Joyeux Noël… à la plage

Vendredi 23/12/2011

Grande décision, je tente une étape sans ma honte* car j’ai remarqué qu’il marquait de plus en plus les coutures sur mes cuisses (plus musclées?) et provoquait des irritations!
P1150873.JPG Quelques beaux paysages de plaine alors qu’on grimpe un peu. Quelques traversées de ponts toujours aussi vieux et bien vibrants. Et à l’arrivée, vue furtive sur la baie de Karwar (pas de photo), typiquement la baie au soleil dont on pourrait tous rêver un jour. Mais de plus près, la plage n’est pas si belle. On trouve un hôtel indiqué par Jérémy par email (cfr commentaires article précédent).
Pendant notre installation dans la chambre, une procession Hindoue passe plusieurs fois dans la rue : des tambours, un synthé relié à un gros haut-parleur sur une petite voiture et plein de fidèles. Ils s’arrêtent à des endroits où sont suspendus des friandises (?), ils forment des pyramides humaines et un enfant arrache le fils pour que tous puissent en profiter. Pas plus d’infos.
Au resto de ce soir, on est déçu par les nouilles (quantité et temps de préparation) alors je me prends un masala dosa en plus, hélas le dosa (la crêpe) est franchement pas terrible. Dommage!
Tiens, pour terminer sur une note positive, les 70km se sont bien passés sans ma « honte »… Enfin, pas pire quoi! 😉

Elodie a dû prendre froid avec les ventilos qu’on laisse tourner la nuit, résultat : un rhume en Inde par 35°C!

*honte : terme utilisé avec nos potes pour parler d’un cuissard cycliste. Pour la petite histoire, ça a commencé un 14 juillet 2004 en direction du Mont Ventoux alors qu’on roulait torse nu avec juste un cuissard et des tongues!

 

Samedi 24/12/2011

Allez, c’est parti, direction l’état de Goa!
La route est bonne mais difficile car Elodie n’est pas en forme (le rhume) et y a un peu de relief quand même.
Sur la route, je loupe deux photos : une chapelle chrétienne « Our Lady Fatima » et un panneau « Kill speed, not life ».
Après un veggie-thali, on arrive à Palolem Beach. On a à peine le temps d’arriver jusqu’à la plage qu’on se fait harponner de « you need a room? » et autres sollicitations. P1150928.JPG On accepte d’aller voir un bungalow, 1000INR la nuit, cher mais à quelques mètres de la plage! Situation sympa. Allez, on signe pour 2 nuits. Visiblement, pas de difficulté à trouver un logement entre Noël et Nouvel An. On file sur la plage après quelques Skype familiaux. La plage est bien blindée de bungalows et restos! Évidemment avec tous les blancs que ça implique! Mmm, c’est pas vraiment ce que j’attendais des plages indiennes! J’aurais dû venir y a 10ans! Finalement, la plage à Malpe, elle était nickel, juste qu’Elodie devait se baigner habillée.
Pour le réveillon, on se paie un resto à 350INR (6€) sur la plage! Chouette, en plus d’être bon, la quantité est correct, on n’est pas dans un attrape-touristes!
Au lit tôt, on est là pour se reposer!

Dimanche 25/12/2011

P1150932.JPG Repos, mouais… Comme c’était le réveillon de Noël, y a eu du bruit et de la musique jusqu’à 4h du mat’ alors que normalement la musique s’arrête à 22h ici, raison de notre choix! En plus, Elodie a dû me filer ses microbes, mal de gorge et nez bouché! Au réveil, après 3h de sommeil, je vais voir si on peut être remboursés de la nuit suivante et partir mais le gars me dit non et affirme qu’il n’y aura pas de musique cette nuit. Ouf! Mais croisons les doigts tout de même! Bloody tourists! (album de 10cc avec l’excellent Dreadlock Holiday d’ailleurs)
Lessive et farniente entre sieste sur la plage et baignade dans une eau plus qu’agréable… Joyeux Noël!
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Après un bon coup de soleil, faut manger, puis se re-baigner.
On a eu nos amis suisses (Gaëlle et Laurent) sur Skype, ils sont bien arrivés et nous attendent à Benaulim dans des bungalows pas cher (300INR).

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Goa bientôt!

Mercredi 21/12/2011

P1150840.JPG Fini la plage, on démarre!
Lors d’une pause à une station-pipi, un des employés m’amène un journal. Notre photo dans un encart! C’est donc au moins le deuxième journal papier dans lequel on est en Inde! Quelqu’un aurait l’amabilité de nous traduire le texte en-dessous car on n’a pas donné d’interview? A midi, au resto, un type nous montre un autre journal (un troisième donc) avec la même photo en noir et blanc! On demande que dit le texte, la réponse est vague « special bicycle », oui, ok, mais encore… Plus tard, un type nous lance « I see today photo paper! » alors qu’on passait à côté de lui.
P1150852.JPG La route du jour est plutôt sympa, on traverse quelques cours d’eau ou backwaters (faudrait regarder sur une carte) et à un moment, la route est carrément superbe, on est dans la région de la Turtle Bay, on a l’océan à gauche avec sa plage en contre-bas et des backwaters à droite avec quelques palmiers! Ça ne durera pas longtemps, mais c’est appréciable! On hésite à s’arrêter là car il y a quelques lodges. Bon, on décide de continuer quand même, on aura d’autres belles vues plus tard, avançons encore un peu.
On s’arrête, bien fatigués, à Byndoor où il y a un seul lodge à 600INR. Vu le prix, l’absence de douche et les fenêtres qu’on ne sait pas fermer (le châssis ou le mur n’est pas droit), on fait baisser le prix à 500INR. Prix accepté par le gérant suite à notre argument « on avait une douche et une grande chambre à 100m de la plage hier ». N’empêche, on n’avait pas vraiment le choix.

Tiens tiens, ça fait maintenant 2 ou 3 jours qu’on prend moins de photos de nous et on ne nous demande plus de nous arrêter… C’est pas plus mal!

Jeudi 22/12/2011

On commence bien la journée avec 2 masala dosas chacun, miam! Même si c’est pas sucré comme petit déj, qu’est-ce qu’on aime ça! Avec un petit thé, tout de même!
P1150866.JPG On roule et on roule, la route est bonne! On traverse forêts et villages. Le paysage change et on commence à se dire que ça devient tout à fait possible de camper! Mais après quelques kilomètres, on voit un gros et long serpent qui traverse la route… ouais euh, camper? Bof! Lunch veggie dans un bui-bui en bord de route et c’est reparti pour l’aprèm! On finit là où on voulait, à Kumta (Ballet, haha). On trouve un lodge avec chambre à 450INR très propre et quasi chic! Dans le même hôtel, il y a 2 néo-zélandais en vélo. Pas de contact.P1150881.JPG
Après la bonne bouffe de ce soir, une excellente nouvelle : Olivier, Sophie et Seb (Pika) vont venir en Inde fin janvier! On se débrouillera pour se retrouver quelque part!

On vous souhaite déjà à tous un joyeux Noël car on pense que vous ne serez pas devant notre blog d’ici deux jours 😉

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De Mysore à la plage!

Jeudi 15/12/2011

Alors qu’on allait quitter l’hôtel Dasaprakash (amis cyclos, demandez la chambre 58, au rez avec une place pour le vélo à côté et une pompe essence à 20m qui accepte de remplir une bouteille), on rencontre 2 touristes qui nous adressent enfin la parole. Depuis notre arrivée en Inde, on est presque triste de l’attitude des touristes les uns par rapport aux autres. En Iran, quand des touristes se croisent, ils se saluent et échangent quelques mots. Mais ici, c’est l’Inde, c’est plus touristique alors on est dans la masse… Bref, « chose » (italien) et Serge (belge) voyagent ensemble pour l’instant. Incroyable retour aux sources avec un accent bien de chez nous et un bon « tcheu dit » dans la conversation! Serge est flamand, parfait francophone (on dirait un bruxellois nondidjoum) et bosse aux Pays-Bas au dispatching pour l’entrée des bateaux dans l’Escaut, 6ème fois qu’il vient en Inde. Son ami italien, très sympa, m’offre des gants mitaines, j’avais renvoyé les miens sans pensé à la transpi qui m’attendait en Inde (difficile de changer de vitesse quand c’est mouillé).
On quitte la ville et la route n’est pas super. Le paysage n’a rien d’exceptionnel, tant mieux la suite ne pourra être que meilleure! Les bleds défilent avec leur lots de publicités peintes sur les façades des maisons ou murs de propriétés.
P1150629.JPG Ce midi, on mange dans un resto qui a ouvert y a 2 jours! C’était bon mais après coup, j’ai un peu le brûlant. On s’arrête dans la petite ville de Periyapatna où on trouve une chambre à 250INR (moins de 4€), évidemment le confort et la propreté vont de mise mais ça va, juste difficile pour installer la moustiquaire. Beaucoup de monde tourne autour du vélo à notre arrivée, c’est comme des mouches. Mais une fois déchargé et attaché, il intéresse moins, ouf! Petit Maalox à l’arrivée et après le repas du soir pour moi. Restons prudent. Je demande si je peux mettre le vélo dans l’entrée du lodge mais le gérant me dit qu’il va dormir là, par terre. Après que je l’ai bien attaché à la grille du lodge, il propose de dormir dehors et de mettre le vélo à l’intérieur! C’est super gentil, mais on ne mettra personne dehors pour mettre le vélo à l’abri!
Très bon biriyani ce soir, un peu plus épicé que d’habitude mais dans un tout petit « resto-cantine » du village pour 20INR/p! On a été guidé par un jeune. Au retour vers l’hôtel, on s’achète un petit dessert : des pâtisseries qui goûtent comme des baklavas en moins baveux et on en offre au jeune qui nous a accompagné ainsi qu’au gérant de l’hôtel.

