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Bilan Espagne et Portugal

P1200494.JPG Près de 9 mois en dehors de l’Europe et nous y voici de retour. On doit avouer qu’on était un peu impatient de la retrouver. Même si Tanger a un petit goût d’Europe, quelques minutes sur un bateau et les changements sont flagrants. Comme c’est étrange de voir toutes ces filles habillées mini mini! Mais je vais vite me sentir à nouveau à l’aise en pouvant profiter de cette liberté de se « dénuder » un petit peu. Et qu’il est bon de pouvoir flâner en ville main dans la main.
En Espagne on se sent vite en vacances, plus qu’en voyage. L’Andalousie donne plus envie de rester à la terrasse d’un café que de pédaler! En plus la chaleur n’aide pas.
L’Espagne c’est la liberté, les vacances… mais les changements ne sont pas que positifs. Même s’il a parfois été difficile et fatiguant d’être un centre d’intérêt constant avec notre drôle de vélo, l’indifférence des Espagnols me perturbe. J’avais pris l’habitude en attendant Geoffroy devant un magasin, qu’on vienne me parler, ou du moins qu’on regarde le vélo et qu’on me sourie. Mais là rien… même les sourires se font rares. On dirait que les gens se forcent à ne pas me regarder pour ne pas avoir à dire bonjour. Bon je me dis qu’en Espagne les gens ne parlent pas anglais et qu’il doivent penser que je suis étrangère donc ils n’osent pas me parler. DSC_4242.JPG Mais au Portugal, où beaucoup de gens parlent anglais (même les caissières des petits supermarchés), ce n’est pas beaucoup mieux. Bien sûr il y a quand même quelques pouces de la part des conducteurs et de temps un temps un curieux qui vient nous parler. Mais l’indifférence des gens me rend un peu triste. Il est même difficile d’obtenir un bonjour des cyclotouristes qu’on croise (et au Portugal ils sont très nombreux)! Dans les camping c’est pareil, c’est rare d’avoir un bonjour de son voisin. Mais c’est comme ça… et on fini par s’y faire.
Bien sûr on rencontre quand même des Espagnols et des Portugais très sympas. Notre Warmshowers Pablo à Séville compte parmi nos plus belles rencontres lors de ce voyage, de même que Jesus et Anna à Gijon.
Nous avons eu un gros coup de coeur pour le Portugal. Quel beau pays! En plus le fait que beaucoup de ces habitants parlent anglais, est un confort indéniable. On a très envie d’y revenir pour des prochaines vacances. Notre semaine de surf fut très fun, bien que super difficile physiquement! Faire 12000km à vélo ce c’est rien comparé à ce sport. Mais on a bien envie de retenter à l’occasion.
Notre périple dans le nord de l’Espagne fut un peu gâché par le mauvais temps mais c’est une très belle région où il a été agréable de croiser tous ces pèlerins en route vers Compostelle. De leur part, les signes de sympathie étaient beaucoup plus nombreux. Leur voyage a une dimension humaine que n’ont peut-être pas de simples vacances. J’ai moi même fait une partie du pèlerinage quand j’avais 17 ans. Ce fut une superbe expérience, même si maintenant je ne partage plus la dimension religieuse de ce périple.
Tout ça nous rapproche tout doucement de la maison… Plus on approche et moins j’ai envie de rouler, Surtout avec les soucis que le vélo nous a de nouveau donné. Mais on ne va pas lâcher maintenant!

De Santiago à Gijón (avec la pluie)

Jeudi 05/07/2012

P1210052.JPGLa Galice, on nous a dit que c’était vert… maintenant on sait pourquoi! Aujourd’hui, on peut parler de « météo variable », ce sont des mots qui vont très ensemble en Belgique! Plutôt maussade, entre bruine et soleil, la journée passera du chaud au froid. On ne sait plus comment s’habiller : la pluie arrive, on met la veste puis une côte se présente, le soleil sort et on transpire sous nos couches!
On tente de suivre le Camino del Norte (trouvé sur bicigrino.com) mais on se heurte à des difficultés de relief et de revêtement. On prend une nationale, mais ça nous gonfle vite alors on se redirige vers le tracé de bicigrino.com et on roule sur la route nationale (mais plus petite que la première) autour de laquelle les pèlerins affluent! C’est incroyable, c’est une vraie autoroute à pèlerins, surtout si proche du but!
P1210079.JPG On traverse de jolies forêts d’arbres dont on pourrait dire qu’ils s’épluchent! Et leur sol est quasiment entièrement recouvert d’un tapis de fougères! Superbe, presque tropicale, la température en moins 😉
Au lunch, on s’arrête pour la pluie, on trouve un abri et on rencontre un type avec une prothèse de pied qui est là pour faire les cachets pour les pèlerins mais aussi pour parler de son projet de voyage à vélo en Amérique du Sud pour des enfants.
P1210097.JPG On continue la route en cherchant un endroit pour camper et, de kilomètres en kilomètres, on finit au monastère cistercien de Sabrado. Un père nous accueille pour l’enregistrement, il ne faut pas spécialement le carnet de pèlerinage ici, cool! Alfonso, un gros nounours diabétique et qui sent un peu l’alcool, s’occupe de nous expliquer où tout se trouve et nous informe qu’on peut visiter le cloître et l’église jusqu’à 22h. DSC_5041.JPGIl fait un truc magique avec sa moustache, impossible à décrire, c’est digne d’une scène d’Astérix chez les Bretons!
On visite rapidement le cloître et l’église et de suite, on remarque un truc, les visites le soir, ça aide niveau fréquentation touristique! On peut rester tranquillement là à faire des photos dans tous les sens sans gêner personne et sans être gêner.
Au souper salade, on tape la discute avec un couple de hollandais (à vélo) et un couple germano-hispanique (à pied).

