce qu’on voyait il y a 6 ans aux USA, les Français, les Allemands et les Autrichiens les ont aussi! Y a même un camping-car avec une remorque et sur la remorque : un 4×4 « citadin »! Un brin d’exagération… Et avec les camping-cars, on a bien sûr droit aux « campeurs-car » avec la chaîne autour du cou, le gros bide et le maillot dévoilant la raie des fesses.

P1190012.JPG Fin d’après-midi, on va faire les courses au Marjane* (la grande surface d’ici) et on s’achète de quoi manger ce soir et demain matin. Au menu : baguette et fromage (baguette pour le côté Français, gouda au cumin pour le côté Belge). Et pour le petit déj : pains au chocolat et Activia aux céréales! Quel changement! Là c’est tout de même un petit choc chic, tous ces rayonnages sans fin de produits identiques ou presque! L’embarras du choix pour nous pauvres petits voyageurs venant de l’Inde/Népal! Autre constat : les Marocains sont de très grands consommateurs de (Vache) Kiri! Le rayon est impressionnant!
Autour du Marjane, il y a tous les magasins qu’on connaissait : McDo, Celio, Etam, Camaieu, Benetton,… On rentra après le coucher du soleil au camping, ça nous permet de tester un peu la conduite « de nuit » pour demain, si on traîne un peu en ville avant de rentrer. Verdict : c’est tout bon mais il vaut sûrement mieux ne pas rouler en pleine nuit (après 21-22h), maintenant ce sont encore les gens qui rentre du boulot.

*on n’a pas idée d’appeler un grand magasin Marjane au pays du haschich! Marjane ~ Marie-Jeanne ~ Marijuana… 😀

Vendredi 20/04/2012

DSC_0551.JPG Aujourd’hui, on visite et on y va en vélo! Rouler à vélo à Marrakech n’est pas si compliqué que le Routard à l’air de dire… Bon, ok, après tout ce qu’on a fait, c’est pas bien méchant, mais je les suspecte de ne pas avoir essayé car quand même, ça va!
Après avoir longé le Cyber-Parc, on arrive au grand minaret de la Koutoubia. On roule un peu dans la médina mais rapidement on se retrouve bloqué car les ruelles ne sont pas propices à la balade à pied en poussant un tandem et les vendeurs nous énervent un peu avec leurs réflexions et leurs demandes du prix et d’échange (original tiens!) du vélo. La place Jemaa-el-Fna n’a pas l’ambiance qu’on pensait y trouver, c’est un peu vide. Quelques vendeurs de jus d’orange, des « charmeurs » de serpents et des dresseurs de singes enchaînés sans scrupule. DSC_0566.JPG Il est étonnant de trouver encore ces deux derniers en plein activité à notre époque! Les serpents sont sûrement mal traités en étant déposés sur les touristes (ils n’aiment pas la crème solaire car ils « respirent » par la peau) et les singes dont certains portent des langes (sûrement sevrés trop tôt) ont une chaîne autour du coup. Les maîtres des singes n’aiment d’ailleurs pas que je les prennent en photos, probablement car je n’ai pas payé, mais j’aime à croire qu’ils ont peur d’une reportage « protection des animaux ». DSC_0570.JPG On confie le Pino au parking 2 roues et nous voilà bien plus libre de tout mouvement, incognito tels de simples touristes! Finalement, alors qu’on pensait écourter notre visite, voilà qu’on passera plusieurs heures dans les petites ruelles de Marrakech. On visitera une tannerie en fonction, quel travail horrible : ça pue et c’est dangereux! En passant devant la Maison de la Photographie, l’envie de voir de belles photos nous appelle. On fait donc la visite avec grand intérêt (on recommande chaudement) et on terminera sur le toit au resto-terrasse pour un lunch au calme.
DSC_0703.JPGL’après-midi sera consacrée à la recherche et la visite du Palais de Bahia (Grand Gros Vizir de la fin du 19è siècle ayant 4 femmes et 24 concubines, coquin va!) puis un retour sur la place Jemaa-el-Fna pour y siroter un thé à la menthe en terrasse après une bonne glace en rue! C’est dingue comme l’activité s’est accrue depuis ce matin alors que la place était plutôt déserte.  On avait d’abord voulu aller boire un thé au Grand Balcon du Café Glacier, mais le fait que le caissier nous fasse (pré)payer plus que le prix affiché ne nous a pas plu et il a préféré nous remballer avec notre argent plutôt que de discuter, dingue! On a donc été jeté comme des mal-propres mais j’ai tout de même été faire ma photo de la place! DSC_0754.JPG On l’a signalé à la réception, cette attitude n’est pas normale, mais c’était bien plus rentable de faire deux malheureux plutôt que de faire attendre la dizaine d’impatients prêts à payer qui attendaient derrière! Bref, le Routard et Lonely Planet vont avoir droit à un petit mail et j’y joindrai aussi ma tristesse d’avoir vu ces animaux bien loin d’une vie normale.

