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D’Udaipur à Pushkar

Dimanche 29/01/2012

P1170130.JPG Aujourd’hui, fatigue!
Elodie a mal dormi, moi ça va. On roule bien mais comme Elodie est crevée, on se dit qu’on s’arrêtera assez tôt.
Dans la matinée, on s’est arrêté pour prendre un thé et une famille de Delhi nous invite à leur table. On discute un peu, la fille travaille à l’ambassade de France, ils sont originaire de Chandigarh (ville dessinée par Le Corbusier). Ils nous expliquent qu’au Punjab et Cachemire, on ne se retrouverait pas si souvent à l’hôtel car l’accueil est tout autre! Pour avoir de telles différences (à tout niveau), l’Inde mérite vraiment son qualificatif de « sous-continent »! On ne pourra jamais dire qu’on a vu l’Inde, on en aura vu une petite partie!!! P1170132.JPGOn peut donc comprendre que certains détestent l’Inde car ils n’en auront probablement vu que le pire. Le père nous raconte aussi que les arnaqueurs roulent aussi les indiens, pas que les « western tourists ».
Finalement, rien sur la route pour s’arrêter et on s’enfilera 76 Km jusqu’à Beawar, notre première ville du Nord à l’ambiance différente! Le vent constant, et la fraîcheur de l’air alternée à la chaleur du soleil nous ont tous les deux bien usés. On ne boit pas assez et on mange pas assez de fruits. Le soir, avant de manger, je sors de l’hôtel pour en acheter (des fruits) pour ce soir et demain ainsi qu’une belle sonnette (j’en rêvais)!

P1170146.JPGFatigue et curieux aidant, Elodie n’aime pas l’Inde d’aujourd’hui, mais les paysages étaient quand même superbes!
Ce soir, on n’a pas réussi à bien négocier la chambre mais il paraîtrait que la ville est chère… On profite du room service inclus pour manger dans la chambre.
Demain, on bifurque car, en entrant dans la ville, on a eu un aperçu de ce qui nous attend si on continue sur la route principale : les gros camions à la queue-leu-leu! Alors vive la petite route trouvée sur internet si elle est praticable!

Lundi 30/01/2012

P1170154.JPG D’après les gens de l’hôtel, la petite route serait ok, mais sans certitude. Forcément, ils ne passent jamais par là, quelle idée!
Après 4 Km, paf le rayon! Tiens, ça faisait un baille! Chose étrange, il a pété à quelques centimètres de la jante. Après réflexion, il a cassé au niveau du cadenas de cadre (blocage de la roue), c’est donc certainement dû à une manipulation du vélo alors qu’il était cadenassé, merci les chipoteurs! A partir de dorénavant et jusqu’à désormais, je penserai à toujours mettre le « frein à main » lorsque je verrouille le cadenas de roue pour éviter que les rayons viennent buter dessus! La réparation s’effectue bien entendu sous les regards de quelques passants/restants. On en profite pour trouver la crevaison lente qui nous faisait perdre 2 bars en 24h et pour placer la bande anti-crevaison Slime que Valentin nous avait trouvée à Mumbai!
P1170157.JPG La route du jour est super! C’est pas trop plat, c’est pas trop vallonné, c’est peu fréquenté et c’est beau! Que demandé de plus? Non, vraiment, l’Inde c’est calme, paisible et rempli de sourires et de bonnes indications sur les directions à prendre! C’est pas ce que tout le monde dira et on se contredira peut-être plus tard mais c’est notre sentiment du jour! On aura emprunté des routes qui ne sont pas sur Google Maps (et encore moins du notre carte à trop grande échelle, on n’en a pas trouvé d’autre ici), ni sur OpenStreetMap! Elles étaient par contre sur notre carte GPS Garmin : les plus petites, les traits les plus fins et gris. Le trajet dessiné jusqu’à Jaipur et Agra devrait donc bien se passer (sauf peut-être niveau hébergement).

P1170159.JPG     P1170187.JPG    P1170190.JPG

Après nos 70 Km, on arrive donc à Pushkar. La première impression est : « c’était mieux Udaipur hein! » On verra demain car on n’a pas vu grand chose. A cette heure, l’hôtel choisi est full évidemment mais on suit un gars en moto (rabatteur) car ça a l’air intéressant et ça nous a déjà réservé de bonnes surprises! En effet, on est un peu en dehors de l’agitation du centre et le cadre est sympa. On prendra un petit bungalow pour 250INR. C’est très très bien mais il fait plutôt frais le soir et le standing sera peut-être un peu bas pour nos amis qui arrivent bientôt. On a donc quelques jours pour trouver tranquillement une bonne adresse!
Ce soir, Elodie a froid, glou-glou dans le ventre, il est temps de s’arrêter quelques jours!