On change encore les plans. Suite à un coup de fil de Loïc (toujours à Mumbaï à cause d’une grosse carie) et des conseils de Serge, on va quand même probablement aller à Mumbaï, depuis Mandwa en bateau. Puis on quittera Mumbaï en train vers Indore.

Calcul pour les freins : on devrait avoir assez de plaquettes jusqu’au Portugal! Cool! Et dire que j’ai suivi les conseils d’un revendeur de Pino à Bruxelles en partant avec 2 paires… L’avant c’est 3500~3700km et l’arrière ~5500km.

Vendredi 16/12/2011

DSC_5081.JPG Après une petite vingtaine de kilomètres, on bifurque vers le Golden Temple. On voit de plus en plus de moines tibétains, on est sur la bonne route. Les moines ici sont des réfugiés.
On visite le temple, un avant-goût de la suite et de ce qu’on ne fera pas.

Sur le chemin retour vers la route principale, on s’arrête à un petit resto (Armaan) mais on se rend compte que c’est un attrape-touristes où des cars et minibus s’arrêtent. On commande des nouilles aux légumes et on reçoit une petite portion insipide : des nouilles à peine poivrées avec quelques rondelles de poivron et quelques brins de carotte râpée. On paie l’addition un peu amer et ils nous rendent la monnaie avec notre billet de 500. Justice rendue, on s’en va avec le tout…
La route grimpe bien cette aprèm, c’était prévu. Mais le Lonely estime Madikeri à 1500m… Ils ont dû se tromper de 300m!
On arrive donc à Madikeri et on se trouve un hôtel à 600INR dont une partie payée par le resto de midi 😉 Ce soir, un bon petit thali puis Rocky 5 à la télé et au lit!

Samedi 17/12/2011

P1150649.JPG Après avoir reçu les meilleurs voeux et une proposition de muesli d’un couple d’autrichiens âgés, on prend la route. Il fait plutôt frais, 26°C, un indien nous avait effectivement prévenu qu’à Madikeri, il fait FROID! Une belle descente nous attend! Sauf que, cette descente ne sera qu’appréciable sur 10 ou 15km de ses 25km! Le reste c’est de la route détruite, oui oui, c’est plus des nids de poule ou des fissures, non c’est carrément détruit probablement par le passage incessant des camions et des bus, ainsi que de la mousson. On retrouve rapidement nos 33°C et l’humidité qui va avec (ainsi que l’humidité évaporée La suite de la journée sera un quasi un enfer entre route détruite, route en travaux, route en terre glissante et route poussiéreuse à l’arrivée de nuit à Puttur! Ouais, de nuit car il n’y avait vraiment rien avant cette ville! Qui l’eut cru, en Inde! En plus, on n’a rien trouvé à manger à midi mais ça allait encore car le truc qu’on mange le matin cale bien (genre de galette des rois avec des noix dedans) et on avait de quoi goûter! Ouf!
On arrive à Puttur après 84km en 7h de route et on s’arrête au premier hôtel sans trop d’espoir, il a l’air classe! Cool, c’est pas cher et c’est propre! En plus le resto attenant est très bon et pas cher! La journée termine plutôt bien! On a même Star Movies ce soir pour regarder un film! Même le patron de l’hôtel n’en revenait pas qu’on ait réussi à rouler sur cette route!

Dimanche 18/12/2011

P1150676.JPG Petit déj’ sur la route car on est vraiment qu’au début de Puttur. Le temps d’acheter du « sucre » à la boulangerie, Elodie est déjà entourée de quelques hommes et enfants qui parlent plutôt bien anglais. On retrouve un homme qui, hier, nous proposait de rencontrer son ami cycliste (mais c’était trop loin pour l’heure). Il prend nos coordonnées et téléphone à son ami qui, en fait, est un cyclo en trike électrique (de la marque ICE)! Il nous attend à 12km d’ici. On le rencontre : Govind, sur des jambes plus fines que ses bras, nous propose un thé à 6km d’ici, sur notre route. On s’arrête à un endroit unique où le thé servi est composé de plusieurs couches (la crême, le thé, la mousse), on avait lu ça dans le journal à Mysore, ça se fait nulle part ailleurs! P1150684.JPG Govind nous apprend qu’il a eu un accident de parapente à moteur, il a failli être paralysé et depuis il n’a plus d’équilibre. Avant ça il a fait un long voyage à vélo (droit) en Europe et USA en 1985. Le trike qu’il a depuis 1 an et demi a été LA solution à son problème (plus d’équilibre et l’envie de continuer le vélo). En plus d’être un cyclo-voyageur, c’est un cycliste quotidien! Quel hasard de rencontrer un tel cycliste indien! Il nous paie les thés et les dosas (on avait faim) et comme nous sommes les « guests » alors pas le choix, on ne peut pas payer!
La suite de la route est bien meilleure, on est sur une 2×2 bandes. Mais qui dit route plus large dit moins d’ombre et l’asphalte renvoie son quota de chaleur, on atteint les 36°C de nouveau! On arrive assez facilement et rapidement à Mangalore la surbookée! Surbookée car quasi tous les hôtels du centre sont full (d’indiens) ou alors seulement des chambres « deluxe » (c’est ainsi chaque WE de décembre, apprend-on). On trouve un petit hôtel caché à une douzaine d’euros la nuit. On s’offre nos premiers Pepsi et 7up d’Inde! On a eu assez chaud et on en a envie!
J’ai tenté de laver mon t-shirt blanc après 4 jours… il reste gris!

P1150698.JPG En arrivant dans certaines villes, on remarque bien une chose, la présence d’églises, mosquées et temples en tout genre. C’est impressionnant après l’Iran!

Ce soir, on va dans un resto recommandé par le Lonely et on prend un menu soupe-plat-dessert à 3€ pour 2. Pas d’ambiance particulière juste très propre et très familial, service rapide et bouffe délicieuse. DSC_5148.JPG En revenant vers l’hôtel, on passe au centre commercial comme on en a plus vu depuis… ouf, Dubaï! Bon, ok, beaucoup plus petit mais comparable à un beau de chez nous quoi! Puis quelques courses au Spar, comme chez nous! « L’Inde, ça fait un choc à chaque voyageur! » On attend toujours! 😉

Lundi 19/12/2011

Bien fatigués, on prend la grand route vers Udupi. C’est très fréquenté, surtout par des bus et des camions. C’est bruyant et il fait très chaud (37,2°C le matin, je l’ai vu sur le thermomètre) 😉
On mange un biriyani en bord de route et on repart. Dans l’après-midi, une pause s’impose : pour mes fesses et pour manger et boire. On arrive à Udupi où on se renseigne pour savoir s’il y a d’autres hôtels que le super-resort à 3000INR la nuit à Malpe Beach. On nous dit qu’il y en a plusieurs. En arrive à Malpe (6km plus loin), on a droit aux lodges full (vraiment?) et on ne voit pas vraiment de plage, juste un grand port industriel. Il fallait encore rouler un peu plus loin et là on arrive à notre première vraie plage d’Inde! On roule sur la promenade et on arrive à ce fameux grand hôtel, le P1150736.JPG Paradise Isle Beach Resort. On nous annonce 4500INR/nuit, ça a bien augmenté, on se remet en route mais on nous dit 1500INR. Elodie va voir la chambre, c’est très bien mais pour 2 nuits, on réfléchit car ça va faire beaucoup! En reparlant du prix, on nous dit 1500INR/personne/nuit (en pension complète), oooooooook, bien trop cher! On roule 200m et on passe devant la « Beach Guest House », beaucoup plus modeste mais encore ok. 500INR la nuit, bingo! Allez, on restera 2 nuits ici sans regrets!
Resto sur la plage pour le même prix qu’hier mais en beaucoup moins bon (on peut pas tout avoir) et dans l’obscurité, il fait nuit tôt.

