Bilan Indo-Népalais

Le deuxième chapitre de notre aventure touche à sa fin et cela mérite bien un petit bilan.
Déjà presque un mois et demi que nous avons quitté l’Inde après quasi trois mois à traverser ce pays.
Nous nous attendions à un choc mais il n’est jamais venu. Nous l’avons déjà dit, mais c’était sûrement une très bonne idée de commencer par le Sud de l’Inde (du moins la côte que nous avons faite). C’est plus tranquille, plus propre… Avec tout ce qu’on nous en avait dit, l’Inde nous faisait peur, surtout à vélo, mais nous avons été agréablement surpris. Il n’a finalement pas été si difficile que ça de s’imposer sur les routes, même dans le Nord. Notre étrange vélo y a peut être été pour quelque chose. Les gens veulent nous voir donc ils attendent et s’écartent bien. Même dans le chaos de certaines villes nous avons pu nous faufiler sans trop de difficultés. Bon Geoff est très fort il faut l’avouer… je n’aurais sans doute pas pensé la même chose toute seule sur mon vélo.
Notre plus grande déception en Inde aura été le manque de contact avec les gens. Du fait qu’il est si facile de loger dans des hôtels, on perd le contact avec la population locale. Nous avons bien eu quelques invitations à manger ou boire un thé mais la peur que cela soit intéressé nous a toujours fait refuser. Nous sommes peut être passé à côté de quelque chose.
Nous ne pensons pas que l’Inde nous ait vraiment changé. Elle nous a peut être rendu juste méfiant envers les gens. Le fait d’être toujours vu comme une possibilité de se faire de l’argent ne nous a pas aidé à aimer les Indiens. C’est difficilement explicable mais les indiens sont « différents ». Quand je m’énervais à cause d’eux et que je ne comprenais pas pourquoi ils agissaient de telle ou telle manière, Geoff me disait simplement : « Ne cherche pas à comprendre, c’est des Indiens. »
Mais il y a une chose qu’on ne peut pas nier en Inde c’est qu’il y a des merveilles à visiter et que 3 mois ne suffisent bien sûr pas à toutes les découvrir (surtout à vélo…). Mais nous en avons déjà eu un bon aperçu.
Au départ on se disait qu’il était sûrement bien plus simple de voyager en transports (train, bus) qu’en vélo. Mais finalement nos 2 expériences en train (bon, bien sûr avec le transport du vélo c’était un peu plus compliqué que la normale) nous ont convaincu que le vélo était un bon moyen de voyager, même en Inde. Le vélo c’est la liberté. L’idée de dépendre d’horaires (variables), de places libres ou non, de retards… on n’aime pas. Et puis en transport on va d’un lieu touristique à l’autre et on passe à côté de tout le reste.
Nos derniers jours en Inde ont ressemblé à une fuite. Ce pays nous a fatigué et nous avions hâte d’en découvrir un autre. A la fin, un rien m’énervait. Il était temps d’aller voir ailleurs. Mais maintenant nous pouvons dire que l’Inde nous ne l’avons ni aimé ni détesté. Nous l’avons observé, parfois subit, mais nous sommes contents de l’avoir découverte. Elle nous laisse de nombreux souvenirs qui font la richesse de ce voyage.

Notre arrivée au Népal ne marqua pas un grand changement… du moins pas les premiers jours. Le Teraï ressemble beaucoup à l’Inde et nous y avons encore croisé beaucoup d’Indiens. Puis la montagne est apparue! C’est peut-être difficile la montagne à vélo, mais c’est toujours elle qui offre les plus beaux paysages. Et avec elle nous avons retrouvé un peu de calme sur la route. Mais le peu que nous avons roulé au Népal ne nous a pas donné envie d’y rouler davantage. Les Népalais sont des fous du volant et c’est ici que nous avons eu peur sur la route pour la première fois. La route vers Katmandou ne fut pas facile au niveau dénivelé mais nous sommes très fiers de l’avoir faite sans devoir pousser le vélo! Quelle satisfaction toujours d’arriver en haut d’un col! Malheureusement le paysage n’a pas été au rendez-vous, les nuages nous cachant les montagnes. Cette saison n’est pas la meilleure pour admirer les montagnes du Népal.
Au Népal nous avons découvert une population chaleureuse et touchante. Même dans les endroits moins touristiques, nous avons moins eu l’impression d’être des extra-terrestres, par rapport à l’Inde où même sans le vélo, nous étions presque toujours observés. Ici moins d’attroupements, pas ou presque pas de photos prises de nous… c’est agréable. Mais bon nous n’avons que peu rouler au Népal, donc l’expérience n’est pas vraiment comparable avec l’Inde.
L’arrivée à Katmandou s’est faite très tranquillement. Le plus gros inconvénient de cette ville est la pollution. Mais sinon pour ma part je l’apprécie. On nous avait dit qu’ici on trouverait tout et qu’on ne voudrait pas aller plus loin. C’est un peu vrai. Au départ on pensait aller plus loin dans le continent asiatique mais maintenant nous sommes finalement content de nous arrêter là, d’aller ensuite voir d’autres horizons et de petit à petit retrouver notre Europe qui n’a rien à envier au reste du monde au niveau cultures et paysages.
A Katmandou nous étions content d’un peu laisser le vélo et de voyager un peu autrement. Et bien sur nous étions ravis de retrouver nos amis Valentin et Kelly. On est bien à 2 mais voyager avec d’autres personnes de temps en temps, ça fait du bien.
Nous nous sommes donc essayé à la marche. Pour nous le vélo était le meilleur moyen de voyager afin de voir plus en profondeur un pays. Mais finalement le meilleur moyen est la marche. Seuls nos pieds peuvent nous emmener là où même le vélo ne peut pas. Ce trek nous a permis de découvrir la vie difficile des Népalais dans les montagnes et nous a offert des paysages extraordinaires. En plus il n’y avait que très peu de touristes… ce fût donc un bon choix. Mais nous avons aussi découvert que la marche c’est difficile et que nous sommes bien sur notre vélo. Peut-être retenterons-nous l’expérience un jour mais on se dit que la marche en haute montagne ce n’est pas vraiment pour nous. Pour ma part l’altitude m’a fortement diminué physiquement. Moi qui ai d’ordinaire un excellent souffle, j’avais beaucoup de mal à respirer au moindre effort, une fois passé 3200m. Je suis bien contente que nous n’ayons pas choisi un trek qui nous faisait passer trop de temps en altitude. Du coup je ne sais pas si je retenterai un jour l’expérience, bien qu’il paraît qu’une autre fois je pourrais très bien n’avoir aucun problème.
Ce soir, nous nous envolons pour le Maroc. Ça nous démange de pédaler à nouveau et nous avons hâte de découvrir ce pays. J’y suis allée avec ma famille il y a presque 20 ans! Mais j’en ai encore quelques souvenirs. Bien sur ça a dû beaucoup changer. Nous allons changer de rythme de voyage. Fini les hôtels et les restos matin, midi et soir. Retour au camping et à la popote (simple…). Nous attendons également de voir l’accueil musulman que nous apprécions tant. Tout doucement nous allons prendre le chemin du retour. Plus que 4 mois avant de retrouver notre petit vie Bruxelloise. D’ici là nous comptons encore bien en profiter!