Allez, on clôture le concours, résultat dans les commentaires de l’article concours!

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De plages en plages

Jeudi 18 août 2011

Aujourd’hui, on démarre tôt : 8h30… waouw!
On commence tout de suite par de la grimpette mais d’abord facile à 150m, ça redescend bien puis on attaque les 450m. C’est faisable mais dur. La descente est plutôt impressionnante, le vélo accélère tout seul et les virages sont parfois serrés. Beaucoup de trafic car c’est LA route de la côte. Après ces quelques émotions, on s’arrête pour cuire nos pâtes dans un parc de la trop touristique Nesebar. Déjà 40 km donc comme on a bien roulé, la pause de midi est longue.
On reprend la route pas super agréable et on passe à côté de Pomorie et ses buildings mégalos! On emprunte 2 passages de route interdite aux vélos et charrettes mais bon quoi, sinon fallait faire un détour de 20 km! Elodie n’est pas rassurée mais ça avance bien et les voitures sont encore cool et c’est assez rectiligne (c’est juste que c’est 2 x 1 bande).
Après un peu plus de 80 km, on se pose à Burgas, ville à mi-chemin entre Pleven et Varna (niveau ambiance). Ça nous plaît encore bien mais on n’a pas vu grand chose à part le bord de mer et la zone piétonne.

Après un mois, on peut dire qu’on se supporte encore assez bien, ceci dit ça ne fait pas encore un mois à nous deux! Ne nous enviez pas trop, on a aussi notre train-train… Cuisson des pâtes, vaisselle, (dé)montage de la tente, lessive, essorage, réparations, empaquetage, blog,… et chacun a son petit rôle. Tiens, une idée de concours là!

Vendredi 19 août 2011

Comme on n’a pas beaucoup de kilomètres aujourd’hui, la journée commence tranquillement par des réparations. Un rayon et son voisin ainsi qu’un remplacement de plaquettes de frein avant (elles sont d’origine, mais quand même, ça a vite fondu… en 3700 km!).
On roule sur la désagréable mais sûre route n°99 comme hier et après 15 km, PAF sur du plat, un rayon de plus en moins! Ça commence à me peser cette histoire! On continue jusqu’à Sozopol où l’on mange un plat de patates (mmh un bon plat d’hiver) et le serveur de se garder d’avance son (petit) pourboire alors on lui fera du boulot en plus (gnak-gnak).
Arrivée au camping, montage du camp et zou internet au bar de la plage pour info sur… tadaaaaa, du matos qu’on va se faire envoyer gratuitement à Istanbul! Des rayons, des nipples et même une nouvelle jante (dont les trous sont orientés droite/gauche en alternance, ça aidera)!
On va se baigner quelques minutes, l’eau doit avoir environ… 25°C! 🙂 Assez agréable, on doit bien vous l’avouer! Petit retour sur Sozopol pour la soirée histoire de voir -comme les milliers d’autres touristes- cette vieille ville. Mouais… trop de touristes nuit au tourisme (le vrai, enfin, question de point de vue)!
Depuis notre arrivée sur la côte Bulgare, il faut bien entendu prendre le terme « touristique » dans son sens péjoratif. Toute la côte est à éviter en juillet-août et pour des cyclos la route n’est pas intéressante!

Samedi 20 août 2011

On commence par un détour (car route barrée) pour rejoindre notre assourdissante et fréquentée route n°99. Une fois lancé dans le bon sens, PAF… et oui, à peine 6 malheureux kilomètres! Réparation à côté des déchets des bulgares sur un chemin après quelques petits kilomètres, histoire de ne pas trop roulé avec le rayon en moins. La route et les problèmes techniques ne rendent pas ces derniers jours très heureux. Et d’avoir vu des bulgares venir déposer leurs « grandes poubelles » dans la forêt ou jeter son paquet de clopes vide devant nous ne nous enchante pas beaucoup plus (la fameuse envie du poing dans la tronche de cake). Faudrait absolument « éduquer » les bulgares à ce niveau!
On arrive à Tsarevo pour manger nos pâtes et on trouve un hôtel 1* pour 25 leva (le camping d’hier c’était 19 leva). Petit malentendu avec la charmante réceptionniste qui ne pète pas un mot d’anglais (même pas « one night for two persons »), la chambre n’est libre qu’une nuit alors qu’on espérait rester ici deux nuits. Dommage! En plus le « patron » essaie de nous faire la chambre à 35 leva, te-te-te, elle avait dit 25!
Bon, petit tour sur les bords de mer plus sauvages et nettement moins bondés que les plages. On respire un peu… On termine la journée avec un mini-festival de danses traditionnelles (de Serbie entre autre).