Mardi 20/12/2011

Aujourd’hui, repos!
P1150754.JPG Lessive (Elodie récupère mon t-shirt grâce à la brosse qu’on s’est acheté au Spar), rédaction, farniente sur la plage en fin d’aprèm. Mais avant le farniente, on s’offre un petit cadeau : une clé USB modem! Certains se paient des tablettes ou des MacBook Air à Dubaï ou une moto Enfield à Delhi, nous c’est une clé USB… Ça ira, on exagère pas trop! Fini pour Elodie de devoir attendre à côté de moi au cyber ou pour moi de squatter des wifis dans le rues le soir. Petit confort…
P1150752.JPG On se baigne pour la première fois en Inde! L’eau est super bonne! Elodie dit 28°C, je tablerais plutôt sur 24°C (c’est quand même l’océan), mais on est vraiment bien dedans! Retour à la Guest House et upload des photos avec un bon riz à emporter devant la TV!

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Première semaine en Inde

Vendredi 09/12/2011

Petit déj’ dans un endroit local, pas d’anglais au menu et accent à couper au couteau. On accepte « quelque chose » masala. Ouf, c’est un Dosa Masala (on n’a pas encore le vocabulaire), une grande crêpe avec de la purée. Pas trop épicé mais toujours loin du petit déj’ sucré. Après quoi on fait la vidange du Rohloff (moyeu arrière), le changement de plaquettes de freins avant (presque 3800km) et le placement d’un porte-bidon sur le cadre (un de ceux qui étaient à ma selle).
On démarre tard, il est déjà 11h40. La route reste bonne mais le relief est fatiguant, en plus on a foiré, hier soir on est tombé sur un reportage à la con sur une chaîne US qui durait longtemps. Bref, on s’arrête pour manger assez rapidement (19km) et le vélo seul crée des attroupements. On est à l’intérieur mais on a un oeil sur le vélo et personne ne semble le toucher. Le Sud, une fois de plus?
On reprend la route en toboggans et on sent bien que la moyenne sera plus basse qu’hier. Soit, on n’est pas là pour battre des records et on pense déjà qu’on va tenter le camion-stop pour grimper la côte qui nous attend après-demain. On voit un peu moins de belles propriétés mais autant de belles maisons, y a de l’argent dans la région! Depuis notre départ de Kochi, on roule nos premières centaines de mètres à travers des petites forêts sans habitation. On passe innocemment une petite ville avec plusieurs hôtels et on décide de continuer un peu. A la suivante, il y a UN grand hôtel probablement très cher et deux autres petits. On demande aux petits hôtels et la réponse est étrange : il n’y a pas de quoi loger ici. C’est même pas que c’est full, non, y a rien. On n’y croit pas trop mais malgré notre insistance et leur panneau « hotel », la réponse reste la même. On va au grand hôtel un peu à contre coeur. La prochaine fois, on pensera plus tôt dans la journée à chercher un lieu pour dormir car maintenant le soleil va se coucher. C’est le double d’hier, c’est hors budget mais on n’a pas le choix et c’est trop tard pour chercher un emplacement de camping qui serait providentiel (si y a pas de maison, c’est la jungle bien chargée ou des rizières). Le type peut nous faire 20%, ça nous arrange bien. Comme hier, y a un porteur mais on monte les 3/4 des affaires, comme y a qu’un étage ça ira plus vite que de suivre les instructions du patron et attendre que le garçon ait tout monté. La chambre à env. 15€ vaut une chambre à 100€ en Europe (chambre classe mais pas trop avec du service en plus). On décide de manger ici plutôt que de retourner au centre du (gros) village pour gagner un peu de temps et surtout d’énergie. C’est notre erreur, on s’en sortira avec 415INR! Quasi rien vous me direz, mais quand on s’habitue (vite) à manger pour 150INR, ça fait un choc et ça ne correspond pas à l’idée de nos 3 mois en Inde. Allez, ça ira pour une fois!

Samedi 10/12/2011

On quitte le luxe pour affronter la route qui sera une succession d’asphalte impeccable, de revêtement à nids de poule et de piste. Bref, pas que du bonheur et quelques kilomètres de slalom entre les trous! On a vu mieux comme route!
La routine s’installe : quelques litres d’eau absorbés et transpirés, au moins 4500 photos de nous prises par des indiens (ça nous pèse un peu quand ils insistent), un riz légumes à midi et un hôtel le soir. Cette fois-ci, à la deuxième tentative, on est accepté dans un lodge (on voit pas bien la différence avec un hôtel). Ce soir : fastfood, enfin, ça ressemble à un fastfood, on y sert de la nourriture de fastfood mais le service est plutôt très slow… Burger de poulet avec frites servies 10 minutes plutôt.
Après Rambo 2 hier, ce soir c’est Indiana Jones! Vive la chaîne Star Movies…

En fait, comme nous l’a dit le manager de l’hôtel ce matin, beaucoup d’endroit affiche le mot « hotel » devant leur RESTAURANT car ils ne connaissent pas la signification du mot « hotel ».

Dimanche 11/12/2011

Routine + …
– Des jeunes nous disent qu’ils nous ont vu dans le journal
– Lors de la traversée d’une ville, un gars est tellement heureux de nous voir qu’il vient nous toucher le bras alors qu’on roule en plein trafic. On le repousse un peu puis il vient devant le vélo, on le frôle, on le bouscule, il insiste, Elodie le pousse fort et il se prendra une moto dans le c** (pas fort).
– Une enfant (7 ans max) sur une moto familiale nous lance un quasi touchant « We wish you all the best! »
– La route de l’aprèm est nettement moins drôle, on passe de 50 à 800m. Mais le total de la journée s’élève à plus de 1200m d’ascension!
– On entre dans le Tamil Nadu, un grand état du Sud (on quitte donc le Kerala).
– On parcourt nos premiers km dans la montagne indienne, super chouette, ça change : pas une seule habitation en 20km! On y voit nos premiers petits singes en bord de route et dans les arbres! Il fait un peu meilleur 30°C merci l’ombre des arbres et des bambous géants (min 10m). C’est vraiment dur dur la route, on souffre bien et on transpire un max! Quand je disais que ça allait de rouler par 35°C, c’était vrai car c’était plat et roulant, donc avec de l’air, mais là…! Lors de l’ascension, on reçoit une orange et un ananas tout en roulant, sympa, premiers signes d’accueil (hors sourires et bonjours). Lors d’une pause à mi-hauteur, on s’assied à côté de deux jeunes et ils nous offrent 2 bonnes oranges bien sucrées et 2 bananes toutes vertes mais mûres. Ça tombe à pic, on n’a pas grand chose avec nous!
– Encore à quelques petits kilomètres de la première ville, on arrive au Ciel (« The Heaven »), un lodge qui se présente à point, juste juste avant le coucher du soleil! On a un petit bungalow pour 700INR, super ristourne sinon c’était 1500 (mais ça les vaut pas).

Lundi 12/12/2011

On quitte The Heaven après avoir mangé quelques petits biscuits et dégusté notre ananas bien goûtu! Comme ça ne suffit pas pour pédaler, on s’arrête un peu plus loin pour avaler un gros cake brun chacun avec un bon petit thé comme on aime! La route devait être moins dure qu’hier mais l’enchaînement des petites côtes après les descentes se fait sentir dans les mollets. Quelques petits temples en bord de route. On est toujours dans les montagnes et le soleil frappe dur, crème sur mes épaules découvertes, marcel oblige! On arrive devant un portique où il est écrit « Mudumalai Tiger Reserve » (parc national) et c’est notre route… Ouais, euh, on peut y aller en vélo? Apparemment, personne ne nous met en garde, ça devrait aller. A l’entrée de la réserve, pesée et mesure d’éléphants apprivoisés. Sur la route, deux sentiments, envie de voir un tigre (sans grand espoir) et crainte de voir un tigre. Mais vu le trafic et le bruit des camions qui passent ici, ça m’étonnerait qu’on voit beaucoup d’animaux près de la route. J’ai parlé trop vite puisque, un peu plus tard, on voit des singes, des cervidés et encore des éléphants, et tout ça à max 20m de la route! Sympa, ça rend la route moins difficile et surtout beaucoup plus intéressante! On scrute à gauche, à droite, loin devant, un bruit par là, une vibration par ici! On aime! Pour midi, on s’arrête dans un resto au milieu de la réserve, à un croisement de 2 routes. Il y a un lodge avec le resto et on y voit même nos premiers touristes depuis Kochi (probablement ici pour faire des « safaris » organisés).
On reprend la route sans trop traîner car on a encore 30 bornes à faire et il est déjà 14h passés. Un panneau indique de ne pas sortir du véhicule… on fait comment nous?! Sur la route, des singes montent sur les voitures qui passent lentement. Ils ont sûrement été habitués à recevoir de la nourriture malgré les panneaux d’interdiction. On change d’état (Karnataka) et on poursuit notre traversée de la réserve qui porte un autre nom (Bandipur National Parc). Des éléphants, des singes et des vaches, des côtes et des descentes, la journée continue. On termine dans la ville de Gundlupet dans un lodge, le premier qu’on trouve, hop! Pour l’instant, on trouve toujours un endroit pour mettre le vélo à l’abri donc tout va bien.
Ce soir, Dosa Masala au menu, miam, 2 chacun et un thé pour finir. Sur le retour vers l’hôtel, on craque pour des pâtisseries locales : pas mal mais consistance un peu étrange.

