Archives de l’auteur : Geoff & Lodi

PureFM Connexion (3)

J’ai l’air un peu fatigué, je sors un étrange « panard » (ah, mon côté franchouillard) et je sors ma panoplie de dédicaces de baraki (beauf en français) et Raphaël l’a senti venir!! 🙂

Le fichier mp3 : télécharger

PS : un peu de nostalgie belge, on écoute Kid Noize « We walk until Brooklyn« ! Ahhh, toujours aussi bon!

Tehran, repos et paperasses

Mercredi 26/10/2011

P1140537.JPG Aujourd’hui, repos, lessive, réflexion itinéraire Inde-Népal, discussion avec Bijan à table (c’est toujours aussi bon de manger ce qu’il nous prépare) et « Diner de Cons » sur l’ordi!

Jeudi 27/10/2011

P1140540.JPG Direction l’ambassade de France pour récupérer ces fameuses notes de présentation pour l’Inde! On prend le métro pour 4500 IRR les 2 trajets (ça change du taxi)! On remarque que les femmes ont des places réservées : la moitié arrière du bus et quelques wagons à l’avant des métros! C’est sans obligation, mais la plupart des femmes semblent préférer.
On a les papiers, retour vers l’appart’ avec un crochet par un cybercafé pour envoyer nos photos d’Iran sans bouffer tout le trafic mensuel de Bijan! La galerie est donc ouverte, à vous d’ouvrir vos mirettes! Aussi quelques photos glissées dans les articles précédents…

Passage radio (3)

Rendez-vous vendredi matin, le 28/10/2011 à 10h30 (heure de Bruxelles… bon allez, de Paris) pour la séquence sur PureFM Connexion!

Pour ceux qui ne sont pas en Belgique, pas de panique, PureFM s’écoute en streaming et il y aura un podcast pour écouter et réécouter sans fin le doux son de ma voix avec mes « euh » depuis Tehran!

Tehran

Lundi 24/10/2011 (suite)

P1140511.JPG Midi, on fait le checkout à l’hôtel et on va manger un bout avec Bertrand et Loïc avant de les lâcher pour nos aventures respectives : eux vont rouler, nous allons prendre le train!
On entre dans la gare et tous les sacs passent aux rayons X, par contre, nous, on n’est pas contrôlés! On conduit le vélo au quai et on décroche juste la remorque pour leur faciliter la manutention. J’explique juste la béquille au gars. P1140527.JPGOn devra payer 222000IRR (15€) à l’arrivée alors qu’un billet d’une personne en 1ère classe nous a coûté 194000IRR! Le vélo arrivera à 11h à Tehran, soit 5h après nous. On attend le départ dans un parc en mangeant quelques nougats mous.
Ça y est, on peut embarquer! Mmm, c’est chouette, on a même des petits cakes et des berlingots de jus d’orange. On commence le trajet seuls dans notre compartiment mais plusieurs fois les gens viennent et on les change de places. Finalement un jeune couple passera la (courte) nuit avec nous.

Mardi 25/10/2011

On nous réveille à 4h du mat’… Le début de la journée est dur dur, ça commence par une sieste sur les sièges de la gare car il est trop tôt pour quoi que ce soit!
On prend un taxi pour aller à l’ambassade de France vers 8h30 et on y apprend la mauvaise nouvelle : les notes de présentation qu’on avait demandées et qui sont prêtes sont introuvables car la personne qui les a préparées est en congé et n’a pas laissé d’instruction. Super, demain ils sont fermés, on perd des jours sur notre visa iranien avec ça! Dans la confusion, on file à l’ambassade d’Inde pour entamer la procédure de demande, mais mes photos d’identité sont dans les sacoches sur le tandem dans un train quelque part… Retour à la gare pour accueillir le vélo à l’heure prévue et en bon état! Voilà une bonne nouvelle! La mauvaise (oui, y en a une), c’est que ça nous coûtera 18000IRR de plus pour un truc (la manutention?) ici à Tehran. Bon, c’est un peu plus d’un euro, c’est pas la mort.
P1140532.JPG On contacte Bijan, notre deuxième WarmShowers! Super, il est à 3 km de la gare, ensuite on roule ensemble vers chez lui. Le trafic à Tehran, c’est quelque chose! Bruxelles, à côté, c’est le paradis!!! Istanbul et Tabriz étaient de bons exercices! Les bandes de circulation et les feux ne servent pas à grand chose, mais dans ce capharnaüm, je gère encore plutôt bien et le tandem spécial (et bien chargé) attire les regards et la sympathie des automobilistes. On se faufile encore pas mal mais Elodie a quelques frayeurs et a l’impression d’être dans un jeu vidéo : à chaque carrefour, un nouvel obstacle, une nouvelle épreuve et parfois un « boss » quand c’est un peu chaud! Mais dans un jeu vidéo, on a plusieurs « vies », nous on en a qu’une donc on reste prudent. En fait, je trouve ça encore pas trop difficile dans la mesure où l’on sait que c’est le bo**el. Ils sont imprévisibles mais ils le sont tous, ça fait donc un truc qui roule et dans lequel on peut se faufiler. A Bruxelles, par contre, faut faire avec les sautes d’humeurs des automobilistes qui sont censés être prévisibles mais qui tout d’un coup déboîtent à plein gaz car ils s’énervent subitement! Mais niveau pistes cyclables et voies vertes ou déplacements utilitaires avec des enfants, on en est loin par ici!
En fait, plus qu’une douche chaude et un endroit pour dormir, on a carrément un appart’ pour nous deux! Bijan, qui habite au-dessus, est un cycliste sur-vitaminé! Il est sympa, il est drôle, il est végétarien (ce qui n’est pas sans nous déplaire) et, cerise sur le gâteau, il nous fait le petit déj et le souper! On lui dit qu’il en fait trop mais il nous répond, comme aux autres voyageurs, qu’il est là pour aider « l’Univers », pas simplement 2 cyclistes belgo-français. Et qu’à notre tour, on aidera quelqu’un, pas forcément lui… Bref, il a une chouette mentalité et philosophie!
Quelques bons livres (guides sur l’Iran, Tehran, Isfahan…) traînent dans l’appartement et un guestbook avec des astuces d’autres voyageurs!
On va déposer notre linge à une laverie, mais le prix de 470000IRR nous fait faire demi-tour. Bijan y est passé plus tard et en fait, le vieux monsieur fait le même prix pour un t-shirt que pour un veston… Ooooook! Oui, les gens ne viennent pas déposer leurs t-shirts ici. C’est une autre mentalité. On fera à la main, fin de l’histoire.

