Notre vol vers l’Inde :
n° : 9W 561
de : Sharjah (SHJ)
à : Kochi (COK)
Cie : Jet Airways
Départ : 23h40 (05/12)
Arrivée : 5h00 (06/12)
Bye!
Notre vol vers l’Inde :
n° : 9W 561
de : Sharjah (SHJ)
à : Kochi (COK)
Cie : Jet Airways
Départ : 23h40 (05/12)
Arrivée : 5h00 (06/12)
Bye!
Aujourd’hui, réveil tranquille et petit déj’ royal avec Carol, Marie et Tommie. Début d’aprèm à Jumeirah Beach et petit plouf dans la mer! Lunch dans la maison du fils de Carol (où une mouette semble s’être blessé dans le jardin), il est pilote chez Emirates, la compagnie possède plusieurs rues avec des maisons pour leurs pilotes. Ensuite balade dans l’énoOoormissime Dubaï Mall (centre commercial), on s’y boit un grand milkshake Snickers-Banane à 26 Dirhams. En se dirigeant vers la fameuse fontaine du mall, on aperçoit quelques voitures comme des Rolls, Shelby, Lexus et toutes les plus belles et plus grosses des marques qu’on connaît mieux. Bon, en ville, y a de tout comme chez nous hein, y a juste beaucoup plus de 4×4.
On attend plus d’une heure pour assister au spectacle impressionnant de cette fontaine où on retrouve Marie et Tommie qui étaient allés dans le Burj au 124ème étage (env. la moitié de la hauteur).
Extrait vidéo (vu)
Extrait vidéo 2 (pas vu)
La fontaine, c’est un truc de malade installée par les mêmes gars qui ont fait celle du Bellagio à Las Vegas. Ayant vu les besoins énergétiques pour une petite fontaine à 16 jets à Wolubilis, je n’arrive même pas à imaginer ce que ce bazar consomme! En plus l’eau est chlorée, ça sent la piscine!
Petit resto italien en bord de fontaine. Les prix sont comparables à ceux en Europe, par contre, je garde à l’esprit que tout ce que je consomme coûte beaucoup plus cher à la planète! Les tomates, les artichauts, la roquette, la San Pellegrino? Ça ne gâche quand même pas le repas car on est avec des amis, mais j’y pense!
Retour en métro chez Carol.
Aujourd’hui c’est la fête nationale : 40 ans! Dès notre arrivée, on avait remarqué des drapeau un peu partout mais aujourd’hui, c’est blindé (la vente de drapeau, c’est carrément un business ici). On va au Festival City Mall pour débloquer les pédales de Tommie (trop serrées par un italien). On en profite pour manger un bout sur place, de nouveau un italien, toujours aussi bon mais toujours la petite pensée écolo qui pince le coeur…
Marie et Tommie terminent leurs bagages et leurs vélos sont emballés. Le taxi sonne, on embarque le tout et on leur dit au revoir et à la prochaine (nouvel an vers Goa?).
Carol nous laisse seul à l’appart’ car elle va chercher son fils à l’aéroport et passe la nuit chez lui. On commande nos billets pour l’Inde, on choisit de voler la nuit du lundi 5 vers Kochi (Cochin, très au Sud) car c’est un vol direct avec JetAirways (plutôt que Goa avec AirArabia car pas de certitude d’embarquement de vélo avec ces derniers) et je passe la soirée à mettre les photos et le texte des deux derniers articles sur l’Iran en ligne. Ouf, une chose de faite et quelques heureux en Europe!
Donc, voilà qui est plus ou moins planifié : nouvel an vers Goa! Avis aux amateurs… 😉
On met du temps à trouver un magasin de vélo accessible sans voiture qui a des boîtes vides. On contacte Wolfi Bike à quelques kilomètres et on s’y rend en métro. Très sympa, on dirait qu’ils ont un sacré débit de vente de vélos ici (VTT et course). On chope nos boîtes vides (« Scott, Belgium »!) et on rentre en métro sans que cela ne choque personne.
Repas du soir avec Carol qui nous a préparé un poulet curry et un dessert du tonnerre : glace Ben & Jerry’s avec fraises et meringues!!! La fête quoi!
Une petite pensée pour les fraises…
Ce matin quelques petites courses, tri des affaires à renvoyer (non Bernard, je garde le tabouret, tous ceux qui l’ont essayé regrette de ne pas en avoir), un peu de linge et nettoyage du footprint de la tente. Salade ce midi, la dernière avant longtemps.
Le temps d’écrire un peu et de skyper un coup, on démarre vers l’île palmier un peu tard. On arrivera pas pour voir le coucher de soleil alors on accroche le vélo et on continue en métro jusqu’à la station prêt de l’immeuble en forme de voile de bateau (le Burj Al Arab). On marche beaucoup, les distances ici, c’est pas pour les piétons! Le plus chi**t c’est qu’on avait emporté les affaires à renvoyer (3kg) mais vu l’heure, on n’est pas passer à la poste donc on se trimbale le sac… On arrive au Souk Madinat, c’est Disney ici, un faux souk, ahlala! On mange un bout, on se fait avoir avec une pizza probablement congelée puis on passe au Starbucks pour se prendre 2 muffins et en route vers la station de métro.
Sur le chemin, à pied, j’ai le temps de voir nombre de parterres de fleurs irrigués (chaque ligne de plans est accompagné par un tuyau d’irrigation) et des belles pelouses bien vertes et arrosées qui ne sont même pas destinées aux piétons puisqu’elles sont en bord d’autoroute!!! On retrouve notre vélo là où on l’avait laissé, ça fait toujours un petit quelque chose, le moment où on est sensé l’apercevoir! Retour vers chez Carol. Rouler en vélo à Dubaï, c’est pas aussi dangereux ou compliqué que certains laissent croire. On a même droit à des coups de klaxon amicaux!
Arrivé à l’appart’ sessions Skype St-Nicolas, on bave devant le massepain et les guimauves qu’on voit à travers la webcam!!!