Mer Noire (de monde)

Hier, dure journée MAIS, bonne nouvelle (de Jésus-Christ selon Saint-Guidon), pas de casse! Enfin, presque… Elodie s’est fracassée la tête sur un tonneau de déco suspendu alors qu’elle ramassait les sacoches! Pas de chance, ça ne passera pas avant la fin d’aprèm.
Etape difficile donc car chaleur, fatigue pour moi (trop de blog & Co) et mal de tête pour Elodie (le tonneau & fatigue).
A midi, on a mangé tranquillou avec un gamin qui nous observait comme des extraterrestres. Il était sympa et serviable, mais ce n’était pas sans arrière-pensées (c’est d’habitude le moment où l’on ne comprend soudainement plus rien à la langue bulgare et aux signes, par principe).
Fin d’étape difficile qu’on a coupé en deux avec une cluque (ahaa, qui trouvera?) pour finir dans un stade abandonné.

Décidément, les stades, c’est le bon plan pour dormir dans les villages car en Bulgarie, l’accueil n’est pas le même qu’en Roumanie.

Aujourd’hui on a rejoint la Mer Noire! (le concours est donc clôturé)
C’était pas long mais la fin était pénible (entrée dans Varna) surtout avec… un rayon en moins! One more time! Yeah! Bon, l’option remorque est sérieusement sur le tapis cette fois! Dès qu’on a une adresse, on s’en fait livrer une à Istanbul (allez Greg, tu peux rire un bon coup)! Bref, on arrive dans cette ville super touristique où y a pas grand chose de touristique mis à part la plage, le soleil, les glaces, les restos,… On avait déjà vu, hier soir, les avions remplis de touristes qui devaient apercevoir les plages à quelques centaines de mètres de haut en se disant « Aaaaah, enfin »! Voilà donc nos touristes, en masse!
On se contentera d’un petit aller-retour vers la plage, histoire de pouvoir dire qu’on y était… On ira se baigner ailleurs!
Varna ville-voitures car certains passages piétons se font en sous-terrain alors que c’est pas du tout nécessaire (rue en sens unique avec un feu par exemple) et les boulevards sont barricadés pour ne pas pouvoir les traverser à pieds. Bref, cette ville ne nous inspire pas, sauf la zone piétonne (on aime ça les zones piétonnes) hélas un peu trop comme la mer… noire… de monde!

Demain, on commence la journée par la réparation du rayon (pas envie aujourd’hui) et remplacement de la chaîne arrière (c’était une KMC pas chère que j’avais mise l’année passée) pour gagner du poids.

Info : changement de système pour les photos, on est sur Picasaweb maintenant, Flickr a une limite de 200 photos qu’on ne connaissait pas et qu’on a évidemment atteinte! Rien ne change pour vous, sauf l’ordre des photos, dans l’ordre et non l’inverse.

PS : on aime beaucoup tous vos commentaires! Ca fait plaisir de vous lire, vous tous, ceux qu’on voyait beaucoup et ceux qu’on voyait moins… 🙂

La fin des Balkans

Avant-hier, on a quand même écouté les vieux singes et on est parti sous la pluie qui, heureusement, a diminué progressivement. On a appris plus tard qu’il était tombé 84L/m² dans la région (exceptionnel dirait-on). On a roulé tranquillement jusqu’à Veliko Tarnovo qui est en fait une grande ville (par rapport à ce qu’on croyait) et le centre est hyper-touristique. Maisons à flanc de la Yantra qui dessine 7 méandres dans la ville. Visite des ruines de la colline du Tsarevets récemment refaites et de la chapelle récemment redécorée (spécial, surprenant mais sympa au final). Le soir, on a assisté à soi-disant un des meilleurs « son & lumière » du monde sur les ruines…

Hier, on quitte notre chambre (chez l’habitant) et je me fais piqué au gros orteil (sensation d’aiguille), chouette. Afterbite puis Euceta et la douleur a diminué progressivement sur le temps de la journée. Rien de spécial, de la grosse route (vers Varna) et pas mal de dénivelés! On fini à bout de forces à Omurtag où on trouve un PennyMarkt et un bel emplacement pour la tente : le stade! 🙂