De retour à l’appart’, on constate que pas mal de sites ou services sont bloqués sur internet en Iran. Vous patienterez pour les superbes photos… On trouve aussi les jours de fermeture de l’ambassade d’Inde : évidemment y en a quelques uns ces jours-ci! On fera peut-être la demande ici et l’application du visa à Bandar Abbas!

Toujours des discussions intéressantes avec Bijan pendant le repas.

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Entrée en Iran

Mercredi 19/10/2011

P1140215.JPG Après une nuit mouvementée en intestins, en route vers l’Iran. Invité surprise : le vent! De côté, de face, de dos,… mais toujours relativement fort.
Ça monte, on a froid, il fait 11°C! Sous une très faible pluie, on arrive au dernier village, en fait non, c’est un genre zone frontière avec des portails dans tous les sens, on ne sait pas trop par où se diriger, difficile à décrire. Heureusement, on se fait aider. Attente de quelques minutes et hop, on peut y aller! Seulement, le vent, il a invité une copine : la neige! Oui oui! Fondante, encore pire, ça mouille bien et nos petits gants nous refroidissent plus qu’autre chose.
P1140243.JPG L’Iran fait un peu peur au début, paysage peu accueillants à cause de la météo, travaux et chiens… Bizarre quoi. Et on est frigorifié et on n’a pas mangé! La fin de la journée ne s’annonce pas bien. On s’arrête, on mange un Metro et une super bonne pomme reçue en pleine côte en roulant de la part d’un automobiliste. P1140251.JPGEt arrive notre sauveur, Mohamad, qui nous invite à dormir chez lui à moins d’1 km! Prochaine ville (Khoy) à 50 km, accepté illico! Il embarque notre remorque pour nous aider. Passage à gué pour arriver à leur grande maison. De nouveau, on retrouve des pièces multi-usage et surtout un poêle qui chauffe à donf, ça fait du bien!
Après quelques minutes, arrive le repas, waouw! Ses deux filles, intéressées viennent nous parler un brin d’anglais. Le niveau est carrément plus élevé qu’en Turquie! Échange de vocabulaire « phonétique » farsi – français! Cool, on a les bases! Et après les noix et dates, arrive le repas… hein, encore? Ah ok, c’était un encas tout à l’heure. On n’a plus faim mais on fait bonne figure. On apprend que, évidemment (l’accueil), ils sont kurdes!
Mise à jour des horloges, +1h30 par rapport à la Turquie mais pas d’heure d’été alors juste 30 minutes.
Vaine tentative d’envoyer un SMS à la famille pour rassurer, erreur!
21h45, bonne nuit en Iran.

Jeudi 20/10/2011

P1140259.JPG 6h30 debout, comme prévu! Mohamad nous apporte le petit déj avec le thé (évidemment). Ah oui, on a oublié de vous dire qu’ici le thé c’est sans sucre, mais t’en mets un en bouche et tu bois ton thé « par dessus ». J’utilise la technique depuis Daldalık köyü, c’est pas mal mais ça limite un peu le dialogue tant que le sucre est entier.
7h50, on a jamais démarré aussi tôt! On dit au revoir alors que quelques jolis flocons tombent au soleil. La température est de 2°C mais l’air est sec et le soleil perce donc ça va encore! A la sortie du village, un panneau « Have a naic trip »… La bonne route descend jusqu’à Khoy (prononcez rhoï). Dès l’entrée de la ville, des odeurs de bonnes gaufres de ma Môman réveillent nos narines et on se retrouve projetés mentalement à Watermael-Boitsfort! Mmmh! P1140276.JPG Nous allons de banque en banque pour tenter de changer nos premiers dollars. On finira par comprendre qu’il faut aller au bazar pour trouver un change. Elodie reste sur le trottoir pendant que je m’y lance. Un type qui ressemble à Pierre (asano67 sur ce site) me guide jusqu’au Soltani Change et d’un coup d’un seul je deviens multimillionnaire! 600USD > 7320000IRR! Pendant ce temps, Elodie crée un attroupement et la police vient voir ce qui se passe avant de disperser les foules intéressées par le vélo et photographiant la touriste! Petit snack où l’on mange 2 sandwiches hamburger avec un doogh (genre d’ayran, prononcez dou puis un « gh » avalé) chacun pour 60000 Rials, mais on parle plutôt en Toman donc 6000 Tomans, environ 4€! En sortant, je fais de toutes petites courses mais je ne trouve pas de pain. Des passants nous posent des questions en anglais et nous demandent si on a besoin de quelque chose. On parle du pain, ils vont en acheter et nous l’offre! 🙂