On se lève tranquille car les jours précédents, même si on n’a pas fait de grandes distances, n’ont pas été de tout repos (à 7 avec un bon repas et parfois un feu, ça fait aller au lit « tard »). Petit déj tous ensemble dans une des chambres d’hôtel. Après, Laurent (Lauprête) attaque son atelier mécanique (nettoyage) pendant qu’on file sur le net pour voir nos réponses CouchSurfing et WarmShowers pour Sharjeh/Dubaï et poster un petit message rassurant sur le blog en attendant celui-ci. Bonne nouvelle, la nana qui va héberger Marie et Tommie va nous accueillir aussi, on les reverra là-bas donc! Quelques courses avec Loïc pour la journée car aujourd’hui, l’aventure d’équipe change puisque Laurent et Gaëlle se repose ici à Lar et Marie et Tommie font de même en attendant leur bus qui les emmènera demain à Bandar Abbas (ils ont leur ferry le 28, Laurent et Gaëlle c’est le 3). Retour à l’hôtel pour faire les paquetages et les adieux. Dernières tentatives de Gaëlle et Laurent pour nous faire rester un jour de plus et prendre un bus/camion. Ça serait avec plaisir, on s’entend super bien, on les aime beaucoup et ils vont nous manquer, mais on a envie de rouler (malgré la fatigue). On se dit « à bientôt » et peut-être à Goa (d’ailleurs, on va peut-être retourner vers Goa pour le nouvel an avec Tom, Marie, Gaëlle et Laurent, c’est une idée).
On démarre tranquillou vers 11h pour attaquer, à trois, notre route vers Bandar-Lengeh. Après quelques petits kilomètres, on arrive face à une belle côte que je terminerai seul à du 4km/h! Dur dur! Heureusement, après ça, une belle descente et on sent que la suite, malgré le relief et le vent de face, est globalement descendant. On passe à travers Harmoud, petit village avec une belle mosquée avec vue imprenable sur les montagnes! C’est quasi bouddhiste comme endroit! On s’achète de l’eau pour pas tomber à court demain car plus de ville ni village sur la carte avant Bastak (à 50km?). Vers 16h30, après 60 km, on trouve un chouette endroit pour camper, pas trop loin de la route et à 19h, Elodie et Loïc dorment déjà pendant que j’écris ces quelques lignes!
Loïc dort dans notre entrée, c’est cool, il a donc un abri pour la suite jusqu’à Dubaï, il change de famille d’accueil après avoir partagé une « annexe » de la tente de Laurent et Gaëlle. On va faire une expérience CouchSurfing comme quoi on a hébergé un cyclo dans notre tente pendant notre voyage, idem pour Gaëlle et Laurent!
Réveil à 6h30 après quasi 12h de sommeil! Le soleil tarde à venir car on est au pied d’une petite montagne flanc Ouest. Petit déj aux Fitness et Chocapic!
La route et le paysage sont vraiment bien et Loïc nous conforte dans l’idée qu’on a pris le train et le bus en nous disant que c’est ici le meilleur de ce qu’il a pédalé en Iran (dommage pour Michèle et Benoît qui n’ont plus voulu roulé à cause des routes du centre). Aujourd’hui, il fera environ 22°C à l’ombre, c’est très agréable, en plus y a du soleil! Après 35km, une crotte de boue se détache du garde-boue et le bruit proposé me met la puce à l’oreille! La roue est voilée, oui, on a un rayon pété (depuis quand?)! Il me semble bien avoir lu un commentaire sur le site depuis le cybercafé de Lar où vous vous plaigniez de ne plus avoir d’histoires techniques. En voilà une! Non, deux! Puisqu’une fois la roue réparée, remontée et les paquetages replacés sur vélo : une crevaison, une! La totale quoi! Bref, redémontage de la roue arrière : en fait, c’est le rayon cassé qui a dû s’enfoncé dans la chambre à air, la marque est claire et nette (à l’intérieur, en face du rayon pété). Probablement lors du bosse ou des ces horribles casses-vitesse (3 rangs de petits carrés en relief). Faudra que je change de fonds de jante, je n’aime vraiment plus ceux-ci (Velox) qui sont en tissu autocollant.
C’est reparti pour de la belle route (dont une côte assez difficile, seul) et malgré les soucis technique on arrive à Bastak vers 13h après 60 km pour un petit lunch sandwiches-poulet.
On continue la route et on s’arrêtera vers 16h dans un abri de « champs » (oui, les guillemets car ici tout est sec, alors est-ce un champs?). On s’installe tranquillement, pas de tente ce soir, c’est ça de gagné pour demain matin! On cuisine nettement moins bien qu’avec nos 4 amis Helvético-Néerlandais mais c’est bon quand même. Loïc feuillette le Lonely Planet de l’Inde du Sud et imagine ses plans changer vers le Sud plutôt que le Népal, Elodie écrit son journal et les cartes postales pendant que je fais quelques photos de nuit et que je rédige ceci.
19h15, Loïc respire déjà plus fort, Elodie fait son dernier pipi et je vais écrire les dernières cartes postales.
Le timing vers Bandar-Lengeh semble bon car on avance bien!
Pas grand chose à raconter pour aujourd’hui (ouf). Beaucoup de photos, car de beaux panoramas montagneux, du beau temps, de belles côtes (tellement belle que Loïc a pris la remorque pour l’une d’elles), de belles descentes, de la distance (tellement qu’on a failli avoir un problème d’eau pour le soir), une oasis, pas de timbres pour les cartes postales (pas pour l’étranger, on doit voir ça à Lengeh),… On a retrouvé nos 32°C de l’été européen!
Le soir au campement, c’est sympa d’être torse nu dans le noir à 17h45 devant les pâtes qui cuisent…
Bandar-Lengeh s’est bien rapproché, petite étape pour demain.
Rem : comme Christophe nous l’indiquait, l’intérêt des gens pour notre aventure diminue après Lar (sauf les éternels jeunes en moto, parfois même très jeunes, genre 7ans sur une 125cc) et les « Salam » sont plus difficile à obtenir.
