Archives de catégorie : Chapitre I

De l’Europe de l’Est au Moyen-Orient

Repos à Van

Dimanche 16/10/2011

Aujourd’hui : rien!
On profite de l’hôtel, ses travaux bruyants et l’eau juste tiède à la douche pour se reposer.
On passe l’aprèm à chercher de nouvelles lunettes de soleil pour moi (coup de bol, la première paire essayée dans le 2ème magasin, AF tu sais que je suis difficile) et des tuniques mi-longues pour Elodie. Retour à l’hôtel pour petite session Skype familiale et on revoit Shahram dans la soirée pour manger un bout, mais sans Fatima qui a mal au ventre. En marchant, Elodie repère 2 vélos de touristes. On s’arrête et ils sortent justement d’un resto. C’est 2 hollandais et 2 canadiens qui mangeaient ensemble! On s’échange les mails et les sites web car on a tous les 6 la même direction!
Shahram nous indique quelques endroits à voir. On rigole bien car il essaie de nous faire prononcer des phonèmes du persan (essayez de faire un « g » comme dans guêpe mais en l’aspirant). On lui montre aussi quelques photos de chez nous et du mariage. Il nous annonce tout de suite la couleur qu’en Iran, les mariages c’est avec 500 personnes! Le sien c’était plus de 600 invités!
Peut-être le reverra-t-on pour visiter l’île de Aghtamar demain. Mais sinon, on se dit déjà au revoir au cas où ça ne va pas.

Lundi 17/10/2011

Un bon vieux dimanche qui pue, mais version lundi. On décolle pas sauf pour aller manger le soir. Je suis quand même sorti chercher des trucs à manger pour le midi (feuilletés au fromage…) car Elodie ne voulait pas sortir. On fait un peu d’administratif : avis de passage en Iran et demande de notes de présentation pour l’obtention du visa indien pour l’ambassade de France.
P1140149.JPG Le soir, on va manger dans un petit resto : brochettes de poulet, salade, pain. On demande 2 ayrans et on reçoit 2 ayrans… ok, mais ils sont frais, genre fait maison quoi! P1140151.JPGMince, le goût est fort et je n’arriverai pas à en boire le quart, heureusement qu’on est au resto et pas invités chez des gens. Difficile à dire si c’est l’ayran qui est fort ou si c’est le bol en métal qui lui donne un goût…
A l’hôtel, on regarde un film et, on l’avait déjà remarqué, la censure est présente en Turquie : ils floutent les parties intimes lors d’une scène d’amour (c’était pas un film cochon, c’était Taken Lives) ou les blessures très graves et ils mettent des petites fleurs sur les cigarettes! C’est très rigolo le coup des fleurs! Mais à propos des cigarettes, on a quand même constaté que quasi tous les hommes majeurs fument! Emre, est le seul qu’on ait rencontré qui ne fumait pas. Et comble, ils nous en proposent toujours et on décline en disant « bisiklet, spor! »
Demain, direction Özalp pour la dernière journée complète et nuit en Turquie.

vers Van

Vendredi 14/10/2011

P1140112.JPG On va voir le beau cheval d’Emre avant de quitter Patnos. Superbe! On retrouve notre vélo dehors cadenassé à lui-même sans point fixe mais avec caméra surveillance (c’est la deuxième fois qu’on fait confiance aux gens et ça marche).
On quitte donc l’hôtel sans payer, comme prévu, dingue cet accueil!
La route monte globalement pendant 25 km après lesquels on fait un pause à une station essence en travaux ou à l’abandon. On pensait y manger une petite barre chocolatée mais l’air douteux des nombreux bonhommes qui traînent là nous presse un peu. P1140123.JPG Le temps qu’Elodie aille aux WC, me voilà déjà avec un thé en main. On nous invite à nous asseoir à l’intérieur (en laissant le vélo dehors? mmm). En fait, on nous sert carrément à manger, un repas complet! Re-bienvenue au « Kurdistan »! Ce sont en fait les gars d’un chantier de la route. On demande aussi mes services pour l’installation d’une imprimante mais ça foire, y a déjà 8 copies d’installations précédentes…
On reprend la route et ça va plus vite qu’au matin car maintenant ça redescend. Arrivés à Erciş à 15h, on prévient notre contact CouchSurfing qu’on ne restera pas dans la ville ce soir car il est tôt et qu’on peut encore avancer puisqu’il fait beau. En fait, après 10 km de plus, on passe à côté d’un joli parc de la municipalité et on nous appelle pour boire un thé puis carrément à dormir sur place dans l’abri de service du garde du parc (lui a carrément un genre de cabine de plage avec un lit). Un couple de cyclistes français aurait fait pareil il y a 15 jours.
P1140138.JPG On partage donc un repas improvisé et le début de la soirée avec le garde et 3 de ses collaborateurs qui seraient apparemment des prisonniers avec un genre de travail d’intérêt général (?). Il est 19h, on est crevé, le garde le constate et nous propose sa cabine plutôt que l’abri où ils regardent la TV jusqu’à 22h. Cool!
La nuit ne fut pas si bonne que ça puisque nous avons été tous les deux malades. Chacun notre tour, on se lève plusieurs fois pendant la nuit pour aller aux toilettes! On va dire qu’on se déshydrate pas mal… hum.

Samedi 15/10/2011

Au lever, pas envie de manger, pas envie de pédaler, pas d’énergie.
On grignote un petit bout de pain et on boit deux grands verres d’eau chacun. Elodie se fera inviter par une famille pique-niquant dans le parc pour manger un peu de yogourt et boire du bon thé.
Demain, il pleut, l’idéal serait donc de tenter de rejoindre Van aujourd’hui au soleil. On se décide à faire du camion-stop, on se donne 2h max, sinon on reste ici au parc et on roulera demain, en pleine forme! Il n’a pas fallu attendre plus d’1/2h pour se faire embarquer jusqu’à Van. Un peu plus d’une heure de route et nous y voilà.
Van est un peu plus grande que ce qu’on pensait et on grignote du pain et du yogourt (de la famille de ce matin) sur une petite place. Je me rends compte que j’ai perdu mes lunettes dans le camion (elles étaient sur le vélo), mission à Van : nouvelles lunettes! On se fait aborder très gentiment par un iranien en vacances. Il nous propose de nous guider à un hôtel pas cher. Photo0028.jpg On le suit, c’est pas loin. Il nous propose qu’on se retrouve ce soir avec sa femme, rendez-vous 18h! Une fois installé, je m’écroule pour une sieste et Elodie surfe sur la toile! On retrouve Shahram et Fatima pour aller boire un petit Coca. Il est ingénieur civile et elle est comptable (27 et 23ans). Ils nous expliquent qu’en fait, ça ne sera pas aussi stricte qu’on le pense vestimentairement parlant (ça a changé depuis 2-3ans), l’essentiel étant les cheveux (même une casquette contenant tous les cheveux suffirait) et le cou d’Elodie. On passera donc la soirée à se poser des questions sur les pays des uns et des autres (surtout eux). Très intéressant! On les reverra sûrement d’ici mardi! Chouette!