P1140280.JPG On décide de se diriger vers Salmas pour voir le lac d’Orumieh, le plus grand d’Iran, avant qu’il ne disparaisse complètement (à vérifier). Sur la route, je commence à décoder les chiffres en farsi (persan)! Nouveau défi comme pour le cyrillique, n’est-ce pas Ole! Par contre, les mots, ça sera pas pour tout de suite! Chose étrange, ils écrivent de droite à gauche mais les chiffres eux-mêmes de gauche à droite! Heureusement, sur les panneaux, il y a souvent (mais pas toujours) la traduction en anglais, comme sur certains produits.
On se tape une belle montée pas super agréable car la route est fréquentée et on sent bien qu’on a droit à un peu moins de place sur la route… Aussi, le fait que certains triplent des voitures qui doublent un camion, le tout sur 2 bandes… Ça donnent une idée! A ce niveau, la Turquie est super-safe!
P1140291.JPG Froide arrivée à Salmas où l’on trouve un hôtel trop cher mais ayant des chambres plus simples (= sans douche, mobilier vétuste et pas de chauffage), pour 12000 tomans ça ira! Mais le froid fout un peu le blues à Elodie. Je ressorts faire des petites courses et Amine, le type de l’épicerie, me guide jusqu’à la boulangerie pour m’offrir le pain du soir! On mangera nos affaires dans le « resto » de l’hôtel car il y fait bien meilleur! Envoi d’un SMS réussi avec un autre réseau, voilà nos familles et amis proches rassurés de notre passage frontière.
Ce soir Elodie dort dans son sac de couchage, moi je vais tenter les couvertures d’ici!

Long récit du jour, mais nouveau pays, nouvelles histoires!
Au fait, aujourd’hui on a augmenté de 4 km notre distance maximum : 104,10 km!

Vendredi 21/10/2011

P1140296.JPG Aujourd’hui, on sort les gros gants et tout et tout car ça caille! On ne les mettra finalement pas car le soleil est là pour nous réchauffer.
DSC_3224.JPG On roule vers Orumieh (ou Oroumiye) et on bifurque vers le lac en espérant contourner les montagnes et profiter de la vue sur le lac. La vue sur l’eau se fera attendre un peu puisque le lac se dessèche et donc reste le sel et la terre. On arrive face à une montée, le plan a raté! Mais une fois en haut, cadeau, vue sur le lac et son eau! On redescend et on mange nos pâtes avec un magnifique paysage.
Sur la route de l’aprèm, on reçoit des raisins et des pommes (de la région) et on roule jusqu’au coucher du soleil, moment auquel je préfère qu’on s’arrête pour trouver un emplacement pour la tente plutôt que de tenter d’atteindre le village et espérer un éventuel accueil.
Pain, fromage, eau, chips, chocolat et 2 noisettes (j’avais pas envie d’en casser plus, c’est dur) et au lit!

DSC_3257.JPG Aujourd’hui, plusieurs fois, on nous a fait signe de nous arrêter pour prendre une photo. N’ayant pas envie de perdre de temps à chaque fois, on fait signe qu’on doit avancer car le temps passe et le soleil descend. Ils ne se rendent pas compte… On se fera dépasser plusieurs fois à faible allure, photo photo.

Samedi 22/10/2011

P1140340.JPG Aujourd’hui, on tente les petites routes sans carte… Le détails n’est pas suffisant sur le GPS (carte d’Iran complète, t’oublie). On veut prendre un raccourci pour atteindre la traversée (controversée*) du lac. On se perd un peu tout en gardant la bonne direction. On perd quelques minutes tout au plus. Là où on perdra un peu plus de temps c’est lors des 2 crevaisons. La première, rien de visible dans le pneu, chambre à air réparée et une future crevaison anticipée car brin de métal planté sans fuite, après quoi on arrive à se faire offrir un thé. La deuxième, une épine bien enfoncée et toujours dans le pneu arrière, sinon c’est pas drôle : ben oui, faut enlever les bagages pour enlever la roue! Deux fois en une matinée, la journée commence mal.
P1140350.JPG On traverse ce lac et on constate qu’à l’inverse des cartes GPS, l’eau n’est plus du tout au même niveau! La faible profondeur laisse dépasser des îlots de sel et laisse apparaître les futurs îlots. C’est parti pour 16 km de ligne droite, ça pourrait être « kiffant » mais le trafic continu léger n’y aide pas. A la fin de la traversée, c’est un pont qui laisse passer UN PEU l’eau (avant ça, c’est du remblais qui constitue la route). Il y a des travaux encore mais déjà les structure rouillent alors que c’est soi-disant traité anti-rouille (lac salé). C’est très beau comme paysage, mais c’est un peu triste. DSC_3279.jpg On est content d’avoir pu voir ce lac avant sa disparition. C’est probablement quelque chose que nos enfants ne pourront voir (là je répète un peu les mots d’Elodie). On se mange des brochettes conservées dans un congélateur débranché (mais équipé d’un glaçon géant) cuite au BBQ.
On roule jusqu’à se trouver un emplacement plutôt très bof puisqu’on se retrouve au milieu de petits épineux. Je refuse d’aller plus loin dans avec le vélo, pas envie de multiplier le risque de crevaison. Un type nous voit et vient à notre rencontre. « Wolf » nous dit-il après avoir passé un coup de fil pour avoir la traduction en anglais. Il nous dit que ça sera mieux de camper dans le village où finalement il nous invitera chez lui. On découvre, avec beaucoup de plaisir, les petites rues en terre des petits villages avec quelques murs en terre (rappelle un peu le Mali). Ismael nous présente sa petite famille : Zohlera (orthog?) sa femme et Ali son fils, mignon tout plein.
P1140444.JPG Accueil qu’on pourrait qualifié de kurde (même si la question n’a pas été abordée) tellement il est bon : ça commence par des petits gâteaux à la crème fraiche maison et ça finit en bon repas avec du riz (très bien pour nos systèmes digestifs ça), des frites, de la salade, de l’eau et bien sûr du thé! On est prié de manger beaucoup car on fait du vélo, mais on leur explique qu’on préfère manger léger le soir et plus le matin. Pas de viande, ça nous arrange! On a la visite de la grand-mère maternelle d’Ali et de la voisine. Séance photos.
Au lit, dans la même pièce que celle où on a mangé (concept de la pièce multifonctions) et quel confort, mmm!