Derniers jours en Asie

Lundi 09/04/2012

J’oublie souvent de dire comment ça va dès que ça va mieux et… ça va nettement mieux! Je recommence à être fier de mes… enfin, bref, soit, passons!
Aujourd’hui on va racheter des boîtes pour le vélo et c’est mission remplacement, ça met pas mal de temps pour faire de belles boites bien fermées. On retrouve ensuite Kelly et Valentin qui reviennent tout juste de Pokhara car ils ont leur vol pour Casablanca 2 jours après nous! On verra pour le circuit mais on restera en contact pour notre séjour marocain!
Le soir, on se retrouve tous à la bonne pizzeria pour fêter ensemble notre premier anniversaire de mariage!

On repense à cette folle et forte journée de l’année passée! Vous pouvez toujours revoir les photos sur le site du mariage (voir faire-part) avec le code d’accès suivant : photos

Mardi 10/04/2012

DSC_0301.JPG Visite de Bhaktapur annulée, cette nuit c’était la tempête (arbres pliés et vitres cassées dans le voisinage) et ce matin il ne fait pas très beau. Le climat se dérègle aussi par ici! Christophe nous le confirmera, ce genre de météo ne devrait arriver que fin mai début juin! Tant pis, on se dit que ça ressemble au Durbar Square de Patan…

Aujourd’hui, journée relax, on se renseigne entre autre pour envoyer un colis (oui, on sait, c’est moins cher d’Inde, mais on avait pas grand chose à envoyer depuis là-bas). On va tout envoyer chez Valentin, ils seront de retour avant nous.
En faisant quelques recherches hier, j’ai trouvé la Kathesimbu Stupa, on y passe et on découvre un espace tranquille en plein Kathmandu!

Mercredi 11/04/2012

Aujourd’hui envoi du colis, dernière guimbarde dans la poche, dernier dal bhat dans le ventre et dernier article depuis l’Asie sur le site.
Après une journée plutôt cool, on va bientôt embarquer les bagages et le vélo dans une jeep en direction de l’aéroport! On y va tôt car c’est un peu l’heure de pointe pour les vols de 21h00.
On quitte l’an 2068 juste trop tôt pour le nouvel an 2069 (on est le 29/12/2068)!

Prochain message depuis Casablanca!

Détails de nos vols :

  • Katmandou à Doha, QR351, 11 Apr 2012 (Wed)
    21:00 Katmandou, Népal-Tribhuvan
    23:25 Doha, Qatar-Doha Intl
  • Changement d’appareil, escale d’une durée de 2h20
  • Doha à Casablanca, QR550, 12 Apr 2012 (Thu)
    01:45 Doha, Qatar-Doha Intl
    08:30 Casablanca, Maroc-Mohammed V, Terminal 1
    (escale technique à Carthage, Tunis, Tunisie, durée 01h05)

Au Maroc, on sera aura -2h de décalage horaire par rapport à la Belgique, fuseau de Londres mais sans heure d’été!

Edit : j’ai ajouté les numéros des vols, bien vu Tang!

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Pokhara et Kathmandu

De dimanche à mardi 01-03/04/2012

DSC_9847.JPG Après notre trek, nous voilà dans la paisible ville de Pokhara pour 3 jours. On y retrouve quelques repères tant niveau communication (internet, gsm) que culinaire. On passe notre temps entre la recherche de souvenirs, la recherche de resto et la recherche du repos! DSC_9863.JPG À part la visite du vieux Pokhara, pas grand chose à voir puisque hélas, la vue sur la chaîne des Annapurnas « se reflétant à la perfection » dans le lac ne nous sera pas apparue! Cette fameuse brume étant toujours présente. On a bien aimé le temple de Bhimsen, vous verrez sur les photos…

P1170987.JPGPendant ces quelques jours, Valentin et Kelly se sont finalement décidés : ils voleront aussi vers le Maroc, mais ils verront plus tard pour les dates. Y aura peut-être moyen qu’on s’y retrouve!

Le dernier soir, resto avec un médecin français et sa femme, « expat » de Guadeloupe. La soirée est sympa mais pour moi, ça finit très mal, tout ressort aux toilettes quelques minutes après le dessert! En discutant avec le doc, on a confirmation de ce dont je me doutais : l’Omeprazole n’est qu’un antiacide! Donc, je n’ai rien traité du tout pendant le trek! Merci le pharmacien d’Arughat! Retour à l’hôtel entre les gouttes avant que les grosses draches orageuses reviennent. Le médecin a quelques antibios (Ofloxacine) avec lui et il en donne 4 à Valentin au cas où.

Mercredi et jeudi 04-05/04/2012

Ce matin, je suis vraiment pas bien, ayant vomi toute la nuit, jusqu’à n’en plus pouvoir! Dur dur! On laisse partir le bus de Kathmandu sans nous et je me repose quelques heures après la prise de l’antibiotique « rapide ». Me sentant mieux, on dit au revoir à Valentin et Kelly qui restent ici quelques jours encore et on décide de prendre un minibus en début d’après-midi pour pouvoir avoir une consultation le lendemain à Kathmandu. Environ 5h30 d’inconfort sur la dangereuse route de Pokhara à Kathmandu pendant lesquelles notre chauffeur dépasse tout ce qui roule et nous revoilà à notre Garden Guesthouse où nous attend sagement le tandem dans ses 2 boites. Boites qui ont pris l’eau la nuit dernière lors des fortes pluies, on est bon pour les changer!
Le lendemain, le médecin confirme que la prise des antibios était la chose à faire car j’ai très probablement eu une bactérie, comme 80% des touristes qui se plaignent des mêmes symptômes! Étant plus ou moins au régime et malgré tous mes efforts, je n’ai hélas pas pu fournir d’échantillon pour ANALyses. J’ai reçu encore quelques antibiotiques pour finir le traitement.