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Entrée au « kurdistan »

Lundi 10/10/2011

P1130927.JPG On quitte Erzurum en passant devant la Çifte Minareli Camii, hélas pour les photos, en rénovation. On constate en fait, qu’à part le centre ville, Erzurum est assez pauvre. En tout cas c’est l’impression que donnent toutes ces ruines de maisons (?) en entrée et sortie de ville… On traverse de grandes zones militaires, ça rappelle un peu la région de Şile, aussi très militarisée.
On roule bien car ça descend de manière générale aujourd’hui, on passe de 1900 à 1600 m grosso-modo, du coup on atteindra 66 km assez tôt malgré le départ vers 10h.
DSC_3129.JPGPour midi, on est sur la D-100 et dans ce décor un peu désertique, on a du mal à trouver un endroit pour manger. Un coin d’ombre à l’abri d’une cabine métallique (oui, il fait chaud de nouveau, on est redescendu).
Puis on continue notre 2×2 bandes pour bifurquer sur une plus petite route et on s’arrête aux pieds des montagne qu’on garde pour demain! Encore 22°C juste avant le coucher du soleil! Ça change!

Mardi 11/10/2011

P1140026.JPG Trop chaud, trop froid, la nuit n’était pas aussi bonne qu’attendue. On reprend la route après un record de rangement/démontage/petit déj’ : 1h20! D’hab c’est plutôt 2h. Comme prévu, ça grimpe, mais on sent que c’est faisable donc pas de panique, des petites pauses et tout roule!
Le paysage est devenu plus désertique depuis quelques temps, le niveau de vie apparent dans les villages a aussi changé, c’est plus pauvre. Les maisons changent aussi, les briques font placent aux pierres. Les supermarchés qu’on connaissait ne sont plus là, heureusement il y a toujours les « büfe » ou autre « ticaret » pour trouver ce qu’on a besoin. Avant de manger, on était un peu juste en eau, ne voyant pas de source, on demande dans un bled de chez bled et les enfants me conduisent à ce qui ne ressemble pas à une mosquée mais qui en est bien une pour aller remplir les gourdes là où ils se lavent les pieds après la prière. Mmmh, bien fraîche. Arrivés en haut, coup de barre et on mangera donc là.
DSC_3181.JPG La suite de la journée c’est des petites montées et descentes sur une route un peu plus importante (mais petite quand même) mais moins bien entretenue. Sur la route, on croise deux blindés, un bleu avec un type (foulard et lunette de soleil) installé à la mitrailleuse et un camouflage… Etait-ce vraiment un convoi militaire? Les gendarmes probablement! Mais ça va, ils ont fait un petit coup de klaxon et un signe de la main, tout va bien 😉 Quelques courses à Karayazı et on se rend compte que déjà une quinzaine de personnes autour de nous, ça nous pèse… Initiation pour l’Inde et ses bains de foules!
Campement loin des regards dans un champs de… cailloux, où Elodie nous déniche un endroit plus ou moins plat et sans cailloux.

Mercredi 12/10/2011

P1140037.JPG Qu’y a-t-il de pire qu’une mauvaise route, à part une très mauvaise route? Une route fraîche, ouverte à la circulation! Le temps de réagir, de se demander quoi faire et de s’arrêter, nos mollets, chaussures, chaussettes, nos sacoches et le vélo étaient plein de projections de goudron et gravier! Alors qu’on pensait profiter d’une belle descente, on continue à du 5-6 km/h pour éviter les taches supplémentaires. P1140066.JPG Le goudron, qu’on aime tant quand il est sec et roulant, nous gâche une partie (du moral) de la journée d’aujourd’hui!
Pour manger, on s’arrête derrière une cabine électrique car le vent souffle fort (j’en rate le démarrage du réchaud). Les pâtes avalées, on entame le nettoyage des sacoches et des porte-bagages avec nos lingettes (reçues en resto ou visites). Ça va, ça part en frottant fort. Là où c’est plus difficile c’est sur les mollets, bah, ça partira avec le temps, c’est sec.
On s’arrête ensuite à Tutak pour faire quelques courses et nous voilà de nouveau entourés de monde! Mouais mouais mouais… ça passe un peu mieux, mais ce qui nous pèse le plus c’est les enfants qui se « moquent » de nous (ouiiiii, ce ne sont que des enfants…) et leur « Hello, what is your name » 20x en 10 m! Bon, on quitte la petite ville sans que personne nous offre le thé (dingue). Alors qu’on se renseigne pour camper à côté d’un champs, on nous parle de « terrorist »… Bon, on se rapproche d’un tout petit village et je vais voir à la première maison pour signaler qu’on va camper à quelques mètres. De nouveau, l’avis semble négatif (mime de menottes?) et on installe notre tente un tout petit peu plus loin. Elodie est fatiguée et un peu stressée de la situation. Bon, on monte le camp discrètement. Alors que tout est quasi en place, le monsieur de la première maison vient avec toute la famille et les voisins pour finalement nous inviter à manger et dormir!!! 🙂 On démonte le camp le plus vite possible sous les regards du groupe et les faisceaux de nos lampes frontales. Le vélo fera dodo avec les vaches!
P1140077.JPG On arrive donc dans une de ces maisons typiques où toutes les pièces ont quasi toutes les fonctions, tout dépend de ce qu’on y met (matelas, coussins,…). On apprend que Nayime a eu 14 enfants et il semblerait que leur dernier ait le même âge que leur petit-fils (si on a bien compris). Le repas, c’est deux touristes devant un grand plateau de pain et fromages maison avec une famille en rang d’oignons en train de les regarder. C’est troublant au début, mais on s’y fait (car on a faim). On a tout de suite remarqué que ce sont les deux adolescentes qui font tout dans la maison! L’une de 14 ans va encore à l’école et l’autre de 17 passe son temps à s’occuper des tâches ménagères et de la famille (ouf, les 14 enfants ne sont pas là, les plus grands sont déjà partis).
P1140076.JPG On passe la soirée à (tenter de) discuter et on s’en sort avec des signes et nos quelques mots de turc. Elodie reçoit un voile en échange d’une de nos photos de mariage emportées, voilà qui est bien pour l’Iran. On apprend que la famille est kurde… évidemment : l’accueil, la peau, le langage (j’arrive à repérer la différence entre turc et kurde, ça sonne plus arabe, même s’ils ne veulent pas l’admettre car ils ne semblent pas apprécier les arabes).
On dormira dans la même pièce après que les filles aient apporté matelas, oreillers et couette (on est prié de ne rien faire).