*en partie responsable du dessèchement du lac

Dimanche 23/10/2011

P1140450.JPGOn prépare les affaires et on constate, évidemment, une crevaison lente (voir hier) sur une des roues de la remorque. Je répare à l’aide d’Ismael à l’aide d’une bassine d’eau pendant qu’Elodie nettoie et inspecte les autres roues à la pince à épiler! OK, tout est réglé, on peut « déjeuner en paix » (yeah) puis quitter nos super-charmant-hôtes avec presque une pointe de tristesse, mais c’est aussi ça le voyage itinérant!
DSC_3323.JPG La route ne sera quasi pas dénivelée aujourd’hui! On met le cap sur Tabriz où nous attend notre contact WarmShowers! Sur la route, on remarque que tout porte à croire que c’était encore le lac ici, avant. De nouveau de bien belles et tristes vues sur un paysage mort ou presque. C’est plat et c’est presque tout droit!
On rejoint la grande route vers Tabriz et à partir d’Ilkhchi on prend quelques bons bols d’air vicié! Aaargh, ça sent pire qu’en Serbie! P1140498.JPGLes véhicules dépassent avec une distance suffisante mais certains gaz d’échappement nous asphyxient! On s’arrête à 30 km de Tabriz pour casser la croute avec un bon dessert : des amandes fraîches et des raisins secs d’Ismael et sa femme!
La route vers Tabriz n’est plus vraiment réjouissante comme toutes les entrées dans les grandes villes! On s’y perd un peu malgré le GPS et, bientôt arrivés aux coordonnées GPS de notre hôtes, on croise les deux lorrains, Loïc et Bertrand, qu’on avait repérés et contactés via CouchSurfing car on avait remarqué qu’ils faisaient le même itinéraire que nous à quelques jours près. On tape la papote, juste le temps de créer un attroupement et ils se rendent compte qu’ils n’ont pas eu l’info de l’argent en Iran (aucune carte européenne ne fonctionne) et n’ont que l’équivalent de 60€ avec eux! Puis on se dirige ensemble vers notre contact WarmShowers. Un petit coup de fil sur son GSM, pas de messagerie et téléphone éteint. On l’a un peu mauvaise, mais à nous 4 on se dirige vers le Tourist Information où Nasser nous guide jusqu’à un hôtel pas trop cher (15€ pour 2) et continue son chemin avec un couple de 2 jeunes bruxellois qui sont en voyage en bus/train pour un an.
Petit burger et longues discussions sur les expériences pratiques et autres aventures canines avec Bertrand et Loïc. Le couple de bruxellois leur a prêté de l’argent, on leur filera aussi 100€ pour qu’ils puissent tenir jusqu’à l’envoi d’argent (Western Union?) de leurs familles…
Demain, on verra si on prend le train le soir pour Tehran où si on reste encore une nuit ici.

On a appris qu’il y a eu un séisme dans la région de Van, ressenti jusqu’en Iran. Pas mal de morts et blessés. On était assez loin pour ne rien ressentir. Pas d’inquiétude donc mais on a eu du bol de ne pas y être à ce moment!

Lundi 24/10/2011

Ma ceinture EagleCreek (cachette à billets) achetée chez AS Adventure pour 9,95€ vient de péter, c’est la charnière du clip de fermeture. Plastique, plastok! Après trois mois c’est quand même pas terrible! Hop, une sangle à la place!
Direction l’Info Tourist et on retrouve Nasser (qui parle français) qui nous renseigne sur le train. On se dépêche d’aller acheter nos billets 1ère classe à 12-13€ à l’agence pas loin car la seconde est complète. Il faudra aller 2h avant pour enregistrer le vélo qui partira dans un autre train (cargo).
On quittera Tabriz à 17h10 pour environ 13h de rail (et pas de route, haha) en direction de Tehran à 700-800 km d’ici! Ça fait une moyenne de +/- 50 km/h!

PS : pas encore de photo, problème d’envoi, on verra à Tehran!

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Dernier message de Turquie

Mardi 18/10/2011

Aujourd’hui, ça fait trois mois qu’on a démarré de Budapest!

Elodie n’est de nouveau pas en forme intestinalement parlant (moi je produis pas mal de H2S) 🙂 On commence à suspecter l’eau du robinet. Jusqu’ici on ne buvait que ça. Dans les montagnes, pas de soucis, mais là on est en ville…
P1140163.JPG On démarre tard après quelques courses et l’achat de la carte postale du gagnant! La route depuis Van vers Özalp est nulle à chier! Autant être clair! En fait, c’est surtout qu’elle est en travaux sur la quasi totalité du parcours! Donc quasi 60 km de différents revêtements : tantôt nickel (mais pas long), tantôt vieux, tantôt en graviers coulés dans le bitume, tantôt dans le gravier meuble (casse-gueule) et tantôt un genre de chewing-gum (bitume un peu mou qui freine à mort). Le tout toujours très poussiéreux, sinon c’est pas drôle! 😉
P1140178.JPG Ceci dit, revenez-y quand les travaux seront fini car le paysage en vaut la peine! Ouf, notre consolation!