Vendredi 06/04/2012

DSC_9885.JPG On se dirige vers la Swayambunath Stupa (alias le Monkey Temple) et ô surprise, le site est bondé de chez bondé! Aujourd’hui c’est la pleine lune alors c’est la fête! D’abord on a eu un peu peur de cette foule dense mais après, on l’a plutôt pris comme le fait d’assister à une fête locale et d’en être pleinement imprégné. C’est assez dingue comme les pratiquants le sont à fond et n’ont pas peur de le montrer, c’est pas comme chez nous! Et est arrivé ce qui devait arriver dans ce genre d’endroit (bondé), je me suis fait pickpocketer mes cartes de banque. DSC_9895.JPG Chouette! Le matin-même je me disais encore que les poches de mon short n’étaient pas super niveau fermeture mais depuis 4 mois en Inde et Népal sans aucun soucis de ce genre, j’ai commencé à être de plus en plus confiant, plus qu’à Bruxelles! Erreur! Un coup de fil à Card Stop et tout est bloqué. Heureusement, on a encore la Visa d’Elodie et nos cartes Maestro BNP qu’on activera pour le Maroc.
L’après-midi, après avoir été déclaré le vol à la police touristique, je suis revenu donner un peu de moi à l’hôpital, résultat : tout est ok! Ouf! Pendant ce temps, Elodie claque quelques milliers de roupies en fringues! Elle a trouvé des magasins qui vendent des vêtements qu’elle adore et qui se vendent 3 à 4x le prix chez nous! C’est sûr, ils viennent d’ici. Le fait de voir tous ces vêtements et ces sacs parfois équitables donne des idées d’une éventuelle future réorientation professionnelle d’Elodie : un magasin de fringues et accessoires! Mais bon, ce ne sont que des idées.

Samedi et dimanche 07-08/04/2012

DSC_9978.JPG Les deux jours suivants seront consacrés aux visites du Durbar Square de Patan (ancienne cité-état avec des temples à l’architecture newar), de Pashupatinath (temples hindous, crémations, etc) et de Boudhnath (grande stupa, haut lieu du bouddhisme).
DSC_0121.JPG Patan, c’était sympa. Pashupatinath, c’était cher. Boudhnat, c’était bien! C’est marrant car on a passé un bon bout de l’aprèm à Boudhnath et on a vu les gens venir de plus en plus nombreux pour faire leurs tours de la stupa (toujours dans le sens des aiguilles d’une montre). DSC_0191.JPG Il y a de tout : des femmes en tenue traditionnelle, des petits vieux qui n’avancent pas très vite, des touristes qui suivent le flot, des moines « tibétains » qui discutent avec des nonnes bouddhistes « occidentales », des chiens qui en profitent pour faire leur promenade accompagnés (oui, ils font des tours aussi), etc. On a bien aimé l’ambiance de ce lieu!
DSC_0293.JPG Au retour, on se paie un Toblerone de 400g pour Pâques! Le matin, on avait vu un papa allemand qui cachait des chocolats dans le jardin de la guesthouse pour ses enfants et on a assisté à la chasse! On a même reçu deux petits lapins en chocolat… c’est ça qui nous a mis dans le move de Pâques et qui nous a donné envie de nous faire plaisir!
Ce soir, on revoit Fanélie et son fils adoptif népalais Bipim qui a 11 ans (ils sont à la même guesthouse). On passe un peu de temps à papoter avec eux, elle est vraiment sympa! Et ce petit Français veinard ne paie nulle part pour les visites et peut entrer dans tous les temples! C’est vraiment un délit de faciès plus qu’une histoire de touristes ici comme en Inde concernant les lieux de culte/sacrés/touristiques. En Inde, n’importe quel indien, quelque soit sa religion, peut entrer dans n’importe quel temple gratuitement quelques soient les heures d’accès réservées ou non aux fidèles! On l’avait déjà constaté!

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Demain, on annonce une grève générale qui risque d’être suivie, on verra ce qu’il en est!

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Trek dans la vallée de la Tsum

Cette fois-ci, vous n’aurez droit qu’à un résumé, encore que! Ouf, me direz-vous, car vous auriez plus de 15 jours à lire d’un bloc! Après le trek, à Pokhara, pas d’ordi et puis au retour à Kathmandu on avait un très mauvaise connection, d’où le délai pour cet article.

Pour un descriptif complet du trek, vous pouvez lire la page du site de Christophe (Azimut Nepal, j’aurais dû vous l’envoyer avant le trek pour vous faire de la lecture). Bon, on a un peu changé les étapes et passé un « détour » au sentier très difficile. Faudra aussi enlever un peu de « superlatif » à son texte trop enthousiaste à notre goût (c’est comme les descriptions du Lonely Planet) et ajouter un peu de « superlaxatif » pour moi 😉
Et pourquoi la vallée de la Tsum plutôt que l’Annapurna? Eh bien, l’envie de voir autre chose que 50% des trekkers (les autres 50% étant vers l’Everest et quelques autres bien connus, même les népalais ne connaissent pas forcément la Tsum), l’envie de ne pas croiser des touristes toutes les 10 minutes, l’envie de découvrir quelque chose d’authentique (d’après Christophe). Et puis finalement, le challenge de l’altitude ne nous intéresse pas plus que ça.

P1170796.JPG Avant de partir en trek, on finit donc les préparatifs, derniers achats, un peu de shopping pour Elodie et journée démontage du vélo pour moi!
On terminera le dernier soir dans une pizzeria plutôt chic et « cher » du quartier de Thamel, la Dolce Vita. On est avec Valentin et Kelly, bien sûr, mais aussi Xavier et Tais, des catalans qui logent à la même guesthouse avec qui on a eu de bons contacts.

P1170802.JPG On se retrouve donc à 6h du mat’ au terminal du bus. On rencontre Sandesh et Suresh, nos deux porteurs-guides. Le trajet est long et la fin en piste poussiéreuse et cabossée nous semble interminable.
Fin de journée dans un premier lodge, on est bien cassé par le trajet! En fait, il y a encore pas mal de lodges tant qu’on n’est pas dans la vallée de la Tsum proprement dite. Achat de quelques médocs supplémentaires dont des antibiotiques « Omeprazole » fournis par le pharmacien du village d’Arughat. Ce nom me disait quelque chose (en rapport avec ma gastrite d’il y a quelques années?), mais bon, continent différent rime peut-être avec appellation différente… vous verrez ce qu’il en est plus tard!

DSC_8809.JPG On démarre le trek par de la piste large, future route, en traversant quelques villages. Heureusement, après quelques kilomètres, la piste se rétrécit à la largeur d’un sentier escarpé à flanc de colline où seuls hommes et mules passent! Bye bye moteurs et fumées d’échappements! Première chaussure dans l’eau pour moi lors de la traversée d’un petit cours d’eau (pas encore l’habitude des bâtons de marche), heureusement sèche après le lunch. Ça monte et ça descend bien comme il faut, fini les dénivelés en douceur des routes à vélo, mais à chaque pas c’est de plus en plus beau!