Les questions sur notre voyage se diversifient : après « pourquoi êtes-vous ici? », on a droit à « êtes-vous ici pour de la recherche? » (alors qu’on était dans le parc national).
Notre pratique pour les photos de nous : on ne s’arrête plus jamais, même pour la presse. Si c’est pour la presse, on refuse sinon le lendemain on est reconnu et suivi dans chaque village. Et quand ils insistent en nous suivant en moto, Elodie s’en charge « stop, finish, stop photo! » en gueulant bien comme il faut.

Constat rapide : après une semaine en Inde, je pense qu’on peux se vanter d’avoir un système digestif intact et en parfait état de marche!

Mardi 13/12/2011

Petit déj’ copieux au resto d’hier, toujours salé mais maintenant on demande une dernière crêpe (chapatty ou porotta) avec du sucre! Après ça, on quitte Gundlupet en remarquant qu’il y avait plein d’autres lodges. Bon, ça allait où on était. La route est un peu plus fréquentée à chaque croisement en direction de Mysore. Le long de la route, les arbres sont tous plus tordus les uns que les autres, certains ont même des branches qui sont reliées entre elles (en plus du tronc évidemment).
Aujourd’hui, ça roule bien car ça descend globalement. On mangera deux nouveaux plats à Nanjangud : « tomato rice » et « cold rice » (si on a bien compris) accompagnés de « masalvra » (idem) des galettes de légumes, mmmm! On mange plus varié que ce qu’on ne pensait!
La suite de l’aprèm passe bien mais depuis hier, ma relation avec ma selle n’est plus toute rose (elle est même un peu rouge) et c’est en fin de journée que je le ressens le plus Après 6 jours de vélo consécutifs, on est content d’atteindre notre but et de se poser un jour ou deux! Arrivés à Mysore, on trouve un des hôtels les moins cher du Lonely Planet, chouette y a une grande cour intérieure pour faire un peu d’entretien sur le vélo et notre chambre est au rez-de-chaussée! On déballe les affaires et le calvaire des premiers jours de placement de moustiquaire devient le challenge : trouver la meilleure façon et la plus efficace (inclus d’utiliser le moins de fil de la bobine)! Ça doit être par-fait!

On fait un petit tour au marché, Gaëlle et Laurent deviendraient fous ici, c’est plein de légumes et de fruits entre autre. Des gamins parlent plutôt bien anglais et français et commencent à nous parler. Elodie qui a bien potassé le Lonely me prévient qu’ils vont demander de l’argent pour les explications alors on les envoie balader. Plus tard, on passe devant une boulangerie (juste un comptoir, pas comme en Iran avec le feu et tout) où on demande « something sweet » pour demain matin. On fait confiance au gars, deux galettes aux noix, 60INR. Ce soir, resto RRR (pourquoi ce nom?), pas trop cher et bon! Un bon thali végétarien comme on aime, goûtu et à volonté. Le Lonely parle d’un thali très épicé alors soit on s’habitue déjà, soit ils ont changé un peu la recette. En rentrant, on goûte nos galettes sucrées et surprise, c’est délicieux!!! Yes! Du sucre pour le petit déj!
Comme on a un petit bureau dans la chambre, j’en profite pour préparer plein de mails et rédiger ceci confortablement tout en écoutant de la musique (dont l’histoire de Titi et Grominet aux USA, aaaaah, merci P’pa d’avoir mis cette vieille cassette audio en MP3!). Pendant ce temps, Elodie se penche déjà sur le Lonely Planet de l’Inde du Nord. On réfléchit à éviter Mumbaï (vers Pune, etc) et prendre un train quelque part.
Demain, mercredi, visite du palais.

Peu de photos de nous aujourd’hui, c’est pas plus mal.
Malgré la difficulté, on est content de notre itinéraire en altitude, plus de végétation et moins d’habitations (et d’habitants du coup).
En sortie de parc national, on a tout de même traversé un petit village plus pauvre que ce qu’on avait déjà vu et le plus flagrant est la bataille au m² que se livrent les opérateurs mobiles Vodafone et Airtel! Le produit idéal pour soutirer les quelques roupies qu’ils ont…

Mercredi 14/12/2011

– Visite du palais de Mysore.
– Sièste
– Geoff : ettoyage transmission tandem
– Elodie : plans pour la suite avec le Lonely Planet et la carte (cfr Carte Simple)

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Première étape en Inde

Allez, on est super sympa, on vous poste déjà un article! 🙂

Jeudi 08/12/2011

Petit déj’ à l’hôtel, on a des pains-crêpes avec des sauces salées et épicées. Le gentil gérant nous apporte du sucre et nos pains se transforment en vraies crêpes!
Allez, on démarre, on repasse par le spot WiFi que j’avais trouvé hier soir seul dans une petite rue mais ça marche plus. On prend la route, et on commence par les petites rues pour quitter le centre et on se retrouve rapidement sur la grand route qu’on avait prise pour arriver depuis l’aréoporeu (deu Nice). Le trafic est fluide et cyclo-friendly. Les gens s’écartent assez bien mais qu’est-ce qu’ils klaxonnent! Tout n’est pas pour nous car c’est dans leur façon de conduire. Elodie passe au niveau supérieur : rouler avec des bouchons d’oreilles! Pour moi, ça passe encore mais si j’en trouve des non-jetables (comme Gaëlle et Laurent), je dirai pas non. En plus de la bonne conduite des gens, la route est bonne et plate donc la journée est roulante! On se fait interviewer par un web-journal local, ça commence! Pour midi, on mange encore un Vegetables Biriyani (1€) : des légumes légèrement épicés (pour avoir la chiasse) sous une petite colline de riz (pour éviter la chiasse), on adore!
On reprend la route assez rapidement, du coup on atteint Thrissur assez facilement après 78km et un départ tranquille vers 10h30! On se fait arrêter une 2ème fois par un journaliste, cette fois avec une caméra. Sa façon de poser ses rares questions ne nous plaît pas et il veut surtout filmer. On n’a pas que ça à faire, on a un hôtel à trouver alors on fait bye-bye sur un plan et on continue la route, mais il nous suit jusqu’à l’hôtel et là Elodie l’envoie voir ailleurs bien comme il faut « Après 80km, on aimerait se reposer et être seuls! » et en anglais svp! La plupart des hôtels sont complets, ah on l’avait lu dans le Lonely que décembre est un mois chargé. On ira dans l’hôtel Elite, répertorié dans le Lonely. Là on apprend que, en fait, les petits hôtels préfèrent dire que c’est complet car ils n’ont pas envie de faire les démarches administratives d’enregistrement de clients étrangers. Super! Bon, notre hôtel est un peu plus cher (9€ la chambre double) mais c’est déjà plus propre, spacieux et classe que celui de Kochi (6,50€).
Petit resto et cybercafé pour répondre à nos mails.

Aujourd’hui, on a retrouvé nos 33°C mais avec l’humidité en plus, on transpire bien et on consomme plus d’eau. Le thermomètre a même affiché 40°C à un moment mais il prenait un peu le soleil. Ceci dit, à vélo, le plus dur quand il fait chaud c’est quand on s’arrête : plus d’air et le corps n’est pas encore au repos.

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Arrivée en Inde

Lundi 05/12/2011

Direction la poste pour envoyer ce qu’on n’a pas envoyé hier. 4kg! Le trépied entre autre, des fringues d’Elodie, des cartes (la tienne Steph)… On passe ensuite au Carrefour pour faire quelques courses et on rentre à l’appart pour luncher à 2 (Carol travaille).
L’aprèm c’est nettoyage de l’appartement, cuisine du souper et emballage du vélo! Je fais plus jamais ça le jour du départ! Prochaine fois, je prends un jour de plus pour être totalement zen. J’ai fini d’emballer tout le bazar, une douche de 3 minutes, le repas avec Carol et le taxi était là un peu avant l’heure. Pas de répit!
On descend les deux boîtes et les deux « macaque-zak » (c’est pas moi qui le dit, c’est Sam Touzani). La compagnie de taxis n’a pas envoyé 1 monospace mais 2 taxis normaux, super! Apparemment pas le choix car aucun de dispo malgré notre ton insistant. Du coup, on double la facture car tout rentre dans un taxi mais plus qu’une place à bord, donc un taxi pour Elodie. Le hic c’est qu’on avait calculé notre reste de dirhams pour un seul taxi! Carol nous prête 100AED à titre définitif contre des cartes postales 🙂 Aaaaah Carol, merci!!! Et grâce à ça, on va même pouvoir se payer notre St-Nicolas au Duty-Free : un sachet de 24 minis MilkyWay! 🙂
Avant le Duty-Free, c’est le checkin et le constat du surpoids, mais on s’en doutait! D’après nos tickets, on a droit à 30kg en soute par personne et on a 94kg à deux. Première bonne nouvelle, la dame nous annonce qu’on a 14kg de surplus car c’est 40kg/p.! On raconte qu’un ami a pris Jet Airways et n’a rien payé comme supplément, là-dessus elle nous fait un bon pour payer 10kg de surplus (deuxième pas mauvaise nouvelle). On paie donc 500AED (env. 100€) à deux. On s’en sort pas mal.
Verdict :
– vélo et remorque : 2 boites de 20kg et 28kg
– bagages : 2 grands sacs de 20kg et 26kg.
A bord de l’avion, on ne s’attendait pas à avoir un plateau repas et une boisson pour un vol si court en plein milieu de la nuit, cool!