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Retour au camping à l’heure de pointe, la conduite se corse un peu mais rien de bien méchant par rapport à n’importe quelle grande ville européenne!
Arrêt souper au… McDo, les végétariens que nous étions sont bien loin maintenant! Mais au moins c’était halal! 🙂

Petit constat trafic : un certain nombre de personnes klaxonnent (pas trop fort, ouf) en nous dépassant mais, contrairement à l’Inde ou le Népal, c’est toujours accompagné d’un très large sourire et très souvent d’un pouce bien tendu qui sort par la fenêtre! On est aussi souvent applaudis, par jeunes ou vieux, ça c’est nouveau!

Amis amateurs de nos photos, préparez vos yeux, y en a beaucoup sur la galerie Picasa!

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De Marrakech à Ouarzazate

Dimanche 22/04/2012

Après la journée courses et farniente d’hier, nous voilà reparti sur les routes. Nouveauté du Maroc, après les « Hello what is your name » ou les « Namaste pen », voilà les « Bon courage » ou « Bon voyage »! Courage, pourquoi courage?
P1190058.JPG Bref, la route est relativement ennuyeuse et fréquentée et l’endroit trouvé pour les pâtes du midi n’est pas des plus sympathique (vraiment au bord de la route) mais on a faim et ça fait un bout de temps qu’on cherche un endroit.
L’aprèm, les paysages seront plus intéressants, ça commence à grimper doucement! Chouette, j’ai envie de dire! P1190087.JPG Et puis, malgré le panneau routier comme quoi ça va grimper sec, la pente reste douce et on peut encore discuter tout en roulant. Demain, ça sera autre chose, plus pentu d’après nos prévisions.
En longeant la Réserve Royale de chasse de Grouka (chasse interdite au quidam), on repère un endroit un peu caché de la route et on va s’y installer. Aziz nous a repéré de loin et vient à notre rencontre. Avant qu’on dise quoi que ce soit, il nous invite à dormir à la maison plus loin! P1190106.JPG Hélas, le chemin y menant est trop difficile avec le tandem. On se contentera de notre idée de base, camper là avec une vue et surtout une lumière magnifique! J’aime beaucoup ces collines verdoyantes fissurées et à la terre rouge avec ce ciel bleu et les petits nuages blancs! Une belle nuit de camping sauvage s’annonce, aaaah! Le père d’Aziz passe par là et nous raconte qu’un certain Steven de Belgique serait passé par là et aurait dormi chez eux. Steven, si tu nous lis…!

Ah oui, petite remarque commune aux personnes qu’on a sur Skype « ah mais j’entends les oiseaux là? » 🙂

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Lundi 23/04/2012

DSC_0833.JPG On range le camp, on essuie la tente, on mange et hop! À nous la montée!
On n’a jamais vu autant de 4×4 en si peu de temps! Tous remplis plus ou moins densément de touristes (il suffirait de laisser les 4×4 plus loin et d’affréter un bus depuis Marrakech) et d’ailleurs 9 voitures sur 10 ici sont avec des touristes! C’est la bonne saison pour le Maroc et les paysages sont toujours vraiment sympa!DSC_0872.JPG
On tente plusieurs fois de nous vendre des « fausses » pierres de l’Atlas, c’est tout de même flagrant que certaines sont teintées!
On trouve un endroit où manger et à la fin de la pause, on rencontre Jean-Jacques (le 3è du voyage) de Chambéry qui voyage 15 jours à vélo P1190184.JPGdont 1 semaine avec des amis et le voilà tout seul.  On discute 10-15 minutes puis en route. On ne le verra plus, on n’a pas le même rythme, ça grimpe vachement!
On se demande bien où on va pouvoir camper ce soir, passé 17h on repère un endroit sous les sapins, y a un peu de plat (pas évident toujours en montagne).

Aujourd’hui on a eu droit à pas mal de pouces, de « bon courage » et quelques « eh m’sieur, donne-moi 20 dirhams, 1 stylo, 1 cahier, le pain, cigarette,… »