Premiers contacts aussi avec les prix en trek où une partie de la nourriture monte par convoi animal. Le riz est parfois issu directement des champs derrière la maison mais ça n’a pas l’air de changer quelque chose. 250~300NPR le dal bhat, 100~300NPR le lit, 0~20NPR l’eau chaude, 100NPR le snickers (ça c’est pour Kelly), etc. Au début, on a beaucoup négocié sur les lits mais à la fin j’en avais un peu marre et je commençais à trouver ça normal et puis on s’en sortait bien avec le budget quotidien. Un jour, dans un homestay (chez l’habitant, pas un lodge donc), il nous demandait quand même le prix d’un chouette hôtel en ville pour des matelas par terre dans un abris sans fenêtre, bientôt un lodge sûrement… Bon, voilà pour la partie irritante et peu intéressante du récit! 😉

DSC_8816.JPG Tous les jours, on progresse dans un paysage qui évolue lentement et tous les jours, on prend des photos qui se ressemblent mais on a peur de louper LA photo! Les arbres ne sont pas encore tous en fleur mais la vue est relativement bien dégagée (pas de brume). Il sera donc difficile de se retenir de faire des photos après chaque tournant du sentier! Courage pour la galerie photo, y a que 233 photos pour le trek! Et j’ai pas encore celles de Valentin!

DSC_8925.JPG Au deuxième jour, encore bien frais et en forme, on se dirige vers Tatopani (traduit par « eau chaude »). On prend quelques raccourcis d’hiver : pont en bois temporaire et passage dans le lit de la rivière. Les contacts avec les habitants du coin se multiplient : Valentin étonne avec sa guimbarde, Elodie avec son piercing à l’arcade sourcilière et une petite vieille vient toucher les seins des filles! Arrivés à Tatopani, un petit village de 2 ou 3 maison accolées, c’est mission douche et lessive à l’eau de source chaude! Mmmh!

DSC_8868.JPG En trek, c’est comme à vélo, on devient plus proche de Kelly et Valentin et nos discussions et interactions tournent de plus en plus autour des besoins de base (manger et …).
Pendant ce temps-là, à la moindre pause ou en fin de journée épuisante, Sandesh et Suresh (nos porteurs) enchaînent avec des pompes et des tractions! Ils sont vraiment plein d’énergie mais surtout inquiet de l’état de le corps s’ils ne l’entretiennent pas. Vous auriez dû les voir devant une vitre ou un miroir, à se contempler… 🙂 Par contre, après quelques jours sans douche, on dira qu’ils commencent à « sentir le porteur »!

DSC_9012.JPG Pendant le trek, on croisera quand même 9 touristes jusqu’en haut, dont un ami de Christophe qu’on avait rencontré à Kathmandu avant son départ, un journaliste de Trek Magazine qui fait un papier sur la région (voir numéro de juin 2012), une famille d’Israélien, un couple de canadiens et un vieux Français. Ce dernier, la soixantaine bien tapée (voire 70), en est à son 24ème trek au Népal et nous trouve originaux, faisant de la vallée de la Tsum notre premier trek! Ben ouais, on fait pas comme tout le monde! 🙂 Et il n’en revient pas qu’on voyage depuis tout ce temps et ces kilomètres à vélo! Il est sympa mais sa passion doit lui coûter une fortune, son équipe est composée de 5 porteurs, 3 cuistots et 1 guide! Pour lui seul, pour 34 jours!

DSC_9185.JPG Au quatrième jour, on entre péniblement dans la vallée de la Tsum en quittant le circuit du Manaslu (mince, ça avait l’air pas mal ça!). DSC_9162.JPGOn sent rapidement la différence et on est dans un village où il y a… une seule maison! Accueil toujours sympa et les gens du coin arrivent en soirée pour partager l’alcool népalais (dilué à l’eau pour en avoir plus longtemps) : le rakshi.

DSC_9265.JPG Cinquième jour : étape courte mais rude. On passe par des forêts de pins et de rhododendrons (pas encore bien en fleur). Dans les lodges et homestay, les hôtes ne parlent plus anglais, heureusement que nos porteurs bafouillent un brin d’anglais pour faire les interprètes! Parfois, les enfants moines ou nonnes, de passage quelques jours, parlent un bon anglais. Ces derniers mettent en générale 2x moins de temps que nous pour arriver au même endroit!

DSC_9318.JPG Sixième jour : une montée qui n’en finit pas! 3h30 de marche avant le lunch alors que Suresh avait annoncé 2h avant le départ… Mauvaise nouvelle énergétique! À l’arrivée à 3070m, je suis cassé : frigorifié et j’ai mal partout! DSC_9365.JPGUne bonne sieste aura raison de ces maux. La cuisine de notre hôte est incroyable : superbes meubles sculptés, énormes casseroles et poêle avec cheminée (une évolution du traditionnel feu qui enfume les habitations des villages les plus reculés).

DSC_9380.JPG

DSC_9439.JPG Septième jour : on finit la journée initialement prévue pour hier en faisant une très courte étape et on en profite pour faire des photos tranquillement et visiter le Milarepa Gumba (monastère). DSC_9474.JPG Les conditions d’accueil diminuent (prix du lit augmente et confort baisse) avec un abri sans fenêtre et du vent et pas de toilette! Avec mes problèmes intestinaux, c’est pas super mais comme je commence le traitement d’Omeprazole, ça devrait aller mieux… mais quelque chose cloche quand même dans ce nom d’antibio!

DSC_9525.JPG Huitième jour : on se dirige vers le sommet de notre ascension pédestre non sans effort! L’altitude ne réussit pas Elodie au niveau du souffle et je traîne quelque chose d’intestinale depuis 2-3 jours. Arrivés à Mu Gumba (monastère de Mu), on déprime un peu car il n’y a pas de moine, pas de cuistot et la réserve de bouffe est fermée à clé! Heureusement Sandesh et Suresh surpassent leur rôle de porteurs et nous dégotent du riz qui, mélangé à quelques épices de noodles et frit dans l’huile qui traîne là, fera un super « fried rice »!

DSC_9573.JPG Neuvième jour : on savait qu’on ne pouvait pas faire la balade à cheval jusqu’à la frontière tibétaine à 5200m alors on tente la balade à pied, moins loin. On laisse Elodie au monastère, elle est trop vite essoufflée pour nous suivre. Cependant, on reviendra bien vite car le chemin à suivre s’est fait recouvrir par endroit par des éboulements et ça en devient dangereux : on glisse et des pierres roulent et rebondissent de bien haut! DSC_9610.JPG Retour au monastère et on enchaîne la journée avec le retour vers le « lodge » d’hier. Je dis lodge malgré que ça soit un homestay mais d’ici peu, dans la région, y aura des lodges pour les futurs touristes en masses!
Malgré le beau poster écolo du monsieur qui nous héberge, le voilà occupé à faire tout le contraire des conseils prodigués en anglais et en nepali (pas d’excuse donc). Il gère le grand feu en bord de rivière où certains viennent déposer des paniers de déchets en tout genre : papiers, vêtements, chaussures, cannettes, piles, tout y passe! Et une fois brûlés, on laisse là et à la prochaine crue, ça fout le camp et on oublie! Fastoche! … Dommage!