Ça roule avant 8h! La route est un peu monotone, c’est plat et quasi désertique. Loïc nous dit que la route qu’on a faite en bus avant Shiraz, c’est à peu près ça avec beaucoup plus de trafic de camions! Bon ben, on a fait le meilleur à vélo (même s’il y a aussi le Sud-Est qui était tentant).
On sent bien que c’est le 10ème jour de vélo sans interruption, c’est dur! Mais on sait que ça ne sera pas long donc ça avance bien! On dit au revoir aux montagnes iraniennes et on arrive vers midi à Bandar Lengeh. Achats des timbres pour les cartes postales (ouf elles seront postées depuis leur pays d’origine celles-ci, pas comme celle de Christophe).
Le soir, on rencontre le capitaine du ferry de demain dans la rue et il nous conduit jusqu’à un bon resto! Effectivement, très très bon poulet moutardé avec du riz, mais l’addition sera plutôt salée (env. 13€ à trois) et quasi tout ce qui nous reste y passe. On pourra encore s’acheter des pommes pour demain sur le bateau.
Au retour à l’hôtel, on pense avoir « perdu » 200$. On ne sait plus si c’était ceux qui étaient dans ma trousse de toilette mais on se demande si ce n’est pas arrivé chez notre CouchSurfeur d’Esfahan où le disque dur externe de Marie et Tommie ainsi que l’Ipod de Max ont disparu. Nos pensées se dirige vers les polonais de passage pour une nuit et pas très causant, mais aucune preuve…
Après le petit déj dans la chambre, on fait les paquetages et on charge les vélos. A ce moment, le gars de l’hôtel part avec nos passeports pour faire des photocopies. Quand il revient tranquillement à 7h50, alors qu’on doit être à 8h à l’embarquement, je lui arrache les passeports de la main, je lui tape la clé de la chambre à la place et je lui dis en farsi « hier photocopie, hier photocopie, crétin » en lui montrant ma montre. J’étais furieux! Après ça on espérait juste que le ferry ne soit pas annulé pour ne pas devoir revenir à l’hôtel 😉
Arrivés au ferry (heureusement c’était pas loin du tout), on passe d’abord avant tout le monde avec les vélos (bon, on était aussi les premiers) puis on embarque en dernier. Notre rencontre avec le capitaine hier fait que nos vélos se retrouvent dans les travées des sièges en cabine de la seconde classe et nous avons des places en première! Ça fait mieux passer la pilule de la commission prise par la multiple agence de voyage à Shiraz (faut aller direct à la compagnie de ferry). Malgré mes bracelets d’acupression et la tablette anti-mal de mer offerte par le personnel du ferry, je devrai courir aux toilettes pour repeindre la cuvette (turque, enfin, iranienne).
Aux douanes, pour avoir le visa des Emirats, on passe après les Emiriens et avant les iraniens. Ça nous gêne un peu mais faut avouer qu’on en est content que ça s’accélère car on va pouvoir rouler avant la nuit. On a lu pas mal de choses sur les Emirats et ce qu’ils représentent (vous imaginez bien ce que j’en pense), mais finalement, le trajet vers chez Carol n’est pas si horrible (merci Tehran). On remarque bien que le litrage des moteurs des voitures est bien supérieur à ce qu’on a l’habitude de voir chez nous et que les vélos sont réservés aux pauvres (oui, y en a), aux travailleurs, ceux qui ont les mains pleines de cambouis à réparer les grosses bagnoles des autres…
Carol est américaine et vit ici. Elle est super sympa, elle est prof ici! On découvre son appartement au 25ème étage! Ça doit être la première fois pour nous. Après quelques minutes, arrivent Marie et Tommie! Coooooool, on les retrouve une fois de plus!
Triste nouvelle, l’eau du robinet n’est pas bonne à boire : il parait qu’on perd ses cheveux si on en boit (donc ça doit faire d’autres choses au corps humain). Le plus choquant est que c’est de l’eau de mer désalinisée, ça fait mal au coeur à chaque fois que j’ouvre le robinet ou que je tire la chasse. C’est à ces moments que je repense que tout est artificiel ici!
Allez, au lit après un bon repas préparé par Tommie! Mmm!
On retrouve Tom & Marie à l’agence de voyage pour acheter nos tickets de ferry de Bandar Lengeh à Sharjeh. Petit coup d’internet et direction la gare routière pour aller jusqu’à Persepolis en minibus. Petit lunch en bord de route puis visite du site. Comme pour les films, quand on vous dit que c’est génial, vous trouvez ça bof et quand on vous dit que c’est mauvais vous trouvez ça encore pas mal : eh bien, on a été tous les quatre enchantés d’aller voir ça!
Le soir, resto entre cyclos : Geoff & Lodi (be/fr), Marie & Tom (nl), Laurent & Gaëlle (fr/ch), Michèle & Benoît (ca), Loïc (fr), Ian & AnneMarie (au). Après quoi, petit tour sur le net pour envoyer quelques requêtes CS (CouchSurfing).
Retour à la « maison » et paquetages et explications GPS à Pejman (informaticien mais peu débrouillard) jusqu’à minuit.
On quitte notre CS qui dort encore et on part avec un gros sacs d’oranges offertes par la maman. On retrouve tout le monde au départ de la probable première masse critique iranienne à Shiraz et les Australiens nous rejoignent avant que Michèle et Benoît nous laissent partir (ils restent ici en attendant leur vol pour Oman).
On roule ensemble, les rythmes sont quasi identiques mais on sent que ça fait 3 semaines qu’on n’a plus roulé (j’ai l’impression que les autres s’adaptent un peu à nous quand même). La route est bof mais le fait d’être à 7 fait passer la journée très agréablement : on discute en roulant, on change d’interlocuteur,…
Petit resto-route « chicken-kebab with rice » puis on redémarre avec le vent de face.
