Mercredi 09/05/2012
La route vers le Nord ne sera pas sans difficulté et en voici la première : une belle petite côte qui nous fera passer dans la vallée du Ziz. Joli spectacle!
Il fait bien chaud et on s’arrêtera en bord de route pour manger. L’endroit est idéal car un peu en contre-bas, ombragé et donnant accès au canal d’irrigation qui passe par là. Bain de pieds pour tous les deux et premiers filtrage d’eau « nature » pour refaire le plein! En dessert, on a des dattes « du jardin » que Bassou nous a donné (un bon kilo de dattes sèches et bien deux kilos de dattes compressées).
Longue pause, on redémarre à 15h mais il fait encore bien chaud. Après quelques centaines de mètres, crevaison! Pffff! Réparation en plein cagnard, c’était un ancien « marquage » de rayon dans la chambre à air (à travers le fond de jante donc) qui a fini par devenir un trou! Comme y en a d’autres comme ça, on achètera 2 nouvelles chambres à air plus tard!
La route du jour était plus variée mais nettement plus dure mais surtout vachement plus « propre »! On campe sur le terrain d’un hôtel, d’après un jeune qui nous y a emmené c’est gratuit! Au vu du terrain moyennement entretenu, on l’espère bien!
19h on mange, 20h au lit (sans douche)! Faut qu’on rattrape un peu des derniers jours!
Jeudi 10/05/2012
En route pour le col qui nous attend! Enfin, on ne pense pas l’atteindre, donc ça sera pour demain matin.
Après 11 km, on croise Thomas, un américain à vélo, sa copine est restée à Chefchaouen et après une longue discussion sympa, on a une adresse où rester là-bas (ils louent une maison) et un plan hôtel à Fès où nous ne pensions plus aller (et ne faire que Meknès). Une photo et on repart!
On mettra du temps à trouver un endroit pour manger car il n’y a pas d’ombre! On s’arrête donc au premier arbre, dans un bled. Aaaah, si Gaëlle et Laurent nous voyaient avec notre concentré de tomate, du thon et du vache-qui-rit, ils auraient de la peine!
On reprend la route, il est bientôt 15h et il fait encore très chaud! On roulera finalement jusqu’au col plus facilement que prévu puisqu’une légère pluie s’invite et nous rafraîchit très agréablement! Arrivé en haut, on décide de redescendre vers le magnifique Plateau de l’Arid, qui n’a rien à voir avec son nom, dirait-on.
Le lieu de camping est difficile à choisir car (1) il y a trop d’espace et (2) tout est trop plat et donc trop visible! On se la jouera nomade berbère en campant à une centaine de mètre de la route. Comme au dernier bled traversé (N’Azala), il n’y avait plus de pain, ce soir c’est repas de survie* avec les noodles qu’on traîne depuis Marrakech pendant que les troupeaux de moutons défilent devant et derrière nous, retour à la maison.
*on a toujours nos rations de survie, repas déshydraté qu’on transporte depuis… Budapest!
Leurs débris nous les brisent :
En cherchant un emplacement où planter la tente, on cherche surtout un emplacement sans débris de bouteilles de bière! Comme quand on veut s’arrêter en bord de route! Pour un pays fortement musulman, le peu qui « ne le sont pas vraiment » en foutent vraiment partout où l’on veut s’arrêter et ça nous les brise grave!
Vendredi 11/05/2012
Ce matin, après avoir dit au revoir aux fragiles petits scarabées qui ont un peu envahi les alentours, on prend la route et ça avance bien mais chaudement. La route est belle et finalement le Plateau de l’Arid mérite quand même son nom même s’il y a quelques arbres et buissons, l’impression est là! Et cette route nous emmène vers les 10000 km (pour ce voyage)!
On se trouve un brin d’ombre pour manger nos pâtes de midi et le thermomètre affiche 33°C (il plafonne à 50°C au soleil, probable limite du thermomètre). On redémarre sous l’écrasant soleil et l’après-midi restera très chaude. On quitte doucement le plateau pour retraverser le Haut-Atlas en commençant l’ascension du col du Zad (ou Ouzad). S’il continue à faire si chaud, je sens que ça va être très dur pour l’Espagne et le Portugal!
On trouve un endroit pas trop mal pour la nuit mais c’est le repère des « pique-niqueurs-non-ramasseurs », grrrr!
Samedi 12/05/2012
Après une nuit trrrrrrrès calme, on commence la journée par un « démarrage en côte » puisqu’on est déjà dans la montée du col. Le paysage commence à changer et les teintes beiges, sables et roches font place à la verdure et une pleine inondable apparaît en pleine descente!
Pour fêter nos 10000 bornes d’hier, on se paie un resto à 65 MAD boissons incluses, une bonne assiette de légumes et patates (oui, il est finalement facile de trouver des plats végétariens au pays de la viande).
Le paysage a radicalement changé (l’humidité et la température aussi) et nous voilà quasiment en Suisse avec des vallées verdoyantes après avoir traversé une belle forêt de cèdres toute en descente! On fait un petit crochet par la ville d’Azrou pour faire les courses car le camping qu’on vise se trouve entre Azrou et la prochaine ville. Par contre le petit crochet nous offre une sacrée descente bien pentue qu’on va se retaper pour en sortir. Après la difficile remontée, qu’est-ce qu’on voit sur le chemin du camping : des épiceries avec tout ce dont on avait besoin! Pffff, détour pour rien!
On arrive au camping et qui voit-on!? Dominique et Julien, les Liéééégeois en camionnette de l’autre jour à Tinghir! On monte la tente, on prend la douche tant attendue et méritée (4 jours de sueur) et on passe la soirée ensemble à papoter!
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Bravo les amoureux pour cette amusante photo de compteur
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