Mardi 24/04/2012

DSC_0905.JPG Belle route, belle montée, pas trop dure et arrivée au col sous les applaudissements d’un car de touristes. 2207 m mesurés par altitude GPS et altimètre barométrique et 2260 m affiché sur le panneau. La montée a été un peu gâchée par la prise de conscience qu’on n’était pas encore en Europe malgré ce qu’on essaie de nous faire croire avec tous ces beaux magasins à l’occidentale.  Mais bon, c’est comme en Turquie, les magnifiques scènes de la montagne sont entachées de bouteilles d’eau, de sacs plastique, de pots de yaourt,… P1190222.JPGMalgré notre séjour en Inde, je n’arrive pas à ne pas les regarder ces déchets! Bref, on ne s’arrête pas justement à cause de cette foule de touristes et l’endroit n’a rien d’autre qu’une apparence d’arrêt obligatoire avec resto et objets souvenirs. Un peu plus loin, on bifurque et on emprunte une petite route (blanche sur la carte) qui nous semble bien plus calme! Calme oui, mais tout de même fréquentée par les 4×4 et autres voitures de location. Le Routard nous apprendra après coup que cette route est très touristique…
DSC_0968.JPG On se trouve un chouette endroit pour manger et des enfants viennent nous regarder à l’indienne, sans rien dire. D’autres viennent mendier 1 bonbon, 1 biscuit, 1 stylo, ils essaient tout jusqu’à ce qu’on se fâche. Reprise de la route après les 3 gouttes tombées. C’en n’est pas encore fini des montées et l’après-midi reste bien difficile alors que le col est derrière nous. P1190278.JPG Ceci dit, depuis ce matin on est quand même comblé niveau paysages et ça ne s’arrête pas avec l’apparition, après une route en mauvais état, d’un canyon verdoyant avec une multitude de villages égrainés tout le long.
Lors de notre recherche d’emplacement de camping, on a droit à notre premier jet de caillou (un grand classique au Maroc)! Hélas, ils s’enfuient bien vite au premier coup de freins! Après on se fait suivre par des jeunes et des enfants qui rentrent de l’école.  Dur dur de trouver une planque dans ces conditions. Heureusement, 30 minutes avant le coucher du soleil (déjà derrière les montagnes), on se retrouve seuls et près d’un endroit presque plat et accessible, à quelques mètres d’une antenne GSM. DSC_1007.JPGLe vent souffle fort mais se calmera dans la soirée. Difficile de s’endormir, probablement à cause de l’antenne mais aussi à cause de la mignonne petite souris qui vient grignoter nos miettes dans l’abside de la tente…

Une bien bonne journée avec plein de belles et de moins belles choses donc!

Mercredi 25/04/2012

DSC_1019.JPG P1190308.JPG On se réveille un peu fatigué, mais content d’être là, le décor est impressionnant! On démarre avec nos déchets de 3 jours qu’on n’ose pas abandonner dans les villages de peur qu’ils ne soient brûlés et abandonnés aux abords de la rivière Asif Ounila. On passe plusieurs villages dont celui de Aït Ben Haddou (classé patrimoine blabla de l’UNESCO). DSC_1040.JPG On se contentera de faire des photos de loin plutôt que de laisser le vélo chargé et que de passer par l’une des 2 entrées payantes (sur 4) alors que c’est gratuit. Business is business! La route continue sous 42,7°C au soleil sans vent (mesure lors d’une pause) mais heureusement, à vélo, c’est plus cool, on a de l’air. Après une dernière côte sur la route principale Marrakech-Ouarzazate qu’on a rejoint, les kilomètres brûlant s’enfile en légère descente jusqu’à l’entrée de la ville. P1190341.JPG On passe devant des studios de cinéma mondialement connu (c’est moins cher de tourner ici) puis on s’installe dans un café-resto du boulevard Mohammed V où Sam, notre CouchSurfeur, nous rejoint après notre fine et fade pizza. Il nous montre quelques endroits qu’il aime et il nous annonce une bonne nouvelle : à Ouarzazate, tout ce qu’il y a à faire, c’est boire un jus, manger, prendre un thé, ne rien faire quoi! Cool!
Sam, américain, 24 ans, est prof d’anglais dans une FAC ici. Il va bientôt bouger de Ouarzazate car il n’en peut plus de cette ville un peu morte et il doit rester au Maroc jusque juillet d’après le règlement de sa bourse.
On est déjà content de trouver une bonne douche après ces quelques jours au minimum vital 😉 On ira boire un de ces fameux jus dont Sam nous parlait tout à l’heure. 12 MAD pour 2 grands verres de jus frais, au choix, plusieurs goûts ou un seul : avocat-banane-fraise pour Elodie et poire-dattes pour moi. Délicieux!

Bonne nouvelle : les parents d’Elodie nous rendront visite d’ici quelques jours. Retrouvailles et vacances en perspective!

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Ouarzazate, just do it, tomorrow, inch allah

Jeudi 26/04/2012

Aujourd’hui, repos! Pas seulement musculaire, mais aussi solaire! Oui car on en prend plein la tronche ces derniers jours donc rester à l’intérieur nous fait du bien!