Vendredi 06/07/2012

P1210104.JPG Tout le monde se lève tard aujourd’hui, le bruit de la pluie n’aide pas!
Après avoir salué Alfonso, on quitte le monastère équipés comme des cosmonautes, vestes, capuches, sur-pantalon et sur-chaussures! Ça se calme assez vite et les 13°C matinaux ne se ressentent pas beaucoup en montée sans vent. La petite bruine ne nécessite plus le sur-pantalon et j’enlève très vite mes sur-chaussures en vinyl anti-respirant : je suis plus mouillé dedans que dehors!
On cherchera plusieurs fois notre chemin car on tente toujours de suivre l’itinéraire bicigrino mais il emprunte des sentiers pas toujours revêtus, ce qui ne fait pas notre affaire. Quelques petits détours et nous revoilà sur la route!
La pause de midi approche à grands pas, nos estomacs nous le font savoir et juste à ce moment-là, en fin d’une belle descente : paf le rayon! Et là, je suis sûr et certain que c’est à cause du frein à disque en combinaison avec un vélo à lourd chargement! Le concept n’est pas compliqué à comprendre, on freine sur le moyeu via le disque alors que la roue à tendance à continuer sa rotation. Que se passe-t-il? Une torsion du rayonnage provoque l’étirement des rayons et se solde par la casse! Ce phénomène est, d’après moi, absent lors du freinage sur jante! Bref, on trouve un abri très rapidement, je change le rayon (je garde le même nipple, ça m’évite d’enlever pneu, chambre à air et fond de jante) et j’en profite pour effectuer le remplacement des plaquettes de freins avant et arrière. P1210137.JPGPendant ce temps, Elodie prépare la « table » et tout sera prêt pour démarrer la cuisson des pâtes quand j’en aurai fini avec ce tandem! Il nous reste 2 rayons en réserve pour l’arrière… On va tenter d’en trouve en France.
On reprend la route en disant au revoir à notre ami cheval qui est venu nous voir sous l’abri. C’est comme ce matin, veste, pas veste, pluie, pas pluie, froid, moins froid jusqu’à ce que le soleil pointe le petit bout de son nez! Il ne restera pas longtemps mais au moins il fait sec pour les derniers kilomètres de la journée.
On arrive à l’auberge des pèlerins de Vilalba mais il faut le carnet de pèlerinage… Pas de chance, et la nana à l’accueil semble ne pas vouloir en démordre et n’a pas l’air très motivée par son travail (style employée communale) car cette auberge est une infrastructure de la région ou un truc du genre. Aaaah, vive les petites auberges comme la dernière fois ou les monastères! P1210142.JPG On continue un peu la route et on trouvera un genre de prairie ouvertes où un fermier du coin, à qui on demande si on peut y rester, nous dit que si c’était chez lui ça ne poserait aucun problème. Mais il ne sait pas à qui c’est. On tente l’affaire, on s’y pose d’abord pour manger puis après seulement, on plante la tente. La fréquence de passage de véhicules sur la petite route est plus que rassurante 2 voitures en 2 heures. On ne risque pas de déranger!

Samedi 07/07/2012

P1210159.JPG On se réveille après une excellente nuit avec la pluie, on prépare tout, on enlève la tente intérieure, on attend que ça se calme et hop on démonte le reste et on remballe l’extérieur et le sol trempés. La mauvaise nouvelle c’est qu’on a une fuite au niveau de la porte! Bon c’est un goutte par 30 secondes, mais tout de même!
Sur la route, c’est entre bruine et éclaircies passagères. Avant une belle descente, on se fait un petit paf-le-rayon et je répare en quelques minutes sans enlever la roue (c’est du bon côté par rapport au disque du frein et je garde le même nipple). Pour la descente, on garde nos vestes mais pas nos pantalons de pluie, ça sera plus agréable. P1210169.JPG Tu parles, lancés à pleine vitesse, v’là t’y pas qu’une méga-drache s’abat sur nous. Avec les camions qui suivent, difficile de s’arrêter, la route ne le permet pas! On arrive en bas complètement détrempés (sauf le tronc grâce à nos vestes, ouf). On commande des sandwiches (bocadillos de tortilla) dans un resto pendant que mes chaussures, semelles et chaussettes sèchent avec les petits rayons de soleil qui traversent l’épaisse couche de nuages. On redémarre et un peu plus tard, re-paf le rayon! Nooooooon! Ça commence à nous peser cette histoire! On continue sans réparer car le camping ne doit plus être très loin. On arrive finalement sur la côte Nord de l’Espagne. C’est beaaaaaau, ça commence par une eau superbement vert turquoise qui rappelle qu’on a bien affaire à un océan, ça continue avec la flore qui rappelle les dunes de Belgique puis on découvre les falaises qui nous font penser à la Normandie et nous font rêver à l’Angleterre! Bref, sous le charme nous sommes!
On arrive dans un camping très agréable, on fait sécher la tente et son footprint (le sol) tant qu’il y a ce soleil bien agréable qui nous réchauffe! On monte le camp, on se douche, Elodie fait le linge et je remplace le rayon. DSC_5109.JPGAprès avoir manger la salade de l’été, on va se promener sur les bords de la côte. C’est vraiment bien aménagé par ici : peu de maisons, pas de gros hôtels et une belle promenade piétonne qui longe le littoral! En plus cette promenade est accessible à tous (valides et moins valides)! Belle lumière, quelques photos et au lit!

