Samedi 26/11/2011
On se lève tranquille car les jours précédents, même si on n’a pas fait de grandes distances, n’ont pas été de tout repos (à 7 avec un bon repas et parfois un feu, ça fait aller au lit « tard »). Petit déj tous ensemble dans une des chambres d’hôtel. Après, Laurent (Lauprête) attaque son atelier mécanique (nettoyage) pendant qu’on file sur le net pour voir nos réponses CouchSurfing et WarmShowers pour Sharjeh/Dubaï et poster un petit message rassurant sur le blog en attendant celui-ci. Bonne nouvelle, la nana qui va héberger Marie et Tommie va nous accueillir aussi, on les reverra là-bas donc! Quelques courses avec Loïc pour la journée car aujourd’hui, l’aventure d’équipe change puisque Laurent et Gaëlle se repose ici à Lar et Marie et Tommie font de même en attendant leur bus qui les emmènera demain à Bandar Abbas (ils ont leur ferry le 28, Laurent et Gaëlle c’est le 3). Retour à l’hôtel pour faire les paquetages et les adieux. Dernières tentatives de Gaëlle et Laurent pour nous faire rester un jour de plus et prendre un bus/camion. Ça serait avec plaisir, on s’entend super bien, on les aime beaucoup et ils vont nous manquer, mais on a envie de rouler (malgré la fatigue). On se dit « à bientôt » et peut-être à Goa (d’ailleurs, on va peut-être retourner vers Goa pour le nouvel an avec Tom, Marie, Gaëlle et Laurent, c’est une idée).
On démarre tranquillou vers 11h pour attaquer, à trois, notre route vers Bandar-Lengeh. Après quelques petits kilomètres, on arrive face à une belle côte que je terminerai seul à du 4km/h! Dur dur! Heureusement, après ça, une belle descente et on sent que la suite, malgré le relief et le vent de face, est globalement descendant. On passe à travers Harmoud, petit village avec une belle mosquée avec vue imprenable sur les montagnes! C’est quasi bouddhiste comme endroit! On s’achète de l’eau pour pas tomber à court demain car plus de ville ni village sur la carte avant Bastak (à 50km?). Vers 16h30, après 60 km, on trouve un chouette endroit pour camper, pas trop loin de la route et à 19h, Elodie et Loïc dorment déjà pendant que j’écris ces quelques lignes!
Loïc dort dans notre entrée, c’est cool, il a donc un abri pour la suite jusqu’à Dubaï, il change de famille d’accueil après avoir partagé une « annexe » de la tente de Laurent et Gaëlle. On va faire une expérience CouchSurfing comme quoi on a hébergé un cyclo dans notre tente pendant notre voyage, idem pour Gaëlle et Laurent!
Dimanche 27/11/2011
Réveil à 6h30 après quasi 12h de sommeil! Le soleil tarde à venir car on est au pied d’une petite montagne flanc Ouest. Petit déj aux Fitness et Chocapic!
La route et le paysage sont vraiment bien et Loïc nous conforte dans l’idée qu’on a pris le train et le bus en nous disant que c’est ici le meilleur de ce qu’il a pédalé en Iran (dommage pour Michèle et Benoît qui n’ont plus voulu roulé à cause des routes du centre). Aujourd’hui, il fera environ 22°C à l’ombre, c’est très agréable, en plus y a du soleil! Après 35km, une crotte de boue se détache du garde-boue et le bruit proposé me met la puce à l’oreille! La roue est voilée, oui, on a un rayon pété (depuis quand?)! Il me semble bien avoir lu un commentaire sur le site depuis le cybercafé de Lar où vous vous plaigniez de ne plus avoir d’histoires techniques. En voilà une! Non, deux! Puisqu’une fois la roue réparée, remontée et les paquetages replacés sur vélo : une crevaison, une! La totale quoi! Bref, redémontage de la roue arrière : en fait, c’est le rayon cassé qui a dû s’enfoncé dans la chambre à air, la marque est claire et nette (à l’intérieur, en face du rayon pété). Probablement lors du bosse ou des ces horribles casses-vitesse (3 rangs de petits carrés en relief). Faudra que je change de fonds de jante, je n’aime vraiment plus ceux-ci (Velox) qui sont en tissu autocollant.
C’est reparti pour de la belle route (dont une côte assez difficile, seul) et malgré les soucis technique on arrive à Bastak vers 13h après 60 km pour un petit lunch sandwiches-poulet.
On continue la route et on s’arrêtera vers 16h dans un abri de « champs » (oui, les guillemets car ici tout est sec, alors est-ce un champs?). On s’installe tranquillement, pas de tente ce soir, c’est ça de gagné pour demain matin! On cuisine nettement moins bien qu’avec nos 4 amis Helvético-Néerlandais mais c’est bon quand même. Loïc feuillette le Lonely Planet de l’Inde du Sud et imagine ses plans changer vers le Sud plutôt que le Népal, Elodie écrit son journal et les cartes postales pendant que je fais quelques photos de nuit et que je rédige ceci.
19h15, Loïc respire déjà plus fort, Elodie fait son dernier pipi et je vais écrire les dernières cartes postales.
Le timing vers Bandar-Lengeh semble bon car on avance bien!
Lundi 28/11/2011
Pas grand chose à raconter pour aujourd’hui (ouf). Beaucoup de photos, car de beaux panoramas montagneux, du beau temps, de belles côtes (tellement belle que Loïc a pris la remorque pour l’une d’elles), de belles descentes, de la distance (tellement qu’on a failli avoir un problème d’eau pour le soir), une oasis, pas de timbres pour les cartes postales (pas pour l’étranger, on doit voir ça à Lengeh),… On a retrouvé nos 32°C de l’été européen!