Au km57, les gourdes de ma selle tombent par terre! Mer**, pu…rée, le support de selle pour les porte-bidons vient de céder! L’alu n’a pas aimé les périodes où on suspendait des sacs de courses aux bidons… Bon, on verra si on passe devant un soudeur d’alu (c’est con, on en a vu y a quelques jours).
Arrivés à Özalp, on nous annonce la couleur, pas d’hôtel ni de pension ici! La nuit tombe et pour nos ventres, on aurait aimé une dernière chambre et toilette en Turquie. On nous renseigne l’ögretmenevi (la pension des enseignants)! Enfin, on va savoir ce que c’est car on nous en avait déjà parlé! On claque nos tous derniers liras pour cette dernière nuit. En fait, c’est un genre d’hôtel pas cher pour les profs (fonctionnaires?), il parait qu’il y a aussi des polisevi (pour les flics donc).
P1140204.JPG On se fait inviter pour un thé par l’électricien de l’ögretmenevi. Après quoi il nous paie même à manger au « pide salonu » du coin! Sympa!! En mangeant, on voit un reportage sur le tabac en Turquie et on en discute un peu avec lui. Il fume 3 paquets par jour, à 10 TL (4€) le paquet, ça lui fait un petit budget qui part en fumée. Son fils de 12 ans l’engueule quand il le surprend…
Il nous apprend aussi que la frontière ferme à 16h! Il fallait le savoir, mais on y sera plutôt vers 13h.

Prochain message depuis l’Iran donc!

Güle güle tout le monde!

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Repos à Van

Dimanche 16/10/2011

Aujourd’hui : rien!
On profite de l’hôtel, ses travaux bruyants et l’eau juste tiède à la douche pour se reposer.
On passe l’aprèm à chercher de nouvelles lunettes de soleil pour moi (coup de bol, la première paire essayée dans le 2ème magasin, AF tu sais que je suis difficile) et des tuniques mi-longues pour Elodie. Retour à l’hôtel pour petite session Skype familiale et on revoit Shahram dans la soirée pour manger un bout, mais sans Fatima qui a mal au ventre. En marchant, Elodie repère 2 vélos de touristes. On s’arrête et ils sortent justement d’un resto. C’est 2 hollandais et 2 canadiens qui mangeaient ensemble! On s’échange les mails et les sites web car on a tous les 6 la même direction!
Shahram nous indique quelques endroits à voir. On rigole bien car il essaie de nous faire prononcer des phonèmes du persan (essayez de faire un « g » comme dans guêpe mais en l’aspirant). On lui montre aussi quelques photos de chez nous et du mariage. Il nous annonce tout de suite la couleur qu’en Iran, les mariages c’est avec 500 personnes! Le sien c’était plus de 600 invités!
Peut-être le reverra-t-on pour visiter l’île de Aghtamar demain. Mais sinon, on se dit déjà au revoir au cas où ça ne va pas.

Lundi 17/10/2011

Un bon vieux dimanche qui pue, mais version lundi. On décolle pas sauf pour aller manger le soir. Je suis quand même sorti chercher des trucs à manger pour le midi (feuilletés au fromage…) car Elodie ne voulait pas sortir. On fait un peu d’administratif : avis de passage en Iran et demande de notes de présentation pour l’obtention du visa indien pour l’ambassade de France.
P1140149.JPG Le soir, on va manger dans un petit resto : brochettes de poulet, salade, pain. On demande 2 ayrans et on reçoit 2 ayrans… ok, mais ils sont frais, genre fait maison quoi! P1140151.JPGMince, le goût est fort et je n’arriverai pas à en boire le quart, heureusement qu’on est au resto et pas invités chez des gens. Difficile à dire si c’est l’ayran qui est fort ou si c’est le bol en métal qui lui donne un goût…
A l’hôtel, on regarde un film et, on l’avait déjà remarqué, la censure est présente en Turquie : ils floutent les parties intimes lors d’une scène d’amour (c’était pas un film cochon, c’était Taken Lives) ou les blessures très graves et ils mettent des petites fleurs sur les cigarettes! C’est très rigolo le coup des fleurs! Mais à propos des cigarettes, on a quand même constaté que quasi tous les hommes majeurs fument! Emre, est le seul qu’on ait rencontré qui ne fumait pas. Et comble, ils nous en proposent toujours et on décline en disant « bisiklet, spor! »
Demain, direction Özalp pour la dernière journée complète et nuit en Turquie.

vers Van

Vendredi 14/10/2011

P1140112.JPG On va voir le beau cheval d’Emre avant de quitter Patnos. Superbe! On retrouve notre vélo dehors cadenassé à lui-même sans point fixe mais avec caméra surveillance (c’est la deuxième fois qu’on fait confiance aux gens et ça marche).
On quitte donc l’hôtel sans payer, comme prévu, dingue cet accueil!
La route monte globalement pendant 25 km après lesquels on fait un pause à une station essence en travaux ou à l’abandon. On pensait y manger une petite barre chocolatée mais l’air douteux des nombreux bonhommes qui traînent là nous presse un peu. P1140123.JPG Le temps qu’Elodie aille aux WC, me voilà déjà avec un thé en main. On nous invite à nous asseoir à l’intérieur (en laissant le vélo dehors? mmm). En fait, on nous sert carrément à manger, un repas complet! Re-bienvenue au « Kurdistan »! Ce sont en fait les gars d’un chantier de la route. On demande aussi mes services pour l’installation d’une imprimante mais ça foire, y a déjà 8 copies d’installations précédentes…
On reprend la route et ça va plus vite qu’au matin car maintenant ça redescend. Arrivés à Erciş à 15h, on prévient notre contact CouchSurfing qu’on ne restera pas dans la ville ce soir car il est tôt et qu’on peut encore avancer puisqu’il fait beau. En fait, après 10 km de plus, on passe à côté d’un joli parc de la municipalité et on nous appelle pour boire un thé puis carrément à dormir sur place dans l’abri de service du garde du parc (lui a carrément un genre de cabine de plage avec un lit). Un couple de cyclistes français aurait fait pareil il y a 15 jours.
P1140138.JPG On partage donc un repas improvisé et le début de la soirée avec le garde et 3 de ses collaborateurs qui seraient apparemment des prisonniers avec un genre de travail d’intérêt général (?). Il est 19h, on est crevé, le garde le constate et nous propose sa cabine plutôt que l’abri où ils regardent la TV jusqu’à 22h. Cool!
La nuit ne fut pas si bonne que ça puisque nous avons été tous les deux malades. Chacun notre tour, on se lève plusieurs fois pendant la nuit pour aller aux toilettes! On va dire qu’on se déshydrate pas mal… hum.