Dimanche 08/07/2012

DSC_5174.JPG La journée s’annonce bien puisqu’on a le temps de tout remballer et de déjeuner sans pluie et, qui plus est, la tente est complètement sèche! On longe la côte et on tente d’apercevoir les fameux rochers de la Playa de las Catedrales mais en vain, il faut vraiment que la marée soit basse. On a tout de même vue sur tous ces rochers plantés là dans l’eau! Ça me rappelle un peu les Twelve Apostles d’Australie. On continue la route nationale qui est relativement peu fréquentée, dimanche oblige.
P1210197.JPG On se trouve une table de pique-nique pour nos sempiternelles pâtes du midi et on a toujours pas eu de pluie! Puis on enchaîne assez rapidement car le vent nous refroidit en pleine digestion! Et c’est évidemment à ce moment que sort le soleil pour les quelques (petites) côtes qu’il nous reste.
On finit par arriver à Puerto de Vega où l’on se paie une glace pour fêter une journée sans pluie et sans casse! Un bruit bizarre vient de de l’autre côté de la rue, probablement au café là. Le camping est à 250m, mais on les fera à pied car ça grimpe trop pour une fin de journée! On reprend le vélo, on s’apprête à le pousser, je manoeuvre et là… nooooon pas paf-le-rayon, mais clic-le-rayon! Un rayon pend lamentablement, j’avais donc bien entendu un des rayons faire paf pendant qu’on mangeait et que le vélo était sagement parqué!  Là c’est le pire du pire quoi, vélo à l’arrêt (mais en pente avec le frein à main)! Et avec tout ça, on n’a plus de rayon de rechange! Pas question de faire 120 km comme ça, on a de la chance, il y a plusieurs sociétés ferroviaires en Espagne et un train pourra nous emmener à Gijón demain depuis Villapedre, à 3 km d’ici!

Lundi 09/07/2012

P1210227.JPGOn quitte tranquillement le camping relativement pourri pour le prix (terrain en pente) et la toute petite gare pour les tous petits trains s’avère être à moins de 2 km du camping, bonne nouvelle! On attend le train, on se demande comment ça va se passer mais la hauteur du quai est déjà rassurante.
P1210235.JPG Le train arrive, c’est un genre de RER mais qui ne passe que deux fois par jour. Il s’agit d’un autre réseau ferroviaire que la Renfe, on est dans un train de la Feve. C’est donc pour ça que le réseau de la Renfe est si peu dense! Un changement sans histoire à Pravia, même quai. Arrivée à la plate Gijón et on se dégotte un WiFi au McDo du centre, hélas de nouvelle de notre WarmShowers qu’on a tenté de prévenir de notre arrivée prématurée. On passe par l’office du tourisme pour avoir un plan de la ville avec les pensions mais on passe un coup de fil à Jesus et, en fait, il nous attend! Il avait donc bien reçu notre SMS d’hier alors que j’avais reçu un message d’erreur sur mon téléphone. P1210240.JPG Bref, on arrive chez lui, on fait sa connaissance ainsi que celle d’Ana, sa copine. On en arrive rapidement à parler de notre voyage, des siens et on regarde nos photos d’Iran, c’est presque déjà nostalgique pour nous!
Après les douches, ce soir, on va manger avec un ami à eux dans un resto typique où ils servent du cidre naturel non pétillant que les serveurs versent d’une façon très spéciale afin de le rendre presque pétillant pendant quelques secondes : la bouteille quasi au dessus de la tête, ils versent dans le verre tenu par l’autre bras tendu vers le bas, tout un art! Soirée amusante, on sent qu’on va bien s’entendre et qu’on s’entend déjà bien avec nos WarmShowers de Gijón!

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Bilan Maroc

DSC_1025.JPG Le temps file de plus en plus vite et notre séjour au Maroc est déjà fini depuis plus d’un mois. Il est plus que temps de faire le bilan de ce parcours d’un mois et demi et de plus de 1600 km.

Quand nous avons dû changer nos plans de voyage, l’idée de venir au Maroc m’est très rapidement venue. Quand j’avais 9 ans, le Maroc fût mon premier « vrai » voyage avec mes parents. J’étais jeune mais j’en garde beaucoup de souvenirs . Au Maroc je savais qu’on allait s’en mettre plein la vue et c’était la destination idéale pour un peu de dépaysement avant un retour progressif vers l’Europe. Et en se rendant dans un pays musulman on avait l’espoir d’y trouver un peu plus de « chaleur humaine » qu’en Europe.
Même si ce n’est pas encore l’Europe, notre arrivée à Casa nous a fortement rapproché de ce qu’on connaît. On y parle français et il y a plein de Marocains… un peu comme à Bruxelles quoi! 😉 En Inde, on a pas eu le choc dont tout le monde nous parlait (on était prêt), mais l’arrivée au Maroc et toute cette modernité nous a donné une impression très étrange à laquelle on ne s’attendait pas. Bien sûr, par la suite on a pu se rendre compte que pour la plus grande partie des Marocains, la vie est bien différente que pour nous, petits européens.

À Casablanca, nous avons pu de suite apprécier l’accueil marocain et nous rendre encore une fois compte que culture musulmane est bien souvent synonyme d’hospitalité. S’il y a des contraintes à voyager dans des pays musulmans (tenues vestimentaires, démonstrations en public…), nous les apprécions.
Bien sûr le Maroc est un pays archi touristique et l’appât de l’argent peut fausser les relations avec les gens. L’Inde et le Népal nous ont peut-être rendus trop méfiants…

Mais au Maroc nous avons senti que les gens étaient prêts à nous ouvrir leurs portes et ils l’ont parfois fait. Mais nous ne l’avons cherché que rarement… Loger chez les locaux ce n’est pas ce qu’il y a de plus reposant après une journée de vélo et l’idée de manger à 23h, des plats énormes, ne nous enchantait guère. Lorsque nous avons utilisé le site CouchSurfing nous avons même essayé d’aller davantage chez des occidentaux. Ce n’est sûrement pas ce qu’il y a de mieux à faire pour découvrir un pays, mais la différence de culture est parfois difficile et il est bon de retrouver des repères et de rencontrer des gens qui comprennent ce dont on a besoin sans rien avoir à dire.