Aujourd’hui petite étape pour arriver à Shumen. On démarre plus tôt que d’habitude, ça fait du bien car les degrés qu’on a tenté de vous envoyés nous sont revenus. 30° et trois nuages à l’horizon. Alors que je comptais mettre un mot sur le fait qu’on n’ait pas cassé de rayon depuis un bail, voilà qu’après 25km, PAF le rayon sur du plat (encore). On roule alors jusqu’à ce qu’on trouve un endroit pour manger mais on est déjà à 51km et dans la dernière montée PAF PAF… oui oui 2 rayons! Aujourd’hui c’est fête, 3 pour le prix d’1! Manger, réparer puis rouler 15km jusqu’à Shumen, petite ville à la mode… il y a 20ans!

On se pose quand même quelques questions… L’histoire de la remorque un peu (vite) oubliée revient sur le tapis. On a un contact à Istanbul donc on devrait pouvoir s’arranger pour se faire livrer des choses (rayons, nipples et/ou remorque). Ne vous inquiétez pas, on gère! 😉

Bye bye EuroVelo6

Vidin – Lom (06/08/2011)

La journée commence bien (aïe, vous sentez déjà la suite?) et on roule sur quelques grands axes mais pas trop fréquentés. L’itinéraire de l’EuroVelo6 -qui n’est plus du tout balisé dès la sortie de la Serbie- nous emmène plutôt sur une plus petite route qui longe le Danube mais on ne fera que l’apercevoir de temps en temps. Par contre, la route, c’est des « toboggans » : monter un peu, descendre un peu, monter un peu… Fatiguant. A propos de fatigue, j’ai vraiment du mal à récupérer en ce moment.
On mange tranquillement nos deux dernières énormes tomates de Girla Mare et le fromage avec du pain, on termine avec un petit Frisko (Eskimo) et en quittant le village, on prend très doucement un casse-vitesse et PAF et meeeeeeerde! Un rayon! On roule 30 pénibles kilomètres vers Lom. Pénibles car tout passe par la tête : « sommes-nous à ce point trop charger? », « Greg va se foutre de notre gueule car il nous avait pourtant bien parlé de remorque », « combien de fois cela va-t-il arriver (3 rayons en 3 semaines)? », « comment y parer? », « abandonner le Pino pour des trikes? » Sur cette dernière, Elodie me rappelle à l’ordre, la question sera donc « que va-t-on renvoyer? » On va aussi penser à se faire envoyer des rayons super costauds (Sapim ou DTSwiss?) et des nipples Polyax de chez Sapim, ça aidera sûrement. Faudrait aussi l’adresse d’un super monteur de roue, éventuellement sur Istanbul.
Soirée à Lom qui semblait petite et vide mais qui s’est dévoilée vivante et en pleines transformations! L’année prochaine, ça sera super ici!

 

Lom – après Mizia (07/08/2011)

Aujourd’hui ça va mieux. On quitte l’hôtel (oui encore mais c’est déjà pas cher par rapport à nos campings de l’Ouest). Et on roule pas mal jusqu’à Kozloduy pour manger où on se fera accoster par deux cyclistes de la bonne cinquantaine d’abord intéressés par le tandem puis par notre trajet et ils nous déconseillent vivement l’EuroVelo6 (« Ne! » avec l’index bien dressé) apparemment routes en mauvais état et montées/descentes. Ils nous parlent aussi de faire attention aux chiens et on leur montre notre beau bâton (rires). Ils nous disent aussi de faire attention aux « tzigani, Francia Rom ». Après le Hongrois, le Bulgare semble aussi « se méfier » des étrangers, ces pays n’ont pas -comme chez nous- de vie très cosmopolite, ça aide. Ils nous filent une carte de la Bulgarie à 1:540000è de 2007, très bien, on ne devra pas en acheter, ça nous suffit je pense. Le type estime à 440 km jusque Varna et il a l’air de bien connaître. On suivra donc les conseils locaux, demain fini l’EuroVelo6.
On continue la route et on s’arrête quelques instants en bord de route pour le goûter (on croise deux « roms » avec des pastèques qui semblent nous dire « namaste »). En roulant plus loin, on passe à côté d’un charmant motel bien entretenu et bien décoré. On se laisse croire que ce n’est pas cher mais c’est 26€ pour le bungalow. On demande alors s’ils connaissent un endroit pour la tente et le patron propose qu’on plante la tente gratuitement au bord de la piscine dont on profitera aussi! Douche et WC sont compris dans l’offre gratos! Chouette! Une nuit en tente avec tout le confort!

