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vers Van

Vendredi 14/10/2011

P1140112.JPG On va voir le beau cheval d’Emre avant de quitter Patnos. Superbe! On retrouve notre vélo dehors cadenassé à lui-même sans point fixe mais avec caméra surveillance (c’est la deuxième fois qu’on fait confiance aux gens et ça marche).
On quitte donc l’hôtel sans payer, comme prévu, dingue cet accueil!
La route monte globalement pendant 25 km après lesquels on fait un pause à une station essence en travaux ou à l’abandon. On pensait y manger une petite barre chocolatée mais l’air douteux des nombreux bonhommes qui traînent là nous presse un peu. P1140123.JPG Le temps qu’Elodie aille aux WC, me voilà déjà avec un thé en main. On nous invite à nous asseoir à l’intérieur (en laissant le vélo dehors? mmm). En fait, on nous sert carrément à manger, un repas complet! Re-bienvenue au « Kurdistan »! Ce sont en fait les gars d’un chantier de la route. On demande aussi mes services pour l’installation d’une imprimante mais ça foire, y a déjà 8 copies d’installations précédentes…
On reprend la route et ça va plus vite qu’au matin car maintenant ça redescend. Arrivés à Erciş à 15h, on prévient notre contact CouchSurfing qu’on ne restera pas dans la ville ce soir car il est tôt et qu’on peut encore avancer puisqu’il fait beau. En fait, après 10 km de plus, on passe à côté d’un joli parc de la municipalité et on nous appelle pour boire un thé puis carrément à dormir sur place dans l’abri de service du garde du parc (lui a carrément un genre de cabine de plage avec un lit). Un couple de cyclistes français aurait fait pareil il y a 15 jours.
P1140138.JPG On partage donc un repas improvisé et le début de la soirée avec le garde et 3 de ses collaborateurs qui seraient apparemment des prisonniers avec un genre de travail d’intérêt général (?). Il est 19h, on est crevé, le garde le constate et nous propose sa cabine plutôt que l’abri où ils regardent la TV jusqu’à 22h. Cool!
La nuit ne fut pas si bonne que ça puisque nous avons été tous les deux malades. Chacun notre tour, on se lève plusieurs fois pendant la nuit pour aller aux toilettes! On va dire qu’on se déshydrate pas mal… hum.

Samedi 15/10/2011

Au lever, pas envie de manger, pas envie de pédaler, pas d’énergie.
On grignote un petit bout de pain et on boit deux grands verres d’eau chacun. Elodie se fera inviter par une famille pique-niquant dans le parc pour manger un peu de yogourt et boire du bon thé.
Demain, il pleut, l’idéal serait donc de tenter de rejoindre Van aujourd’hui au soleil. On se décide à faire du camion-stop, on se donne 2h max, sinon on reste ici au parc et on roulera demain, en pleine forme! Il n’a pas fallu attendre plus d’1/2h pour se faire embarquer jusqu’à Van. Un peu plus d’une heure de route et nous y voilà.
Van est un peu plus grande que ce qu’on pensait et on grignote du pain et du yogourt (de la famille de ce matin) sur une petite place. Je me rends compte que j’ai perdu mes lunettes dans le camion (elles étaient sur le vélo), mission à Van : nouvelles lunettes! On se fait aborder très gentiment par un iranien en vacances. Il nous propose de nous guider à un hôtel pas cher. Photo0028.jpg On le suit, c’est pas loin. Il nous propose qu’on se retrouve ce soir avec sa femme, rendez-vous 18h! Une fois installé, je m’écroule pour une sieste et Elodie surfe sur la toile! On retrouve Shahram et Fatima pour aller boire un petit Coca. Il est ingénieur civile et elle est comptable (27 et 23ans). Ils nous expliquent qu’en fait, ça ne sera pas aussi stricte qu’on le pense vestimentairement parlant (ça a changé depuis 2-3ans), l’essentiel étant les cheveux (même une casquette contenant tous les cheveux suffirait) et le cou d’Elodie. On passera donc la soirée à se poser des questions sur les pays des uns et des autres (surtout eux). Très intéressant! On les reverra sûrement d’ici mardi! Chouette!