Le camping sauvage au Maroc n’est pas toujours des plus facile mais tout à fait faisable (même si fortement déconseillé dans le guide du Routard). Même si dans beaucoup d’endroit ça semble désertique, il n’est pas évident de trouver un endroit où ne surgira pas quelqu’un. Mais bien souvent ça n’étonne personne de vous voir planter votre tente. Les seuls que ça dérange ce sont les policiers… « sécurité, sécurité! ». Ils ne sont pas méchants et veulent notre bien mais mieux vaut camper loin d’une ville pour ne pas être embêté.

Les paysages… est-ce la peine d’en parler? Vous avez vu nos photos. C’est beau, même très beau. Bien sûr parfois c’est un peu monotone à vélo quand le paysage est le même sur des dizaines de kilomètres, mais ce n’est pas arrivé trop souvent. Et puis, c’est plutôt méditatif! Certaines villes sont superbes et il y a des détails dans l’architecture et la déco qui sont magnifiques.On ne peut que vous conseiller d’aller explorer ce beau pays.

Les deux choses qui nous ont attristé lors de ce séjour et nous ont gâché l’image de ce pays, c’est l’éducation des enfants et l’abondance des déchets dans la nature.

Il est très agaçant de voir ces jeunes sans arrêt vous demander un dirham, un bonbon ou un stylo. Mais les touristes y sont pour beaucoup dans ce problème. S’il vous plaît, quand vous irez un jour au Maroc ou dans n’importe quel pays pauvre, ne donnez rien aux enfants qui mendient. Vous ne sauverez personnes en donnant un bonbon ou un stylo. Donnez plutôt de l’argent à une association que saura quoi en faire plutôt que d’inciter les enfants à continuer à mendier au lieu d’aller à l’école. Certains enfants nous demandaient des bonbons avec une sucette en bouche… ils ne sont pas tous tellement dans le besoin. C’est simplement devenu un automatisme de demander quelque chose aux touristes. En Turquie nous avons vu des enfants pauvres également et pourtant jamais ils ne nous ont demandé quelque chose. Beaucoup d’adultes marocains admettent que c’est un vrai problème dans leur pays. Il paraît que, maintenant à l’école, on dit aux enfants de ne pas demander quelque chose aux touristes.
L’autre problème que nous avons rencontré et qui là nous a affligé, ce sont les quelques cailloux que nous avons reçu par des jeunes garçons. Ce n’est arrivé que 3 fois, mais ça a été 3 fois de trop. On connaissait ce problème par les récits d’autres cyclistes mais on espérait ne pas y avoir affaire. Apparemment même les jeunes marocaines reçoivent parfois des cailloux, les bus aussi ont leur quota de vitres brisées en roulant… Pour nous ce sont des comportements inadmissibles que les adultes semblent minimiser. J’ai parfois observé les enfants jouer entre eux et dans leurs gestes j’ai retrouvé ceux que j’observe dans la cours de mon école… coup de pieds, coup de poings… Les problèmes de comportements des petits d’origine marocaine que j’ai à l’école se retrouvent au Maroc et je pense vraiment qu’il y a un problème d’éducation chez les garçons qui sont des petits rois. Je ne pense pas que c’est faire preuve de racisme que de dire cela… c’est juste un constat.
Pourtant avec les adultes nous n’avons jamais eu de problèmes et ils ont toujours été très sympathiques avec nous. De tout le voyage c’est sans doute au Maroc que nous aurons eu le plus de « bonjour », de « bon voyage », de « soyez la bienvenue », de « bon courage » et d’applaudissements. Bien sûr cela fait toujours plaisir. De plus ils ont toujours été très respectueux et nous n’avons été pris en photos comme des bêtes curieuses que très rarement. Ils se sont souvent montrés intéressés, mais n’ont jamais fait preuve de curiosité déplacée.

Concernant les déchets, vous avez pu le constater sur certaines de nos photos, il y a un gros problème. Nous ne pensions par voir cela dans un pays si proche de l’Europe. C’était encore pire que la Turquie et parfois même comparable à l’Inde.

Bref, ce bilan pour dire qu’au Maroc il y a du bon et du moins bon, mais que c’est un pays à découvrir! Si vous avez envie d’un peu d’exotisme aux portes de l’Europe, c’est une destination idéale.

De Porto à Santiago

Samedi 30/06/2012

P1200978.JPG Gros petit déj avec Sabrina et Thomas dans une de ces pâtisseries où tout est délicieux puis retour à la pension pour descendre les affaires, on s’est décidé seulement ce matin, on quitte Porto!
Crevaison arrière avant le départ, le pneu était plat à l’intérieur de la pension! Dégonflage blague? Non, bien crevé, peut-être à cause de tout le verre brisé devant la pension à notre arrivée. On change de chambre à air vite fait et on démarre. Après 2 ou 3 km, je remarque la crevaison de la roue droite de la remorque! Très probablement due aussi à du verre brisé et coincé entre les pavés aux alentours de la pension puisqu’on était dans le « nightlife area ». Changement de chambre à air aussi, c’est plus rapide que de réparer.