On s’arrête après 68 km et avant un col (qu’on garde pour demain matin). La journée s’achève avec un repas partagé et une soirée ukulele de Tommie avec 2 petites interventions de ma guimbarde (« Mouth-harp solo » pendant Stir It Up). Puis on se raconte des histoires de cyclistes ou même de la vie autour du feu. Voilà quelque chose qu’on ne fera jamais à deux, un feu. C’est sympa quand on est plusieurs mais à deux, il fait vite froid et les fringues (qu’on ne peut pas laver tous les jours) sentent la fumée.
C’est une chouette bande que voilà, 7 cyclos, différents styles, rythmes similaires*, bon humour. Comme Marie et Tommie sont hollandais, ils perfectionnent leur français quand on est un peu faignant.
*Loïc est en vacances avec nous, avec Bertrand il avait plus l’habitude de faire 120~150 km/jour. C’est un peu pour ça qu’ils se sont séparés, il semblerait que Bertrand soit plus porté sur l’exploit sportif que sur la rencontre des cultures, des gens et du temps, il fait un contre-la-montre dirait-on. D’ailleurs, il parait que Bertrand est déjà en Inde.
Réveil et petit déj en famille ou presque. On commence par le col, oui, ça fait longtemps qu’on n’a plus roulé, je confirme. Certains passages se font avec Elodie à pied. La route est meilleure car plus petite et moins fréquentée. En descente on est prem’s, mais en montée ou à plat avec le vent de face on fait pas les malins. Petit resto-route à nouveau pour 50000IR/personne.
Comme on a mangé tard, on trouve rapidement un endroit pas trop loin de la route pour camper. Le soleil se cachant derrière les montagnes, on perd quelques précieuses minutes, mais ça va, on avance bien. Soirée dérangée pour moi donc yoghurt, pain et au lit tôt car cette journée m’a bien fatigué! Quelques éclairs au loin mais pas de pluie.
Un peu de relief ce matin, mais ça va encore. La police s’arrête et on « craint » un long contrôle de passeports mais ils s’arrêtent pour s’assurer que tout va bien et nous conseillent d’être prudents.
La météo est excellente pour rouler, couvert et pas trop chaud et Tommie de lancer un « It’s a good weather for bicycle today! ». Tellement couvert qu’on entend du tonnerre et on voit des éclairs. Finalement, la pluie arrivera et on trouvera un abri sous un pont en contre-bas de la route. On décide d’y manger des pâtes. Avec nos nouveaux amis, des pâtes se mange avec une sauce quasi maison, ça change de nos habitudes basiques. Alors que c’est quasi prêt, des locaux ont l’air de s’affoler prêt de nos vélos mais on arrive à les calmer en disant qu’on s’en va juste après manger. Ils veulent nous faire comprendre que les pierres pourraient s’effondrer mais n’exagérons pas, ça ira très bien. La police s’en mêle et reste près de nous au cas où.
On finit la vaisselle et en remontant à nos vélos, on s’aperçoit que c’est quasi inondé là-haut! Les vélos sont dans quasi 20cm de boue. On a encore eu de la chance que ça ne soit pas descendu là où on mangeait. On redémarre sous la pluie battante et ça sera pareil toute l’aprèm avec quelques accalmies. Évidemment y a du relief sinon c’est pas drôle : mouillé dehors et dedans (transpi). C’est dur physiquement (je suis parfois seul sur le vélo) mais mentalement aussi. Heureusement, on est en groupe, ça aide! Dernière côte, on file vers Qir où il se pourrait qu’il y ait un hôtel… ou pas (selon différentes sources locales). On arrive et un dame nous guide jusqu’à un bâtiment du gouvernement. On discute avec le militaire de garde (un jeune qui fait son service) et il semblerait qu’on puisse profiter d’un local « militaire » des Bassijis (on hésite car les Bassijis sont réputés pour être les fouteurs de m…., des balances, etc le tout sous le couvert du gouvernement). En discutant avec le jeune, on apprend qu’en été il fait plus de 50°C ici. Il nous dit aussi de parler dans notre langue quand on parle entre nous pour éviter qu’un chef nous comprenne. Arrivés sur place, on est un peu comme dans une caserne et on est aux petits soins. On a un petit appart’ pour nous 7 avec une douche chaude! Ça fait du bien car en plus d’être bien saucés, la plupart d’entre nous pataugent dans leurs chaussures. Des gars viennent nous faire nos lits, préparer le thé et un autre nous aide pour la préparation du repas. Ce dernier nous aide tellement qu’il finira seul la préparation. Je tente de l’aider et je l’observe, on ne se comprend pas bien, on éclate de rire et il m’embrasse (sur la joue) comme un père. En plus d’être délicieux, c’est convivial! On retrouve la crème de sésame mélangée à du sirop de dates, comme en Turquie! Mmm! Un des gars vient même faire la vaisselle car on n’a pas pu la faire (notre cuistot ne voulait pas). Finalement, ces Bassijis, ils sont adorables… avec nous, les rares touristes de Qir. Mais restons prudents…
Aujourd’hui, très belle météo!
On quitte l’enceinte gouvernementale après interview d’un journal local et en avant pour de la belle route et de beaux paysages!
On sent que l’équipe se soude car on ne pense plus à faire chacun ses courses mais la question est plutôt « Qu’est-ce qu’on se fait ce soir? »
Camping sauvage bof pour la nuit car l’emplacement est difficile à trouver : on n’est plus qu’à 600m, il a bien plu, il fait plus humide et on est proche d’un village (repérés par des jeunes qu’on évite). On se mange des pâtes et on se raconte nos histoires de rencontres de couple (même Loïc raconte sa rencontre avec Bertrand)
Quelques minutes après l’extinction des feux, trois gars viennent avec 3 fusils de chasse. Loïc bondit et les accueille, j’éclaire avec ma frontale depuis la tente en caleçon et Tommie sort aussi. Ils sont jeunes (et sûrement un peu bête) et n’ont pas l’air de chasseurs et encore moins de méchants (ils sont même jeunes et pas à l’aise). Tommie sortira aussi, ils comprennent qu’on veut dormir et qu’on n’a pas envie de parler avec eux. Ils s’en iront rapidement.