L’avion est plein (d’indiens)! On a réservé assez tard, du bol d’avoir eu des places? Bon c’est un vol quotidien…

Mardi 06/12/2011

P1150453.JPG Quasi pas dormi dans l’avion, inconfort total. Arrivée à l’heure et entrée en Inde sans soucis (pas de demande de billet d’avion de sortie d’Inde). Sortie de l’avion : grosse bouffée de chaleur et d’humidité, on a changé de latitude, on le sent! Nos bagages sont les derniers mais tout est là et en bon état (sauf les grands sacs qui étaient de toute façon destinés à être donner ou à voler au bac). Devant les regards intéressés de 20 ou 30 indiens, on remonte tranquillement le vélo à la sortie de l’aéroport. Pas d’insistance, des sourires, des questions timides, moi j’dis : on a bien fait d’aller au Sud, c’est paisible!
P1150456.JPG On quitte la zone aéroportuaire sous les bruits de photos des GSM et on commence par une petite route très sympa où sourires et gestes de la main sont lancés avec spontanéité et générosité (même quelques applaudissements)! On se fait dépassé par des bus scolaires équipés de sound system du tonnerre, c’est carrément la fête pour aller à l’école ici! On entend la joie dans les bus!
On arrive ensuite sur une plus grosse route mais le trafic est encore raisonnable, on est au Sud, on a bien fait dirait-on! L’Inde se découvre, comme chacun le sait, aussi par l’odorat. Elodie trouve que ça sent parfois comme en Thailande et moi parfois comme au Mali, mixez le tout, ajouter un soupçon de poubelle de temps en temps et voilà. Par contre, on s’attendait à pire, c’est peut-être le Sud… On trouve un des hôtels du Lonely Planet assez facilement grâce au GPS! Allez hop, on rentre les affaires, le vélo (accroché à l’intérieur de l’enceinte resto/hôtel) et on monte la remorque dans la chambre. Douche, rédaction et sieste, la journée est terminée à midi avec 30km au compteur!
Le réveil est difficile à 17h mais faut qu’on se bouge. On trouve une promenade piétonne près du port puis on va dans les petites rues pour trouver un resto. On s’arrête là où on voit un touriste seul, démasqué à la première phrase, il est francophone. En fait, John vient de La Louvière! Il est en tour du monde et ça fait 2 mois qu’il est en Inde. Bon plan pour nous que d’avoir les premiers conseils d’un routard! On mange le plat de base ici : le thali (pour 40 Rs/p., env. 0,60€), du riz avec divers petits accompagnements. On passe un peu de temps à discuter avec John et on se fixe rendez-vous demain matin pour visiter Fort-Cochin ensemble.
Première nuit sous moustiquaire.

Mercredi 07/12/2011

DSC_4874.JPG On retrouve John pour le petit déj : omelette et pain (parotta, pour les connaisseurs). On se dirige ensuite vers les bateaux pour traverser le lac Vembanad direction Fort-Cochin. Au programme de la journée, balade dans les ruelles, visite d’une église (ça fait bizarre d’en revoir), achat d’une carte SIM indienne (+91-98-95-40-37-91, j’ai remplacé la mienne donc contactez Elodie si besoin) et resto.

DSC_4884.JPG

Ensuite on continue avec la visite du Palais Mattancherry puis re-balade et goûter dans une petite galerie d’art (cake fait par la maman du gars). Le palais (pas de photo, interdit), c’était ok mais pas top top, mais pour 5 roupies (env. 0,08€), on va pas se plaindre. Y a quand même quelques peintures murales sympa et même drôle : arrière-plans où tous les animaux sont en pleine procréation (si tu fais pas gaffe, tu vois pas) et quelques pincements de tétons délicats. L’ambiance de la journée est sympa, on a beaucoup discuté avec John et on se fait pas trop emm**der dans la rue (le Sud?).

DSC_4931.JPG Au retour, à Kochi (Cochin), John cherche après un nouvel appareil photo (le sien est en fin de vie), on lui montre les centres commerciaux qu’on a vu hier, on fait ceux qui connaissent la ville 😉 Puis on va manger un dernier repas ensemble. La bouffe est super ici, ça change des chicken-kebap iraniens, mais pour l’instant on demande de ne pas trop épicer les plats et ça va.
Retour à l’hôtel, rédaction et re-packetage des affaires en condition « chaleur et humidité sans pluie ». On prépare aussi nos gourdes, on décide d’utiliser notre filtre pour pouvoir boire l’eau du robinet car on sent qu’on va boire beaucoup ici et on n’a pas envie d’acheter plusieurs bouteilles en plastique par jour (même si c’est pas cher : 25 Rs/2L).
Pas de cyber-café (étrangement tout semble fermer après 22h) pour poster ceci alors squattage de wifi en rue et retour à l’hôtel pour une nuit reposante avant d’attaquer l’Inde à vélo!!

Nouvel album photo : Inde!

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Dubaï

Jeudi 01/12/2011

P1150390.JPG Aujourd’hui, réveil tranquille et petit déj’ royal avec Carol, Marie et Tommie. Début d’aprèm à Jumeirah Beach et petit plouf dans la mer! Lunch dans la maison du fils de Carol (où une mouette semble s’être blessé dans le jardin), il est pilote chez Emirates, la compagnie possède plusieurs rues avec des maisons pour leurs pilotes. Ensuite balade dans l’énoOoormissime Dubaï Mall (centre commercial), on s’y boit un grand milkshake Snickers-Banane à 26 Dirhams. En se dirigeant vers la fameuse fontaine du mall, on aperçoit quelques voitures comme des Rolls, Shelby, Lexus et toutes les plus belles et plus grosses des marques qu’on connaît mieux. Bon, en ville, y a de tout comme chez nous hein, y a juste beaucoup plus de 4×4.
DSC_4790.JPG On attend plus d’une heure pour assister au spectacle impressionnant de cette fontaine où on retrouve Marie et Tommie qui étaient allés dans le Burj au 124ème étage (env. la moitié de la hauteur).
Extrait vidéo (vu)
Extrait vidéo 2 (pas vu)
La fontaine, c’est un truc de malade installée par les mêmes gars qui ont fait celle du Bellagio à Las Vegas. Ayant vu les besoins énergétiques pour une petite fontaine à 16 jets à Wolubilis, je n’arrive même pas à imaginer ce que ce bazar consomme! En plus l’eau est chlorée, ça sent la piscine!
Petit resto italien en bord de fontaine. Les prix sont comparables à ceux en Europe, par contre, je garde à l’esprit que tout ce que je consomme coûte beaucoup plus cher à la planète! Les tomates, les artichauts, la roquette, la San Pellegrino? Ça ne gâche quand même pas le repas car on est avec des amis, mais j’y pense!
Retour en métro chez Carol.

Vendredi 02/12/2011

P1150413.JPG Aujourd’hui c’est la fête nationale : 40 ans! Dès notre arrivée, on avait remarqué des drapeau un peu partout mais aujourd’hui, c’est blindé (la vente de drapeau, c’est carrément un business ici). On va au Festival City Mall pour débloquer les pédales de Tommie (trop serrées par un italien). On en profite pour manger un bout sur place, de nouveau un italien, toujours aussi bon mais toujours la petite pensée écolo qui pince le coeur…
Marie et Tommie terminent leurs bagages et leurs vélos sont emballés. Le taxi sonne, on embarque le tout et on leur dit au revoir et à la prochaine (nouvel an vers Goa?).
Carol nous laisse seul à l’appart’ car elle va chercher son fils à l’aéroport et passe la nuit chez lui. On commande nos billets pour l’Inde, on choisit de voler la nuit du lundi 5 vers Kochi (Cochin, très au Sud) car c’est un vol direct avec JetAirways (plutôt que Goa avec AirArabia car pas de certitude d’embarquement de vélo avec ces derniers) et je passe la soirée à mettre les photos et le texte des deux derniers articles sur l’Iran en ligne. Ouf, une chose de faite et quelques heureux en Europe!