P1200995.JPG Route peu intéressante et/car pavée. Comme ça nous secoue et nous ralenti un peu trop, on fera la suite sur la N13 après lunch, ça avance clairement mieux!
On s’arrête au camping de Fão où on nous propose de nous installer dans un endroit étrangement placé puisque la zone pour tente est 40m plus loin et dotée d’un gazon agréable. On insiste pour aller à la zone des tentes où il y a plein de place et quelques tentes déjà installées, mais c’est non. On comprend pas et ils ne donnent pas d’explication valable. Mais comme ils ont une fête ce soir, c’est la règle (mais la fête ne se fait pas là). Je le lancerai un « Strange rule, strange people » avant de partir. Ils avaient presque un comportement d’indiens : gentils mais illogique. C’était presque sectaire tellement ils restaient tous polis tout en restant bizarres!
On s’en va mais la région est interdite au camping sauvage pour cause de « parque natural ». On roule encore mais le prochain camping est à 24 bornes alors qu’on aurait aimer s’arrêter tôt. P1200998.JPGY a moyen qu’on y soit pour le coucher du soleil. Soudain, surprise, un panneau « campismo » apparaît. On y fonce! Et on y gagne! Un poil moins cher, un emplacement pour tentes où on est seuls, la meilleure pelouse jamais vue en camping pendant ce voyage, une ambiance familiale, des sanitaires impecc’!

Dimanche 01/07/2012

On quitte le camping après séchage intérieur de la tente (oui l’herbe c’est très confortable mais c’est humide). La route de la côte est relativement peu intéressante, enfin surtout via la N13.
P1210011.JPG Lunch juste en face de l’Espagne dans le vent qui ralentit fortement la cuisson des pâtes et nous refroidit pendant la digestion. Dernier Calippo au dernier village portuguais et en avant pour l’Espagne, le retour (el volver)!
Après une hésitation sur le chemin à suivre puisque tous les campings sont à la côte, on continue le chemin prévu et on tombe sur un supermarché ouvert, chouette! On continue la route et on arrive à Tui (ou Tuy, ils n’ont pas tous l’air d’accord) où l’ambiance est déjà surchauffée, finale de l’Euro oblige! On se trouve un petite auberge à dortoirs où on sera juste avec un Allemand. DSC_4868.JPG Après avoir mangé, on file tâter l’ambiance au centre : c’est la folie, ils viennent de marquer un but et la fin du match se solde par un 4-0 écrasant et tout le monde fait la fête ici! Retour à l’auberge pour une nuit calme et reposante.

Lundi 02/07/2012

P1210028.JPG Départ tranquille.
Route nationale plutôt chiante et impossible pour nous de suivre le Camino car il faudrait un VTT! Bref, de la borne pour de la borne, chaleur et côtes, la mauvaise combinaison. On voit tout de même quelques pèlerins puisque le Camino emprunte parfois notre trajet.
Arrivée à Caldas de Reis où on se trouve une « Albergue de Peregrinos » : P1210037.JPGun grand dortoir, des belles toilettes, et des douches communes mais non mixtes, dommage! 😉 Beaucoup d’Espagnols à l’auberge et peu de contacts, ça changera peut-être sur le chemin en quittant Santiago. Une chose nous fait un peu « peur », le checkout est à 8h! Glps, va falloir se lever tôt!

Mardi 03/07/2012

Le bruit des paquetages commence vers 5h30, Elodie choisit les bouchons et moi je me retourne de temps en temps pour la regarder car je n’ai pas de montre. Quand il est l’heure de se lever pour nous (7h), on est les derniers, seuls dans ce grand dortoir! Ils sont tous partis très tôt, probablement dans l’espoir de faire leur dernière étape (35 km tout de même).
Des bornes avec une météo idéale : couvert et 20°C! On adore! La route n’a rien de spécial et on arrivera avant le lunch à Santiago! On fait nos pâtes dans le grand parc du centre, personne ne nous regarde de travers, ouf car ça fait quand même un peu bizarre de faire sa popote en plein centre ville…
DSC_4905.JPG Après avoir payé 0,10€ la liste des auberges et pensions de la ville à l’office du tourisme (incroyable mais en voici une copie pour qui veut), on se dirige vers la moins chère qui a une place pour les vélos mais elle est full. Juste à côté, une autre à un prix raisonnable avec aussi de la place pour le vélo, impecc’! La dame n’a pas l’air commode mais on parvient à se comprendre et ça finit bien!
Petite visite éclaire de la cathédrale et des environs pour l’aprèm et retour à la pension après un… Burger King, oops!

Mercredi 04/07/2012

Visite de la ville entre les gouttes. Balade tranquille puis mise à jour du site.

DSC_4981.JPG  DSC_4989.JPG  DSC_5013.JPG

Le truc rigolo à Santiago c’est qu’on voit de tas de gens habillés comme nous, un peu sport/rando. Certains sont arrivés la veille et sont plutôt relax, d’autres par contre viennent d’arriver et sont encore bien crades et complètement à bout de forces, assis ou couchés devant la cathédrale!
Et puis c’est aussi probablement la ville où on a vu le plus de cyclotouristes bien équipés de tout le voyage!

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Concours Espagne

Deux superbes cartes postales espagnoles sont à remporter cette semaine! Pour en remporter une des deux, rien de plus simple : répondez correctement aux questions suivantes. Comme d’hab, ex-æquo par cliquage au sort si besoin.

Question 1 : d’après les données du GPS recueillies jusqu’à présent, dans quel pays avons-nous le plus grimper par rapport à la distance parcourue (à vélo)?

Question 2 : combien d’annonces de grossesses et de naissances avons-nous eu de nos amis et familles depuis le début de notre voyage? (ceci n’est pas une annonce déguisée nous concernant)

Clôture : notre arrivée à Gijón (prévue le 10 juillet).

Le retour

Nooooooooon, on revient pas maintenant! C’est juste qu’en attendant notre colis, on a pris le temps de mettre en ligne une page pour le retour. Pour un accès facile, la page est accessible depuis le menu principal ci-dessus.

Pour ceux qui veulent participer à ce WE ou simplement donner des conseils/infos, vous pouvez utiliser la fonction des commentaires ou nous envoyer un email bien entendu!