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Retour vers la Mer Noire

Mercredi 21/09/2011

P1130372.JPG Aujourd’hui, la route est moins sympa car en travaux! Les 2×2 bandes confortables font place à 2×1 bandes tantôt d’un côté de la route, tantôt de l’autre côté. Les dépassements de camions de chantier sont tout de suite moins agréable et nous forcent parfois à nous rabattre sur le côté. Malgré cela, le paysage (toujours aussi beau) et la vitesse de croisière (élevée car pas mal de descente) nous permettent de garder le moral au beau fixe. Le petit thé offert en station-pipi (on appellera ça comme ça maintenant) y participe aussi!
Alors qu’on traverse des zones plutôt peu habitées, on cherche un endroit pour manger nos pâtes. On s’arrête après 50 km (déjà) car on trouve un endroit avec de l’ombre et je lance à Elodie « non mais tu crois qu’on trouvera une table ou quoi ». Et bien oui, deux tables de pic-nic avec une fontaine d’eau potable et à l’ombre qui plus est! On est en fait au milieu d’un petit village coupé en 2 par la route.
P1130386.JPG On continue de rouler et on atteindra les 75 km en s’arrêtant près de la rivière qu’on longe depuis quelques kilomètres déjà! L’eau est fraîche mais permet un débarbouillage au gant de toilette (merci Maman) agréable.
Les nombreux moustiques nous font entrer dans la tente, rapidos, on en sortira que pour faire pipi et se brosser les dents.
Au loin, on entend des explosions (ou coups de feu), pas rassurant! On se dit que c’est les gros travaux de la route qui ne s’arrêtent pas la nuit (les camions défilent à toute heure) et comme on a déjà vu des portions de route avec de très très gros trous (ils placent des écoulements sous la route), on se dit que c’est ça les boums…

Jeudi 22/09/2011

On quitte notre emplacement pour remonter sur notre D-100 préférée en direction de Samsun! A une station-pipi, on reçoit chacun 2 thés et un gros morceau de melon.
P1130405.JPGLes travaux et les klaxons des camions (vraiment fort, ça fait vraiment mal aux oreilles) nous font un peu regretter de prendre cette route. Bon, le paysage est heureusement toujours au rendez-vous ainsi que la météo, plus douce d’ailleurs (toujours une trentaine de degrés mais ciel voilé).
Contrôle de police ce matin! Ça faisait longtemps! Ils nous obligent à mettre nos casques et rouler sur le côté. Etrange puisque le casque moto ne semble pas obligatoire ainsi que la ceinture en voiture, et l’usage du téléphone au volant est largement répandu! On s’exécutera pour quelques kilomètres mais on retournera vite sur le bon macadam bien roulant sans nos casques (on les met quand même quand on trouve que c’est risqué, hein).
Dans l’aprèm, alors qu’on voit une source d’eau potable (petit muret facilement reconnaissable), on est invité pour le thé en bord de route avec un groupe d’amis. Ils s’intéressent à notre voyage, nos métiers,… comme d’hab. Plus intéressante est la question « pourquoi le vélo et pas le bus ou l’avion? » On aura le temps de répondre seulement « La nature! ». Elodie voulait ajouter « Les rencontres en bord de route » mais le seul a parler anglais commence un autre sujet. Ils nous mettent en garde par rapport aux kurdes, PKK, etc (c’est la 2ème fois), mais ils avouent en venir ou y avoir des amis/famille. On apprend aussi que leur premier ministre incite les turques à avoir minimum 3 enfants! Pour avoir encore plus de poids en Europe?
Sur la route, alors qu’il commence à être tard, en demandant où camper, tout le monde nous dirige vers un petit village où il n’y a visiblement pas d’endroit pour camper! Sur place, un monsieur semble vouloir nous héberger et le seul jeune parlant anglais (arrivé au village il y a 10 minutes) joue le rôle d’interprète pour faciliter les échanges car monsieur doit d’abord demander à madame! On sera accueillis, nourris et logés par des habitants qui nous laissent la maison (la famille dort ailleurs, on n’a pas tout compris).