Donc, voilà qui est plus ou moins planifié : nouvel an vers Goa! Avis aux amateurs… 😉

Samedi 03/12/2011

P1150424.JPG On met du temps à trouver un magasin de vélo accessible sans voiture qui a des boîtes vides. On contacte Wolfi Bike à quelques kilomètres et on s’y rend en métro. Très sympa, on dirait qu’ils ont un sacré débit de vente de vélos ici (VTT et course). On chope nos boîtes vides (« Scott, Belgium »!) et on rentre en métro sans que cela ne choque personne.
Repas du soir avec Carol qui nous a préparé un poulet curry et un dessert du tonnerre : glace Ben & Jerry’s avec fraises et meringues!!! La fête quoi!

Une petite pensée pour les fraises…

Dimanche 04/12/2011

Ce matin quelques petites courses, tri des affaires à renvoyer (non Bernard, je garde le tabouret, tous ceux qui l’ont essayé regrette de ne pas en avoir), un peu de linge et nettoyage du footprint de la tente. Salade ce midi, la dernière avant longtemps.
Le temps d’écrire un peu et de skyper un coup, on démarre vers l’île palmier un peu tard. On arrivera pas pour voir le coucher de soleil alors on accroche le vélo et on continue en métro jusqu’à la station prêt de l’immeuble en forme de voile de bateau (le Burj Al Arab). DSC_4853.JPGOn marche beaucoup, les distances ici, c’est pas pour les piétons! Le plus chi**t c’est qu’on avait emporté les affaires à renvoyer (3kg) mais vu l’heure, on n’est pas passer à la poste donc on se trimbale le sac… On arrive au Souk Madinat, c’est Disney ici, un faux souk, ahlala! On mange un bout, on se fait avoir avec une pizza probablement congelée puis on passe au Starbucks pour se prendre 2 muffins et en route vers la station de métro.

P1150423.JPG Sur le chemin, à pied, j’ai le temps de voir nombre de parterres de fleurs irrigués (chaque ligne de plans est accompagné par un tuyau d’irrigation) et des belles pelouses bien vertes et arrosées qui ne sont même pas destinées aux piétons puisqu’elles sont en bord d’autoroute!!! On retrouve notre vélo là où on l’avait laissé, ça fait toujours un petit quelque chose, le moment où on est sensé l’apercevoir! Retour vers chez Carol. Rouler en vélo à Dubaï, c’est pas aussi dangereux ou compliqué que certains laissent croire. On a même droit à des coups de klaxon amicaux!
Arrivé à l’appart’ sessions Skype St-Nicolas, on bave devant le massepain et les guimauves qu’on voit à travers la webcam!!!

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De Lar à Dubaï

Samedi 26/11/2011

On se lève tranquille car les jours précédents, même si on n’a pas fait de grandes distances, n’ont pas été de tout repos (à 7 avec un bon repas et parfois un feu, ça fait aller au lit « tard »). Petit déj tous ensemble dans une des chambres d’hôtel. Après, Laurent (Lauprête) attaque son atelier mécanique (nettoyage) pendant qu’on file sur le net pour voir nos réponses CouchSurfing et WarmShowers pour Sharjeh/Dubaï et poster un petit message rassurant sur le blog en attendant celui-ci. Bonne nouvelle, la nana qui va héberger Marie et Tommie va nous accueillir aussi, on les reverra là-bas donc! Quelques courses avec Loïc pour la journée car aujourd’hui, l’aventure d’équipe change puisque Laurent et Gaëlle se repose ici à Lar et Marie et Tommie font de même en attendant leur bus qui les emmènera demain à Bandar Abbas (ils ont leur ferry le 28, Laurent et Gaëlle c’est le 3). Retour à l’hôtel pour faire les paquetages et les adieux. Dernières tentatives de Gaëlle et Laurent pour nous faire rester un jour de plus et prendre un bus/camion. Ça serait avec plaisir, on s’entend super bien, on les aime beaucoup et ils vont nous manquer, mais on a envie de rouler (malgré la fatigue). On se dit « à bientôt » et peut-être à Goa (d’ailleurs, on va peut-être retourner vers Goa pour le nouvel an avec Tom, Marie, Gaëlle et Laurent, c’est une idée).

P1150169.JPG On démarre tranquillou vers 11h pour attaquer, à trois, notre route vers Bandar-Lengeh. Après quelques petits kilomètres, on arrive face à une belle côte que je terminerai seul à du 4km/h! Dur dur! Heureusement, après ça, une belle descente et on sent que la suite, malgré le relief et le vent de face, est globalement descendant. On passe à travers Harmoud, petit village avec une belle mosquée avec vue imprenable sur les montagnes! C’est quasi bouddhiste comme endroit! On s’achète de l’eau pour pas tomber à court demain car plus de ville ni village sur la carte avant Bastak (à 50km?). P1150190.JPG Vers 16h30, après 60 km, on trouve un chouette endroit pour camper, pas trop loin de la route et à 19h, Elodie et Loïc dorment déjà pendant que j’écris ces quelques lignes!
Loïc dort dans notre entrée, c’est cool, il a donc un abri pour la suite jusqu’à Dubaï, il change de famille d’accueil après avoir partagé une « annexe » de la tente de Laurent et Gaëlle. On va faire une expérience CouchSurfing comme quoi on a hébergé un cyclo dans notre tente pendant notre voyage, idem pour Gaëlle et Laurent!

Dimanche 27/11/2011

Loic-DSC04183.JPG Réveil à 6h30 après quasi 12h de sommeil! Le soleil tarde à venir car on est au pied d’une petite montagne flanc Ouest. Petit déj aux Fitness et Chocapic!
La route et le paysage sont vraiment bien et Loïc nous conforte dans l’idée qu’on a pris le train et le bus en nous disant que c’est ici le meilleur de ce qu’il a pédalé en Iran (dommage pour Michèle et Benoît qui n’ont plus voulu roulé à cause des routes du centre). Aujourd’hui, il fera environ 22°C à l’ombre, c’est très agréable, en plus y a du soleil! Après 35km, une crotte de boue se détache du garde-boue et le bruit proposé me met la puce à l’oreille! La roue est voilée, oui, on a un rayon pété (depuis quand?)! Il me semble bien avoir lu un commentaire sur le site depuis le cybercafé de Lar où vous vous plaigniez de ne plus avoir d’histoires techniques. En voilà une! Non, deux! Puisqu’une fois la roue réparée, remontée et les paquetages replacés sur vélo : une crevaison, une! P1150210.JPG La totale quoi! Bref, redémontage de la roue arrière : en fait, c’est le rayon cassé qui a dû s’enfoncé dans la chambre à air, la marque est claire et nette (à l’intérieur, en face du rayon pété). Probablement lors du bosse ou des ces horribles casses-vitesse (3 rangs de petits carrés en relief). Faudra que je change de fonds de jante, je n’aime vraiment plus ceux-ci (Velox) qui sont en tissu autocollant.
C’est reparti pour de la belle route (dont une côte assez difficile, seul) et malgré les soucis technique on arrive à Bastak vers 13h après 60 km pour un petit lunch sandwiches-poulet.
DSC_4537.JPG On continue la route et on s’arrêtera vers 16h dans un abri de « champs » (oui, les guillemets car ici tout est sec, alors est-ce un champs?). On s’installe tranquillement, pas de tente ce soir, c’est ça de gagné pour demain matin! On cuisine nettement moins bien qu’avec nos 4 amis Helvético-Néerlandais mais c’est bon quand même. Loïc feuillette le Lonely Planet de l’Inde du Sud et imagine ses plans changer vers le Sud plutôt que le Népal, Elodie écrit son journal et les cartes postales pendant que je fais quelques photos de nuit et que je rédige ceci.
19h15, Loïc respire déjà plus fort, Elodie fait son dernier pipi et je vais écrire les dernières cartes postales.
Le timing vers Bandar-Lengeh semble bon car on avance bien!

Lundi 28/11/2011

DSC_4599.JPG Pas grand chose à raconter pour aujourd’hui (ouf). Beaucoup de photos, car de beaux panoramas montagneux, du beau temps, de belles côtes (tellement belle que Loïc a pris la remorque pour l’une d’elles), de belles descentes, DSC_4624.JPG de la distance (tellement qu’on a failli avoir un problème d’eau pour le soir), une oasis, pas de timbres pour les cartes postales (pas pour l’étranger, on doit voir ça à Lengeh),… On a retrouvé nos 32°C de l’été européen!
Le soir au campement, c’est sympa d’être torse nu dans le noir à 17h45 devant les pâtes qui cuisent…
Bandar-Lengeh s’est bien rapproché, petite étape pour demain.

Rem : comme Christophe nous l’indiquait, l’intérêt des gens pour notre aventure diminue après Lar (sauf les éternels jeunes en moto, parfois même très jeunes, genre 7ans sur une 125cc) et les « Salam » sont plus difficile à obtenir.