DSC_9679.JPG Dixième jour : on s’arrêtera à Tumje à midi car là je vais vraiment pas bien! Diarrhée, nausées, réhydratation orale, Motilium. Sur le chemin, un gars qui passait par là m’a ausculté à sa façon, plutôt musclée. Son verdict est que je ne dois plus porter mon sac à dos aujourd’hui, Sandesh s’en charge et reste derrière moi, très attentif au moindre de mes dérapages en descente sur un très étroit et raide sentier. L’arrivée au monastère est super, les petits moines nous accueillent, posent pour les photos et on s’y sent bien. Cet après-midi, le tonnerre gronde et la pluie tombe, on a bien fait de s’arrêter tôt!

P1170985.JPG Onzième jour : on fait l’impasse sur le « détour » par Lungdang Gumba car on sent bien que les nonnes n’y seront pas et que la balade jusqu’au Base Camp du Ganesh Himal sera impossible! On évite donc une route très difficile d’après Suresh, tant mieux! Par contre, on a droit à de la belle descente bien raide! La descente, c’est ce qu’il y a de plus dur lors d’un trek, on le sait bien mais on s’en rend vraiment compte qu’à chaque fois qu’il faut descendre. Le sentier, souvent en épingles à cheveux, est tantôt en terre, tantôt fait de gros cailloux (ça nous rappelle une fin de balade « horrible » du côté d’Annecy, hein Greg!). En chemin, on croise les nonnes qui remontent à leur monastère, ah ben, on avait donc raison, elles n’y étaient pas! L’une d’elles est plutôt sexy avec son petit t-shirt au décolleté plutôt osé! Elles ont l’air super sympa et on a loupé quelques chouettes rencontres avec ce mauvais planning, pas de chance!

DSC_9766.JPG Douzième jour : le chemin est de plus en plus facile (pas compliqué après les descentes d’hier) mais on s’arrête peu après le lunch car la pluie s’invite à nouveau. On pensait attendre un peu et continuer mais on s’arrêtera à Sirdibas, un petit village de plusieurs maisons. La pluie et la lumière du moment me fournissent quelques unes de mes plus belles photos! Presque des peintures, comme le dit si bien Kelly!

DSC_9771.JPG Treizième jour : rien de spécial, ça marche bien et on arrive à Tatopani pour enfin se laver correctement!

Quatorzième jour : on pousse un peu, ça sent la fin et on s’arrêtera là où on a pris notre premier lunch. On y retrouve Jean-Jacques, sa femme Céline, son fils Shaïan et son frère Michel que l’on connaît de la guesthouse de Kathmandu. Ils commencent leur trek du Manaslu avec leur petit bout de 4-5 ans! Mais ils ont un porteur pour Shaïan, ouf!

DSC_9839.JPG Quinzième jour : très courte étape jusqu’à l’endroit où on prendra le bus pour Gorkha à 11h30. On dit au revoir à nos porteurs mais on les reverra plus tard, ils n’ont pas eu leur bus direct vers Kathmandu, ils passeront donc par Gorkha comme nous. Cette petite ville ne nous inspirant vraiment pas, on décide finalement d’aller à Pokhara dans la même après-midi. Sandesh et Suresh nous aideront à trouver le bon bus qui part tout de suite, ils sont vraiment chouettes!
La journée s’achève par l’arrivée à Pokhara, dans un hôtel que nous avait indiqué une dame allemande que l’on avait rencontrée à Sunauli (première soirée au Népal).

Finalement, pas tant résumé que ça le trek!
Mais malgré les ennuis de santé, de météo (sur la fin) et d’absence de moines/nonnes, on est super content de notre petit trek peu connu! Au retour, sur la fin, on a croisé un peu plus de monde car on était à contre sens du début du circuit du Manaslu, circuit qui, après coup, nous intéresse pas mal! Une autre fois! 😉 Mais une chose est sûre, on savait qu’on était pas de grands marcheurs, voilà qui est confirmé par ce trek, vivement le retour sur le vélo!

Remarque photo : je suis plutôt content de mon filtre polarisant (vrai Hoya acheté à Kathmandu) sauf que souvent, il m’a fait de beaux vignettages probablement car il s’était légèrement dévissé et que j’étais en petite focale et grande ouverture! Aaaaah, si j’avais pris mon « slim » de Bruxelles…

Remarque antibio : l’histoire de l’antibio et de l’Omeprazole n’est pas résolue? Effectivement, le dénouement sera dans le prochain message! Hahaaaa!

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Concours Népal

Comme promis, un concours facile… et cerise sur le gâteau : 3 cartes postales sont à remporter donc 3 gagnants! On cliquera au sort pour les bonnes réponses. Le thème est la faune locale.

Question 1 : comment dit-on « ours », « éléphant » et « tigre » en népalais (phonétiquement)?

Question 2 : à quoi vous font penser ces traductions?

Fin du concours dimanche 8 à 4h45 du matin (heure locale).

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Kathmandu, préparation du trek

Dimanche 11/03/2012

P1170777.JPG On sort de l’hôtel après un bourratif petit déj et on part dans les ruelles de Kathmandu en direction de quelques magasins de vélo ainsi que du centre d’immigration afin de prolonger notre visa de 15 jours supplémentaires (voir journée du 28/02/2012). Ayant aussi notre préparation de trek en tête, il est très difficile de résister à la tentation d’entrée dans tous ces magasins de rando! Aucun prix affiché et que des grandes marques comme The North Face, Deuter, Mountain Hardwear & Co, mais en faux évidemment! On demande et les premiers prix (hors négociation) tournent autour de 25EUR pour un sac à dos 30L d’une fausse grande marque et c’est comme ça pour tout, des vêtements bien sûr jusque à la gourde Sigg! Tout est faux et pas cher. Mais il paraît que la qualité est suffisante pour faire un trek. On se pose la question de passer des contrôles avec du faux à l’aéroport.
On passe ensuite devant un magasin d’instruments de musique où l’on fait notre premier tri pour quelques souvenirs. Elodie choisit aussi des objets pour l’école (un bol « chantant » et des petites cymbales).
P1170782.JPGOn continue notre longue marche vers le centre d’immigration pour se retrouver face à une adresse fantôme, ce n’est plus là, heureusement on reçoit des indications précises et on retourne dans l’autre sens! En 2h et 30USD, notre visa est prolongé de 15 jours. Pendant l’attente, on fait l’aller-retour vers le bureau de Qatar Airways pour confirmer qu’on embarquera avec 2 grandes boîtes (on nous l’avait conseillé), hélas comme on est dimanche, ils ont fermé à 14h.
Retour vers la guest house après le coup de fil de Valentin qui vient juste de rentrer de son trek. On passe devant des magasins de marque, de vraies! Les prix sont presque comme chez nous, minimum 10000NPR (100EUR) le sac à dos. On retrouve Valentin et on passe la soirée à se raconter nos histoires! Kelly rentre demain matin de son « stage » de méditation.