L’air de rien, on vient de passer le cap des 4000 km!

Jeudi 13/10/2011

DSC_3183.JPG DSC_3193.JPG La nuit fut bonne et le réveil avec la pluie nous conforte dans l’idée d’avoir passé la nuit chez nos hôtes, au sec! Petit déj’ qui ressemble à notre souper d’hier, avec un verre de lait chaud « maison » en prime!
On recharge le vélo et on dit au revoir à nos hôtes et un nouvel invité pointe le bout de son nez : le vent! P1140083.JPGA part des petites brises, on n’avait pas encore eu affaire à lui. Ça commence par un fort vent latéral gauche, assez dangereux car lors d’un dépassement par un véhicule le vent s’arrête subitement et on se déporte (par réaction à la disparition du vent) vers les véhicules qui suivent… C’est une histoire d’anticipation et de force dans les bras! 😉
Comme la route tourne, on se retrouve avec le vent de face et on terminera la journée à Patnos après 35 km fatiguant en espérant trouver un hôtel pas cher. Deux jeunes (de notre âge) nous accostent par hasard, on marchait les uns à côté des autres. Emre et son ami nous emmènent manger ce qu’on voulait : une pide. Ensuite, on demande combien coûte la pension juste au-dessus : 60 TL, trop cher pour nous. Le prix tombe très vite à 50 TL puis voyant nos têtes et discutant entre eux, on sera invités à l’hôtel!!! 0 TL! On va boire quelques thés avec Emre avec qui nous discutons via Google Translate… Notre nouvel ami kurde semble très ouvert à tous les sujets, c’est cool!
P1140098.JPG On est bien fatigués par ce vent fort et constant de la matinée et on file sous la douche (au quatrième jour sans se laver, ça fait du bien). On retrouve Emre pour aller manger une pizza et boire un thé ce soir et la discussion tourne souvent autour des thèmes kurde-turc, vélo, enfants! Pour rire, Emre tente de me faire répéter LA phrase qui fait de toi un musulman, mais il a été démasqué! On rigole bien avec lui, c’est relax! C’est marrant car on arrive pas bien à cerner ce gars tantôt humaniste, tantôt mafiosi (on a payé aucun thé consommé dans les cafés), tantôt meilleur ami, tantôt turc mais toujours kurde et fier de l’être!
On passe vite fait au supermarché car Emre veut nous le faire visiter. On en profite pour racheter quelques trucs dont on a besoin.

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Vers Erzurum

Vendredi 07/09/2011

P1130812.JPGOn se réveille un peu courbaturés des  deux journées passées. On apprend par la caissière du BIM que 2 allemands nous devancent d’un jour… Ils vont sûrement un peu plus vite (3 mois depuis l’Allemagne)… On quitte Bayburt sans l’avoir visitée, rhoooo, on est la pour quoi?! Pour grimper! Allez, c’est parti, direction les 2400 m (on est déjà à 1550).
Ça commence doucement et avant la grosse montée, on s’arrête pour manger devant une mosquée avec tout le confort : eau, toilette, banc, ombre. Il fait un petit 20°C à l’ombre, au soleil c’est très agréable (sauf en roulant car on sue pas mal, mais on va pas se plaindre hein).
P1130844.JPG On attaque donc la montée avec, en alternance, des moments où je pédale seul avec tout le barda, des moments où on pédale ensemble et des moments où je pédale avec le tandem et Elodie marche avec la remorque. On y arrive sans proposition de lift, mais de toute façon, aujourd’hui, j’avais pas envie d’un lift, j’avais la gnak! On nous propose de nous emmener jusqu’à Erzurum à 2 km du somment, on refuse. On terminera à deux et on campera tout en haut à 2431 m, en octobre (ça, c’est fait!). La journée de demain commencera, par le changement de plaquettes arrières, mais aussi et surtout par une belle descente!
On est maintenant « plus » à l’Est qu’au Nord… N40.03722° – E40.51116°

Samedi 08/09/2011

On a moins bien dormi que la dernière fois. Il faisait plus doux (genre 4 ou 5°C dehors) et le sac de couchage était donc un peu trop chaud. Changement des plaquettes de frein arrière de grand matin pendant qu’Elodie range les affaires, petit déj avec du pain de 2 jours un peu dur et en avant! P1130905.JPGC’est la journée super-promo aujourd’hui, on commence avec près de 16 km gratuits! Enfin, en descente quoi (-800 m)! On traverse Aşkale sans regret de ne pas s’y être arrêté, mauvais feeling (mais c’est juste un sentiment).  Un enfant nous demande d’où on vient et il estime à 3 mois notre voyage… quelque chose me dit que 2 allemands sont passés par là car il n’aurait pas pu l’estimer si facilement! Bref, ça roule bien, mais on a un peu de mal a trouvé un endroit pour manger car la route est un peu au milieu de nulle part (on longe bien un petit village, Çayköy, mais à nouveau pas très accueillant). On arrive à une station pipi et on y mange nos pâtes.  DSC_3083.JPGAlors qu’on voit la ville au loin, pause pipi et thé offert en station Opet!
Les tous derniers kilomètres pour entrer dans Erzurum sont les plus durs car on en a marre et c’est un long faux-plat… On termine avec un peu plus de 80 km pour la journée.
Rapide constat lors de l’entrée de la ville : c’est un peu comme à Trabzon, très « européen » avec une grande université (40.000 étudiants)! Une ville qui semble jeune donc.