Vendredi 27/04/2012

P1190354.JPGSuite du repos, on reste un jour de plus!
TV5 Monde et EuroNews pour les dernières infos, prises de contacts WarmShowers/CouchSurfing, petites courses, couscous du vendredi, visite de la Kasbah, jus avec Sam et voilà une journée light qui passe bien vite!DSC_1058.JPG
Demain, on reprend la route! Espérons qu’il n’y ai plus le vent de cette aprèm (fort et poussiéreux).

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De Ouarzazate à la Vallée des roses

Samedi 28/04/2012

On quitte Sam qui a réussi à se réveiller avant midi (en ce moment, il va « dorbir » tard et il est un peu « balade »). Les paquetages sont fait, Sam va en ville prendre un jus et on prend la direction du retour! Le retour oui, car à partir d’aujourd’hui, on se dirigera constamment vers la Belgique puisqu’on n’ira pas plus vers le Sud.
P1190378.JPG Le vent d’hier est toujours là mais, heureusement pour nous, on l’a dans le dos! Alors autant ça nous aide sur le plat et dans la descente, autant en montée on reste à du 5 km/h! Faudrait une voile…
Pendant une longue ligne droite, on voit un cycliste se rapprocher. P1190397.JPGD’abord on voit qu’il a des sacoches, puis qu’il a un t-shirt rouge et un casque blanc et enfin qu’il s’agit de Jean-Jacques, qu’on a rencontré il y a quelques jours, souvenez-vous! De nouveau, on papote, et JJ teste même la place d’Elodie. On se dit à bientôt mais plus au Maroc car il se dirige vers Marrakech pour son retour en France. On arrive assez tôt à Skoura (juste avant en fait) et son camping désert. Le rush ici est de décembre à février avec une belle collection de camping-cars! On mange au « resto » du camping, une délicieuse tajine de légumes!
DSC_1136.JPG Dans l’aprèm, on va faire un petit tour dans la palmeraie, un endroit paisible, parfois abandonné (habitations), mais toujours travaillé (champs). Les oliviers protègent les petits champs de blé et les palmiers retiennent l’eau et la fraîcheur pour une meilleure irrigation. Un peu casse-pipe la piste en terre et cailloux, surtout lors des traversées du lit de rivière asséchée. Retour au camping, petit souper au pain-kiri et au lit!

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Dimanche 29/04/2012

On change d’heure, aujourd’hui le Maroc passe à l’heure d’été : heure belge -1.
DSC_1175.JPG DSC_1161.JPGLa route du jour n’est pas des plus intéressante car le paysage n’évolue pas, c’est désert! Ceci dit on ne s’ennuie pas pour autant et je fais tout de même un paquet de photos de la montagne qu’on voit toute la journée! Les pâtes du midi se feront dans le vent et je dois constituer un petit muret pour protéger le feu.
DSC_1283.JPG Le paysage change dès l’arrivée à Kelaa M’Gouna : de la verdure mais surtout l’odeur des roses! Au début, je croyais que les enfants qui vendent des colliers de roses sur la route ajoutaient du parfum sur les fleurs mais même en passant à côté de buissons en bord de route, ça sent bon la rose sucrée à quelques mètres et sans s’arrêter! Apparemment, il s’agit de la « Rosa Damascena », très odorante. Au centre de la ville, on retrouve Hicham (CouchSurfer) qui doit nous présenter un de ses amis car il n’a pas le temps et il file sans payer sa boisson… Hamid habite à 8 km, on devra les refaire demain pour revenir à la vallée des roses. On roule jusqu’à ElKhmis du Dadès, le village de Ahmid, qui est en fait à 15 km! Ça change la donne, si on avait su, on aurait pas v’nu! Bref, on se retrouve dans son énorme maison et demain il veut venir faire 100 km avec nous (ce n’est pas un cycliste). Bon, on verra, Inch Allah!
Saida rentre d’un deuil, 2 jeunes ont été fauchés par la voiture d’un expat’ qui revenait au village pour 2 jours (ils ont surgis brusquement et ont surpris le conducteur qui se retrouve maintenant pour 1 mois en prison). En attendant que les spagh cuisent, on discute en buvant le thé et elle nous apprend quelques mots de berbère, enfin, du berbère de SON village car à 20 km près ça change! Après avoir appris quelques mots d’arabes à Casa, on n’est pas dans la m**de avec tous ces dialectes! Elle semble très fier d’être berbère et en fin de soirée elle a l’air de dire à Elodie qu’il faut mater les hommes! 🙂 Apparemment, demain je dois faire le thé et Elodie le couscous pendant qu’ils se croiseront les bras… c’est pas gagné! On verra. Karim, leur fils de 4 ans, après avoir fait le fou-fou toute la soirée, s’endort bien vite. Le temps de ranger la cuisine et au lit, il est déjà 23h15! En camping, on serait au lit depuis 3h 😉