Vendredi 23/09/2011

P1130424.JPG Ce matin, c’est difficile de partir car le petit déj s’éternise gentiment avec nos hôtes qui sont tristes de nous voir partir déjà mais nous voulons rouler! Elodie reçoit 2 petits cadeaux (collier, bracelet) et les voisins défilent pour nous rencontrer.
On prend la route et après 25 km, une crevaison! Probablement due à des déchets d’usinage de la jante (probablement lorsque le gars d’Istanbul a agrandi le trou de la valve).
On arrive à Osmancık à la mi-journée et on se paie un döner pour changer un peu de pâtes.
Sur la route, dans l’après-midi, on reçoit des amandes et cacahuètes (des sucrées genre M&M’s et des salées) d’un camionneur qui nous avait fait signe de nous arrêter. Mmmmh! Un peu plus tard, on a de nouveau 2 thés offerts par le gérant d’un resto routier un peu désert. Ils sont sympas et on parle du rapport entre la taille de leurs ventres, les nôtres et le fait de faire du vélo (c’est un thème récurrent)!
P1130453.JPG Plus tard, le vent se lève, le ciel devient menaçant et on décide de poser la tente à côté d’une mosquée en travaux et de Raşit, un des nombreux vendeurs d’oignons qui vit dans sa cabane toute l’année en bord de route et qui nous offre le thé! Après avoir monté le camp, voilà notre première pluie turque qui arrive et qui tombera une bonne partie de la nuit.

La s’maine passée,
à 4 du mat’,
j’y ai pensé,
les larmes éclatent!
… … … …
Chaque jour, j’y pense,
Ce grand voyage,
Quitter la danse,
Voir des nuages,

Chaque jour, j’y pense,
Partir un an,
Déjà immense,
Mais plus longtemps…?

Chaque jour, j’y pense,
Parfois, j’en pleure,
Court et intense,
Pendant des heures,

Chaque jour, j’y pense,
A quoi? A qui!
A not’ Florence,
Trop tôt partie.

Samedi 24/09/2011

Réveil, rangement, petit déj et séchage tente bien mouillée en 2h : beau chrono!
DSC_2553.JPG La route est toujours bonne et le paysage sympa. Lors d’une pause à une station-pipi Total à Merzifon, le patron nous invite dans son bureau, un très gentil vieux monsieur. Il était content de nous montrer qu’il avait reçu une carte postale de Paris de cyclistes (Vincent et Flore, si vous nous lisez) qu’il avait hébergés et notre passage devait lui rappeler cette histoire. Il nous offrira 2 thés et 2 pommes d’Amasya chacun ainsi qu’une bouteille d’eau du market!
Première journée depuis longtemps où le thermomètre ne dépassera pas les 30°C! On sent que la saison change par le coucher du soleil toujours de plus en plus tôt et l’inclinaison de ses rayons, même à midi.
P1130473.JPG Sur la route, on tente la traversée du premier tunnel d’une longue série. Cela semble dangereux car il n’y a pas de bande d’arrêt d’urgence pour nous, on préfère la petite route qui serpente à côté (plus sympa en plus). Pause thé (payé) à une aire de repos/resto/moquée et avant de partir pour trouver un endroit pour dormir, on demande si on peut camper devant la mosquée car l’herbe verte et confortable nous fait de l’oeil! Accepté, on monte le camp et on profite des toilettes pour se débarbouiller.