Ce matin, les tentes sont bien mouillées, du coup démarrage tardif avec le petit déj et le séchage des tentes et sacs de couchage. Crevaison à la sortie des champs d’épineux (one more time, j’ai pas de pneu « Plus » à l’arrière mais je vais peut-être en mettre un pour l’Inde).
Ça roule bien aujourd’hui, le rythme semble revenu!
Petit resto avant Khonj, un peu l’arnaque (40000IR/pers pour quelques morceaux de poulet dans un pain-crêpe avec boisson) et on annonce aux autres qu’on continue l’aventure avec eux jusqu’à Lar. Loïc et nous, on comptait bifurquer vers Lamerd mais on préfère rester en groupe.
Petites courses où Tommie joue le rôle de l’épicier (le gars ne comprenant pas ce qu’on veut derrière sont comptoir) et en avant pour faire quelques bornes pour trouver un campement.
Plusieurs fois dans la journée, on a été suivi par un gars qui proposait un lunch chez lui mais trop loin, on le retrouve à Mahlacheh et on nous demande de nous arrêter pour une photo pour le journal (excuse bidon?). Après la photo avec un appareil compact pas pro du tout, on s’en va mais un pick-up de la police nous escorte. Ça ne nous plaît pas et comme on est 7 on se permet un peu de réclamer, mais toujours avec le sourire et la bonne humeur. Ils veulent qu’on avance jusque Evaz à 40km d’ici et le soleil se couche dans quelques petites minutes. On insiste pour rester là et j’irai même faire c*c* pendant qu’ils attendent que quelqu’un vienne nous faire la traduction car on ne se comprend pas bien (ils ne veulent pas comprendre). La bonne personne arrive et il nous dit que les policiers suivent les ordres et sont sensés nous protéger et que d’après eux, ici c’est dangereux (loups, animaux, mauvaises personnes). Ils veulent qu’on aille au village mais on aime pas ça car beaucoup de gens viendraient nous voir. Il y a une petite maison/abri pas trop loin au milieu des champs de dates, c’est la solution : terrain privé, la police ne peut plus rien dire! Le monsieur n’arrive pas à trouver la clé et commence à défoncer le cadenas de la porte, Loïc achèvera le travail sous les applaudissements. Finalement, Loïc, Laurent et Gaëlle vont à l’intérieur mais vu la poussière, Tommie, Marie et nous installerons la tente devant l’abri. Repas de fête : riz, soja, légumes et pancakes en dessert! Loïc fête ses 8000km avec du Champomi pêche! Ensemble on totalise un peu plus de 23500km aujourd’hui!
Aujourd’hui finalement, c’était dur pour moi, j’étais toute la journée à plus de 90% de mes capacités.
La route de montagne est belle, c’est vraiment une chouette région par ici! Evaz était finalement à 30km de là où on a campé, mais à 3h de là car ça grimpait! On aurait jamais pu y arriver hier soir avec la police.
Ce midi, on mange à une aire de station essence/resto où on fait nos pâtes dans le mini parc.
La route est plus roulante qu’hier, pour mes jambes en tout cas : le rythme est revenu! Sur la route, on reçoit… 7 oranges, une famille entassée dans une voiture nous a compté et nous a tendu un sac. Ça tombe bien, on allait bientôt faire une pause pipi-goûter.
L’arrivée à Lar est plutôt effrayante : motos, jeunes, bruit. Cependant, ils nous aident à trouver un hôtel. Cela semble compliqué car d’abord au premier hôtel il y a un soi-disant flic qui veut tout savoir sur nos passeports/visas, ça ne nous inspire pas, on va voir ailleurs escortés par toute une bande de jeunes en moto mais c’est trop cher. On revient au premier, le flic n’est plus là. Devant l’hôtel, on crée un attroupement et arrivent des bassijis (ce qu’on pense en être en tout cas) et tout le monde déguerpi sauf un jeune sympa qui se fait attraper relativement violemment par la main, discussion sérieuse et coup de téléphone. Le jeune s’en ira sans nous dire au revoir, probablement la peur au ventre. La foule est dispersée, le travail est fini pour les hommes du gouvernement en civil… Mouais, ça nous plaît moyen, on s’était presque habitué à ces jeunes « motards », mais le calme nous plaît pas mal non plus! Vient ensuite le checkin à l’hôtel. Ils semblent craindre de faire les choses mal et demande à remplir des formulaires complets. Tommie s’y colle et heureusement, un local parlant bien anglais nous aide. 2h plus tard, tout est réglé.
Ce soir, dernier repas entre cyclo-potes. On trouve des sandwiches falafel pas mauvais et on mange dans la rue. Pendant le « repas », des locaux viennent encore nous parler « How are you? Where are you from?… » Aujourd’hui on doit avoir battu les records de ces questions!
Rem : on est content d’être 7 à pouvoir répondre, ça permet des rester frais dans les réponses sans devenir agressif, on partage le boulot quoi!
Rem 2 : entre jeunes cyclos, on en arrive très très très rapidement aux discussions essentielles sur les thèmes les plus importants : dormir, boire, manger et leurs conséquences! On rigole bien, c’est une chouette petite bande!
Salut tout le monde!
Tout va bien pour nous. On roulait avec 5 autres cyclistes depuis Shiraz. Maintenant on se split et on continue avec Loic jusque Bandar-Lengeh.
On postera nos histoires depuis Dubai… Patience donc!
Aujourd’hui c’est mon anniversaire! (C’est donc à moi de raconter cette journée) Loin des amis, loin de la famille, pas de soirée déguisée… Mais très belle journée d’anniversaire quand même. On commence par un petit déjeuner d’anniversaire avec Marie, Tommie, Teun et Gonnie. J’ai même droit à des petits cadeaux! C’est incroyable le voyage quand même. On rencontre des gens et en un rien de temps on a l’impression d’être une famille.