Lundi 30/04/2012

Aujourd’hui, balade à vélo sans bagage pour voir à quoi ressemble la vallée des roses! Et finalement, ni Ahmid ni Saida ne viendra avec nous en vélo. On sera un peu plus libre.
P1190475.JPG Au début de la vallée, c’est plutôt la vallée du sac plastique rose, mais heureusement après quelques kilomètres ça devient plus « nature ». On est à la bonne période pour voir les roses mais les femmes ont déjà fait la cueillette du jour et il ne reste que les bourgeons pour les jours futurs. D’ailleurs, quand on croise une femme avec son sac plein de roses, c’est un délice olfactif et on en profite à chaque inspiration!
P1190526.JPG Les paysages sont superbes, le relief qui au début n’avait rien de particulier se montre différent de ce qu’on a pu voir avant et les difficiles ascensions passent comme rien! Bon, on n’a pas les bagages, ça aide vachement! On remonte le cours de l’Oued M’Goun et juste avant Bou-Thrarar, on manger notre pain-vache-qui-rit sur le bord de la route calme avec vue sur le village, la vallée, les montagnes dignes de l’Ouest Américain (Colorado ou Monument Valley) pendant que les femmes s’activent à la lessive sur les rives de la rivière. DSC_1282b.JPGUn petit thé à la menthe au village et en route pour le retour qui sera nettement plus facile, mais avec quelques belles côtes quand même (les descentes qu’on a eu à l’aller puisqu’on emprunte la même route). Sur le chemin, le Soleil a rendez-vous avec la Lune, … et la Lune est là! Petite pensée pour mon oncle DD!
De retour à Kelaa, on retrouve Hicham et Ahmid au café qui se feront offrir l’apéro une seconde fois. Bref! On rentre au village pour s’y reposer et passer la soirée avec Ahmid, Saida et Karim qui ne s’arrête pas de faire du vélo dans la cour, quel énergie après une journée d’école! Finalement ce soir, on ne devra pas préparer le couscous et malgré qu’on ne soit pas vendredi, on y a droit et il est super bon! À la fin, il ne restait pas grand chose et, comme de tradition, nos hôtes insistent pour qu’on mange (« koul » en arabe, ou « tch » en berbère) et comme on n’en peut plus, je lance le truc de « une cuillère par personne » et ça marche! Ouf!

Donne-moi!
Comme ça commence à nous énerver les « donne-moi un dirham », « donne-moi un stylo » ou toute autre variante sans « bonjour » et qu’on est beaucoup plus exposé que les touristes en voiture bien protégés de tout dérangement derrière leurs vitres fermées dans leurs 4×4 de luxe, j’ai entamé l’offensive! Quand on est encerclé, je lance un « tu veux un stylo? », s’en suivent de grands sourires, puis je termine le boulot avec un « donne-moi 20 dirhams alors »! Aaaaah, on en est devenu cruel, mais c’est pas bien de mendier et encore moins bien de donner!
L’autre jour, Hicham nous proposait une solution miracle à ses embêtements : « pour ne plus avoir ces problèmes, tu achètes un paquet de bonbons et… » On l’a interrompu en lui disant que c’est pas la solution du tout!

Mardi 01/05/2012

P1190581.JPG DSC_1295.JPG Après un petit déj’ pain et huile d’olive maison, on démarre avec Ahmid à vélo. Il doit se rendre aussi à Boumalne pour un problème de téléphone. Rien de particulier sur la route jusqu’à ce qu’on tente de dire au revoir à Ahmid qui s’enfuit à moitié sans nous serrer la main… Étrange. Enfin, après moins de 10 km (notre plus petite étape), nous voilà à l’hôtel qu’Elodie a sélectionné pour retrouver ses parents. On change radicalement de style, nous voilà dans une kasbah de luxe! Le temps est au farniente et aux retrouvailles. Une Hollandaise avec qui on avait discuté ce matin nous disait : « vous ne saurez pas par où commencer » mais avec le blog et les fréquentes communications sur Skype, on se retrouve très facilement à parler de choses du quotidien.

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Les vacances en voiture

Mercredi 02/05/2012

DSC_1307.JPG On prend la route en laissant quelques bagages et le vélo à Boumalne. La voiture, c’est magique, ça endort les bébés et les grands garçons qui font du vélo! Magique ou plutôt soporifique!
On arrive assez vite aux gorges du Todra, la visite me semble avoir moins de saveur que si l’on était venu à vélo jusque là. Peut-être ne suis-je pas bien réveillé. Le temps de quelques photo et nous voilà en route pour Merzouga!
Arrivé sur place dans l’aprèm, on file se balader avec le papa d’Elodie pour aller voir les dunes qui sont juste derrière l’hôtel. C’est impressionnant et ça n’a rien à voir avec ce que j’avais déjà vu auparavant (Dune Rose au Mali). C’est grand, c’est beau et c’est très inspirant pour la photographie! Tout petit bémol, le bruit des motards qui s’amusent dans le « bac à sable » mais ils restent très courtois!