Dimanche 25/09/2011

Mauvais jour : paysage moins bien (on fait les difficiles), les camions klaxonnent toujours autant et aussi fort et la route est en travaux.
Il est bientôt l’heure de manger midi mais une côte se dessine à l’horizon et Elodie est à bout de force (pas assez mangé ce matin), on s’arrête à une table d’une station-pipi pour manger du pain/fromage et on reçoit 2 thés du pompiste bien sympa qui nous fait des petites tapes dans le dos lors de notre départ.
Grosse étape car finalement pas d’endroit pour camper entre la mosquée d’hier et Samsun! Heureusement, on termine par de la longue et fraîche descente. Encore un petit thé offert à l’entrée de la ville lors d’une pause station-pipi.
P1130483.JPG On est accueillis comme des rois par nos premiers Warmshowers (le CouchSurfing des cyclistes). Önder est pharmacien et vit au-dessus, dans l’immeuble familial.
La pluie s’invite à nouveau dans la soirée, ouf on est à l’abri! Fini les 30°C, mais toujours un bon 25 à un moment ou un autre. D’après Önder, la saison des pluies en région de la Mer Noire commence tout juste, chouette!
On passe la soirée à regarder nos photos sur leur TV, c’est drôle de revoir nos photos du début, depuis Budapest avec tout le monde puis les premiers jours avec Ole et Soph…

Lundi 26/09/2011

Alors qu’on avait demandé à Önder s’il connaissait un petit hôtel pas cher pour cette nuit (on reste à Samsun, repos), il nous propose de rester une nuit de plus chez eux! Proposition acceptée évidemment.
Aujourd’hui, mise en ligne de ce long message, nettoyage du linge en laverie, nettoyage de la chaîne arrière et petite balade prévue. On vous dira quoi plus tard!

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Arrivée à Istanbul

Jeudi 25/08/2011

On quitte le camping après un petit déj’ sympa en bord de plage, et on roule sur une route moyennement sympa (la D-100) en direction d’Istanbul. On mange nos pâtes tomate-thon tranquillement sur la digue de Büyükçemece bien décidés à rider jusqu’à Istanbul cette aprèm!
On redémarre à pied sur une très très forte montée pour rejoindre notre route pas sympa et on fini par la quitter par raz-le-bol car on voit une route plus sympa sur le GPS (que les gens ne « connaissent pas », ils ne conseillent que la route pour voiture, évidemment). Et là on descend une forte pente qui s’avère être un cul-de-sac. On se renseigne au petit magasin et le jeune gars qui le tient nous pose des questions via son ordinateur et un site de traduction (car il ne parle pas anglais). On commence une discussion par ordinateur interposé (remarqué le singulier) et il en arrive rapidement à nous inviter à manger et enfin à dormir chez lui, sa soeur et son beau-frère, tous kurdes donc « les meilleurs » d’après lui! Invitation acceptée! Quand on lui dit qu’on va à Istanbul (à 25km d’ici), il nous dit qu’on est à Istanbul… Ah, oui, c’est grand!
On laisse le vélo et les affaires au magasin et on emporte juste de quoi dormir. En arrivant chez eux on découvre une table remplie de très bonne nourriture locale (Kadriye, sa soeur cuisine super bien) qu’on partagera avec eux et un couple d’ami. J’exagérerai un peu car j’aurai mal au ventre toute la nuit. La soirée se passe entre vidéo de leur mariage, shopping entre filles à 22h30 et film kurde (« Ay Lav Yu », à voir!!).
Ramadan oblige, Doğan (prononcez Doane) vient nous réveiller à 2h45 pour manger!!! On tente de lui faire comprendre qu’on dort la nuit… Ouf, on peut éteindre la lumière et se rendormir.

Vendredi 26/08/2011

Réveil dans la joie et la bonne odeur… de vomi puisque j’ai déjà remis 2x ce matin. On quitte l’appartement dans la nausée et on attend que ça passe pour reprendre la route vers le centre-ville. On finit par voir un médecin pour cette grosse indigestion/gastro et ça va beaucoup mieux d’un coup. Conseil avant départ « no oil, no sugar », ça va être dur à l’entrée de la ville des loukoums!
On ne reprendra le vélo qu’en fin d’aprèm décidés à trouver un hôtel dans le centre. On roule bien sur la route repérée sur le GPS, c’est calme et on longe la mer entre autre sur une… piste cyclable!! Oui! 25km plus tard et bien bien crevés (car pas mangé), on trouve une chambre à plafond bas au-dessus d’un magasin de téléphones portables.
Je m’endors comme une masse et Elodie surfe un peu pour savoir quoi voir et que faire ici!