On passe ensuite la journée avec Marie et Tommie. On se balade en ville et on visite le musée de l’eau. On retourne prendre le lunch à l’hôtel. C’est bon et pas cher donc pourquoi se priver. En plus l’ambiance dans la cour couverte est vraiment agréable. On se balade encore un peu avant de profiter encore un peu de l’hôtel. Marie et Tommie partent en fin d’après-midi pour retourner à Esfahan récupérer leurs vélos. On devrait les retrouver à Shiraz dans 2 jours. Nous finalement on se décide à prendre un bus de nuit ce soir pour Shiraz.
On passe donc une dernière soirée avec Teun et Gonnie qu’on espère revoir en Hollande ou en Belgique à notre retour. Ils me font encore un cadeau. C’est là que je me dis qu’ils sont vraiment devenus des amis. Comme ils savent que Chica me manque, ils m’offrent une mini chien bibelot. C’est kitsch mais tellement adorable. Comme ça j’ai un chien avec moi maintenant. On pense à le coller sur le vélo comme une Jaguar . Petite surprise, le patron de l’hôtel apporte un petit cake au chocolat avec des minis feux de Bengale. A 22h on quitte l’hôtel en direction de la station de bus où on prend un bus VIP à minuit. A nouveau il n’y a pas de soucis pour rentrer le vélo et les baguages dans la soute. C’est parti pour 7h de bus…
Merci à tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire! Je suis heureuse de l’avoir fêter à Yazd et pas sur le ferry en direction de Dubaï, comme c’était prévu au départ si on n’avait pas pris du retard dans le programme à cause du visa indien. On est content de passer encore du temps en Iran. Ici les rencontres sont riches, que ce soit avec des Iraniens ou des voyageurs. On a un peu l’impression d’avoir des amis partout ici et ça nous fait un peu nous sentir chez nous. Mais vous nous manquez quand même!!!
5h du mat’ arrêt prière pour eux et pipi pour nous! On arrive chez notre CouchSurfer et sa famille. Pejman, son frère Peyman, sa soeur Parisa, leurs parents et la grand-mère vivent tous ensemble. C’est une famille pratiquante, on sent la différence avec Javad, Elodie doit garder le voile à la maison (par exemple). On passe la matinée chez eux puis on passe à l’agence de voyage pour récupérer nos Lonely Planet de l’Inde (achetés sur le site de la FNAC) et demander le prix et les possibilités de réservation pour le ferry vers les Émirats, on devra revenir samedi matin pour faire la réservation. Ensuite, malgré la fatigue de la mauvaise nuit, on prend le vélo pour voir un peu le centre ville. On va à la tombe de Hafez, un très grand poète iranien (dont on ne connaissait rien avant notre rencontre avec Shahram à Van). Les iraniens viennent ici pour passer un peu de temps, lire quelques poèmes et faire des photos. La pluie nous surprend un peu, on se fera une bonne pâtisserie et un chocolat chaud. On visite ensuite un peu la citadelle de Karim Khan sous la bruine puis on se dirige vers le bazar pour s’abriter de l’averse. Après on passe à l’hôtel de Loïc, maintenant séparé de Bertrand pour des raisons de divergence de vision du voyage (Bertrand, plus jeune et quasi cycliste pro ne pensait qu’à faire des bornes et trouver du wifi), mais il n’est pas là. On laissera un message pour qu’il nous rappelle. A l’hôtel 20 m plus loin, on va dire bonjour à nos collègues canadiens (rencontrés à Van) et on se donne rendez-vous demain pour passer la journée ensemble.
Au retour chez notre CouchSurfer, on nous apprend qu’on va manger chez des amis de la famille alors qu’on aspirait à un souper léger et dormir tôt… On y va à 7 dans une voiture (normale) pour manger à 16 adultes et 4 enfants! On a une discussion intéressante avec Pejman à propos de la religion, il aimerait en savoir plus sur les chrétiens, on lui dit ce qu’on sait et ce qu’on en pense! La soirée est moins pire que ce qu’on pensait mais Elodie est très fatiguée et s’endormira dans le canapé pendant que je termine la partie de « Petits Chevaux ». On rentre vers 0h30, on est bien crevés!
Réveil vers 9h30 pour le petit déj en famille suivi de la mission lessive avant qu’on file au centre pour revoir Michèle et Benoit, Tommie et Marie (qui ont « perdu » leur disque dur portable avec plein de données confidentielles) et Loïc, et rencontrer Laurent et Gaëlle (un couple de cyclistes franco-suisse) ainsi que Stéphane. Lui, il court! Il court depuis Saint-Nazaire, 5000 Km! On passe la journée à papoter, se raconter nos histoires, se transmettre nos conseils et échanger des avis techniques (ça c’est pour les mecs). On ira de la citadelle (gratuite pour nous car on est déjà venu et on est reconnu), au Nazar Garden et au café d’un hôtel. On passe du bon temps à parler français, ça change!
Peut-être qu’on reprendra la route (enfin) avec Loïc, Laurent et Gaëlle, en tout cas, on REdémarre dimanche matin!
Ce soir, repas en famille et discussion à propos de mariage, divorce & Co avec Pejman
On déjeune avec Max et Javad puis on va dans un « coffee net » pour poster l’article précédent, lire nos mails et envoyer quelques requêtes de CouchSurfing pour Shiraz dans quelques jours car c’est décidé, demain on va à Yazd en bus. Ouais, encore du bus mais d’après nos éclaireurs canadiens, la route n’est pas super. Et comme on va probablement pas revenir en Iran, ça serait dommage de ne pas voir Yazd (si on prenait pas le bus, on aurait roulé vers Shiraz directement).
Après ça, direction Jame Mosque avec Max pour une chouette visite au calme et sans aucun touriste (2 ou 3 locaux sur 2h de visite). Petit kebab et achat d’une ceinture Calvin Klein à 20000 IR (1,15€) pour moi. Ensuite on file au terminal Est pour se renseigner sur le prix des bus et savoir si le vélo poserait problème. No problem et ça coûte 50000 IR par personne. On verra s’ils nous demande un extra pour le vélo cette fois mais ça devrait pas être grand chose.