DSC_1416.JPG  IMGP0144.JPGDSC_1381.JPG

Jeudi 03/05/2012

Pierrot-IMGP0252.JPG Petite balade dans le village pour terminer dans un resto familial pour un bon plat (khalia) avec du ras-el-hanoud, miam!
On passe ensuite faire des petits achats souvenirs à la coopérative des produits berbères. On revient se reposer de la chaleur à l’hôtel puis balade à dos de cham… de dromadaires jusqu’au coucher du soleil. Le dos de dromadaire, c’est plus confortable que l’éléphant mais moins qu’un siège de Pino!

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Vendredi 04/05/2012

DSC_1563.JPG Avant de prendre la route vers Boumalne, on va dire bonjour à nos compatriotes du plat-pays au lac saisonnier de Merzouga, je parle bien entendu de nos amis les flamands… roses! Ce lac peu profond et quasi au milieu du désert attire les oiseaux dès son apparition vers les mois de mars-avril chaque année ou presque puisqu’il n’y a pas eu d’eau les 2 années précédentes.
Ensuite c’est parti pour quelques heures de voiture soporifique et inconfortable. C’est pas plus mal de dormir dans la voiture car on va refaire une partie de la route à vélo, alors gardons quelques surprises pour notre traversée de ce paysage un brin monotone.
Arrivée à l’hôtel de Boumalne, le temps est à la détente avec de la bronzette et un rapide plongeon dans la très fraîche piscine.

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Samedi 05/05/2012

Aujourd’hui, visite automobile des gorges du Dadès. Finalement, on est content de l’avoir fait en voiture car ça avait l’air plutôt difficile comme relief! No comment, photos!

DSC_1578.JPG  DSC_1620.JPG  DSC_1651.JPG  DSC_1654.JPG

Demain, on prend l’air et on quitte la clim : reprise de la bicyclette! Dernières heures avec les parents d’Elodie dans un hôtel plus qu’agréable.

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De Boumalne à Errachidia

Dimanche 06/05/2012

DSC_1681.JPG Après ces quelques jours agréables en famille, on quitte les parents d’Elodie, non sans quelques larmes, et en route pour la monotone route déjà parcourue en voiture! (d’ailleurs, merci chauffeur!)
On a un vent de face, mais le dénivelé global est plutôt négatif donc ça compense. Finalement, la route n’est pas aussi chiante qu’elle n’en a l’air depuis une voiture! Et puis les longues lignes droites sont ponctuées de nombreuses pauses pipi 😉
P1190655.JPGOn arrive avant de manger à Tinghir où on pose notre tente dans le « meilleur camping de la région » d’après le Routard! Ils sont bien peu exigeant au Routard! Mais bon, c’est moins cher que ce qu’ils annonçaient donc l’un dans l’autre, c’est bon quoi!
Repas dans un resto plus local que touristique et retour au camping pour profiter du wifi et prendre le temps de faire ce que je n’ai pas pu faire avant pour mieux profiter des jours avec les parents. On suit aussi le direct de la RTBF à propos des présidentielles en France. Ici au Maroc, ils suivent aussi l’histoire! À quand Mme France à la tête des Pays-Bas? OK, naze…

Lundi 07/05/2012

DSC_1688.JPG Après un petit déj’ au camping avec Julien et Dominique de Liéééége qui vadrouillent avec leur camionnette, on prend la route qui, cette fois hélas, est bien monotone, même à vélo! Seule réjouissance, on voit un gros lézard tout jaune, ça sera l’événement du matin! Constat de confort : finalement la voiture n’était pas si inconfortable que ça, le douloureux contact avec ma selle me le fait remarquer!
DSC_1701.JPG Il fait beau et chaud, mais heureusement, mois chaud que d’habitude! On nous fera remarquer que cette année, il fait particulièrement froid (30°C+), ouf pour nous! Cependant, la route de l’après-midi sera bien rude : complètement désertique et trop chaudement ensoleillée! Les prochains jours, on évitera les heures trop chaudes.
On arrive à Goulmima où on téléphone au papa de Mustapha (le chef d’équipe de l’hôtel de Merzouga) et il vient nous chercher pour nous guider jusqu’à la maison! Bassou (le papa donc) est dans une forme incroyable : des pectos en veux-tu en voilà et une bonne humeur folle! Son dicton : pour tout comprendre, il faut être joyeux! Il n’a pas tord! On a droit à la douche directement (tiens, voilà quelqu’un qui comprend nos besoins) puis au thé et aux cakes!
P1190706.JPG On fait le tour de la propriété et on se rend compte qu’ici on peut vivre en quasi autarcie : lapins, poules, moutons, chèvre, blé, luzerne, dattes, olives, ruches, four à pain,…
Pendant le repas du soir, Bassou et sa femme insistent pour que nous restions encore un jour. Moi, un peu fatigué, je serais prêt à craquer mais Elodie avec sa ténacité et ses allergies clôturera la discussion.
Il semblerait qu’au Maroc, on mange tard! Du coup, on se retrouve vite à 22~23h en terminant le repas et devant aller dormir le ventre plein, ce qui nous arrange moyennement. C’est d’ailleurs une question un peu délicate mais, s’il y a des étrangers vivant dans une ville qu’on repère sur CouchSurfing, on préfère entre autre à cause de ça. À ce propos, demain on ira chez Margaret, un CouchSurfeuse américaine.