Samedi 27/08/2011

Prise de contact avec Bado, notre contact matos vélo, on a rdv lundi matin. On sort péniblement de la chambre en début d’aprèm après une bonne nuit de sommeil. On sort pour manger un bout, voir un peu les alentours et trouver une carte de la ville. On est vraiment à quelques minutes à pied de la Sultanahmet Camii (mosquée bleue) et Ayasofya Camii (musée/mosquée Sainte-Sophie, ex-basilique chrétienne). Notre journée se résumera à zoner un peu et loucher sur les pâtisseries interdites (temporairement, ouf). Elodie est solidaire et met aussi son estomac au repos de sucrerie! Merci!
La journée s’achève avec un petit concert en plein air présenté à l’occasion du Ramadan.

Les premières impressions de la ville sont bonnes pour Elodie, bien qu’elle trouve cette ville un peu trop grande (13 millions d’habitants et autant de chats, quand même). Moi je trouve surtout qu’il y a trop de touristes, enfin, trop de monde tout simplement (quel choc après la Bulgarie quasi moitié moins peuplée que cette ville).

Mer de Marmara

Mardi 23/08/2011

Après un gros coup de blues d’Elodie (à propos de la difficulté de notre projet), on quitte l’hôtel tranquillement et ouf, on ne doit pas remonter tout ce qu’on a descendu hier pour rejoindre le centre-ville. Les regards émerveillés et les signes des enfants de la Roumanie ont été remplacés par ceux des adultes! Il fait bon saluer tout le monde en Turquie!
On change un peu de revêtement de route mais ça nous convient encore bien. On monte un peu, on descend, on monte… jusqu’à Pinarhisar où on fait notre pause dans la cour d’une école en rénovation. On est rejoint par des ouvriers qui viennent aussi profiter de l’ombre pour casser la croûte. Alors que nos pâtes sont quasi cuites, ils nous offrent à chacun un genre de crêpe/durum/pizza! Délicieux! Comme ils mangent aussi, ce n’est donc pas l’option Ramadan (pour la générosité). Après ça on s’enfile nos pâtes.
On reprend la route et en chemin, on se fait arrêter par un monsieur (qui connaît quelques mots de français dont « Frère Jacques ») et sa famille qui vendent leurs fruits et légumes. On est quasi sommés de s’asseoir et on déguste de la pastèque, du melon et de la tomate! Mmmh, que du bon! Pendant ce temps, on voit passer un tandemiste seul (!) avec un drapeau anglais et un drapeau turque. Il a perdu son partenaire ou il s’est fait larguer par sa copine? Petit échange de mail avec la fille du monsieur (Mehtap), séance photo et on reprend la route vers Vize où l’on espère trouver une info sur un endroit pour camper (hélas rien) et un market pour acheter de quoi manger léger vu le repas de midi et les fruits offerts. Après la réparation d’une fausse crevaison (fuite d’une rustine ParkTool, mmm pas top sur la durée finalement), on trouvera un petit coin à une trentaine de mètres de la route mais protéger des regards et du danger pour passer la nuit.

Mercredi 24/08/2011

Après une nuit peu reposante (tam-tams pendant une bonne partie de la nuit, ramadan?), on prend la route comme d’hab, la routine quoi! Ça monte pas trop. On oublie de bifurquer à gauche à Saray et donc pour la pause de midi, on se retrouve à Çerkezköy et on demande à une dame si elle connaît un parc où on pourrait faire nos pâtes. Turquie oblige, l’accueil se révèle encore une fois au grand jour « venez donc chez moi »! On demande si c’est pas mieux qu’on utilise de réchaud dehors, elle nous propose alors sa cuisine et tout de suite, Turquie oblige, elle nous offre à manger! Nurhan (qui signifie « rayon de soleil ») est présidente d’une association de femmes et elle est en train de monter tout ça ici. Pendant notre pause défilent plusieurs personnages : un écrivain humaniste puis un musicien (vidéo en ligne). Nurhan nous propose aussi de rester dormir mais il est encore tôt donc on choisit de rouler encore et on quitte notre nouvelle amie Facebook humaniste peace and love « we don’t need money, just love ».
On se dirige vers Silivri en bord de mer de Marmara où nous trouvons un camping à quelques mètres de la plage!