Lundi 12/03/2012

Aujourd’hui, on retrouve Kelly qui revient plutôt normale : 10 jours sans parler à faire que méditer, quand même!
On rencontre Christophe de l’agence Azimut Népal pour un premier contact en vue de l’organisation de notre trek autour des Annapurnas. Son premier projet est trop cher, on se contentera de 2 porteurs à nous 4 (on fait le trek avec Valentin et Kelly). Il est super sympa et compréhensif par rapport à nos envies/possibilités, c’est pas comme si on venait en avion faire 3 semaines de trek et retour à la maison…
Ensuite on se rebalade dans les rues des magasins de trekking en direction d’un centre commercial où nous attend un filtre polarisant dont je m’équipe en vue du trek. C’est con, j’ai laissé le mien à Bruxelles, mais ici c’est 2x moins cher pour du vrai (dans un magasin Canon officiel)!

Mardi 13/03/2012

On revoit Christophe de chez Azimut Népal et on va manger un bout ensemble. Alors qu’il nous parlait de notre trek autour des Annapurnas, la conversation dévie vers la vallée de la Tsum… En nous en parlant, Christophe en a la chair de poule tellement il aime ce coin et il aimerait y retourner. Encore très peu touristique (aucun lodge), cette région a l’air superbe, comme beaucoup d’endroits au Népal finalement. En quelques minutes tout bascule, on se regarde tous et on change d’avis : on fera ce trek-là qui a l’air magnifique! Il revient à la guest house avec nous et on discute un peu plus en détails, on pense vraiment faire le bon choix! On reviendra (en train) faire l’Annapurna en vélo quand on sera vieux et pensionnés et quand la route en fera le tour!
Cet aprèm, il pleut, chose inhabituelle pour la saison et qu’on n’avait plus vue depuis l’Iran! Il fait même presque froid… Belgique, sort de cette météo! (sur le ton de « démon, sort de ce corps »).
Quelques achats de chaussettes supplémentaires et de gourdes pour le trek, mais la pluie nous fait remettre à demain l’achat de boîtes en carton pour l’emballage du tandem. Je dis « achat » car ici, ils l’ont bien compris et profitent du système : ils vendent les boîtes en carton qui chez nous (ou même à Dubaï) volent à la poubelle! Bon, à 5EUR la boîte, on va pas en mourir! Loi de l’offre et la demande!

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Vers Kathmandu et au-delààààà!

Mercredi 07/03/2012

P1170638.JPG Après avoir repeint les toilettes en plein nuit, moi avec une belle indigestion et Elodie par contre avec une belle… ah non, elle aime pas que j’en parle, c’est donc à notre tour d’être peinturluré car aujourd’hui c’est Holi! La fête des couleurs! Alors Happy Holi à tous! Ça commence dès l’hôtel où les filles et le femme du patron nous recouvrent les jouent et en route vers Hetauda. En traversant le petit village vers la route nationale, on se prend quelques traînées de poudre et quelques « bombes à eaux ». C’est relativement rigolo car tout se fait dans la bonne humeur. Elodie se rince le visage car elle sent sa peau brûler au soleil et étaler de la crème solaire avec cette poudre sur le visage ne la tente pas plus que ça.
Elodie qui en a marre avertit des jeunes qu’on sent prêt à nous balancer la sauce. Erreur, l’un d’eux le fait quand même et en voulant en mettre dans le visage d’Elodie, il lui donne une baffe au passage. Ça dégénère gentiment en engueulade. Du coup, elle trouve ça de moins en moins drôle et chaque traversée de bande de jeunes se fait avec une certaine appréhension. Moi j’aime encore bien, mais Elodie est, faut-il le rappeler, en premières lignes! Certains nous demandent si on veut et on peut refuser très courtoisement et d’autres ne comprennent pas pourquoi on n’en veut plus.

La route est excellente (bon revêtement), mais le soleil (30°C+) et la fatigue de la nuit ne sont pas favorable à une journée toute en douceur.
DSC_8677.JPG Sur la route, presque à Hetauda, on voit un bus couché sur son flanc dans un virage, une odeur peu commune arrive à nos narines et on voit qu’il y a encore au moins un corps allongé dans le bus… Mmm, le Népal ne m’inspire pas confiance niveau trafic et ils semblent souvent fou-fous sur leur moto en criant et zigzagant. Il paraît que l’alcool y est pour beaucoup dans les accidents de la route ici!

Arrivée au Motel Avocado, la chambre la moins chère, plutôt basique, fera l’affaire. Pendant le repas, le responsable du restaurant nous donnera quelques conseils et indications pour la route de demain, ça a l’air dur-dur!

Jeudi 08/03/2012

DSC_8692.JPG On démarre à 7h à 435 m d’altitude! Ouais, quand une journée s’annonce difficile, c’est possible de faire en sorte que je me lève un peu plus tôt! Comme on ne s’attendait pas à avoir si chaud au Népal, faut profiter du petit matin pour grimper!
C’est parti pour quelques kilomètres de montée pure et dure, tout en gardant à l’esprit que si ça va pas : hop camion/pickup! Le problème c’est que ça va pas si mal et que les rares camions en direction de Kathmandu sont tous plein! Ce n’est pas plus mal niveau trafic. La route est bonne et les paysages de plus en plus impressionnants avec tous ces champs en terrasses!

DSC_8720.JPG On sent qu’on va devoir camper en bord de route et on trouve un endroit possible à flanc de montagne. Ceci dit, le terrain semi-herbeux devant une maison qu’on a passée précédemment était pas mal et probablement moins humide. On redescend de quelques centaines de mètres (en distance pas en altitude) vers la maison en question pour demander à planter notre tente, accepté! Super! Ce soir, on mange les pâtes et la sauce qu’on trimballe depuis… Mangalore, plus de 2500 km de vélo! Le père de famille démarre le feu pour faire bouillir de l’eau et y cuire nos pâtes, parfait on ne devra pas sortir notre cuisine!
Au lit, il est 20h30, on dort à 1773 m!

La moyenne du jour, record battu, vers le bas : 6,16 km/h avec un minimum de 3,0 km/h observé sur le compteur dans les moments les plus difficiles! Je vous dis pas la cadence, moins de 50 tours/minute!