Le soir au campement, c’est sympa d’être torse nu dans le noir à 17h45 devant les pâtes qui cuisent…
Bandar-Lengeh s’est bien rapproché, petite étape pour demain.
Rem : comme Christophe nous l’indiquait, l’intérêt des gens pour notre aventure diminue après Lar (sauf les éternels jeunes en moto, parfois même très jeunes, genre 7ans sur une 125cc) et les « Salam » sont plus difficile à obtenir.
Mardi 29/11/2011
Ça roule avant 8h! La route est un peu monotone, c’est plat et quasi désertique. Loïc nous dit que la route qu’on a faite en bus avant Shiraz, c’est à peu près ça avec beaucoup plus de trafic de camions! Bon ben, on a fait le meilleur à vélo (même s’il y a aussi le Sud-Est qui était tentant).
On sent bien que c’est le 10ème jour de vélo sans interruption, c’est dur! Mais on sait que ça ne sera pas long donc ça avance bien! On dit au revoir aux montagnes iraniennes et on arrive vers midi à Bandar Lengeh. Achats des timbres pour les cartes postales (ouf elles seront postées depuis leur pays d’origine celles-ci, pas comme celle de Christophe).
Le soir, on rencontre le capitaine du ferry de demain dans la rue et il nous conduit jusqu’à un bon resto! Effectivement, très très bon poulet moutardé avec du riz, mais l’addition sera plutôt salée (env. 13€ à trois) et quasi tout ce qui nous reste y passe. On pourra encore s’acheter des pommes pour demain sur le bateau.
Au retour à l’hôtel, on pense avoir « perdu » 200$. On ne sait plus si c’était ceux qui étaient dans ma trousse de toilette mais on se demande si ce n’est pas arrivé chez notre CouchSurfeur d’Esfahan où le disque dur externe de Marie et Tommie ainsi que l’Ipod de Max ont disparu. Nos pensées se dirige vers les polonais de passage pour une nuit et pas très causant, mais aucune preuve…
Mercredi 30/11/2011
Après le petit déj dans la chambre, on fait les paquetages et on charge les vélos. A ce moment, le gars de l’hôtel part avec nos passeports pour faire des photocopies. Quand il revient tranquillement à 7h50, alors qu’on doit être à 8h à l’embarquement, je lui arrache les passeports de la main, je lui tape la clé de la chambre à la place et je lui dis en farsi « hier photocopie, hier photocopie, crétin » en lui montrant ma montre. J’étais furieux! Après ça on espérait juste que le ferry ne soit pas annulé pour ne pas devoir revenir à l’hôtel 😉
Arrivés au ferry (heureusement c’était pas loin du tout), on passe d’abord avant tout le monde avec les vélos (bon, on était aussi les premiers) puis on embarque en dernier. Notre rencontre avec le capitaine hier fait que nos vélos se retrouvent dans les travées des sièges en cabine de la seconde classe et nous avons des places en première! Ça fait mieux passer la pilule de la commission prise par la multiple agence de voyage à Shiraz (faut aller direct à la compagnie de ferry). Malgré mes bracelets d’acupression et la tablette anti-mal de mer offerte par le personnel du ferry, je devrai courir aux toilettes pour repeindre la cuvette (turque, enfin, iranienne).
Aux douanes, pour avoir le visa des Emirats, on passe après les Emiriens et avant les iraniens. Ça nous gêne un peu mais faut avouer qu’on en est content que ça s’accélère car on va pouvoir rouler avant la nuit. On a lu pas mal de choses sur les Emirats et ce qu’ils représentent (vous imaginez bien ce que j’en pense), mais finalement, le trajet vers chez Carol n’est pas si horrible (merci Tehran). On remarque bien que le litrage des moteurs des voitures est bien supérieur à ce qu’on a l’habitude de voir chez nous et que les vélos sont réservés aux pauvres (oui, y en a), aux travailleurs, ceux qui ont les mains pleines de cambouis à réparer les grosses bagnoles des autres…
Carol est américaine et vit ici. Elle est super sympa, elle est prof ici! On découvre son appartement au 25ème étage! Ça doit être la première fois pour nous. Après quelques minutes, arrivent Marie et Tommie! Coooooool, on les retrouve une fois de plus!
Triste nouvelle, l’eau du robinet n’est pas bonne à boire : il parait qu’on perd ses cheveux si on en boit (donc ça doit faire d’autres choses au corps humain). Le plus choquant est que c’est de l’eau de mer désalinisée, ça fait mal au coeur à chaque fois que j’ouvre le robinet ou que je tire la chasse. C’est à ces moments que je repense que tout est artificiel ici!
Allez, au lit après un bon repas préparé par Tommie! Mmm!
Article publié depuis ici :
Content de vous retrouver. C’est avec une petite larme que j’ai appris la casse d’un rayon. L’émotion sans doute, on n’est plus habitué 😉
Profitez bien et prenez soin de vous.
Hahahaha très bon la « multiple agence de voyage » :-))) J’ai mis quelques secondes à capter 🙂
Coucou Elodie et Geoff,
Vos aventures sont passionnantes et divertissantes ! Quels courageux, vous faites tous, les cyclo-aventureux. Est-ce que vous serez vous tenir tranquilles quand vous serez à Bruxelles ? Ou bien passerez-vous par Mons ou Gand pour vous rendre au travail à vélo ?
A Dubaï, habite depuis quelques années le cousin Arnaud Delmarcelle, qui est commandant de bord pour Emirates Airlines … Paraît qu’on ne s’y ennuie pas.
Merci pour vos récits de voyage et vos photos, qui nous permettent quelques randonnées sur le tapis volant.
Bisous au sel de mer !
MP ;p