PS : je comptais mettre une annonce pour des dons d’extension de vessie pour Elodie mais finalement les pauses pipi aux nombreuses station essence se succèdent avec beaucoup de sympathie, de sourires et de questions! En plus c’est souvent très propre (paraît-il)!

Roumanie, c’est fini

La Roumanie, au début, c’est chouette et c’est vraiment beau, comme on le disait. Mais avant-hier, on a eu une étape un peu difficile qui nous a mis un peu le moral dans les chaussettes… (ah merde non, on est en sandales sans chaussettes). Cependant, le soir, on a compris beaucoup de choses!
En quittant Drobeta, on ne fera que traverser des petits villages déserts avec, au mieux, quelques maisons et une église. Aucun magasin, pas le moindre Mini-Market à l’horizon! Mais comment ferons-nous pour trouver à manger et surtout à boire! Dans l’aprèm, on aperçoit un gars entrer et sortir d’une maison en fait transformée partiellement en mini magasin mais très peu à manger, surtout des boissons. Sauvés pour l’eau car les pompes bleues (réapparues) ne fonctionnent pas. On roule, on roule et on n’ose pas encore demander pour un hébergement (on n’a pas encore la fibre communication). On se décide à demander et on nous indique « toujours tout droit » et on croit comprendre « hôtel », ce qui ne nous arrange pas puisqu’on demandait juste un endroit pour la tente (on avait encore ce qu’il fallait pour manger). Surpris par la pluie, on s’abrite et on attend dans un étrange village peuplé de voitures immatriculées en France et en Belgique! On apprendra qu’il s’agit de Roumains établis par chez nous qui reviennent voir la famille pour les vacances. On est accosté par des « français » qui nous invitent « à la maison »! Trop cool! Ion travaille sur chantiers en région parisienne et Adrianna garde les enfants à… Anderlecht (commune de Bruxelles, pour nos lecteurs français et outre-mer)! On est donc accueillis comme des rois chez les parents d’Adrianna : douchés, nourris et presque bordés. La nourriture est entièrement faite maison, du pain au fromage en passant par les saucisses! Et oui, voilà pourquoi si peu de magasin, ici tout le monde a tout à la maison, des poules au cochon et même le puits (pas d’eau courante)!
Dans la région, l’activité agricole a quasi cessée car pendant la période Ceauşescu, tout le monde bossait dans les énormes fermes -maintenant abandonnées (voir une photo)- et ça marchait bien comme ça. Et si on te trouvait à rien faire dans la rue sans justificatif, hop prison (le cas du papa de Ion, alors malade à l’âge de 16-17ans, sa mère n’avait pas encore eu le temps d’avoir les certificats).

Le soir, on a voulu payé un coup à boire mais Ion n’a pas accepté : « ça ne se fait pas ici »!
Le lendemain matin, petit déj servi : oeufs, pain tout frais, confiture maison, fromage… Et on repart avec 3 grosses tomates, du pain et du fromage (on a dû refuser le gros pot de confiture, trop lourd).

On se décide à quitter la Roumanie pour aller vers Vidin, petite ville bulgare calme mais bien imprégnée du communisme (et ses buildings, cfr photo). On en a pas vraiment encore vu grand chose. On profite du fait qu’on rencontrera plus de petites villes en passant par la Bulgarie plutôt qu’en Roumanie. On court-circuite aussi l’itinéraire de l’EuroVelo6 pour « gagner » quelques jours et progresser vers Istanbul.

La carte et les dernières photos sont en ligne!