Vendredi 09/03/2012

P1170704.JPG Après une quasi bonne nuit de camping en bord de route calme, on se lève dans la fraîcheur matinale et ses 8°C. Comme on est assez haut, la tente est bien sèche! Le temps de manger quelques biscuits et en route pour Daman et les quelques 16 km de montée qui nous en séparent.
C’est dur, plus dur qu’hier mais ça avance. Arrivé en haut à Simbhanjyang (2488 m), on s’arrête quelques minutes pour goûter leurs beignets au riz et prendre un petit milk tea. On entame les 3 km de descente vers Daman avec les vestes et les gants. Arrivés sur place, le mini-village ne nous inspire pas plus que ça et il n’est que midi. On mange un daal bhat et en route pour la suite, Naubise si possible! La descente est rapide et froide, brrrr!
DSC_8767.JPG Les paysages de ces montagnes sont incroyables, encore mieux qu’hier! On trouvait que le Nord de l’Inde, plat, était cultivé partout… Ici, c’est fou, ils font pareil mais dans la montagne dans des pentes vertigineuses! Avec le soleil couchant et la brume constante, le décor est vraiment magnifique! Les pentes abruptes et profondes font penser à un décor de film. P1170766.JPG La route ne fait quasi que descendre et parfois je réquisitionne l’aide d’Elodie au freinage (avec son frein de secours) afin de soulager les deux autres car je ne peux pas freiner si longtemps sans arrêt (c’est un peu con pour des systèmes tellement hi-tech).
On pète un rayon au km 46, pas le temps de s’arrêter pour réparer si on veut atteindre Naubise, on file! Ce rayon me fait poser une fois de plus le bien fondé de l’usage de frein à disque (en dehors du fait qu’il est difficile de réparer/trouver des pièces) sur des vélos de voyage bien chargés. Déjà que la force motrice passe du moyeu au pneu en passant par les rayons mais si en plus, au freinage, la roue qui a tendance à avancer est freinée par le moyeu, les rayons subissent une sérieuse contrainte qui est vachement diminuée voire inexistante sur des vélos à freins sur jante!
Reste la question de l’hydraulique ou du câble. Un récent mail d’un couple de Pinoïstes qui ont cassé un levier de frein hydraulique (comment? transport?) et n’arrivent pas à trouver de pièces de rechange me fait penser que le bon vieux V-Brake a encore de beaux jours devant lui!
C’est la minute technique, merci pour votre attention.

DSC_8796.JPG On arrive bien à Naubise qui nous semble être une horrible ville-carrefour! C’est vraiment juste pour passer la nuit dans une chambre pourrie. On a déjà un petit aperçu du trafic qui nous attend demain avec les nombreux camions qui sont passés en quelques minutes! Maintenant on est sur la route de Pokhara à Kathmandu!

Elodie est très fière de vous annoncer donc qu’on a parcouru toute la Tribhuvan Highway (appelée aussi Rajpath) sans pousser le vélo et toujours à deux dessus! Cette performance a un prix : des tronçons à 3,0 km/h et le parcours de quelques 108 km en 2 jours (encore pas mal) dont le deuxième jour est notre record de l’étape la plus longue en temps (mais pas en distance) : 7h20 hors pauses.

Samedi 10/03/2012

Avant de quitter la lugubre chambre sombre de notre pseudo-hôtel, je m’attaque au remplacement du rayon (difficulté « moyen ») suivi du changement des plaquettes de frein avant (difficulté « facile »). Quand tout est fini, je teste un peu le frein avec le levier et PAF! Oui, PAF! Non pas paf le rayon (comme avant), mais PAF la durite qui explose!!! Merde alors! Ça c’est pas cool du tout! Et le comble c’est que j’en parlais hier soir dans ce texte! C’est un problème plutôt grave mais à bien y réfléchir, ça arrive encore « au bon moment » : on a terminé la loooongue et forte descente hier (ouf!), il nous reste une seule étape de montée relativement courte et j’ai eu la bonne idée de copier certains « collègues » de Pino en installant le frein de secours à l’avant! P1170771.JPGLa route du jour n’est donc point compromise, juste un peu de gestion pour les quelques descentes en fin de parcours. Sur cette route d’ailleurs, il faut juste faire abstraction des 10 camions à la minute, j’exagère mais après les 2 jours précédents, c’est fort fréquenté mais acceptable pour faire 25 km.
L’arrivée vers midi à Kathmandu se fait en douceur, le trafic est très raisonnable, peut-être car nous sommes le weekend et que nous n’avons pas à traverser toute la ville puisque nous logeons dans le calme quartier de Paknajol (à l’Est, près de Thamel). On retrouve le vélo de Valentin dans le jardin de la chouette guest house. Val, lui, est en petit trek pendant que Kelly médite sans parler dans un centre situé ailleurs dans la ville. Contraste très fort avec ce matin, notre chambre est extrêmement lumineuse (2 murs avec fenêtres) et le petit jardin est très agréable. Aprèm tranquille à l’hôtel, repos/sieste, rédaction et pré-préparatifs trek (je trie surtout le brol qui traîne dans ma sacoche de guidon).

L’arrivée à Kathmandu a marqué le passage des 8888 km parcourus! Et c’est ici que s’arrête notre périple cyclo-asiatique puisque la prochaine étape pour le vélo sera la boîte en carton direction le Maroc! Plus de tandem avant le 12 avril, les vacances quoi!
Les prochains articles seront donc dédiés à la préparation du trek, quelques visites et le trek proprement dit, le Tour des Annapurna.

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Chitwan National Park

Lundi 05/03/2012

DSC_8561.JPG 6h15 debout, 7h00 en route vers le Chitwan NP pour une journée de marche. Deux guides, un devant, un derrière, c’est la règle!
La balade commence bien car on voit plusieurs fois des empreintes de tigres adultes mâles et femelles! On découvre aussi la taille des « bouses » de rhinocéros ainsi que leur « organisation ». En fait, ils font leurs besoins souvent aux mêmes endroits, ils ont leurs toilettes quoi! Par contre, c’est leur grande faiblesse car les braconniers savent très bien où faire des pièges du coup! On voit aussi des empreintes de rhino adultes et plus tard, de jeune.
P1170623.JPG On marche à travers la jungle puis la forêt de sals (arbres d’ici) et des endroits plus clairsemés. On aperçoit quelques crocos à la surface de l’eau (juste les yeux et le nez), quelques oiseaux comme des aigrettes, des marabouts ou des canards.
Grosse frayeur sur un sentier quand, en léger contre-bas, un ours « aboie » fortement et s’enfuit! Une grosse boule noire très rapide, rien de plus à voir mais le coeur d’Elodie s’est emballé l’espace d’un instant (j’adore cette expression).
La suite de l’aventure ne sera plus très excitante mais c’est sympa de se promener dans la nature autrement qu’en vélo! On apercevra tout de même quelques bisons un peu cachés.
On a pu aussi tester un peu nos capacités pédestres et pour du plat, c’était quand même dur! On aura marché environ 22 km en 5h30. Le terrain était varié et on a traversé des petits cours d’eau, des zones marécageuses (on s’enfonce un peu dans la boue), des sentiers de forêts,… C’était dur d’avoir un sac sur le dos toute la journée après ces milliers de kilomètres où le vélo porte tout pour nous!
DSC_8575.JPG Finalement, du tigre espéré, nous n’auront donc vu que ses empreintes, ses coups de griffes sur les troncs et ses vieilles crottes desséchées dont il ne reste plus que les poils des cervidés dévorés. Et même pas un rhino… pas de chance mais c’est la nature sauvage, c’est pas un zoo ni un parc fermé!
Au retour au lodge, Raz, le gars qui nous avait accueilli, vient vers nous et passera un peu de temps avec nous pour parler en attendant notre plat, sympa!