Samedi 15/10/2011

Au lever, pas envie de manger, pas envie de pédaler, pas d’énergie.
On grignote un petit bout de pain et on boit deux grands verres d’eau chacun. Elodie se fera inviter par une famille pique-niquant dans le parc pour manger un peu de yogourt et boire du bon thé.
Demain, il pleut, l’idéal serait donc de tenter de rejoindre Van aujourd’hui au soleil. On se décide à faire du camion-stop, on se donne 2h max, sinon on reste ici au parc et on roulera demain, en pleine forme! Il n’a pas fallu attendre plus d’1/2h pour se faire embarquer jusqu’à Van. Un peu plus d’une heure de route et nous y voilà.
Van est un peu plus grande que ce qu’on pensait et on grignote du pain et du yogourt (de la famille de ce matin) sur une petite place. Je me rends compte que j’ai perdu mes lunettes dans le camion (elles étaient sur le vélo), mission à Van : nouvelles lunettes! On se fait aborder très gentiment par un iranien en vacances. Il nous propose de nous guider à un hôtel pas cher. Photo0028.jpg On le suit, c’est pas loin. Il nous propose qu’on se retrouve ce soir avec sa femme, rendez-vous 18h! Une fois installé, je m’écroule pour une sieste et Elodie surfe sur la toile! On retrouve Shahram et Fatima pour aller boire un petit Coca. Il est ingénieur civile et elle est comptable (27 et 23ans). Ils nous expliquent qu’en fait, ça ne sera pas aussi stricte qu’on le pense vestimentairement parlant (ça a changé depuis 2-3ans), l’essentiel étant les cheveux (même une casquette contenant tous les cheveux suffirait) et le cou d’Elodie. On passera donc la soirée à se poser des questions sur les pays des uns et des autres (surtout eux). Très intéressant! On les reverra sûrement d’ici mardi! Chouette!

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Entrée au « kurdistan »

Lundi 10/10/2011

P1130927.JPG On quitte Erzurum en passant devant la Çifte Minareli Camii, hélas pour les photos, en rénovation. On constate en fait, qu’à part le centre ville, Erzurum est assez pauvre. En tout cas c’est l’impression que donnent toutes ces ruines de maisons (?) en entrée et sortie de ville… On traverse de grandes zones militaires, ça rappelle un peu la région de Şile, aussi très militarisée.
On roule bien car ça descend de manière générale aujourd’hui, on passe de 1900 à 1600 m grosso-modo, du coup on atteindra 66 km assez tôt malgré le départ vers 10h.
DSC_3129.JPGPour midi, on est sur la D-100 et dans ce décor un peu désertique, on a du mal à trouver un endroit pour manger. Un coin d’ombre à l’abri d’une cabine métallique (oui, il fait chaud de nouveau, on est redescendu).
Puis on continue notre 2×2 bandes pour bifurquer sur une plus petite route et on s’arrête aux pieds des montagne qu’on garde pour demain! Encore 22°C juste avant le coucher du soleil! Ça change!

Mardi 11/10/2011

P1140026.JPG Trop chaud, trop froid, la nuit n’était pas aussi bonne qu’attendue. On reprend la route après un record de rangement/démontage/petit déj’ : 1h20! D’hab c’est plutôt 2h. Comme prévu, ça grimpe, mais on sent que c’est faisable donc pas de panique, des petites pauses et tout roule!
Le paysage est devenu plus désertique depuis quelques temps, le niveau de vie apparent dans les villages a aussi changé, c’est plus pauvre. Les maisons changent aussi, les briques font placent aux pierres. Les supermarchés qu’on connaissait ne sont plus là, heureusement il y a toujours les « büfe » ou autre « ticaret » pour trouver ce qu’on a besoin. Avant de manger, on était un peu juste en eau, ne voyant pas de source, on demande dans un bled de chez bled et les enfants me conduisent à ce qui ne ressemble pas à une mosquée mais qui en est bien une pour aller remplir les gourdes là où ils se lavent les pieds après la prière. Mmmh, bien fraîche. Arrivés en haut, coup de barre et on mangera donc là.
DSC_3181.JPG La suite de la journée c’est des petites montées et descentes sur une route un peu plus importante (mais petite quand même) mais moins bien entretenue. Sur la route, on croise deux blindés, un bleu avec un type (foulard et lunette de soleil) installé à la mitrailleuse et un camouflage… Etait-ce vraiment un convoi militaire? Les gendarmes probablement! Mais ça va, ils ont fait un petit coup de klaxon et un signe de la main, tout va bien 😉 Quelques courses à Karayazı et on se rend compte que déjà une quinzaine de personnes autour de nous, ça nous pèse… Initiation pour l’Inde et ses bains de foules!
Campement loin des regards dans un champs de… cailloux, où Elodie nous déniche un endroit plus ou moins plat et sans cailloux.