Dimanche 09/09/2011

Aujourd’hui, on passe pas mal de temps sur le net (ce netbook nous sert vraiment bien!!!) pour chercher des vols vers Goa plutôt que Mumbaï et bonne nouvelle, ça existe et pas beaucoup plus cher.
On se casse pas mal la tête pour faire des estimations de dates car il va bientôt falloir réserver un vol et se décider si on vole depuis Dubaï ou Shiraz pour être plus tranquille en Iran (mais au vu de la carte relief de l’Iran, on louperait pas mal de paysages en quittant l’Iran avant le Golfe Persique).
DSC_3086.JPG Ce midi, on a mangé un bon dürüm avec un ayran et le thé offert pour 3 TL (1,25€) par personne! Dans l’aprèm, on s’est baladé, on a visité la mosquée Lalapaşa (1562) et les alentours et on est arrivé dans un genre de mini « kermesi » où on s’est payé 4 parts de baklavas chacun pour le même prix que le repas! Miam!!! Un peu de temps dans l’espace piéton où il fait bon discuter entre amis et profiter du soleil.
On fait quelques courses au BIM, on rentre vers l’hôtel et au passage on retire déjà des dollars US (en distributeur, c’est très pratique) en prévision pour l’Iran.
DSC_3113.JPG On remarque que dans cette ville, on est très regardé, comme des touristes! Bon, ok, on a des vêtements de touristes mais quand même, avec autant de stations de ski dans le coin, des pistes de saut à ski et un aéroport, on ne doit pas être une denrée très rare par ici…?
Ce soir, pour fêter nos 6 mois de mariage (déjà!), on se paie un bon resto à 18 TL (7,50€ pour deux)! Même endroit que ce midi, à deux pas de l’hôtel… feignasses qu’on est!

On ne parle pas trop de météo… vous l’aurez compris par les photos, on a pas mal de chance! Surtout qu’en montagne, ça peut vite être le cauchemar! Même pas de vent contre (ou si peu), c’est dire! Pourvu que ça dur car après-demain on retourne titiller les 2300 m!

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Concours Turquie, le dernier

Question principale :

Les lecteurs prennent la main… un indice pour nos téléspectateurs…

Top-environ-70%-de-ma-production-modiale-provient-de-Turquie-et-en-particulier-de-la-région-d’Ordu-traversée-par-Geoff-&-Lodi-lors-de-leur-périple-à-vélo-où-est-produit-au-moins-50%-de-cette-production-qui-est-achetée-en-quasi-totalité-par-une-société-bien-connue-je-sèche-sur-les-trottoirs-dans-les-jardins-ou-sur-la-rue-je-suis-je-suis-je-suis?

Question subsidiaire :

Combien de kilos Elodie a-t-elle perdu depuis le début du voyage?

Ch’est beau mais ch’est dur! (ch’est bon mais ch’est chaud)

Mardi 04/10/2011

P1130672.JPG On a à peine chargé le vélo que le premier thé de la journée nous est offert par les gars de l’hôtel! Ils sont sympas, en plus ils avaient sorti le tandem du kot quand ils nous ont vu descendre les bagages!
On poste la carte postale du concours et on quitte Trabzon sans vraiment l’avoir vue… Ça roule tranquillement jusqu’à notre dernière pause devant la Mer Noire où nous mangeons nos pâtes.

P1130692.JPG Arrivés à Of, on bifurque vers l’intérieur du pays. A une station pipi, les gars semblent dire qu’il y a un soucis avec la route qui nous attend. On redémarre mais on n’est pas tranquille, alors après quelques minutes, on s’arrête à une autre station pipi et on demande ce qu’il en est. On croit comprendre qu’il y a un soucis avec la boue des récentes inondations puis on comprend qu’en fait la route est enneigée!! On nous conseille de passer par Trabzon… haha, on en vient! Hop, un thé offert qui passe dans nos mains. Finalement, le dernier conseil est de rouler jusqu’à Çaykara et d’aviser en fonction de la météo de demain. P1130696.JPG C’est ce qu’on fera, mais arrivés à Çaykara, il n’y a pas vraiment d’hôtel. Un gars nous indique un terrain vague derrière un immeuble, ça nous convient. Mais alors qu’on revenait vers le vélo, le type nous propose finalement de dormir dans son bureau (le bureau des bus Metro, LA société de bus Turque). Elodie dormira sur la canapé et moi sur nos matelas… Cool, on sera encore au sec cette nuit! On sera juste en vitrine quoi! Et bien entendu, on peut profiter de l’internet et de leur PC!

Encore des news de la remorque (oui, vous ne pensiez plus en avoir, nous non plus) : le colis à destination d’Istanbul est arrivé aujourd’hui d’après le gars de « l’hôtel » où nous étions! Incroyable! Je vais contacter CRC pour savoir que faire!

Mercredi 05/10/2011

On se réveille et un chauffeur de bus arrive pour prendre son service. Il nous invite à déjeuner avec lui dehors par 7°C, on accepte et on fait bien car il nous offre du melon et du pain parfumé (cannelle?) délicieux. On apprend que la route est ouverte (pas de neige). Mais P1130710.JPG arrivé à hauteur des premiers travaux, on nous informe qu’après ça devient vraiment vraiment difficile car, en plus de monter, c’est de la caillasse et du gravillons, plus d’asphalte! On nous montre en exemple le bas-côté meuble, effectivement, ça ne sera pas possible. On nous indique que la route par Sultanmurat est ok mais que ça monte. Oui, bon, ça monte, ben on roulera doucement avec beaucoup de courage!
Le courage, c’est une chose… Les capacités en sont une autre! En fait ça monte tellement que je pousse le vélo et Elodie tire la remorque quasi tout le restant de la journée!