 

Mizia – Pleven (08/08/2011)

La journée commence mal (aïe, vous sentez déjà la suite?) 😉 On casse d’entrée de jeu un rayon après 8km dans l’effort d’une dure montée qu’on terminera à pied! Rayon changé sur le champs ainsi que ses deux camarades de gauche et droite par sécu. L’incident ne me touche plus, ça devient mon train-train quotidien. Un rayon par jour, en forme toujours! Non bon, on pense sérieusement à se procurer une remorque à faire livrer à Istanbul.
Sinon aujourd’hui, on a suivi l’itinéraire conseillé par le monsieur et ça roule bien, on avance et c’est pas désagréable. Grosses routes mais toujours la même prudence depuis la Hongrie (écart au dépassement) donc pas de soucis. Juste deux montées faites à pied en poussant, trop dur, trop chaud (33°C à l’ombre, et les routes sont… en plein soleil, merci).
On arrive à Pleven sans encombre mais assez tard car on a perdu du temps avec le rayon cassé et on a traîné pour la pause « midi » tellement il faisait chaud! Journée « sueur » j’ai envie d’dire! La ville de Pleven (sans attrait touristique particulier) et son énorme zone piétonne nous semblent agréables et nous y passerons la journée de demain (mission cartes postales et deuxième tri/envoi pour le poids des bagages). On pense à s’équiper d’une remorque si les problèmes continuent malgré l’allègement prévu (ouais ouais Greg, marre-toi) 😉

43.40755

Roumanie, ça change!

A nouveau une petite étape pour le 31 juillet, anniversaire oblige. En fait, non, surtout pour changer les rayons cassés, oui LES! En fait, quelques jours plus tôt, j’avais entendu le même bruit que « paf le rayon » mais je ne voyais pas où car il avait cassé côté flasque de moyeu contrairement au deuxième (côté jante). 

Etrangement, il n’a pas plu cette nuit-là (quelques gouttes pendant 5-10min) et ce matin non plus. On a démarré secs en se dirigeant vers la ville où le magasin de vélo se trouve (ah mais, on c’est dimanche, on croise les doigts). On a quitté la « Srbjia » pour la Roumanie (pas de cachet dans les passeports, même après demande d’Elodie, « Yourop miss ») et soudain tout a changé : l’état des routes, le niveau de vie apparent, l’heure, la météo et le paysage (dommage pour Ole et Soph). On s’est fait notre premier vrai col à… 408m! Dur dur! On n’a pas profité de la descente puisqu’on s’est méfié du voilage de la roue arrière.
Arrivés à la ville où il devait y avoir un « bike shop & repair » d’après la carte de l’EuroVelo6, nada, pas de réparateur à Moldova Veche. On a décidé de rouler encore un peu mais de s’arrêter assez vite histoire d’avoir le temps de faire ça nous-même. Merci les ateliers Voot pour les montages et dévoilages de roues effectués l’année passée, ça m’a bien aidé, j’ai changé les deux rayons cassés ainsi que les deux autres de part et d’autre car ils ont dû souffrir aussi. La roue est nickel, j’ai utilisé un rayon pour faire ma « jauge » (voir photo). Petit coup d’huile sur les chaîne tant qu’on y était et le tour était joué. J’étais content de faire un peu de mécanique finalement! Ca aide aussi quand ça se passe bien.

Vue magnifique, resto hôtel au milieu de nulle part et dessert banana-split pour l’annif!

Le 01/08, belle étape plate (sauf à la fin) avec le vent dans le dos. Très beaux paysages du Danube se faufilant entre les collines ensoleillées (on crame bien). On voyait donc en permanence la berge Serbe et ses villages fournis alors que de notre côté, rien à l’horizon. Les magasin se font déjà rare, c’est un peu la campagne en bord de Danube.
On a passé la journée à dépasser et se faire dépasser par un groupe de canadiens anglophone tous habillés pareils, ils vont à Istanbul (comme beaucoup).
On a terminé la journée avec un repas léger : chips, carottes crues, emmental, cul de pain d’hier et petits Princes fourrés. Heureusement, le midi on avait fait des pâtes et pour matin on a un cake au noix. On aura de quoi rouler jusqu’à la prochaine ville Orsovar puis on dormira à Drobeta-Turnu Severin. Pour le soir, c’est camping sauvage dans un endroit très calme, jusque 20h, moment où des jeunes sont arrivés pour camper et faire un feu tandis que d’autres viennent écouter leur autoradio boum-boum sur la pelouse d’en-face. A la base, on cherchait le camping indiqué sur les cartes Eurovélo6 reçues (décidément, cette carte* n’est pas terrible). Pour l’eau, on en a reçu de notre voisin du jour car on était à court le soir.