Mercredi 12/10/2011

P1140037.JPG Qu’y a-t-il de pire qu’une mauvaise route, à part une très mauvaise route? Une route fraîche, ouverte à la circulation! Le temps de réagir, de se demander quoi faire et de s’arrêter, nos mollets, chaussures, chaussettes, nos sacoches et le vélo étaient plein de projections de goudron et gravier! Alors qu’on pensait profiter d’une belle descente, on continue à du 5-6 km/h pour éviter les taches supplémentaires. P1140066.JPG Le goudron, qu’on aime tant quand il est sec et roulant, nous gâche une partie (du moral) de la journée d’aujourd’hui!
Pour manger, on s’arrête derrière une cabine électrique car le vent souffle fort (j’en rate le démarrage du réchaud). Les pâtes avalées, on entame le nettoyage des sacoches et des porte-bagages avec nos lingettes (reçues en resto ou visites). Ça va, ça part en frottant fort. Là où c’est plus difficile c’est sur les mollets, bah, ça partira avec le temps, c’est sec.
On s’arrête ensuite à Tutak pour faire quelques courses et nous voilà de nouveau entourés de monde! Mouais mouais mouais… ça passe un peu mieux, mais ce qui nous pèse le plus c’est les enfants qui se « moquent » de nous (ouiiiii, ce ne sont que des enfants…) et leur « Hello, what is your name » 20x en 10 m! Bon, on quitte la petite ville sans que personne nous offre le thé (dingue). Alors qu’on se renseigne pour camper à côté d’un champs, on nous parle de « terrorist »… Bon, on se rapproche d’un tout petit village et je vais voir à la première maison pour signaler qu’on va camper à quelques mètres. De nouveau, l’avis semble négatif (mime de menottes?) et on installe notre tente un tout petit peu plus loin. Elodie est fatiguée et un peu stressée de la situation. Bon, on monte le camp discrètement. Alors que tout est quasi en place, le monsieur de la première maison vient avec toute la famille et les voisins pour finalement nous inviter à manger et dormir!!! 🙂 On démonte le camp le plus vite possible sous les regards du groupe et les faisceaux de nos lampes frontales. Le vélo fera dodo avec les vaches!
P1140077.JPG On arrive donc dans une de ces maisons typiques où toutes les pièces ont quasi toutes les fonctions, tout dépend de ce qu’on y met (matelas, coussins,…). On apprend que Nayime a eu 14 enfants et il semblerait que leur dernier ait le même âge que leur petit-fils (si on a bien compris). Le repas, c’est deux touristes devant un grand plateau de pain et fromages maison avec une famille en rang d’oignons en train de les regarder. C’est troublant au début, mais on s’y fait (car on a faim). On a tout de suite remarqué que ce sont les deux adolescentes qui font tout dans la maison! L’une de 14 ans va encore à l’école et l’autre de 17 passe son temps à s’occuper des tâches ménagères et de la famille (ouf, les 14 enfants ne sont pas là, les plus grands sont déjà partis).
P1140076.JPG On passe la soirée à (tenter de) discuter et on s’en sort avec des signes et nos quelques mots de turc. Elodie reçoit un voile en échange d’une de nos photos de mariage emportées, voilà qui est bien pour l’Iran. On apprend que la famille est kurde… évidemment : l’accueil, la peau, le langage (j’arrive à repérer la différence entre turc et kurde, ça sonne plus arabe, même s’ils ne veulent pas l’admettre car ils ne semblent pas apprécier les arabes).
On dormira dans la même pièce après que les filles aient apporté matelas, oreillers et couette (on est prié de ne rien faire).

L’air de rien, on vient de passer le cap des 4000 km!

Jeudi 13/10/2011

DSC_3183.JPG DSC_3193.JPG La nuit fut bonne et le réveil avec la pluie nous conforte dans l’idée d’avoir passé la nuit chez nos hôtes, au sec! Petit déj’ qui ressemble à notre souper d’hier, avec un verre de lait chaud « maison » en prime!
On recharge le vélo et on dit au revoir à nos hôtes et un nouvel invité pointe le bout de son nez : le vent! P1140083.JPGA part des petites brises, on n’avait pas encore eu affaire à lui. Ça commence par un fort vent latéral gauche, assez dangereux car lors d’un dépassement par un véhicule le vent s’arrête subitement et on se déporte (par réaction à la disparition du vent) vers les véhicules qui suivent… C’est une histoire d’anticipation et de force dans les bras! 😉
Comme la route tourne, on se retrouve avec le vent de face et on terminera la journée à Patnos après 35 km fatiguant en espérant trouver un hôtel pas cher. Deux jeunes (de notre âge) nous accostent par hasard, on marchait les uns à côté des autres. Emre et son ami nous emmènent manger ce qu’on voulait : une pide. Ensuite, on demande combien coûte la pension juste au-dessus : 60 TL, trop cher pour nous. Le prix tombe très vite à 50 TL puis voyant nos têtes et discutant entre eux, on sera invités à l’hôtel!!! 0 TL! On va boire quelques thés avec Emre avec qui nous discutons via Google Translate… Notre nouvel ami kurde semble très ouvert à tous les sujets, c’est cool!
P1140098.JPG On est bien fatigués par ce vent fort et constant de la matinée et on file sous la douche (au quatrième jour sans se laver, ça fait du bien). On retrouve Emre pour aller manger une pizza et boire un thé ce soir et la discussion tourne souvent autour des thèmes kurde-turc, vélo, enfants! Pour rire, Emre tente de me faire répéter LA phrase qui fait de toi un musulman, mais il a été démasqué! On rigole bien avec lui, c’est relax! C’est marrant car on arrive pas bien à cerner ce gars tantôt humaniste, tantôt mafiosi (on a payé aucun thé consommé dans les cafés), tantôt meilleur ami, tantôt turc mais toujours kurde et fier de l’être!
On passe vite fait au supermarché car Emre veut nous le faire visiter. On en profite pour racheter quelques trucs dont on a besoin.