Info « retour » : d’après la compagnie de ferry qui relie Ramsgate à Oostende, ils ne peuvent pas embarquer cyclistes et piétons, ils n’ont pas la licence! Ils ne peuvent transporter que des véhicules polluant!!! Bref, tout ça pour dire qu’on ne reviendra peut-être pas à Oostende mais Dunkerke ce qui ajoute une étape à vélo le long de la Mer du Nord! On mettra tout ça sur une page spécial « retour » mais sachez qu’on y pense beaucoup!

Mardi 08/05/2012

DSC_1707.JPG Après un gros petit déj’ et quelques dernières tentatives de Bassou pour nous garder à la maison, on attaque la route vers Errachidia en commençant par une sacrée montée de 2 km! Arrivé en haut, triste constat de l’usage intensif du sac plastique, on ne pensait pas voir ça ici!
Bref, on continue et comme la route est encore plus monotone qu’hier DSC_1711.JPGavec de très longues lignes droites (14 km en 1h), le mieux à faire c’est d’admirer la flore du désert! C’est fou ce qu’il y a comme variétés et comme certains endroits peuvent être d’un beau vert! Amis amoureux de la nature, notre galerie Picasa est ouverte à vos commentaires afin de mettre un nom sur toutes ces plantes!
P1190772.JPG Baignant toujours dans un paysage plastifié, on traverse une zone d’oueds et là c’est le choc! On ne pensait pas voir ça au Maroc et on n’a pas vu autant de déchets en Turquie (on comparait souvent le Maroc et la Turquie à ce niveau), mais là on a atteint un seuil qui nous rappelle l’Inde! Dommage! C’était un bel endroit!
P1190775.JPG Dans le même thème, on estime à plus de 50% les accotements de route hors agglomération parsemés de débris de bouteilles de bière, de vodka et autres! Ceci rend parfois difficile le choix de l’endroit pour l’arrêt-pipi ou la pause-biscuits!
Vu le kilométrage, la chaleur (33°C à l’ombre) et l’impossibilité de trouver un endroit ombragé pour manger, on pousse jusqu’à Errachidia où l’on retrouve Margaret, notre CouchSurfeuse! P1190784.JPG Surprise, elle a un tout jeune chiot, elle s’appelle Rose et est « à croquer »! Aprèm repos et dog-sitting puis repas sympa avec son ami du 3ème étage. Ils sont tous les deux américains et « engagés » pour faire du volontariat ici, ils travaillent surtout avec des écoles ou des orphelinats.

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Retraversée du Haut-Atlas

Mercredi 09/05/2012

DSC_1730.JPG La route vers le Nord ne sera pas sans difficulté et en voici la première : une belle petite côte qui nous fera passer dans la vallée du Ziz. Joli spectacle!
Il fait bien chaud et on s’arrêtera en bord de route pour manger. L’endroit est idéal car un peu en contre-bas, ombragé et donnant accès au canal d’irrigation qui passe par là. P1190818.JPG Bain de pieds pour tous les deux et premiers filtrage d’eau « nature » pour refaire le plein! En dessert, on a des dattes « du jardin » que Bassou nous a donné (un bon kilo de dattes sèches et bien deux kilos de dattes compressées).
Longue pause, on redémarre à 15h mais il fait encore bien chaud. Après quelques centaines de mètres, crevaison! Pffff! Réparation en plein cagnard, c’était un ancien « marquage » de rayon dans la chambre à air (à travers le fond de jante donc) qui a fini par devenir un trou! Comme y en a d’autres comme ça, on achètera 2 nouvelles chambres à air plus tard!
La route du jour était plus variée mais nettement plus dure mais surtout vachement plus « propre »! On campe sur le terrain d’un hôtel, d’après un jeune qui nous y a emmené c’est gratuit! Au vu du terrain moyennement entretenu, on l’espère bien!
19h on mange, 20h au lit (sans douche)! Faut qu’on rattrape un peu des derniers jours!