DSC_8599-001.JPG   DSC_8604.JPG

En gros, niveau oiseaux on aura vu (liste à préciser) :
– marabouts
– openbill
– aigrette
– martin-pêcheur
– pigeons verts
– scarlet mini machin
– truc orange et jaune
– spiral bidule
– de beaux coqs bien colorés
– et d’autres encore dont on a rien retenu!

Et note pour plus tard, un jour sur la route, il me semble avoir vu un martin-pêcheur noir et blanc tacheté! Quelqu’un confirme que ça existe?

Mardi 06/03/2012

DSC_8624.JPG Ce matin, après avoir été réveillés par les rires et discussions à haute voix des voisines népalaises à 5h du mat’, on se lève vers 10h pour aller voir « le bain des éléphants ». Il paraît qu’on peut monter dessus pour prendre sa douche en même temps! Arrivés sur place, on déchante un peu en constatant que les éléphants attendent en rangs d’oignons que des touristes acceptent « l’invitation » du cornac qui s’en occupe. C’est sûr, on prendra pas notre douche avec eux. DSC_8626.JPG On regarde donc quelques touristes tous blancs se faire arroser et prendre en photo. Là où ça devient chouette, c’est quand il n’y a plus de touristes dessus et que l’éléphant se couche dans la rivière pour se faire frotter énergiquement par son « maître ». Plus drôle encore, deux éléphants se frotte mutuellement l’arrière-train, chacun son tour. On enchaîne avec un petit resto très agréable en bord de rivière puis retour au lodge.
On se repose jusqu’à 15h, moment où l’on embarque dans un petit 4×4 avec d’autres touristes pour se diriger vers la balade à dos d’éléphant. Quand on arrive, on déchante (une fois de plus) car on se retrouve à 4 (+ le « conducteur ») par éléphant! Pauvres de nous pour cet inconfort et pauvres éléphants avec au moins 300 kg sur le dos! La jungle ne nous réservera pas de surprise : des cervidés et des paons. DSC_8657.JPG Par contre, malgré le bruit de nos collègues-touristes, chose étonnante, les animaux ne s’effraient pas plus que ça et l’éléphant nous permet de bien nous en approcher! Une histoire d’odeur, paraît-il!
Pas de rhino ni de tigre pour ce voyage au Chitwan!
DSC_8671.JPG Un peu déçu par la courte durée, l’excès de passagers et l’absence de dialogue, on n’hésitera pas à dire non à la proposition facultative de pourboire de la part de la personne du lodge qui s’occupe de nous. On a payé le prix sans discuter et le « chauffeur » n’était pas particulièrement sympa. Notre côté radin mais juste, un peu comme les profs sévères mais juste

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Premières étapes au Népal

Samedi 03/03/2012

Avant de quitter le village, on s’achète une carte SIM NCell sur les conseils de Valentin. Ça sera bien pratique pour réserver la guest house de Kathmandu et retrouver des amis (Valentin & Kelly, Gaëlle et Laurent), et puis aussi -juste pour vous- pour pouvoir passer sur PureFM! 😉 Bon, à 150NPR le Valentine’s Pack (2 cartes SIM préchargées de 49NPR chacune), on va pas dire non! Ça fait 1,50€, hein! Donc voici un de nos numéros au cas où +977.98.07.42.95.81 (le principal).
P1170574.JPG Après un copieux petit déj’ avec de vrais pancakes bien épais à notre resto préféré (The 3 Fox), on prend la route vers l’Est et c’est parti pour la première étape au Népal! La route est bonne, le trafic est correct, les klaxons continuent dans une moindre mesure mais le respect de notre convoi est toujours d’actualité!
P1170579.JPG En gros, ça roule bien. Après Bhairahawa, on passe par une plus petite route vers Parasi, raccourci plutôt que de passer par Butwal. On trouve un truc à manger après 50 bornes de plat, après tous ces plats moins épicés du Nord de l’Inde, on oublie juste de spécifié « not too spicy » et le veg chowmein dégomme bien! La journée se termine avec un petit col à passer, on passe de 120 m à 530 m en 7 km, donc quasi du 6% de moyenne. Toute petite mise en jambe pour la suite… On a fait une pause et Elodie n’a même pas dû descendre pour pousser!
Arrivés en haut, on se laisse descendre entre les camions de lait jusqu’au premier village et on s’arrête au premier hôtel (aaaah, toujours la même « erreur »). La chambre est très basique, les matelas font 0,5 cm d’épaisseur et la toilette/douche est commune. Leur « daal bhat » (équivalent du thali indien), par contre, est très bon et des locaux viennent ici pour manger.

Pour la suite, c’est du presque plat pour 2 jours et après on attaque les choses sérieuses! Mais entre les 2 jours, on fera peut-être bien une halte dans le parc national de Chitwan pour voir un peu de faune locale à dos d’éléphant.

P1170583.JPG

Ils sont très rock'n'roll au Népal, dirait-on!

Dimanche 04/03/2012

P1170594.JPG Pas de petit déj’… ah oui, Elodie avait lu qu’ils sont plutôt du style à manger un truc costaud en cours de matinée… Allez hop, quelques biscuits avec un « tiya » (thé) et en route!
Les petites côtes courtes et leurs descentes se succèdent sur un bon asphalte. On traverse de belles forêts aux couleurs presque automnales, ça change du Nord de l’Inde plat et en culture partout!
P1170607.JPGLe trafic change effectivement de l’Inde, moins de klaxons certes, mais un trafic à la vitesse soutenue! À choisir… mmmh! Disons qu’avec le fou qui pensait pouvoir nous dépasser avant la fin d’un pont tout en croisant un autre véhicule et le bon coup de frein que j’ai dû donné au même instant, je préfère le trafic indien (zéro problème du genre en 3 mois)! Oui, oui (les cyclopotes), vous avez bien lu! Ils me semblaient moins imprudents. Bon, en même temps, ça ne fait que 2,5 jours de route, là! Par contre, ici on droit à plus de pouces, de « super », de sourires,… sans le pouèt-pouèt qui va avec en Inde et aussi moins de photos.
P1170612.JPG On bifurque vers le Sud après avoir roulé environ 70 km vers l’Est afin de rejoindre le village de Sauraha en bord de Chitwan National Park. On trouve le lodge sélectionné dans le Lonely et on se décide à rester 2 journées complètes et d’arriver un peu plus tard à Kathmandu. La nature d’abord! 😉 Une journée de marche pour espérer voir des rhinocéros, des crocodiles, des oiseaux,… et qui sait peut-être un léopard ou carrément un tiiiig (un tigre, pour les français)! Le jour suivant, le bain des éléphants (peut-être avec eux/nous) et balade à dos d’éléphant pour encore voir des animaux. On vous raconte tout ça au prochain article.

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