Mardi 04/10/2011
On a à peine chargé le vélo que le premier thé de la journée nous est offert par les gars de l’hôtel! Ils sont sympas, en plus ils avaient sorti le tandem du kot quand ils nous ont vu descendre les bagages!
On poste la carte postale du concours et on quitte Trabzon sans vraiment l’avoir vue… Ça roule tranquillement jusqu’à notre dernière pause devant la Mer Noire où nous mangeons nos pâtes.
Arrivés à Of, on bifurque vers l’intérieur du pays. A une station pipi, les gars semblent dire qu’il y a un soucis avec la route qui nous attend. On redémarre mais on n’est pas tranquille, alors après quelques minutes, on s’arrête à une autre station pipi et on demande ce qu’il en est. On croit comprendre qu’il y a un soucis avec la boue des récentes inondations puis on comprend qu’en fait la route est enneigée!! On nous conseille de passer par Trabzon… haha, on en vient! Hop, un thé offert qui passe dans nos mains. Finalement, le dernier conseil est de rouler jusqu’à Çaykara et d’aviser en fonction de la météo de demain. C’est ce qu’on fera, mais arrivés à Çaykara, il n’y a pas vraiment d’hôtel. Un gars nous indique un terrain vague derrière un immeuble, ça nous convient. Mais alors qu’on revenait vers le vélo, le type nous propose finalement de dormir dans son bureau (le bureau des bus Metro, LA société de bus Turque). Elodie dormira sur la canapé et moi sur nos matelas… Cool, on sera encore au sec cette nuit! On sera juste en vitrine quoi! Et bien entendu, on peut profiter de l’internet et de leur PC!
Encore des news de la remorque (oui, vous ne pensiez plus en avoir, nous non plus) : le colis à destination d’Istanbul est arrivé aujourd’hui d’après le gars de « l’hôtel » où nous étions! Incroyable! Je vais contacter CRC pour savoir que faire!
Mercredi 05/10/2011
On se réveille et un chauffeur de bus arrive pour prendre son service. Il nous invite à déjeuner avec lui dehors par 7°C, on accepte et on fait bien car il nous offre du melon et du pain parfumé (cannelle?) délicieux. On apprend que la route est ouverte (pas de neige). Mais arrivé à hauteur des premiers travaux, on nous informe qu’après ça devient vraiment vraiment difficile car, en plus de monter, c’est de la caillasse et du gravillons, plus d’asphalte! On nous montre en exemple le bas-côté meuble, effectivement, ça ne sera pas possible. On nous indique que la route par Sultanmurat est ok mais que ça monte. Oui, bon, ça monte, ben on roulera doucement avec beaucoup de courage!
Le courage, c’est une chose… Les capacités en sont une autre! En fait ça monte tellement que je pousse le vélo et Elodie tire la remorque quasi tout le restant de la journée!
J’ai de gros doute quant à la suite des 2 prochains jours et sans Elodie devant qui dit « allez on y va », j’aurais déjà fait demi-tour vers Trabzon pour chercher un bus vers Erzurum! C’était vraiment dur à pousser, à du 2 km/h, un pied devant l’autre, non seulement par le poids mais aussi à cause du guidon particulier du Pino qui me flingue les bras (il me semble que ça serait plus facile avec un vélo conventionnel).
Bref, l’après-midi passe. Elodie qui avance plus vite vient même parfois m’aider à atteindre l’endroit où elle a déjà laisser la remorque! Un camion s’arrête et nous propose de mettre le vélo mais il est plein de sable gris et je n’ose imagine les chaînes grasses dans cette me*de. On refuse avec le sourire « jaune ». Peu après, une camionnette s’arrête et nous propose d’embarquer le vélo, accepté! Le vélo dépasse un peu mais le tout est bien ficelé par le gars. Le couple nous dépose en haut de la montagne où la vue est MA-GNI-FIQUE! Environ 10 km plus loin et 900 m plus haut. On s’est rendu compte qu’on n’aurait pas pu finir ça à pied aujourd’hui et qu’il n’y avait pas d’endroit où camper! On est 3 km de Sultanmurat, mais on préfère camper là, Elodie est enchantée et le réveil de demain matin s’annonce tout en paysage!
Pour l’heure, on monte la tente par 4°C à l’ombre (heureusement le soleil est là, sans vent) et on se demande un peu comment va se passer cette nuit à 2110 m! Après avoir mangé du pain et du fromage avec un concombre, je vais faire quelques photos de nuit alors qu’Elodie s’endort doucement, il fait -1°C, il n’y a pas de vent et il est 19h30 seulement.
Dans la nuit, le thermomètre du compteur indique 1,4°C à l’intérieur (mais dans la pochette contre le tissu de la tente intérieure). Nos sacs de couchage sont très agréable et on dormira bien au chaud!
Jeudi 06/10/2011
Le soleil se lève, nous aussi. Décor plutôt agréable pour se réveiller! Toujours pas de vent, une tente sèche (c’est toujours chouette).
On quitte le petit coin de paradis après un nuit hyper-ultra-méga calme pour attaquer la vilaine route pleine de trous! Ça roule malgré tout, mais ça roule pas vite! En passant faire quelques courses dans le bled (une rue) de Sultanmurat, on reçoit nos premiers thés! On s’arrête ensuite après 18 km dur dur pour manger nos pâtes après avoir reçu un thé. On sent bien qu’on est très rapidement essoufflés à cause des 2300 m d’altitude où l’on roule pour l’instant! Un dernier thé avant de partir et hop, on ré-attaque la route en terre/pierres.
Comme prévu, on en bave bien, c’est dur, mais qu’est-ce que c’est beauuuuuuuuuu! Et alors que la route est de plus en plus mauvaise, sonne l’heure du transport motorisé! Un grand camion vide nous emmène passer le dernier « col » et tant qu’à faire jusqu’à la ville d’Aydıntepe (+/-1500 m) où nous prenons la route vers Bayburt. On hésite entre camper avant la ville ou trouver un hôtel pas cher là-bas, pas d’endroit où camper facile d’accès avec le tandem, on roule! On arrive de nuit (19h) frigorifiés à Bayburt où l’on trouve un petit hôtel un peu cher (12€/p, petit déj incl.)