Mardi 29/11/2011

P1150354.JPG Ça roule avant 8h! La route est un peu monotone, c’est plat et quasi désertique. Loïc nous dit que la route qu’on a faite en bus avant Shiraz, c’est à peu près ça avec beaucoup plus de trafic de camions! Bon ben, on a fait le meilleur à vélo (même s’il y a aussi le Sud-Est qui était tentant).
On sent bien que c’est le 10ème jour de vélo sans interruption, c’est dur! Mais on sait que ça ne sera pas long donc ça avance bien! On dit au revoir aux montagnes iraniennes et on arrive vers midi à Bandar Lengeh. Achats des timbres pour les cartes postales (ouf elles seront postées depuis leur pays d’origine celles-ci, pas comme celle de Christophe).
DSC_4631.JPG Le soir, on rencontre le capitaine du ferry de demain dans la rue et il nous conduit jusqu’à un bon resto! Effectivement, très très bon poulet moutardé avec du riz, mais l’addition sera plutôt salée (env. 13€ à trois) et quasi tout ce qui nous reste y passe. On pourra encore s’acheter des pommes pour demain sur le bateau.
Au retour à l’hôtel, on pense avoir « perdu » 200$. On ne sait plus si c’était ceux qui étaient dans ma trousse de toilette mais on se demande si ce n’est pas arrivé chez notre CouchSurfeur d’Esfahan où le disque dur externe de Marie et Tommie ainsi que l’Ipod de Max ont disparu. Nos pensées se dirige vers les polonais de passage pour une nuit et pas très causant, mais aucune preuve…

Mercredi 30/11/2011

Après le petit déj dans la chambre, on fait les paquetages et on charge les vélos. A ce moment, le gars de l’hôtel part avec nos passeports pour faire des photocopies. Quand il revient tranquillement à 7h50, alors qu’on doit être à 8h à l’embarquement, je lui arrache les passeports de la main, je lui tape la clé de la chambre à la place et je lui dis en farsi « hier photocopie, hier photocopie, crétin » en lui montrant ma montre. J’étais furieux! Après ça on espérait juste que le ferry ne soit pas annulé pour ne pas devoir revenir à l’hôtel 😉
Arrivés au ferry (heureusement c’était pas loin du tout), on passe d’abord avant tout le monde avec les vélos (bon, on était aussi les premiers) puis on embarque en dernier. Notre rencontre avec le capitaine hier fait que nos vélos se retrouvent dans les travées des sièges en cabine de la seconde classe et nous avons des places en première! Ça fait mieux passer la pilule de la commission prise par la multiple agence de voyage à Shiraz (faut aller direct à la compagnie de ferry). Malgré mes bracelets d’acupression et la tablette anti-mal de mer offerte par le personnel du ferry, je devrai courir aux toilettes pour repeindre la cuvette (turque, enfin, iranienne).
Aux douanes, pour avoir le visa des Emirats, on passe après les Emiriens et avant les iraniens. Ça nous gêne un peu mais faut avouer qu’on en est content que ça s’accélère car on va pouvoir rouler avant la nuit. On a lu pas mal de choses sur les Emirats et ce qu’ils représentent (vous imaginez bien ce que j’en pense), mais finalement, le trajet vers chez Carol n’est pas si horrible (merci Tehran). On remarque bien que le litrage des moteurs des voitures est bien supérieur à ce qu’on a l’habitude de voir chez nous et que les vélos sont réservés aux pauvres (oui, y en a), aux travailleurs, ceux qui ont les mains pleines de cambouis à réparer les grosses bagnoles des autres…

P1150389.JPG Carol est américaine et vit ici. Elle est super sympa, elle est prof ici! On découvre son appartement au 25ème étage! Ça doit être la première fois pour nous. Après quelques minutes, arrivent Marie et Tommie! Coooooool, on les retrouve une fois de plus!
Triste nouvelle, l’eau du robinet n’est pas bonne à boire : il parait qu’on perd ses cheveux si on en boit (donc ça doit faire d’autres choses au corps humain). Le plus choquant est que c’est de l’eau de mer désalinisée, ça fait mal au coeur à chaque fois que j’ouvre le robinet ou que je tire la chasse. C’est à ces moments que je repense que tout est artificiel ici!
Allez, au lit après un bon repas préparé par Tommie! Mmm!

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De Shiraz à Lar

Samedi 19/11/2011

DSC_4226.JPG On retrouve Tom & Marie à l’agence de voyage pour acheter nos tickets de ferry de Bandar Lengeh à Sharjeh. Petit coup d’internet et direction la gare routière pour aller jusqu’à Persepolis en minibus. Petit lunch en bord de route puis visite du site. Comme pour les films, quand on vous dit que c’est génial, vous trouvez ça bof et quand on vous dit que c’est mauvais vous trouvez ça encore pas mal : eh bien, on a été tous les quatre enchantés d’aller voir ça!
DSC_4393.JPG Le soir, resto entre cyclos : Geoff & Lodi (be/fr), Marie & Tom (nl), Laurent & Gaëlle (fr/ch), Michèle & Benoît (ca), Loïc (fr), Ian & AnneMarie (au). Après quoi, petit tour sur le net pour envoyer quelques requêtes CS (CouchSurfing).
Retour à la « maison » et paquetages et explications GPS à Pejman (informaticien mais peu débrouillard) jusqu’à minuit.

Dimanche 20/11/2011

Ogalau-CSC_2761.JPG On quitte notre CS qui dort encore et on part avec un gros sacs d’oranges offertes par la maman. On retrouve tout le monde au départ de la probable première masse critique iranienne à Shiraz et les Australiens nous rejoignent avant que Michèle et Benoît nous laissent partir (ils restent ici en attendant leur vol pour Oman).
On roule ensemble, les rythmes sont quasi identiques mais on sent que ça fait 3 semaines qu’on n’a plus roulé (j’ai l’impression que les autres s’adaptent un peu à nous quand même). La route est bof mais le fait d’être à 7 fait passer la journée très agréablement : on discute en roulant, on change d’interlocuteur,…
DSC_4396.JPG Petit resto-route « chicken-kebab with rice » puis on redémarre avec le vent de face.
On s’arrête après 68 km et avant un col (qu’on garde pour demain matin). La journée s’achève avec un repas partagé et une soirée ukulele de Tommie avec 2 petites interventions de ma guimbarde (« Mouth-harp solo » pendant Stir It Up). Puis on se raconte des histoires de cyclistes ou même de la vie autour du feu. Voilà quelque chose TomMarie-P1090907.JPG qu’on ne fera jamais à deux, un feu. C’est sympa quand on est plusieurs mais à deux, il fait vite froid et les fringues (qu’on ne peut pas laver tous les jours) sentent la fumée.
C’est une chouette bande que voilà, 7 cyclos, différents styles, rythmes similaires*, bon humour. Comme Marie et Tommie sont hollandais, ils perfectionnent leur français quand on est un peu faignant.

*Loïc est en vacances avec nous, avec Bertrand il avait plus l’habitude de faire 120~150 km/jour. C’est un peu pour ça qu’ils se sont séparés, il semblerait que Bertrand soit plus porté sur l’exploit sportif que sur la rencontre des cultures, des gens et du temps, il fait un contre-la-montre dirait-on. D’ailleurs, il parait que Bertrand est déjà en Inde.

Lundi 21/11/2011

Loic-DSC03990.JPG Réveil et petit déj en famille ou presque. On commence par le col, oui, ça fait longtemps qu’on n’a plus roulé, je confirme. Certains passages se font avec Elodie à pied. La route est meilleure car plus petite et moins fréquentée. En descente on est prem’s, mais en montée ou à plat avec le vent de face on fait pas les malins. Petit resto-route à nouveau pour 50000IR/personne.
Comme on a mangé tard, on trouve rapidement un endroit pas trop loin de la route pour camper. Le soleil se cachant derrière les montagnes, on perd quelques précieuses minutes, mais ça va, on avance bien. Soirée dérangée pour moi donc yoghurt, pain et au lit tôt car cette journée m’a bien fatigué! Quelques éclairs au loin mais pas de pluie.