Allez, tot bientôt comme on dit chez nous!

Sevilla

Samedi 02/06/2012

P1200609.JPG Aujourd’hui, on file au Decathlon pour s’acheter quelques trucs : 3 chaînes pour remplacer celle de l’avant qui a 12695 km et entre 0,75% et 1% d’élongation (le moment idéal pour la changer), une nouvelle sonnette et 2 sacs de couchage d’été plus compacts en synthétique mais pas plus léger que nos duvets qui sont maintenant bien trop chaud! On a fait un mauvais choix sur ce coup, on aurait dû penser à la technique des couches superposées, comme pour les vêtements!
Plus tard, on rencontre Marc & Mallorie, les WarmShowers Belges! Ils sont avec des amis et on se retrouve à 7 à manger sur une petite place de Sevilla dans un café-brasserie bondé! Pablo nous explique que malgré la crise profonde en Espagne, les gens ne s’arrêtent pas de flâner dans les rues commerçantes et dans les bars, seulement ils restent plus longtemps avec une seule bière à table par exemple.
DSC_3185.JPG Après-midi, tranquille à se balader sans but dans les rues piétonnes de Sevilla. L’ambiance est toujours aussi vacances, les glaces s’enchaînent et le temps passe. Retour à l’appart’ pour un petit film en soirée.

Dimanche 03/06/2012

DSC_3214.JPG Balade à travers la trop chaude Sevilla. On voulait visiter un truc payant (j’sais plus trop quoi), mais la file pour y entrer nous en dissuade complètement! Ça sera peut-être plus calme en semaine, on garde ça pour plus tard.
DSC_3237.JPG Après avoir avaler un sandwich jambon fromage, on se dirige vers le parc Maria Luisa pour y faire une siesta sur une superbe pelouse bien moelleuse comme on en rêverait en camping!
Après, on rentre à l’appart’ et on ira manger très tard, chaleur aidant, on se fait à l’heure espagnole!

Lundi 04/06/2012

Bonne journée à rien faire aujourd’hui. Il fait vraiment chaud! On pense de plus en plus au bus vers Lagos (Portugal) mais faudrait emballer le vélo. Valentin nous informe qu’au Portugal le train est très pratique et accepte le vélo (sur les trains urbains et régionaux) gratuitement! Bon, on se décide donc à prendre le train de Sevilla à Huelva puis de rouler pour passer la frontière et de reprendre un train de Vila Real de Santo António jusqu’à Lagos. On fera la suite en vélo. Comme vous le constatez, le planning change pas mal mais on garde le retour au 12/08/2012 entre 12h08 et 20h12… (merci pour le sourire de certains) Si on va plus vite, on se rajoute juste quelques jours de repos, c’est facile!
On décide aussi de préparer nos sacs de couchage en duvet pour les envoyer en France pour un bon nettoyage chez le fabricant (le service est offert pour le premier lavage). Ça nous coûte un peu d’argent mais on préfère ça plutôt que de se les trimballer jusqu’en France (ça coûte cher les colis, ici).

Mardi 05/06/2012

« Encore un matin, un matin pour rien! »
Bon, on vous explique. On ne visite pas grand chose ici à Sevilla car il fait mourant de chaud et chaque geste te coûte une goutte de sueur!
Et deuxième explication : on vient d’avoir un appel d’Amsterdam, la livraison d’un paquet urgent venant d’Espagne n’est pas parvenue à l’adresse demandée car il n’y avait pas notre nom sur la sonnette (ou un truc du genre). Je demande « quelle adresse? », « 61 avenue du Cor de Chasse. » « QUOI!? » Le paquet qu’on attend ici à Sevilla est parti pour Bruxelles! Su-per! Encore une histoire à raconter sur le blog tiens! L’employé du magasin de Barcelona a dû faire son travail trop vite et envoyer à l’adresse de facturation! Contents de ne pas être à l’hôtel comme à Istanbul! Pablo est super cool et veut bien nous garder et Marc & Mallorie nous proposent de suite leur appart’ pendant le WE, pas de soucis côté logement donc.
On appelle le magasin à Barcelona et on obtient le fait qu’ils renvoient un paquet avec le même contenu immédiatement en espérant que cela arrive ici à Sevilla demain pour pouvoir faire monter la roue demain fin d’aprèm. Le magasin de Barcelona (http://www.espaibici.com/) jette la faute sur le transporteur qui aurait fait une erreur mais on pense plus à l’expéditeur pour ce genre de soucis… À part de la gêne, on obtiendra pas grand chose de plus. Rhaaaa, les commandes de matériel en voyage, on n’a vraiment pas de chance! Du coup, on va déposer la « vieille » roue au magasin où l’on compte faire monter la nouvelle pour qu’ils se préparent déjà.
DSC_3302.JPG On passe quand même une bonne soirée en amoureux dans les ruelles du quartier de Santa Cruz et ses nombreuses terrasses de cafés et restos. On se surprend à prendre un apéro, un petit Mojito, juste à nous deux! Après le souper, on ira écouter et voir un brin de flamenco : plutôt sérieuse l’ambiance, la danseuse ne sourit guère et demande toujours le silence (on est dans un bar), car la guitare, la frappe des mains et le chant ne sont pas amplifiés… Mouais, je pense qu’on préférerais tout de même une scène un peu plus mise en valeur avec un bon son et de bon éclairages!

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De Ronda à Sevilla

Mercredi 30/05/2012

Aujourd’hui, après échanges d’emails concernant la reprise du boulot d’Elodie et la livraison d’une jante et de rayons à Sevilla, visite de la ville de Ronda. En photos!