J’ai de gros doute quant à la suite des 2 prochains jours et sans Elodie devant qui dit « allez on y va », j’aurais déjà fait demi-tour vers Trabzon pour chercher un bus vers Erzurum! C’était vraiment dur à pousser, à du 2 km/h, un pied devant l’autre, non seulement par le poids mais aussi à cause du guidon particulier du Pino qui me flingue les bras (il me semble que ça serait plus facile avec un vélo conventionnel).
Bref, l’après-midi passe. Elodie qui avance plus vite vient même parfois m’aider à atteindre l’endroit où elle a déjà laisser la remorque!  Un camion s’arrête et nous propose de mettre le vélo mais il est plein de sable gris et je n’ose imagine les chaînes grasses dans cette me*de. On refuse avec le sourire « jaune ». Peu après, une camionnette s’arrête et nous propose d’embarquer le vélo, accepté! Le vélo dépasse un peu mais le tout est bien ficelé par le gars. DSC_2868.JPGLe couple nous dépose en haut de la montagne où la vue est MA-GNI-FIQUE! Environ 10 km plus loin et 900 m plus haut. On s’est rendu compte qu’on n’aurait pas pu finir ça à pied aujourd’hui et qu’il n’y avait pas d’endroit où camper! On est 3 km de Sultanmurat, mais on préfère camper là, Elodie est enchantée et le réveil de demain matin s’annonce tout en paysage!

DSC_2906.JPG Pour l’heure, on monte la tente par 4°C à l’ombre (heureusement le soleil est là, sans vent) et on se demande un peu comment va se passer cette nuit à 2110 m! Après avoir mangé du pain et du fromage avec un concombre, je vais faire quelques photos de nuit alors qu’Elodie s’endort doucement, il fait -1°C, il n’y a pas de vent et il est 19h30 seulement.
Dans la nuit, le thermomètre du compteur indique 1,4°C à l’intérieur (mais dans la pochette contre le tissu de la tente intérieure). Nos sacs de couchage sont très agréable et on dormira bien au chaud!

Jeudi 06/10/2011

DSC_2919.JPG Le soleil se lève, nous aussi. Décor plutôt agréable pour se réveiller! Toujours pas de vent, une tente sèche (c’est toujours chouette).
On quitte le petit coin de paradis après un nuit hyper-ultra-méga calme pour attaquer la vilaine route pleine de trous! Ça roule malgré tout, mais ça roule pas vite! En passant faire quelques courses dans le bled (une rue) de Sultanmurat, on reçoit nos premiers thés! On s’arrête ensuite après 18 km dur dur pour manger nos pâtes après avoir reçu un thé. On sent bien qu’on est très rapidement essoufflés à cause des 2300 m d’altitude où l’on roule pour l’instant! Un dernier thé avant de partir et hop, on ré-attaque la route en terre/pierres.

P1130810.JPG Comme prévu, on en bave bien, c’est dur, mais qu’est-ce que c’est beauuuuuuuuuu! Et alors que la route est de plus en plus mauvaise, sonne l’heure du transport motorisé! Un grand camion vide nous emmène passer le dernier « col » et tant qu’à faire jusqu’à la ville d’Aydıntepe (+/-1500 m) où nous prenons la route vers Bayburt. On hésite entre camper avant la ville ou trouver un hôtel pas cher là-bas, pas d’endroit où camper facile d’accès avec le tandem, on roule! On arrive de nuit (19h) frigorifiés à Bayburt où l’on trouve un petit hôtel un peu cher (12€/p, petit déj incl.)

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Trabzon et son consulat magique

Samedi 01/10/2011

Ça y est, on est en octobre… ça se confirme, nous ne sommes plus en vacances, mais bien en voyage!

P1130647.JPG On charge le vélo au sec mais la pluie ne se fera pas attendre plus longtemps, heureusement elle nous quittera en fin de matinée. On aperçoit même des trous de ciel bleu! On arrive à Trabzon vers 15h, une petite pide pour fêter ça.
On arrive péniblement (tandem/rue piétonne chargée/trottoirs fréquentés) à une place centrale près du port où Elodie fera la tournée des hôtels du coin pour nous dénicher le Palas Otel Benli à 33 TL par nuit pour deux et c’est correct! Petit Burger King le soir pour fêter… euh, rien, pour le plaisir de manger des crasses!
Aujourd’hui pas de thé offert, mais des thés refusés! Pourquoi? Ben, on nous les proposait à chaque fois qu’on redémarrait d’une pause… C’est pas plus mal pour nos dents et la vessie d’Elodie 😉

Dimanche 02/10/2011

On fait les touristes, on prend un bus pour aller voir l’ancien monastère de Sümela. Quelques photos valent mieux qu’un long discours. On est quand même content de l’avoir visité hors saison.
Au retour, on repère le consulat d’Iran à 500m de l’hôtel et on s’écroule à l’hôtel pour une sieste imprévue (fatigue des derniers jours?).
Le soir, un bon petit repas dans un resto de la place pour le même prix que le Burger King d’hier et bien meilleur!!!

Lundi 03/10/2011

Consulat d’Iran à 9h10! On remplit les formulaires et Elodie va faire de nouvelles photos d’identité avec un voile. 10h, les visas sont acceptés et on devra revenir avec les reçus des versements (75€/personne) fait à la banque ce matin. Retour à l’hôtel pour sieste, comptes, rédaction,…
P1130655.JPG De retour au consulat, on récupère nos passeports avec un beau visa iranien, ça marque quand même un peu un tournant dans le déroulement du voyage, même si c’était facile de l’obtenir!
Quelques courses au BIM pour nos prochains jours (biscuits, confiture, pain, fromage…). En vue pour la suite : une dernière étape le long de la Mer Noire vers Of puis on bifurque vers Erzurum pour grimper jusqu’à 2300 m… en octobre? En camping? Brrr!

On a reçu des news de ChainReactionCycles.com suite à notre email de réclamation (rédigé par notre super secrétaire : le papa d’Elodie), ils nous offrent des « compensations » liées au délais d’attente (que nous avions estimés à 179€). Affaire à suivre quand on revient!