Mardi 22/11/2011

P1140974.JPG Un peu de relief ce matin, mais ça va encore. La police s’arrête et on « craint » un long contrôle de passeports mais ils s’arrêtent pour s’assurer que tout va bien et nous conseillent d’être prudents.
La météo est excellente pour rouler, couvert et pas trop chaud et Tommie de lancer un « It’s a good weather for bicycle today! ». Tellement couvert qu’on entend du tonnerre et on voit des éclairs. Finalement, la pluie arrivera et on trouvera un abri sous un pont en contre-bas de la route. On décide d’y manger des pâtes. Avec nos nouveaux amis, des pâtes se mange avec une sauce quasi maison, ça change de nos habitudes basiques. Alors que c’est quasi prêt, des locaux ont l’air de s’affoler prêt de nos vélos mais on arrive à les calmer en disant qu’on s’en va juste après manger. Ils veulent nous faire comprendre que les pierres pourraient s’effondrer mais n’exagérons pas, ça ira très bien. La police s’en mêle et reste près de nous au cas où.
Loic-DSC04057.JPG On finit la vaisselle et en remontant à nos vélos, on s’aperçoit que c’est quasi inondé là-haut! Les vélos sont dans quasi 20cm de boue. On a encore eu de la chance que ça ne soit pas descendu là où on mangeait. On redémarre sous la pluie battante et ça sera pareil toute l’aprèm avec quelques accalmies. Évidemment y a du relief sinon c’est pas drôle : mouillé dehors et dedans (transpi). C’est dur physiquement (je suis parfois seul sur le vélo) mais mentalement aussi.  Loic-DSC04062.JPGHeureusement, on est en groupe, ça aide! Dernière côte, on file vers Qir où il se pourrait qu’il y ait un hôtel… ou pas (selon différentes sources locales). On arrive et un dame nous guide jusqu’à un bâtiment du gouvernement. On discute avec le militaire de garde (un jeune qui fait son service) et il semblerait qu’on puisse profiter d’un local « militaire » des Bassijis (on hésite car les Bassijis sont réputés pour être les fouteurs de m…., des balances, etc le tout sous le couvert du gouvernement). En discutant avec le jeune, on apprend qu’en été il fait plus de 50°C ici. Il nous dit aussi de parler dans notre langue quand on parle entre nous pour éviter qu’un chef nous comprenne. Arrivés sur place, on est un peu comme dans une caserne et on est aux petits soins. On a un petit appart’ pour nous 7 avec une douche chaude! Ça fait du bien car en plus d’être bien saucés, la plupart d’entre nous pataugent dans leurs chaussures. Des gars viennent nous faire nos lits, préparer le thé et un autre nous aide pour la préparation du repas. P1140977.JPGCe dernier nous aide tellement qu’il finira seul la préparation. Je tente de l’aider et je l’observe, on ne se comprend pas bien, on éclate de rire et il m’embrasse (sur la joue) comme un père. En plus d’être délicieux, c’est convivial! On retrouve la crème de sésame mélangée à du sirop de dates, comme en Turquie! Mmm! Un des gars vient même faire la vaisselle car on n’a pas pu la faire (notre cuistot ne voulait pas). Finalement, ces Bassijis, ils sont adorables… avec nous, les rares touristes de Qir. Mais restons prudents…

Mercredi 23/11/2011

P1150070.JPG Aujourd’hui, très belle météo!
On quitte l’enceinte gouvernementale après interview d’un journal local et en avant pour de la belle route et de beaux paysages!
On sent que l’équipe se soude car on ne pense plus à faire chacun ses courses mais la question est plutôt « Qu’est-ce qu’on se fait ce soir? »
Camping sauvage bof pour la nuit car l’emplacement est difficile à trouver : on n’est plus qu’à 600m, il a bien plu, il fait plus humide et on est proche d’un village (repérés par des jeunes qu’on évite). On se mange des pâtes et on se raconte nos histoires de rencontres de couple (même Loïc raconte sa rencontre avec Bertrand)
Quelques minutes après l’extinction des feux, trois gars viennent avec 3 fusils de chasse. Loïc bondit et les accueille, j’éclaire avec ma frontale depuis la tente en caleçon et Tommie sort aussi. Ils sont jeunes (et sûrement un peu bête) et n’ont pas l’air de chasseurs et encore moins de méchants (ils sont même jeunes et pas à l’aise). Tommie sortira aussi, ils comprennent qu’on veut dormir et qu’on n’a pas envie de parler avec eux. Ils s’en iront rapidement.

Jeudi 24/11/2011

TomMarie-P1100078.JPG Ce matin, les tentes sont bien mouillées, du coup démarrage tardif avec le petit déj et le séchage des tentes et sacs de couchage. Crevaison à la sortie des champs d’épineux (one more time, j’ai pas de pneu « Plus » à l’arrière mais je vais peut-être en mettre un pour l’Inde).
Ça roule bien aujourd’hui, le rythme semble revenu!
Petit resto avant Khonj, un peu l’arnaque (40000IR/pers pour quelques morceaux de poulet dans un pain-crêpe avec boisson) et on annonce aux autres qu’on continue l’aventure avec eux jusqu’à Lar. Loïc et nous, on comptait bifurquer vers Lamerd mais on préfère rester en groupe.
P1150102.JPG Petites courses où Tommie joue le rôle de l’épicier (le gars ne comprenant pas ce qu’on veut derrière sont comptoir) et en avant pour faire quelques bornes pour trouver un campement.
Plusieurs fois dans la journée, on a été suivi par un gars qui proposait un lunch chez lui mais trop loin, on le retrouve à Mahlacheh et on nous demande de nous arrêter pour une photo pour le journal (excuse bidon?). Après la photo avec un appareil compact pas pro du tout, on s’en va mais un pick-up de la police nous escorte. Ça ne nous plaît pas et comme on est 7 on se permet un peu de réclamer, mais toujours avec le sourire et la bonne humeur. Ils veulent qu’on avance jusque Evaz à 40km d’ici et le soleil se couche dans quelques petites minutes. On insiste pour rester là et j’irai même faire c*c* pendant qu’ils attendent que quelqu’un vienne nous faire la traduction car on ne se comprend pas bien (ils ne veulent pas comprendre). La bonne personne arrive et il nous dit que les policiers suivent les ordres et sont sensés nous protéger et que d’après eux, ici c’est dangereux (loups, animaux, mauvaises personnes). Ils veulent qu’on aille au village mais on aime pas ça car beaucoup de gens viendraient nous voir. P1150115.JPG Il y a une petite maison/abri pas trop loin au milieu des champs de dates, c’est la solution : terrain privé, la police ne peut plus rien dire! Le monsieur n’arrive pas à trouver la clé et commence à défoncer le cadenas de la porte, Loïc achèvera le travail sous les applaudissements. Finalement, Loïc, Laurent et Gaëlle vont à l’intérieur mais vu la poussière, Tommie, Marie et nous installerons la tente devant l’abri. Repas de fête : riz, soja, légumes et pancakes en dessert! Loïc fête ses 8000km avec du Champomi pêche! Ensemble on totalise un peu plus de 23500km aujourd’hui!
Aujourd’hui finalement, c’était dur pour moi, j’étais toute la journée à plus de 90% de mes capacités.

Vendredi 25/11/2011

P1150136.JPG La route de montagne est belle, c’est vraiment une chouette région par ici! Evaz était finalement à 30km de là où on a campé, mais à 3h de là car ça grimpait! On aurait jamais pu y arriver hier soir avec la police.
Ce midi, on mange à une aire de station essence/resto où on fait nos pâtes dans le mini parc.
La route est plus roulante qu’hier, pour mes jambes en tout cas : le rythme est revenu! Sur la route, on reçoit… 7 oranges, une famille entassée dans une voiture nous a compté et nous a tendu un sac. Ça tombe bien, on allait bientôt faire une pause pipi-goûter.
P1150164.JPG L’arrivée à Lar est plutôt effrayante : motos, jeunes, bruit. Cependant, ils nous aident à trouver un hôtel. Cela semble compliqué car d’abord au premier hôtel il y a un soi-disant flic qui veut tout savoir sur nos passeports/visas, ça ne nous inspire pas, on va voir ailleurs escortés par toute une bande de jeunes en moto mais c’est trop cher. On revient au premier, le flic n’est plus là. Devant l’hôtel, on crée un attroupement et arrivent des bassijis (ce qu’on pense en être en tout cas) et tout le monde déguerpi sauf un jeune sympa qui se fait attraper relativement violemment par la main, discussion sérieuse et coup de téléphone. Le jeune s’en ira sans nous dire au revoir, probablement la peur au ventre. La foule est dispersée, le travail est fini pour les hommes du gouvernement en civil… Mouais, ça nous plaît moyen, on s’était presque habitué à ces jeunes « motards », mais le calme nous plaît pas mal non plus! Vient ensuite le checkin à l’hôtel. Ils semblent craindre de faire les choses mal et demande à remplir des formulaires complets. Tommie s’y colle et heureusement, un local parlant bien anglais nous aide. 2h plus tard, tout est réglé.
Ce soir, dernier repas entre cyclo-potes. On trouve des sandwiches falafel pas mauvais et on mange dans la rue. Pendant le « repas », des locaux viennent encore nous parler « How are you? Where are you from?… » Aujourd’hui on doit avoir battu les records de ces questions!

Rem : on est content d’être 7 à pouvoir répondre, ça permet des rester frais dans les réponses sans devenir agressif, on partage le boulot quoi!
Rem 2 : entre jeunes cyclos, on en arrive très très très rapidement aux discussions essentielles sur les thèmes les plus importants : dormir, boire, manger et leurs conséquences! On rigole bien, c’est une chouette petite bande!

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