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DSC_3031.JPG Une église a son entrée payante, tiens, c’est bizarre ça non? 4€! Tant pis pour eux! On termine le tour par la visite d’une « tombe » : les arènes! Le lieu vide est sympa, le son s’y reflète dans tous les sens quand on se trouve au milieu et il paraît qu’ils y donnent des spectacles de danse. Là où j’étais bien innocent, c’est que je pensais que les arènes n’avaient plus leur fonction initiale… Je vous laisse pleurer ou vous fâcher avec une petite vidéo.

Jeudi 31/05/2012

P1200494.JPG On quitte Ronda et on ne suit plus l’itinéraire conseillé par Marc (WarmShower Belge à Sevilla), on prend un peu plus court et pour éviter aussi un col à plus de 1000 m. La route est encore pas si mal que ça, on reste tout de même sur une route notée en vert sur la carte Michelin. Après avoir mangé, on s’arrête pour faire le plein d’eau à une fontaine d’eau potable et on décide de s’arrêter un peu au resto juste à côté car une belle côte nous attend et il fait étouffant. P1200501.JPGLe gars du resto nous conseille de faire la siesta!  Après avoir manger une glace et déguster un shot de Vodka au Caramel offert par le patron (ce truc est trop bon et dangereux, Elodie a d’ailleurs fait cul-sec), on attaque la montée car les nuages ont fait leur apparition est la température n’est plus que de 35°C. DSC_3130-001.JPG En haut de la côte, on fait une pause et on admire les vautours du coin faire leur défilé : ils décollent du nid sur la falaise en face et viennent vers nous pour prendre les courants d’air chaud pour monter et scruter sur leur menu du jour est prêt à être emporter.
On arrive à Morón de la Frontera. On a du mal à trouver un hôtel ou une pension pas chère. Il y en a deux en ville et c’est 40€ la double! Une dame nous propose une chambre chez elle pour 30€, un peu trop opportuniste à notre goût. Bref, après s’être fait offert un apéro (pain au thon) et une conserve de thon à la tomate par un des gars qui traînent au bar d’à côté, on démarre en se disant qu’on trouvera bien un endroit pour camper même si c’est interdit.
P1200542.JPG La route semble interminablement plate et bordée de champs où l’on serait bien trop visible! Le soleil se couche dans 15 minutes, on s’arrête à une gare abandonnée qui n’a jamais servi puisqu’il n’y a jamais eu de rails. On dormira à la belle étoile sur ce qui aurait été le quai. Pas moyen de planter la tente, pour la première fois du voyage, et on n’a pas envie de chercher des gros cailloux pour la faire tenir. En plus, si on vient nous déloger, on sera plus vite parti.

Vendredi 01/06/2012

P1200549.JPG P1200557.JPG Dernière étape avant Sevilla, on quitte la pseudo-gare pour se taper 50 km de route ennuyeuse.

A mi-parcours, on voit le début d’un genre de voie verte!  Après renseignements, il se trouve que ce chemin va vers Sevilla en 20 km! P1200585.JPGNickel! Bon, le balisage est pas top, on se paume un peu dans les traversées de route/rond-points mais on finit par retrouver. On continue jusqu’à Sevilla en se posant tout de même quelques questions quand on se retrouve face à un champs! Il y a des traces, suivons-les! On arrive en banlieue de la ville, on tente la visite au Decathlon mais c’est fermé. Pas mal d’endroit ont l’air fermé ici, il y a un genre de fête catholique douteuse, le fameux cortège qui se dirige à Où-va-t-elle (euh, Huelva). Douteuse car, on nous racontera que les participants peuvent faire des feux alors que c’est interdit en Espagne et qu’il y a beaucoup de drogues et d’alcool… À confirmer!
P1200603.JPG On retrouve Pablo, notre WarmShower qui était indisponible mais que Marc (le WS Belge) a contacté et il a accepté de nous héberger 2 nuits. Pablo est architecte et passionné de marionnettes. Il prépare un grand voyage à vélo avec sa remorque qui est sont petit théâtre. Il a un petit pianiste avec 25 ficelles où tout peu bouger, truc de fou! Il a aussi un autre personnage qui fait tenir en équilibre des fruits sur son doigt puis son nez et le bout de son pied! Il les a toutes construite lui-même, un vrai passionné! En un mois de spectacle de rue en Suisse, il peut financer un an de voyage à vélo!