On va ensuite à notre rendez-vous avec un CouchSurfer cycliste de la ville qui nous offre un milkshake et un tiramisu. Un autre CouchSurfer nous rejoint car il est très intéressé par le vélo qu’il a aperçu sur notre profil (sa femme ne sachant pas faire de vélo). Après test avec moi, ils aiment beaucoup et sa femme a les yeux qui pétillent. Ils aimerait parcourir l’Europe en 80 jours (visa Shengen oblige) avec 15000€, vélo inclus on suppose.
Retour à la maison et sur la route un cycliste local nous fait la causette en roulant puis il nous offrira quelques bananes avant de rentrer chez lui. Dernier souper avec Javad, Max et d’autres nouveaux CouchSurfers! On est nombreux ce soir et les nationalités sont plus diversifiées (Nous de Belgique et France, biiiiip biiip de biiiiiip, bip bip biiiiip et biiiiiip de biiiiiip, biiiiiip, biiip, bip, comme ça vous ne savez pas, le nombre de bip ne correspond pas au nombre de personnes, je modifierai l’article plus tard, à la clôture du concours). Toujours intéressant de rencontrer des gens d’ailleurs. Les biiiiip ne sont pas très causant, ils n’ont pas l’air très heureux, le contact est difficile mais Javad est super et commence quelques tours de magie avec biiiiip biiiip qui se déride(nt) un peu alors que biiiiiip dort déjà! Ils sont sans doute très fatigués.
Le temps des au revoir avec Javad est arrivé car demain il part tôt pour travailler. On a l’impression de quitter un pote, vraiment!
On fait les bagages, on déjeune entre CouchSurfers puis on se dit au revoir. Biiiips qui commencent leurs visites d’Esfahan, Max se dirige vers l’Azerbaïdjan et la Géorgie quant aux biiiiiiips, ils ont filé avant le petit déj’.
On prend le bus « normal » pour 50000IR chacun et de nouveau, pas de supplément pour le vélo! L’Iran est un pays à visiter pour pas cher, on ne le répétera pas assez! Arrivés à Yazd après 4h de route, de tri photo et de rédaction, on contacte Teun et Gonnie qui sont à un hôtel référencé dans le Lonely Planet. On les y rejoint mais on prend l’option dortoir (oui, c’est mixte), c’est carrément moins cher. On mange à l’hôtel, c’est pas trop cher et c’est varié. A table, Teun & Gonnie nous racontent leurs premiers jours de vélo en Iran, ça avait l’air vraiment chouette, ils ont pris une petite route au Nord de Yazd depuis Dāmghān. En discutant (aussi à table) avec Thierry, un tour operator hollandais en vacances, on se décide pour partir demain en excursion organisée pour aller un peu dans le désert pour voir quelques villages, mais juste un jour… Faire les touristes quoi!
On démarre tôt, il est 8h30, direction Meybod : une ville dans le « désert ». Visite du château Narin fait de brique de terre. Comme ces anciennes constructions sont sensible à la pluie (3 à 4 fois par an), la partie haute des murs est enduite de terre avec de la paille pour l’isolation et contient aussi du sel pour que l’éventuelle neige fonde plus rapidement.
On voit aussi un ancien réservoir de glace : en hiver, ils font de la glace dans des « piscines » qu’ils transfèrent dans ce réservoir en empilant couches de glace et couche de paille (isolation) afin d’avoir de la glace pour tout l’été. Ca ne se voit pas sur la photo mais ce réservoir est énorme (au moins 20 m de diamètre et 10 m de profondeur) et le dôme n’est pas sphérique pour éviter des circulations d’air qui ferait fondre la glace. Tout une conception donc!
Après on visite un endroit de pèlerinage pour les zoroastriens, Chak Chak. Son nom provient du bruit que font les gouttes d’eau qui tombent à longueur de journée.
On file ensuite vers Kharanagh, un autre village dans le désert. Ici c’est en moins bon état car ce n’est plus entretenu et on voit les dégâts de la météo sur les constructions. Par contre, un « shaking minaret » est encore en très bon état et « fonctionne » encore! J’y suis monté et je l’ai secoué mais je n’ai pas fait l’appel « Allaaaah Aaaaakbar ». Ça bougeait de 5-10cm, impressionnant quand on est en haut! L’accès est constitué de 2 escaliers en colimaçon « imbriqués » : l’un pour monter, l’autre pour descendre. Ça n’a pas vraiment de sens (on va pas monter à 10 dans un minaret) mais ça montre une technique de construction, du coup c’est hyper-hyper étroit et l’accès à l’escalier se fait par une ouverture de 50×50 cm! Très content d’avoir secoué ce minaret en tout cas!
Lunch entre touristes puis retour à l’hôtel où une surprise nous attend : Tommie et Marie sont là! Même si ça fait pas longtemps qu’on les a quitté et qu’on était pas supposé se retrouver (Elodie le sentait venir) on est content très content de les retrouver! On fait une petite balade dans les étroites rues de la vieille ville puis on retrouve Teun et Gonnie pour manger en cyclo-famille!
Soirée relax à l’hôtel : ukulele pour Tommie qui enchante la place, discussions, recherche de CouchSurfers à Shiraz,… Avec toutes ces discussions, Elodie améliore son anglais de jour en jour.
Depuis le passage frontière, vous êtes certainement nombreux à attendre ce message avec impatience! Oui, là ça devient sérieux : une carte postale d’Iran! Il va falloir la mériter! Et oui!
Question principale double : quelle est l’activité préférée des iraniens lors de leur jour de congé de la semaine? Et quel est ce jour (facile)?
Question subsidiaire double : à combien de CouchSurfers a-t-on dormi au maximum chez notre hôte Javad ici à Esfahan? Et quelles sont les nationalités pour cette nuit-là? (attention, cette nuit n’est peut-être pas encore passée donc pas forcément déjà dans le texte)
On quitte l’ambassadeur CouchSurfing de Tehran avec qui nous n’avons pas eu beaucoup de contacts. Il a déjà été assez cool de nous héberger le lendemain de notre demande, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et… Il a l’air très très occupé à son boulot, il fait ses derniers mois puis il part en voyage pour longtemps (d’après ce qu’on a compris de son accent américain).