Pour infos :
– le consulat d’Iran est ici : N41.00225 E39.73118
– un des nombreux studio photo est ici : N41.00337 E39.73095
– la banque où faire le versement est ici : N41.00625 E39.72663
– l’ATM TEB (BNP) où retirer des Euros est en face de la banque
– l’hôtel Benli à 35 TL la chambre double est ici : N41.00491 E39.73270

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Temps/tant de chiens

Mardi 27/09/2011

P1130506.JPG On quitte Önder, notre premier et tout bon Warmshower vers 10h. Même Yasin (réparateur de téléphone, fan de vélo, ami d’Önder) est venu nous dire au revoir et on croit voir un petit larme mais il prétexte la fatigue, c’est probablement ça d’ailleurs. On commence donc cette route bien plate vers Terme. Premier arrêt dans un station-pipi, on nous offre déjà le thé avant qu’on ait pu faire 7 km! On nous propose une douche aussi (on pue déjà?) car on est dans une station Shell « Extra Mola » de routiers avec mosquée, barbier, douche, etc. On continue notre route avec une bonne moyenne pour arriver à Terme (haha), assez tôt que pour manger seulement là, une bonne « pide » (genre de pizza au goût de pita) de chez Bizler avec un ayran (yaourt salé qu’on adore) et une petite salade. Le dessert -arrivé par surprise- nous est offert, un bon riz à la crème.
P1130513.JPG L’après-midi se déroule sans surprise, toujours plat et une bonne moyenne. Petites anecdotes :
– à une station-pipi, il y a un bouledogue anglais, Elodie est contente de retrouver des câlins et des bruits de cochon familiers.
– à une autre station-pipi, un bus de prisonniers fait halte pour les soulager, Elodie fera donc pipi sous haute surveillance armée.
– à une troisième station-pipi, il ne se passe rien de spécial.
– à une dernière station-pipi, le tandem n’est pas encore sur sa béquille qu’un thé m’est déjà tendu!
On s’arrêtera avant Ünye pour trouver une plage pour camper, c’est cool mais c’est plutôt sale… Le camp monté, 18h, Elodie a un gros coup de pompe et s’assoupit avant de manger. On grignotera un peu le temps de se rendormir…

Mercredi 28/09/2011

P1130550.JPG Aujourd’hui, on roule fatigués… On baille, on s’endort sur le vélo, on a besoin de faire plus de pauses malgré le plat. En fait, personne nous offre le thé, c’est peut-être ça! Enfin, ça roule bien et la petite pause à la station-pipi où il y a un chiot doberman (?) fait plaisir à Elodie. On mange nos pâtes un peu après en bord de mer à Fatsa.
P1130568.JPG Après on a dû décidé route tunnels tout droit ou route pas-tunnel détour… On choisira l’option la plus courte, les tunnels. On déconseille car si ça commence par de petits tunnels d’une centaine de mètres, celui qui fait 3850 m n’est pas très rassurant! Heureusement, la circulation est plutôt faible. A refaire avec plus de temps, on prendrait plutôt la route par Perşembe…
P1130588.JPG Arrivés à Ordu, on nous renseigne une plage pour planter la tente. Alors qu’on arrive sur les lieux, deux hommes plutôt chics nous abordent et nous posent des questions sur le vélo et le voyage. Ils nous informent que ce n’est pas une bonne idée de camper là car la police va venir nous embêter toute la nuit (ça serait interdit de camper ici car il y a eu des excès). Ils nous proposent de dormir à l’hôtel Hampton (by Hilton) gratuitement… Oui enfin, l’hôtel, il est pas fini (c’est encore du béton partout) et ils proposent juste de planter la tente dans leur propriété. P1130584-1.JPG On accepte et ils sont tout fou d’accueillir leurs premiers « guests » avant l’ouverture. Finalement, le manager des travaux nous propose de mettre le vélo dans le pickup et de dormir chez lui dans sa maison de vacances. On accepte, c’est mieux que le chantier! Repas « pide » offert, douche et au lit, propres et secs!
Lors de notre intéressante conversation avec Murat, on apprendra une info qui sera peut-être dans un concours carte postale!

Journée sans thé donc! Pourtant, on en a visité des stations-pipis!! Ça nous fait un peu bizarre…

Jeudi 29/09/2011

Résultats du jour : Elodie-Geoffroy 5-4! Mais quoi donc? Ben des thés offerts! Vous découvrirez pourquoi Elodie en a eu un de plus en lisant cet article!
P1130592.JPG On se réveille tranquillement dans notre maison d’été, enfin, dans celle de Murat en bord de Mer Noire. Petit déj digne d’un hôtel avec notre hôte qui nous pose des questions intéressantes sur notre voyage (le temps permet d’approfondir le thème, c’est pas comme les rencontres sur la route où on nous pose toujours la même question, à savoir… hahaha, non mais vous y croyiez?). On apprendra aussi qu’ils ont 3 mois de retard sur les travaux car l’entreprise de fenêtres avec laquelle ils ont un contrat de 500.000 € a été engloutie sous 3,5 m de boue lors des récentes fortes pluies.
On prend la route avec un petit cadeau (les turques remercient les invités de leur avoir permis de les aider) dont je ne peux parler, futur concours oblige. La route est toujours aussi relativement plate et roulante et après tout juste 7 km, déjà le premier thé offert en station-pipi. Il y en aura 2 autres, aussi en station-pipi, on compense la journée d’hier!