Jeudi 10/05/2012

P1190883.JPG En route pour le col qui nous attend! Enfin, on ne pense pas l’atteindre, donc ça sera pour demain matin.
Après 11 km, on croise Thomas, un américain à vélo, sa copine est restée à Chefchaouen et après une longue discussion sympa, on a une adresse où rester là-bas (ils louent une maison) et un plan hôtel à Fès où nous ne pensions plus aller (et ne faire que Meknès). Une photo et on repart!
P1190891.JPG On mettra du temps à trouver un endroit pour manger car il n’y a pas d’ombre! On s’arrête donc au premier arbre, dans un bled. Aaaah, si Gaëlle et Laurent nous voyaient avec notre concentré de tomate, du thon et du vache-qui-rit, ils auraient de la peine!
On reprend la route, il est bientôt 15h et il fait encore très chaud! On roulera finalement jusqu’au col plus facilement que prévu puisqu’une légère pluie s’invite et nous rafraîchit très agréablement! DSC_1758.JPG Arrivé en haut, on décide de redescendre vers le magnifique Plateau de l’Arid, qui n’a rien à voir avec son nom, dirait-on.
Le lieu de camping est difficile à choisir car (1) il y a trop d’espace et (2) tout est trop plat et donc trop visible! On se la jouera nomade berbère en campant à une centaine de mètre de la route. Comme au dernier bled traversé (N’Azala), il n’y avait plus de pain, ce soir c’est repas de survie* avec les noodles qu’on traîne depuis Marrakech pendant que les troupeaux de moutons défilent devant et derrière nous, retour à la maison.

*on a toujours nos rations de survie, repas déshydraté qu’on transporte depuis… Budapest!

P1190985.JPG Leurs débris nous les brisent :
En cherchant un emplacement où planter la tente, on cherche surtout un emplacement sans débris de bouteilles de bière! Comme quand on veut s’arrêter en bord de route! Pour un pays fortement musulman, le peu qui « ne le sont pas vraiment » en foutent vraiment partout où l’on veut s’arrêter et ça nous les brise grave!

Vendredi 11/05/2012

P1190959.JPG Ce matin, après avoir dit au revoir aux fragiles petits scarabées qui ont un peu envahi les alentours, on prend la route et ça avance bien mais chaudement. La route est belle et finalement le Plateau de l’Arid mérite quand même son nom même s’il y a quelques arbres et buissons, l’impression est là! Et cette route nous emmène vers les 10000 km (pour ce voyage)!
DSC_1813.JPG On se trouve un brin d’ombre pour manger nos pâtes de midi et le thermomètre affiche 33°C (il plafonne à 50°C au soleil, probable limite du thermomètre). On redémarre sous l’écrasant soleil et l’après-midi restera très chaude. On quitte doucement le plateau pour retraverser le P1190982.JPGHaut-Atlas en commençant l’ascension du col du Zad (ou Ouzad). S’il continue à faire si chaud, je sens que ça va être très dur pour l’Espagne et le Portugal!
On trouve un endroit pas trop mal pour la nuit mais c’est le repère des « pique-niqueurs-non-ramasseurs », grrrr!

Samedi 12/05/2012

DSC_1825.JPG Après une nuit trrrrrrrès calme, on commence la journée par un « démarrage en côte » puisqu’on est déjà dans la montée du col. Le paysage commence à changer et les teintes beiges, sables et roches font place à la verdure et une pleine inondable apparaît en pleine descente!
Pour fêter nos 10000 bornes d’hier, on se paie un resto à 65 MAD boissons incluses, une bonne assiette de légumes et patates (oui, il est finalement facile de trouver des plats végétariens au pays de la viande).
DSC_1882.JPG Le paysage a radicalement changé (l’humidité et la température aussi) et nous voilà quasiment en Suisse avec des vallées verdoyantes après avoir traversé une belle forêt de cèdres toute en descente! On fait un petit crochet par la ville d’Azrou pour faire les courses car le camping qu’on vise se trouve entre Azrou et la prochaine ville. Par contre le petit crochet nous offre une sacrée descente bien pentue qu’on va se retaper pour en sortir. Après la difficile remontée, qu’est-ce qu’on voit sur le chemin du camping : des épiceries avec tout ce dont on avait besoin! Pffff, détour pour rien!
On arrive au camping et qui voit-on!? Dominique et Julien, les Liéééégeois en camionnette de l’autre jour à Tinghir! On monte la tente, on prend la douche tant attendue et méritée (4 jours de sueur) et on passe la soirée ensemble à papoter!

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