Ça roule bien jusqu’au terminal du bus, mais on arrive en sueur avec nos bonnets, gants, polaires et vestes car il fait froid mais au soleil il fait meilleur. On embarque les bagages dans la soute, contents que les roues de la remorque s’enlèvent si facilement, ça prend moins de place. Le vélo rentre sans soucis, couché. Le trajet est long mais le repos est possible car les sièges sont larges (bus VIP = 3 sièges au lieu de 4 sur une rangée et beaucoup de place pour nos grandes jambes).
On se fait guider par un type en moto pour arriver chez Javad et ses parents et il y a déjà d’autres CouchSurfers dont Marie et Tommie, les hollandais rencontrés à Van! Quelle bonne surprise!
On découvre un Javad super drôle qui connaît plein de gros mots en français! Il blague tout le temps et on se fait souvent avoir.
Petit déj’ avec Javad dans l’appartement de ses parents avec Tommie et Marie. 11h11, on démarre nos visites avec Tommie & Marie : direction l’Imam Square à vélo, le deuxième plus grand square du monde après la place Tian’anmen! Sur place, on rencontre Hamed et Fashad qui nous guident à travers la ville pour un thé vers un parc, le palais des Huit Paradis (Hacht Behecht) et les ponts sur la rivière Zayandeh Rood. C’est très fréquenté, on est vendredi (l’équivalent de votre dimanche) et les gens se retrouvent sur les pelouses entre amis ou en famille. Ils aiment pratiquer leur anglais et savoir ce qu’on fait dans la vie, ce qu’on aime comme sport, les spécialités culinaires de chez nous, etc.
On retrouve Javad, Reza et la bande des CouchSurfers pour le lunch : plat traditionnel (soupe, viande et légumes). On y traîne un peu à discuter, boire le thé,… On se dirige ensuite vers le quartier arménien mais c’est fermé, hop tous au café pour se réchauffer un peu puis retour à nous 2 vers les ponts pour quelques photos de nuits, c’est toujours aussi bondé, dingue!
Retour à la maison, soirée photos et souvenirs de voyage avec Tommie & Marie.
Au lit à 1h du mat’!
On se lève très très tôt (6h45), pour filer à l’Imam Square et faire quelques photos sans personne et ensuite foncer vers le centre d’extension des visas. On rencontre un guide touristique qui nous aide un peu pour avoir les formulaires. Les contrôles militaires sont courtois et intéressés par notre vélo. Hojat, le guide, nous emmène en voiture jusqu’à la banque et nous remplit les formulaires de virements en Farsi. C’est cool! Par contre, la banque a un soucis avec son système de communication, donc la file est longue, très longue et ça n’avance pas! Heureusement, ce fameux guide nous présente auprès du directeur de la banque et il fera notre opération dès que le système sera rétabli. On a juste le temps de remplir nos formulaires d’extension de visas, que nos virements sont faits! On retourne au centre des visas avec la preuve de virement et hop, après quelques minutes, notre visa est prolongé d’un mois à partir de sa date d’expiration initiale (soit valable jusqu’au 18/12/2011), le tout pour 600000 IR (env.37€).
Après ces dernières formalités administratives du voyage, on va visiter le quartier arménien : Jolfa. Il tient son nom de la ville d’Arménie d’où étaient originaires les artisans et architectes emmenés à Esfahan pour la qualité de leur travail. Pour que ces « artistes » restent à Esfahan, « on » leur a permis de se sentir chez eux avec des constructions typiquement arméniennes et de nommer ce quartier comme chez eux.
On change quelques dollars à un meilleur taux que la première fois, on passe à 1€ = 17500IR. Puis on retrouve Javad et encore un nouveau CouchSurfer hollandais (Max, qui vient d’arriver) pour manger. Après, on continue les visites des mosquées et bazars de l’Imam Square avec Max, Tommie et Marie. On finit la journée en écoutant les explications d’un jeune vendeur de tapis passionné par son travail et par les voyages : il nous expliquera la fabrication d’un tapis, les différentes fibres (coton, laine, soie) et la signification des motifs de tapis des nomades (« Hands on hips », « Snake=health », « Opium tree », « Muscles », « Weak animals=want a daughter », « Strong animals=want a son »,…). Vraiment intéressant!
Toujours à vélo, on rentre en pleine heure de pointe, mais ici c’est cool, enfin plus cool qu’à Tehran mais toujours aussi « loin » de Bruxelles (c’est surtout très plat).
Ce soir on dit au revoir à Tommie et Marie qui partent très tôt demain matin pour Garmeh, direction le désert. Ils laissent leurs vélo ici. Cette solution nous tente aussi… On s’est pas encore décidé pour la suite mais on reste encore demain à Esfahan.
Il semblerait qu’on ait omis de vous parler de notre trajet après le Népal… On l’a vaguement évoqué dans un commentaire depuis Istanbul.
On en a tellement parlé entre nous, on en a parlé à nos familles sur Skype, on en a parlé sur PureFM depuis Tehran et on a modifier la page « Projet » ainsi que la « Carte simple » depuis quelques temps déjà, d’où notre impression!
Donc voilà, notre EurAsia va se transformer en EurAsiAtlantic, c’est officiel, direction le Maroc après le Népal! Euh, ouais, pas à pied, ni en bateau, mais… en avion!
Tout ça à cause de différentes choses :
– complications administratives chinoises dont on parlait dans le fameux commentaire.
– la Mongolie semble très difficile et ENCORE PLUS avec un tandem avec une petite roue avant.
– les changements de plans font partie du voyage.
– j’ai accepté de prendre l’avion (ce voyage est un projet commun, faut que tout le monde fasse des concessions, ben ouais).
– la Mongolie n’était pas notre but à tout prix (mais le voyage oui).
– et puis le Maroc, ça va être sympa (découverte de la culture de la plupart des élèves de Madame Elodie)!
Voilà!