DSC_2647.JPG Arrivés à Giresun assez tôt, on fait une halte photo à la belle mosquée mais alors que je m’apprêtais à y entrer pour faire des photos, voilà l’appel qui résonne, zut! Mais les vieux m’invitent à y entrer, pas le temps de prévenir Elodie qui comprendra bien où je suis passé. J’assiste donc à la prière de la mi-journée après laquelle le jeune imam vient me saluer (ainsi que la plupart des fidèles). Il doit être plus jeune que moi et me pose quelques questions (job, religion, voyage…) et est très ouvert. Je lui raconte que chez nous, les prêtres sont plutôt des « dede » (grand-père en turc). Après, il propose qu’Elodie viennent aussi voir la mosquée. Je sors la chercher et je retrouve le vélo surveillé par un groupe de petits vieux car Elodie est aux « VG » (c’est comme ça qu’on prononce WC), ben oui, en fait pendant le temps de la prière, Elodie a reçu un thé (le fameux) et la vessie n’a pas tenu longtemps! L’imam nous ramène dans la mosquée et nous raconte qu’elle a une dizaine d’année, toute récente donc!
P1130609.JPG On continue la route après un lunch pain-fromage (qu’on avait acheté pour hier soir) et on voit un petit chiot de max 2 mois sur la grand route, il nous voit et décide de nous rejoindre en traversant mais les voitures et un gros camion arrivent! Que se passera-t-il?! On s’arrête sur le côté, les voitures passent, le camion klaxonne, le chiot s’arrête au milieu de la circulation, bientôt un drame sous nos yeux? Le camion s’arrête et Elodie le récupère! Ouf sauvé! Il est tout mignon et s’endort dans les bras d’Elodie. On cherche un chien adulte mais personne ne sait et personne n’en veut. On le déposera chez une petite vieille qui habite en bord de route. S’il se fait écraser, ça ne sera pas sous nos yeux et il a un petit sursis…P1130620.JPG Si on avait été en Belgique, il aurait pu atterrir chez nous! On part plus tranquille et plus tard, notre quota canin atteint des sommets lors de la rencontre d’Osman, un grand baveux avide de câlin à un station-pipi (décidément, on n’a pas de problème de chiens en Turquie, bien au contraire).
La journée s’achève à Espiye dans un hôtel un peu pourri pour 30 TL (à ce prix, on a vu bien mieux à Çerkeş). On demande à changer les draps qui n’étaient pas propres et une lumière dans la salle de bain! Mouais, heureusement qu’il y a une bonne place sécurisée pour le tandem…

Vous êtes plutôt gâtés en détails hein! Allez, au lit, il est super tard (21h30) 😉

Vendredi 30/09/2011

On commence la journée par un thé offert même avant le départ! De plus en plus fort! 4 autres suivront dans la journée aux stations-pipi! P1130628.JPGD’ailleurs, aujourd’hui, les stations-pipi seront des stations-pluie! Alors qu’à Bruxelles, c’est enfin l’été, ici on ramasse bien sur la tronche! On quitte l’hôtel et 2 minutes plus tard, le marathon-pluie commence! On s’abrite et on patiente jusqu’à l’accalmie pendant laquelle on enfilera nos vestes qu’on ne quittera plus de la journée! La journée sera une succession de pauses « pluie », tantôt aux stations-pluie, tantôt dans un genre de mess du village…. bref, on est plusieurs fois bien trempés.

P1130643.JPG A midi, on mange à une station-pluie mais la température (16°C), l’humidité et le vent nous poussent à franchir un cap important : remettre les chaussures! Bye les Teva! Ça y est, c’est l’automne! De toute façon, ça allait être pour bientôt quand on voit la météo à Erzurum (minima -3°C)… Encore quelques tunnels aussi sur la journée qui se terminera (diplomatiquement) à l’hôtel pour sécher car on a bien pris l’eau et les endroits pour camper sont plutôt rares par ici… Aujourd’hui, c’était un temps de chien, un temps à « rester sur le canapé avec Chica »

N’oubliez pas, il y a toujours plus de photos à voir sur l’album Picasaweb!

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Concours Turquie

Parce que vous êtes nombreux à l’attendre, voici notre prochain concours carte postale! Vous connaissez la chanson, voici les questions :

P1130416.JPGQuestion principale : quelle est la question qu’on nous pose le plus souvent à propos du vélo?

Question subsidiaire : quelle est la plus haute altitude à laquelle nous ayons dormi sous tente selon notre GPS (le GPS n’indique pas forcément l’altitude exacte du lieu)?

Retour vers la Mer Noire

Mercredi 21/09/2011

P1130372.JPG Aujourd’hui, la route est moins sympa car en travaux! Les 2×2 bandes confortables font place à 2×1 bandes tantôt d’un côté de la route, tantôt de l’autre côté. Les dépassements de camions de chantier sont tout de suite moins agréable et nous forcent parfois à nous rabattre sur le côté. Malgré cela, le paysage (toujours aussi beau) et la vitesse de croisière (élevée car pas mal de descente) nous permettent de garder le moral au beau fixe. Le petit thé offert en station-pipi (on appellera ça comme ça maintenant) y participe aussi!
Alors qu’on traverse des zones plutôt peu habitées, on cherche un endroit pour manger nos pâtes. On s’arrête après 50 km (déjà) car on trouve un endroit avec de l’ombre et je lance à Elodie « non mais tu crois qu’on trouvera une table ou quoi ». Et bien oui, deux tables de pic-nic avec une fontaine d’eau potable et à l’ombre qui plus est! On est en fait au milieu d’un petit village coupé en 2 par la route.
P1130386.JPG On continue de rouler et on atteindra les 75 km en s’arrêtant près de la rivière qu’on longe depuis quelques kilomètres déjà! L’eau est fraîche mais permet un débarbouillage au gant de toilette (merci Maman) agréable.
Les nombreux moustiques nous font entrer dans la tente, rapidos, on en sortira que pour faire pipi et se brosser les dents.
Au loin, on entend des explosions (ou coups de feu), pas rassurant! On se dit que c’est les gros travaux de la route qui ne s’arrêtent pas la nuit (les camions défilent à toute heure) et comme on a déjà vu des portions de route avec de très très gros trous (ils placent des écoulements sous la route), on se dit que c’est ça les boums…