*Donau Radweg (Budapest-Mer Noire), Huber Verlag, www.kartographie.de, ISBN 86-85857-18-X, 3è édition (pas de date), échelle 1:100000.

Le matin du 02/08, on s’est réveillé après 12h (de sommeil) vers 8h (du matin) avec le bruit d’un cheval à côté de la tente! Ils sont en liberté ici dans la région.
On a fait une étape plutôt normale et ensoleillée, mais on a emprunté une route « dangereuse » selon la carte et les critères Olivierois (obligés, c’est la seule). Finalement ça va, malgré les travaux, même les camionneurs sont cools. De toute façon, on ne peut pas se permettre d’avoir peur dans ce genre de circulation quand on sait vers où on se dirige! On est passé à côté des « Portile de Fier » (barrage sur le Danube, j’ose pas imaginer la puissance du bazar ainsi que la longueur des écluses pour les péniches « triple »** qui remontent le Danube).
On est donc arrivé dans la tranquille Drobeta-Turnu Severin et son « hostel » un peu basique mais propre (merci le Routard, merci Soph). C’est décidé, on restera une deuxième nuit car la petite ville nous plaît et puis, on ne s’est pas vraiment encore arrêtés (sauf Belgrade) depuis ces deux premières semaines. Aujourd’hui donc, c’était journée sans vélo à Drobeta!

**voir l’une ou l’autre photo.

On peut dire que vous êtes plutôt gâtés en ce moment au niveau news! N’y prenez pas trop goût (en même temps, ça vous indique qu’internet, ça se trouve quasi partout sur notre chemin, pour l’instant).

Pour ceux que ça intéresse, nos traces GPS quotidiennes se trouvent dans le dossier https://eurasia.cyclic.eu/maps/gpx/ mis à jour dès que possible.

Pour info, on va probablement passer côté Bulgare à Vidin et ne pas terminer l’EuroVelo6 qu’on quitterait à Roussé pour aller vers Varna. Ensuite on descendrait la côte direction la Turquie. Voilà pour les idées du jour.

Bises

Premiers kilomètres seuls

Vendredi, après avoir versé une larme en disant au revoir à Olivier et Sophie, on se fait happer pour une interview à propos de la cyclabilité de la ville.
Pas encore grand chose après, des petits villages, très peu de relief et des routes roulantes et pas encore trop fréquentées. Vers 17h, un type nous fait signe sur le côté, il bredouille dans un français approximatif qu’il veut nous donner des fruits de son verger. Cool! On doit absolument venir voir, nous dit-il. En fait, cet ancien directeur d’hôtel nous propose de dormir dans la maisonnette qui est sur son terrain (verger, vignes). Il nous amène encore des légumes, saucissons et du pain du village (Skorenovac). La belle vie quoi. Petit coup de blues pour Lodi par rapport au confort sur le long terme (la fatigue aide). Au lit tôt et tout ira mieux.

Samedi, après une bonne mauvaise nuit sur des lits des années 50 (mais au sec), on dit au revoir à notre ami le chien du verger et on roule 50km avant de s’arrêter dans un camping au bord d’un lac près de Bela Crkva. Le paysage a un peu changé, un peu comme des dunes, moins de champs et plus sauvage (on reste sur une route goudronnée quand même).
Le camping est près d’une pseudo plage/brasserie où nous profitons de la météo et des tables pour écrire ces quelques lignes, écrire dans notre carnet papier (Elodie) et s’enfiler quelques Coca et Jelen Fresh (bière blanche/panaché au citron).

Constat technique : on a pété un rayon à l’arrière ce matin, comme ça paf sur du plat, et la roue voile salement! Heureusement, demain on devrait croiser un vélociste (d’après la carte EuroVelo6 reçue de l’office du tourisme de Belgrade) qui nous arrangera bien ça! Autre constat, on perd de l’huile du Rohloff mais rien d’inquiétant d’après ce que j’ai compris des explications de Rohloff, c’est juste que les rayons et la jante sont bien crades.

Aujourd’hui on passera en Roumanie et donc changement d’heure (Bruxelles +1h).