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De Tarifa à Ronda

Dimanche 27/05/2012

P1200354.JPG C’est parti, à nous les routes européennes, à nous l’Andalousie! On quitte Tarifa par une belle montée accompagnée du bruit des dizaines d’éoliennes qui tournent bien dans la région!
On emprunte une petite blanche sur la carte et c’est plutôt super agréable car le trafic est très très faible avec un paysage plutôt sympa, ça sent le Sud, vous savez, cette odeur de pins et de chaleur! Ouais ok, quelle est l’odeur de la chaleur!? Alors disons : de pins dans la chaleur!
P1200365.JPG Il est bientôt l’heure de manger et la route n’arrête pas de s’entortiller, de monter, de descendre mais toujours avec des clôtures de barbelés et jamais d’ombre! Après ces grands pays plus pauvres où la campagne est à tous, nous voilà plongé dans le monde de la privatisation qui nous empêche de nous arrêter à l’ombre d’un olivier (par exemple). On devra se résigner à cuisiner en bord de route sur le mètre d’accotement qu’il nous reste avec une ombre diminuant avec le soleil qui tourne. Finalement ça ira très bien car le trafic est vraiment faible, on a dû voir 4 ou 5 voitures et un groupe de 3 vélos. C’est juste que ça aurait été tellement agréable dans une de ses belles prairies privées.
P1200367.JPG On reprend la route et on tombe en plein sur une pipi…, non pas Elodie qui fait pipi… une pi-pi, une piste cyclable! Elle est magnifique, elle est verte et elle est large! Apparemment, la route où l’on se trouve est fréquentée par pas mal de cyclistes vu les panneaux destinés aux automobilistes quant à la prudence et au 1,5 m à laisser entre eux et nous lors d’un dépassement (toujours respecté jusqu’à présent). On a carrément droit à un tronçon avec un petit muret pour séparer les cyclistes des automobilistes. Un tag sur le mur nous fait plus ou moins comprendre que ça poserait problème pour la faune… Ouais, c’est vrai, ils auraient pu laisser un passage tous les 10 m pour les animaux.
DSC_2757.JPG On bifurque pour monter au Castillo de Castellar de la Frontera. Plus de 5 km de détour pour l’aller et Elodie n’est pas très contente. Heureusement, on va pouvoir continuer la route pour rejoindre la nationale plus loin. Le Castillo est une enceinte haut perchée qui abrite un château (hôtel) et tout un quartier de petites maisons blanches avec leurs ruelles fleuries et l’ambiance artistique qui flotte dans l’air. Un artiste nous apprendra que la route est impraticable au delà et qu’on va devoir faire demi-tour. Il est 18h passées mais heureusement tout va bien puisque le coucher du soleil est prévu pour 21h29! P1200375.JPG Aaaah, l’heure d’été de Bruxelles alors qu’on est plus à l’Ouest que Londres! Bref, on trace jusque Jimena en traversant Los Angeles! Oui oui, on y est passé mais y avait pas beaucoup de stars du ciné et peu parlaient anglais! 🙂
On arrive en sueur au camping après une belle dernière côte avec 92 km au compteur après 7h56 de déplacement (notre record) et il est 20h50! Camping payant (il serait apparemment interdit de camper dans les magnifiques Parque Natural), prix espagnols pour un carré d’herbe et une douche. On attend le Portugal avec impatience pour ça. La France, avec ses campings municipaux, ça devrait aller aussi.
23h au lit, sans traîner en plus!

Lundi 28/05/2012

DSC_2777.JPG Après une mauvaise nuit, fatigués, on prend la route en passant par le village de Jimena et ses descentes vertigineuses. La route est belle mais on n’en profite pas beaucoup car on est concentré sur l’effort à fournir. C’est dur dur! Elodie commence à en avoir marre de faire du vélo et moi… du tandem! 😉
On trouve un endroit pour manger à l’ombre d’un grand arbre! Super! L’ombre agréable, le sol plat et notre nouveau mousse aidant, la pause durera jusque 15h30, la sieste à l’espagnole quoi!
On reprend la route, un peu en meilleure forme et arrivé en haut de notre col, on a droit à un paysage plutôt pas mal et une source d’eau potable bien fraîche. On discute 2 minutes avec des gars du coin qui nous payeront un coup à boire à Gaucin, petit village qui avait l’air charmant mais sans camping alors on trace après quelques courses.
P1200407.JPG On arrive en haut du col de 840m et on bifurque en suivant la flèche indiquant un camping à 3,5 km. Personne à la réception, personne de répond aux coups de sonnette. Un téléphone permet de joindre la réception de l’hôtel en face et le patron vient nous accueillir. Sympa, il parle en français et nous invite à nous baigner dans la piscine de l’hôtel car ils viennent de faire le traitement de celle du camping.P1200409.JPG Ça sera sur cette bonne note et une super salade que se terminera cette rude journée! Nous voilà tous seuls dans un camping du Sud de l’Espagne, il n’y a que les chiens et les grenouilles pour troubler le silence de la montagne!

Mardi 29/05/2012

Aaaaah, une bonne nuit de camping tiens! Il me semble que ça faisait longtemps qu’on n’avait plus aussi bien dormi tous les deux!
On reprend la route (j’ai l’impression d’avoir déjà dit ça) et en avant pour de nouvelles côtes et de nouvelles découvertes!
Une nouvelle fois, c’est dur mais c’est beau! On se paie un Aquarius en fin de côte au premier village (mignon) et là c’est le choc : c’est pas mieux « chez nous » qu’ailleurs, une dame qui s’apprête à démarrer jette son paquet de cigarettes vide par la fenêtre de sa voiture alors qu’il y a des poubelles à moins de 10m! Surpris de voir ça, pas de réaction vive de notre part mais le prochain aura son retour à l’expéditeur! D’ailleurs, autre chose, ici les débris de verre du Maroc ont fait place aux vieilles canettes rouillées…
DSC_2801.JPG La route continue sous le cagnard et on sent bien qu’on consomme de l’eau comme jamais vu ce qu’on sue! C’est pas comme au Maroc sec, ici ça « muy bien »! 😉
On se trouve un petit coin d’ombre pour midi et on continue la route après 15h30, on a pris le pli de la siesta! Les côtes sont pénibles sous la chaleur, c’est difficile physiquement pour Elodie et mentalement pour moi (voir ma vieille théorie de la journée du 09/09/2011). D’ailleurs, on a oublié de vous le dire mais depuis la toute fin du Maroc, ça arrive qu’Elodie marche pour se dégourdir les jambes et me permettre d’avancer avec le tandem (parfois elle pousse la remorque mais plus trop ces dernières fois). Elle en a marre des montées et il nous reste encore plus de 2 mois à tirer et c’est pas les Pays-Bas! Mince! Bon, on risque de se reposer un peu plus qu’avant et de prendre plus de train que prévu!
On arrive à Ronda et on décide d’y rester un jour car cette petite ville a l’air vraiment sympa et on n’a pas eu le temps de vraiment la visiter suite à notre arrivée tardive et notre rencontre « blabla » avec deux tandemistes Français de 63 et 64 ans en route pour se farcir je ne sais plus combien de cols!

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