Jeudi 22/09/2011

On quitte notre emplacement pour remonter sur notre D-100 préférée en direction de Samsun! A une station-pipi, on reçoit chacun 2 thés et un gros morceau de melon.
P1130405.JPGLes travaux et les klaxons des camions (vraiment fort, ça fait vraiment mal aux oreilles) nous font un peu regretter de prendre cette route. Bon, le paysage est heureusement toujours au rendez-vous ainsi que la météo, plus douce d’ailleurs (toujours une trentaine de degrés mais ciel voilé).
Contrôle de police ce matin! Ça faisait longtemps! Ils nous obligent à mettre nos casques et rouler sur le côté. Etrange puisque le casque moto ne semble pas obligatoire ainsi que la ceinture en voiture, et l’usage du téléphone au volant est largement répandu! On s’exécutera pour quelques kilomètres mais on retournera vite sur le bon macadam bien roulant sans nos casques (on les met quand même quand on trouve que c’est risqué, hein).
Dans l’aprèm, alors qu’on voit une source d’eau potable (petit muret facilement reconnaissable), on est invité pour le thé en bord de route avec un groupe d’amis. Ils s’intéressent à notre voyage, nos métiers,… comme d’hab. Plus intéressante est la question « pourquoi le vélo et pas le bus ou l’avion? » On aura le temps de répondre seulement « La nature! ». Elodie voulait ajouter « Les rencontres en bord de route » mais le seul a parler anglais commence un autre sujet. Ils nous mettent en garde par rapport aux kurdes, PKK, etc (c’est la 2ème fois), mais ils avouent en venir ou y avoir des amis/famille. On apprend aussi que leur premier ministre incite les turques à avoir minimum 3 enfants! Pour avoir encore plus de poids en Europe?
Sur la route, alors qu’il commence à être tard, en demandant où camper, tout le monde nous dirige vers un petit village où il n’y a visiblement pas d’endroit pour camper! Sur place, un monsieur semble vouloir nous héberger et le seul jeune parlant anglais (arrivé au village il y a 10 minutes) joue le rôle d’interprète pour faciliter les échanges car monsieur doit d’abord demander à madame! On sera accueillis, nourris et logés par des habitants qui nous laissent la maison (la famille dort ailleurs, on n’a pas tout compris).

Vendredi 23/09/2011

P1130424.JPG Ce matin, c’est difficile de partir car le petit déj s’éternise gentiment avec nos hôtes qui sont tristes de nous voir partir déjà mais nous voulons rouler! Elodie reçoit 2 petits cadeaux (collier, bracelet) et les voisins défilent pour nous rencontrer.
On prend la route et après 25 km, une crevaison! Probablement due à des déchets d’usinage de la jante (probablement lorsque le gars d’Istanbul a agrandi le trou de la valve).
On arrive à Osmancık à la mi-journée et on se paie un döner pour changer un peu de pâtes.
Sur la route, dans l’après-midi, on reçoit des amandes et cacahuètes (des sucrées genre M&M’s et des salées) d’un camionneur qui nous avait fait signe de nous arrêter. Mmmmh! Un peu plus tard, on a de nouveau 2 thés offerts par le gérant d’un resto routier un peu désert. Ils sont sympas et on parle du rapport entre la taille de leurs ventres, les nôtres et le fait de faire du vélo (c’est un thème récurrent)!
P1130453.JPG Plus tard, le vent se lève, le ciel devient menaçant et on décide de poser la tente à côté d’une mosquée en travaux et de Raşit, un des nombreux vendeurs d’oignons qui vit dans sa cabane toute l’année en bord de route et qui nous offre le thé! Après avoir monté le camp, voilà notre première pluie turque qui arrive et qui tombera une bonne partie de la nuit.

La s’maine passée,
à 4 du mat’,
j’y ai pensé,
les larmes éclatent!
… … … …
Chaque jour, j’y pense,
Ce grand voyage,
Quitter la danse,
Voir des nuages,

Chaque jour, j’y pense,
Partir un an,
Déjà immense,
Mais plus longtemps…?

Chaque jour, j’y pense,
Parfois, j’en pleure,
Court et intense,
Pendant des heures,

Chaque jour, j’y pense,
A quoi? A qui!
A not’ Florence,
Trop tôt partie.

Samedi 24/09/2011

Réveil, rangement, petit déj et séchage tente bien mouillée en 2h : beau chrono!
DSC_2553.JPG La route est toujours bonne et le paysage sympa. Lors d’une pause à une station-pipi Total à Merzifon, le patron nous invite dans son bureau, un très gentil vieux monsieur. Il était content de nous montrer qu’il avait reçu une carte postale de Paris de cyclistes (Vincent et Flore, si vous nous lisez) qu’il avait hébergés et notre passage devait lui rappeler cette histoire. Il nous offrira 2 thés et 2 pommes d’Amasya chacun ainsi qu’une bouteille d’eau du market!
Première journée depuis longtemps où le thermomètre ne dépassera pas les 30°C! On sent que la saison change par le coucher du soleil toujours de plus en plus tôt et l’inclinaison de ses rayons, même à midi.
P1130473.JPG Sur la route, on tente la traversée du premier tunnel d’une longue série. Cela semble dangereux car il n’y a pas de bande d’arrêt d’urgence pour nous, on préfère la petite route qui serpente à côté (plus sympa en plus). Pause thé (payé) à une aire de repos/resto/moquée et avant de partir pour trouver un endroit pour dormir, on demande si on peut camper devant la mosquée car l’herbe verte et confortable nous fait de l’oeil! Accepté, on monte le camp et on profite des toilettes pour se débarbouiller.

Dimanche 25/09/2011

Mauvais jour : paysage moins bien (on fait les difficiles), les camions klaxonnent toujours autant et aussi fort et la route est en travaux.
Il est bientôt l’heure de manger midi mais une côte se dessine à l’horizon et Elodie est à bout de force (pas assez mangé ce matin), on s’arrête à une table d’une station-pipi pour manger du pain/fromage et on reçoit 2 thés du pompiste bien sympa qui nous fait des petites tapes dans le dos lors de notre départ.
Grosse étape car finalement pas d’endroit pour camper entre la mosquée d’hier et Samsun! Heureusement, on termine par de la longue et fraîche descente. Encore un petit thé offert à l’entrée de la ville lors d’une pause station-pipi.
P1130483.JPG On est accueillis comme des rois par nos premiers Warmshowers (le CouchSurfing des cyclistes). Önder est pharmacien et vit au-dessus, dans l’immeuble familial.
La pluie s’invite à nouveau dans la soirée, ouf on est à l’abri! Fini les 30°C, mais toujours un bon 25 à un moment ou un autre. D’après Önder, la saison des pluies en région de la Mer Noire commence tout juste, chouette!
On passe la soirée à regarder nos photos sur leur TV, c’est drôle de revoir nos photos du début, depuis Budapest avec tout le monde puis les premiers jours avec Ole et Soph…

Lundi 26/09/2011

Alors qu’on avait demandé à Önder s’il connaissait un petit hôtel pas cher pour cette nuit (on reste à Samsun, repos), il nous propose de rester une nuit de plus chez eux! Proposition acceptée évidemment.
Aujourd’hui, mise en ligne de ce long message, nettoyage du linge en laverie, nettoyage de la chaîne arrière et petite balade prévue. On vous dira quoi plus tard!

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