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Vers Erzurum

Vendredi 07/09/2011

P1130812.JPGOn se réveille un peu courbaturés des  deux journées passées. On apprend par la caissière du BIM que 2 allemands nous devancent d’un jour… Ils vont sûrement un peu plus vite (3 mois depuis l’Allemagne)… On quitte Bayburt sans l’avoir visitée, rhoooo, on est la pour quoi?! Pour grimper! Allez, c’est parti, direction les 2400 m (on est déjà à 1550).
Ça commence doucement et avant la grosse montée, on s’arrête pour manger devant une mosquée avec tout le confort : eau, toilette, banc, ombre. Il fait un petit 20°C à l’ombre, au soleil c’est très agréable (sauf en roulant car on sue pas mal, mais on va pas se plaindre hein).
P1130844.JPG On attaque donc la montée avec, en alternance, des moments où je pédale seul avec tout le barda, des moments où on pédale ensemble et des moments où je pédale avec le tandem et Elodie marche avec la remorque. On y arrive sans proposition de lift, mais de toute façon, aujourd’hui, j’avais pas envie d’un lift, j’avais la gnak! On nous propose de nous emmener jusqu’à Erzurum à 2 km du somment, on refuse. On terminera à deux et on campera tout en haut à 2431 m, en octobre (ça, c’est fait!). La journée de demain commencera, par le changement de plaquettes arrières, mais aussi et surtout par une belle descente!
On est maintenant « plus » à l’Est qu’au Nord… N40.03722° – E40.51116°

Samedi 08/09/2011

On a moins bien dormi que la dernière fois. Il faisait plus doux (genre 4 ou 5°C dehors) et le sac de couchage était donc un peu trop chaud. Changement des plaquettes de frein arrière de grand matin pendant qu’Elodie range les affaires, petit déj avec du pain de 2 jours un peu dur et en avant! P1130905.JPGC’est la journée super-promo aujourd’hui, on commence avec près de 16 km gratuits! Enfin, en descente quoi (-800 m)! On traverse Aşkale sans regret de ne pas s’y être arrêté, mauvais feeling (mais c’est juste un sentiment).  Un enfant nous demande d’où on vient et il estime à 3 mois notre voyage… quelque chose me dit que 2 allemands sont passés par là car il n’aurait pas pu l’estimer si facilement! Bref, ça roule bien, mais on a un peu de mal a trouvé un endroit pour manger car la route est un peu au milieu de nulle part (on longe bien un petit village, Çayköy, mais à nouveau pas très accueillant). On arrive à une station pipi et on y mange nos pâtes.  DSC_3083.JPGAlors qu’on voit la ville au loin, pause pipi et thé offert en station Opet!
Les tous derniers kilomètres pour entrer dans Erzurum sont les plus durs car on en a marre et c’est un long faux-plat… On termine avec un peu plus de 80 km pour la journée.
Rapide constat lors de l’entrée de la ville : c’est un peu comme à Trabzon, très « européen » avec une grande université (40.000 étudiants)! Une ville qui semble jeune donc.

Dimanche 09/09/2011

Aujourd’hui, on passe pas mal de temps sur le net (ce netbook nous sert vraiment bien!!!) pour chercher des vols vers Goa plutôt que Mumbaï et bonne nouvelle, ça existe et pas beaucoup plus cher.
On se casse pas mal la tête pour faire des estimations de dates car il va bientôt falloir réserver un vol et se décider si on vole depuis Dubaï ou Shiraz pour être plus tranquille en Iran (mais au vu de la carte relief de l’Iran, on louperait pas mal de paysages en quittant l’Iran avant le Golfe Persique).
DSC_3086.JPG Ce midi, on a mangé un bon dürüm avec un ayran et le thé offert pour 3 TL (1,25€) par personne! Dans l’aprèm, on s’est baladé, on a visité la mosquée Lalapaşa (1562) et les alentours et on est arrivé dans un genre de mini « kermesi » où on s’est payé 4 parts de baklavas chacun pour le même prix que le repas! Miam!!! Un peu de temps dans l’espace piéton où il fait bon discuter entre amis et profiter du soleil.
On fait quelques courses au BIM, on rentre vers l’hôtel et au passage on retire déjà des dollars US (en distributeur, c’est très pratique) en prévision pour l’Iran.
DSC_3113.JPG On remarque que dans cette ville, on est très regardé, comme des touristes! Bon, ok, on a des vêtements de touristes mais quand même, avec autant de stations de ski dans le coin, des pistes de saut à ski et un aéroport, on ne doit pas être une denrée très rare par ici…?
Ce soir, pour fêter nos 6 mois de mariage (déjà!), on se paie un bon resto à 18 TL (7,50€ pour deux)! Même endroit que ce midi, à deux pas de l’hôtel… feignasses qu’on est!

On ne parle pas trop de météo… vous l’aurez compris par les photos, on a pas mal de chance! Surtout qu’en montagne, ça peut vite être le cauchemar! Même pas de vent contre (ou si peu), c’est dire! Pourvu que ça dur car après-demain on retourne titiller les 2300 m!

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